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- NLM76Grand Maître
Et vous avez le texte latin ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Ça c'est In Convivium VI 17.
Je suis en train de chercher, pour Bruno, c’est plus compliqué, à cause de la forme dialoguée. Et puis il faut être sensible à l'infinité des mondes, je me rends compte que c’est l'idée qui me touche plus que l'écriture...
Augustin, Confessions, livre IV, chapitre 4, la traduction de d’Andilly, folio p. 123 :
La douleur de sa perte remplit mon coeur de ténèbres. Je ne voyais autre chose devant mes yeux que l’image de la mort. Mon pays m'était un supplice ; la maison de mon père m'était en horreur ; tout ce qui m’avait plu en sa compagnie m'était devenu sans lui un sujet de tourment et d’affliction ; mes yeux le cherchaient partout, et ne le pouvaient trouver ; et je haïssais toutes les choses que je voyais, parce que je ne le voyais point en aucune d’elles, et qu'elles ne pouvaient plus me dire : "Il viendra bientôt" ; comme elles me le disaient pendant sa vie lorsqu'il se trouvait absent. Ainsi je devins importun à moi-même en m’interrogeant sans cesse et demandant à mon âme pourquoi elle était triste et me troublait de la sorte : à quoi elle ne savait que répondre.
EDIT : Je sais que PY aurait retenu le livre XI. Je troque le livre XI contre ces quelques lignes là...
- philopoussinNiveau 8
Hinc crudelissimum illud apud Orpheum Narcissi fatum. Hinc hominum miseranda calamitas. Narcissus quidem adolescens, id est temerarii et imperiti hominis animus. Sui uultum non aspicit, propriam sui substantiam et uirtutem nequaquam animaduertit. Sed eius umbram in aqua prosequitur et amplecti conatur, id est pulchritudinem in fragili corpore et instar aque fluenti, que ipsius animi umbra est, ammiratur.Suam quidem figuram deserit. Umbram numquam assequitur. Quoniam animus corpus sectando se negligit et usu corporis non impletur. Non enim ipsum reuera appetit corpus sed sui ipsius spetiem a corporali forma, que spetiei sue imago est, illectus, quemadmodum Narcissus, affectat. Cumque id minime aduertat, dum aliud quidem cupit, aliud sequitur, desiderium suum explere non potest. Ideo in lachrimas resolutus consumitur, id est animus ita extra se positus et delapsus in corpus, pernitiosis perturbationibus cruciatur corporisque infectus sordibus quasi moritur, cum iam corpus esse potius quam animus uideatur. Quam utique mortem ut Socrates deuitaret, Diotima ipsum a corpore ad animum, ab hoc in angelum, ab eo reduxit in deum.
(En revanche, le passage d’Augustin, je ne l’ai pas sous la main en latin, je n’ai que le folio...)
(En revanche, le passage d’Augustin, je ne l’ai pas sous la main en latin, je n’ai que le folio...)
- User17706Bon génie
Oui, mais est-ce représentatif de la philosophie d'Augustin ou d'une écriture tout de même philosophique tout court?
nlm76: MP pour le texte latin de Ficin.
nlm76: MP pour le texte latin de Ficin.
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Oui, mais est-ce représentatif de la philosophie d'Augustin ou d'une écriture tout de même philosophique tout court?
Juste. C’est uniquement un verbe qui parle à mon coeur.
Ce fil est un piège, il donne envie de relire, relire, relire... :malmaisbien:
- DesolationRowEmpereur
Si je devais conseiller un livre des Confessions, ce serait le dixième, sans hésiter, pas le suivant
- User17706Bon génie
Oui mais c'est encore pire: c'est une trentaine de lignes qu'il faut choisir dans Augustin
- NLM76Grand Maître
Merci PY et philopoussin.
Bon pour Lucrèce, cela me paraît ne pas poser de problème. Pour Cicéron, je ne sais pas. Je n'ai lu que L'amitié. Duquel j'ai un très beau passage, mais bon... ce n'est pas un choix d'expert. Y a-t-il des philosophes ici qui n'ont pas que dédain pour Cicéron ?
Bon pour Lucrèce, cela me paraît ne pas poser de problème. Pour Cicéron, je ne sais pas. Je n'ai lu que L'amitié. Duquel j'ai un très beau passage, mais bon... ce n'est pas un choix d'expert. Y a-t-il des philosophes ici qui n'ont pas que dédain pour Cicéron ?
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- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Oui mais c'est encore pire: c'est une trentaine de lignes qu'il faut choisir dans Augustin
Et quand on pense que certains ont déjà renoncé à choisir 30 lignes de Descartes, ça fait froid dans le dos... :lol!:
- DesolationRowEmpereur
PauvreYorick a écrit:Oui mais c'est encore pire: c'est une trentaine de lignes qu'il faut choisir dans Augustin
J'en serais incapable.
- NLM76Grand Maître
C'est ça ou un EPI philo/latin/EPS/ développement durable.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User17706Bon génie
Pour Anselme, ne reculons pas devant le choix le plus classique possible: les chapitres II-III-IV du Proslogion.
http://la.wikisource.org/wiki/Proslogion_seu_Alloquium_de_Dei_existentia mais je n'ai pas vérifié le texte.
http://la.wikisource.org/wiki/Proslogion_seu_Alloquium_de_Dei_existentia mais je n'ai pas vérifié le texte.
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Pour Anselme, ne reculons pas devant le choix le plus classique possible: les chapitres II-III-IV du Proslogion.
http://la.wikisource.org/wiki/Proslogion_seu_Alloquium_de_Dei_existentia mais je n'ai pas vérifié le texte.
Pourtant le pingouin du moment recule, lui...
Je relis les chapitres X et XI des Confessions (la menace de l’EPI m’a fait bondir ) et je suis bien obligée pour l’heure de dire comme DR que retenir 30 lignes...
Mais plusieurs fois 30 lignes, cela conviendrait ? :malmaisbien:
- CarnyxNeoprof expérimenté
L'éloge de la liberté d'Amsterdam par Spinoza.
Traité théologico-politique, Ch. XX, 14-15
In imperio enim democratico (quod maxime ad statum naturalem accedit) omnes pacisci ostendimus, ex communi decreto agere, at non judicare, et ratiocinari ; hoc est, quia omnes homines non possunt aeque eadem sentire, pacti sunt, ut id vim decreti haberet, quod plurima haberet suffragia, retinendo interim authoritatem eadem, ubi meliora viderint, abrogandi ; quo igitur hominibus libertas judicandi minus conceditur, eo a statu maxime naturali magis receditur, et consequenter violentius regnatur.
15. Ut autem porro constet, ex hac libertate nulla oriri incommoda, quae non possint sola summae potestatis authoritate vitari : et hac sola homines, etsi palam contraria sentientes facile retineri, ne invicem laedant ; exempla praesto sunt ; nec opus mihi est ea longe petere : urbs Amstelodamum exemplo sit, quae tanto cum suo incremento, et omnium nationum admiratione hujus libertatis fructus experitur ; in hac enim florentissima Republica, et urbe praestantissima omnes cujuscunque nationis, et sectae homines summa cum concordia vivunt, et ut alicui bona sua credant, id tantum scire curant, num dives, an pauper sit, et num bona fide, an dolo solitus sit agere : Caeterum Religio, vel secta nihil eos movet, quia haec coram judice ad justificandam, vel damnandam causam nihil juvat; et nulla omnino tam odiosa secta est, cujus sectarii (modo neminem laedant, et suum unicuique tribuant, honesteque vivant) publica magistratuum authoritate, et praesidio non protegantur : Contra cum olim Remonstrantium, et Contraremonstrantium controversia de religione a Politicis et Ordinibus provinciarum agitari incepit, tandem in schisma abiit, et multis tum exemplis constitit, leges, quae de Religione conduntur, ad dirimendas scilicet controversias, homines magis irritare, quam corrigere, alios deinde infinitam ex iisdem licentiam sumere, praeterea schismata non oriri ex magno veritatis studio (fonte scilicet comitatis, et mansuetudinis), sed ex magna libidine regnandi ; ex quibus luce meridiana clarius constat eos potius schismaticos esse, qui aliorum scripta damnant, et vulgum petulantem in scriptores seditiose instigant, quam scriptores ipsi, qui plerumque doctis tantum scribunt, et solam rationem in auxilium vocant ; deinde eos revera perturbatores esse, qui in libera Republica libertatem judicii, quae non potest opprimi, tollere tamen volunt.
Traité théologico-politique, Ch. XX, 14-15
In imperio enim democratico (quod maxime ad statum naturalem accedit) omnes pacisci ostendimus, ex communi decreto agere, at non judicare, et ratiocinari ; hoc est, quia omnes homines non possunt aeque eadem sentire, pacti sunt, ut id vim decreti haberet, quod plurima haberet suffragia, retinendo interim authoritatem eadem, ubi meliora viderint, abrogandi ; quo igitur hominibus libertas judicandi minus conceditur, eo a statu maxime naturali magis receditur, et consequenter violentius regnatur.
15. Ut autem porro constet, ex hac libertate nulla oriri incommoda, quae non possint sola summae potestatis authoritate vitari : et hac sola homines, etsi palam contraria sentientes facile retineri, ne invicem laedant ; exempla praesto sunt ; nec opus mihi est ea longe petere : urbs Amstelodamum exemplo sit, quae tanto cum suo incremento, et omnium nationum admiratione hujus libertatis fructus experitur ; in hac enim florentissima Republica, et urbe praestantissima omnes cujuscunque nationis, et sectae homines summa cum concordia vivunt, et ut alicui bona sua credant, id tantum scire curant, num dives, an pauper sit, et num bona fide, an dolo solitus sit agere : Caeterum Religio, vel secta nihil eos movet, quia haec coram judice ad justificandam, vel damnandam causam nihil juvat; et nulla omnino tam odiosa secta est, cujus sectarii (modo neminem laedant, et suum unicuique tribuant, honesteque vivant) publica magistratuum authoritate, et praesidio non protegantur : Contra cum olim Remonstrantium, et Contraremonstrantium controversia de religione a Politicis et Ordinibus provinciarum agitari incepit, tandem in schisma abiit, et multis tum exemplis constitit, leges, quae de Religione conduntur, ad dirimendas scilicet controversias, homines magis irritare, quam corrigere, alios deinde infinitam ex iisdem licentiam sumere, praeterea schismata non oriri ex magno veritatis studio (fonte scilicet comitatis, et mansuetudinis), sed ex magna libidine regnandi ; ex quibus luce meridiana clarius constat eos potius schismaticos esse, qui aliorum scripta damnant, et vulgum petulantem in scriptores seditiose instigant, quam scriptores ipsi, qui plerumque doctis tantum scribunt, et solam rationem in auxilium vocant ; deinde eos revera perturbatores esse, qui in libera Republica libertatem judicii, quae non potest opprimi, tollere tamen volunt.
- Traduction:
- Charles Appuhn, Œuvres de Spinoza. - Nouvelle édition, revue et corrigée d’après l’édition de Heidelberg. - Paris, Garnier, 1929.
Dans un État démocratique (c’est celui qui rejoint le mieux l’état de nature) nous avons montré que tous conviennent d’agir par un commun décret, mais non de juger et de raisonner en commun ; c’est-à-dire, comme les hommes ne peuvent penser exactement de même, ils sont convenus de donner force de décret à l’avis qui rallierait le plus grand nombre de suffrages, se réservant l’autorité d’abroger les décisions prises sitôt qu’une décision meilleure leur paraîtrait pouvoir être prise. Moins il est laissé aux hommes de liberté de juger, plus on s’écarte de l’état le plus naturel, et plus le gouvernement a de violence.
15. Pour qu’on voie maintenant comment cette liberté n’a pas d’inconvénients qui ne puissent être évités par la seule autorité du souverain et comment, par cette seule autorité, des hommes professant ouvertement des opinions différentes peuvent être mis aisément dans l’impossibilité de se nuire les uns aux autres, les exemples ne manquent pas et point n’est besoin de les chercher loin. Que la ville d’Amsterdam nous soit en exemple, cette ville qui, avec un si grand profit pour elle-même et à l’admiration de toutes les nations, a goûté les fruits de cette liberté ; dans cette république très florissante, dans cette ville très éminente, des hommes de toutes nations et de toutes sectes vivent dans la plus parfaite concorde et s’inquiètent uniquement, pour consentir un crédit à quelqu’un, de savoir s’il est riche ou pauvre et s’il a accoutumé d’agir en homme de bonne foi ou en fourbe. D’ailleurs la Religion ou la secte ne les touche en rien, parce qu’elle ne peut servir à gagner ou à perdre sa cause devant le juge ; et il n’est absolument aucune secte, pour odieuse qu’elle soit, dont les membres (pourvu qu’ils ne causent de tort à personne, rendent à chacun le sien et vivent honnêtement) ne soient protégés et assistés par l’autorité des magistrats. Jadis, au contraire, quand les hommes d’État et les États des Provinces se laissèrent entraîner dans la controverse des Remontrants et des Contre-Remontrants, on aboutit à un schisme ; et beaucoup d’exemples ont alors fait connaître que les lois établies sur la Religion, c’est-à-dire pour mettre fin aux controverses, irritent les hommes plus qu’elles ne les corrigent ; et aussi que d’autres hommes usent de ces lois pour prendre toute sorte de licences ; et, en outre, que les schismes ne naissent pas d’un grand zèle pour la vérité (ce zèle est, au contraire, une source de bienveillance et de mansuétude), mais d’un grand appétit de régner. Par là il est établi, avec une clarté plus grande que la lumière du jour, que les schismatiques sont bien plutôt ceux qui condamnent les écrits des autres et excitent contre les auteurs le vulgaire turbulent, que les auteurs eux-mêmes qui, le plus souvent, écrivent pour les doctes seulement et demandent le secours de la seule Raison ; en second lieu, que les vrais perturbateurs sont ceux qui, dans un État libre, veulent détruire la liberté du jugement qu’il est impossible de comprimer.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- DimkaVénérable
Moyen âge (un millénaire) = XVIIe (un siècle). Où est l’arithmétique ?nlm76 a écrit:Un joli truc arithmétiquement parlantPauvreYorick a écrit:Quel est le degré d'exhaustivité recherché ?
Antiquité : 4
Moyen âge : 4
Renaissance : 4
XVIIe : 4
Ou alors 5 par époque.
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- Spoiler:
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Voici un petit ouvrage très utile pour les latinistes philosophes (et ceux qui ne le sont pas éventuellement).
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- PanturleNiveau 8
Concernant les Méditations de Descartes : le fameux passage du morceau de cire serait-il un choix incongru ? L'extrait me semble rassembler les différentes qualités recherchées : on ne peut plus classique, relativement autonome, intéressant à la fois d'un point de vue théorique et formel...
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- User17706Bon génie
J'y pensais, oui. Ou le début de la IIIe Méditation, mais difficile de couper.
- NLM76Grand Maître
Whaouw. Ça bosse ! C'est bien; continuez ainsi mes petits. Je récapitule bientôt.
- Spoiler:
- Mais ne répétez pas ce que je fais ici à Lefteris : il va encore me traiter de leno
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Dites donc, les amis, on s'est arrêté de bosser ? Voici l'état de l'affaire. Vous auriez une idée pour Gassendi ? Et pour Calvin, qu'est-ce qu'il faut mettre ?
Cavēte ! Nunc enim nisī labōrārētis, mox discipulōrum meōrum commentātiōnēs vōbīs legendās adnōtandāsque essent !
I. Anciens
1. Lucrèce, Dē rērum nātūrā, début du livre II
2. Cicéron, De officiīs, Dē amīcitiā ?
3. Sénèque
4. Saint Augustin, chapitre X des Confessions, ou XI, IV, ch. 4
5. Boèce, Consolation
6. Jean Scot Erigène
II. Médiévaux
1. Abélard
2. Roger Bacon
3. Saint Thomas
4. Guillaume d'Ockham
5. Anselme, chapitres II-III-IV du Proslogion
6. Duns Scot
III. Humanistes
1. Nicolas de Cues
2. Marsile Ficin, In convivium, VI, 17
3. Pic de la Mirandole
4. Erasme
5. Thomas More, L’Utopie
6. Calvin
IV. Classiques
1. Giordano Bruno, Le banquet des Cendres
2. Gassendi
3. Descartes, Meditationes, II, « Le morceau de cire »
4. Spinoza, Traité théologico-politique, XX, 14-15 « Eloge de la liberté » ; incipit du Tractatus de Intellectus Emendatione.
5. Locke, Epistola de Tolerantia
6. Hobbes, Leviathan ou De Cive
Cavēte ! Nunc enim nisī labōrārētis, mox discipulōrum meōrum commentātiōnēs vōbīs legendās adnōtandāsque essent !
I. Anciens
1. Lucrèce, Dē rērum nātūrā, début du livre II
2. Cicéron, De officiīs, Dē amīcitiā ?
3. Sénèque
4. Saint Augustin, chapitre X des Confessions, ou XI, IV, ch. 4
5. Boèce, Consolation
6. Jean Scot Erigène
II. Médiévaux
1. Abélard
2. Roger Bacon
3. Saint Thomas
4. Guillaume d'Ockham
5. Anselme, chapitres II-III-IV du Proslogion
6. Duns Scot
III. Humanistes
1. Nicolas de Cues
2. Marsile Ficin, In convivium, VI, 17
3. Pic de la Mirandole
4. Erasme
5. Thomas More, L’Utopie
6. Calvin
IV. Classiques
1. Giordano Bruno, Le banquet des Cendres
2. Gassendi
3. Descartes, Meditationes, II, « Le morceau de cire »
4. Spinoza, Traité théologico-politique, XX, 14-15 « Eloge de la liberté » ; incipit du Tractatus de Intellectus Emendatione.
5. Locke, Epistola de Tolerantia
6. Hobbes, Leviathan ou De Cive
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- NLM76Grand Maître
Pour Augustin, que pensez-vous de ceci, extrait du chapitre 6 du livre X ?
P.S. j'ai mis quelque chose pour Lucrèce, Cicéron et Sénèque sur mon site, ici.
Quid autem amō, cum tē amō ? Nōn speciem corporis nec decus temporis, nōn candōrem lūcis — ecce istīs amīcum oculīs — nōn dulcēs melōdiās cantilēnārum omnimodārum, nōn flōrum et unguentōrum et arōmatum suāveolentiam, nōn manna et mella, nōn membra acceptābilia carnis amplexibus. Nōn hæc amō, cum amō deum meum, et tamen amō quandam lūcem et quandam vōcem et quendam odōrem et quendam cibum et quendam amplexum, cum amō deum meum : lūcem, vōcem, odōrem, cibum, amplexum interiōris hominis meī — ubi fulget animæ meæ quod nōn capit locus, et ubi sonat quod nōn rapit tempus, et ubi olet quod nōn spargit flātus, et ubi sapit quod nōn minuit edācitās, et ubi hæret quod nōn dīvellit satietās. Hoc est quod amō, cum deum meum amō.
Et quid est hoc ? Interrogāvī terram, et dīxit « Nōn sum. » Et quæcumque in eādem sunt, idem cōnfessa sunt. Interrogāvī mare et abyssōs et rēptilia animārum vīvārum, et respondērunt « Nōn sumus deus tuus ; quære super nōs. » Interrogāvī aurās flābilēs, et inquit ūniversus āēr cum incolīs suīs « Fallitur Anaxīmenēs ; nōn sum deus. » Interrogāvī cælum, sōlem, lūnam, stēllās « Neque nōs sumus deus quem quæris » inquiunt. Et dīxī omnibus hīs quæ circumstant forēs carnis meæ « Dīcite mihi dē deō meō, quod vōs nōn estis, dīcite mihi dē illō aliquid » ; et exclāmāvērunt vōce magnā « Ipse fēcit nōs. » Interrogātiō mea, intentiō mea ; et respōnsiō eōrum, speciēs eōrum. Et dīrēxī mē ad mē et dīxī mihi « Tū quis es ? » ; et respondī « Homō. » Et ecce corpus et anima in mē mihi præstō sunt, ūnum exterius et alterum interius. Quid hōrum est unde quærere dēbuī deum meum, quem jam quæsīveram per corpus ā terrā usque ad cælum, quousque potuī mittere nūntiōs radiōs oculōrum meōrum ? Sed melius quod interius. Eī quippe renūntiābant omnēs nūntiī corporālēs — præsidentī et jūdicantī dē respōnsiōnibus cælī et terræ, et omnium quæ in eīs sunt dīcentium « Nōn sumus deus » et « Ipse fēcit nōs. » Homō interior cōgnōvit hæc per exteriōris ministerium ; ego interior cōgnōvī hæc ; ego, ego animus, per sēnsum corporis meī, interrogāvī mundī mōlem dē deō meō, et respondit mihi « Nōn ego sum, sed ipse mē fēcit. »
Nōnne omnibus quibus integer sēnsus est appāret hæc speciēs ? Cūr nōn omnibus eadem loquitur? Animālia pusilla et magna vident eam, sed interrogāre nequeunt — nōn enim præposita est in eīs, nūntiantibus sēnsibus jūdex, ratiō. Hominēs autem possunt interrogāre, ut invīsibilia deī, per ea quæ facta sunt intellēcta, cōnspiciant. Sed amōre subduntur eīs ; et, subditī, jūdicāre nōn possunt. Nec respondent ista interrogantibus nisi jūdicantibus ; nec vōcem suam mūtant — id est speciem suam — sī alius tantum videat, alius autem vidēns interroget, ut aliter illī appāreat, aliter huīc. Sed eōdem modō utrīque appārēns illī mūta est, huīc loquitur. Immo vērō omnibus loquitur, sed illī intellegunt : quī ējus vōcem acceptam forīs intus cum vēritāte cōnferunt. Vēritās enim dīcit mihi « Nōn est deus tuus terra et cælum neque omne corpus. » Hoc dīcit eōrum nātūra.
Et quid est hoc ? Interrogāvī terram, et dīxit « Nōn sum. » Et quæcumque in eādem sunt, idem cōnfessa sunt. Interrogāvī mare et abyssōs et rēptilia animārum vīvārum, et respondērunt « Nōn sumus deus tuus ; quære super nōs. » Interrogāvī aurās flābilēs, et inquit ūniversus āēr cum incolīs suīs « Fallitur Anaxīmenēs ; nōn sum deus. » Interrogāvī cælum, sōlem, lūnam, stēllās « Neque nōs sumus deus quem quæris » inquiunt. Et dīxī omnibus hīs quæ circumstant forēs carnis meæ « Dīcite mihi dē deō meō, quod vōs nōn estis, dīcite mihi dē illō aliquid » ; et exclāmāvērunt vōce magnā « Ipse fēcit nōs. » Interrogātiō mea, intentiō mea ; et respōnsiō eōrum, speciēs eōrum. Et dīrēxī mē ad mē et dīxī mihi « Tū quis es ? » ; et respondī « Homō. » Et ecce corpus et anima in mē mihi præstō sunt, ūnum exterius et alterum interius. Quid hōrum est unde quærere dēbuī deum meum, quem jam quæsīveram per corpus ā terrā usque ad cælum, quousque potuī mittere nūntiōs radiōs oculōrum meōrum ? Sed melius quod interius. Eī quippe renūntiābant omnēs nūntiī corporālēs — præsidentī et jūdicantī dē respōnsiōnibus cælī et terræ, et omnium quæ in eīs sunt dīcentium « Nōn sumus deus » et « Ipse fēcit nōs. » Homō interior cōgnōvit hæc per exteriōris ministerium ; ego interior cōgnōvī hæc ; ego, ego animus, per sēnsum corporis meī, interrogāvī mundī mōlem dē deō meō, et respondit mihi « Nōn ego sum, sed ipse mē fēcit. »
Nōnne omnibus quibus integer sēnsus est appāret hæc speciēs ? Cūr nōn omnibus eadem loquitur? Animālia pusilla et magna vident eam, sed interrogāre nequeunt — nōn enim præposita est in eīs, nūntiantibus sēnsibus jūdex, ratiō. Hominēs autem possunt interrogāre, ut invīsibilia deī, per ea quæ facta sunt intellēcta, cōnspiciant. Sed amōre subduntur eīs ; et, subditī, jūdicāre nōn possunt. Nec respondent ista interrogantibus nisi jūdicantibus ; nec vōcem suam mūtant — id est speciem suam — sī alius tantum videat, alius autem vidēns interroget, ut aliter illī appāreat, aliter huīc. Sed eōdem modō utrīque appārēns illī mūta est, huīc loquitur. Immo vērō omnibus loquitur, sed illī intellegunt : quī ējus vōcem acceptam forīs intus cum vēritāte cōnferunt. Vēritās enim dīcit mihi « Nōn est deus tuus terra et cælum neque omne corpus. » Hoc dīcit eōrum nātūra.
P.S. j'ai mis quelque chose pour Lucrèce, Cicéron et Sénèque sur mon site, ici.
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- LaotziSage
J'ai aucune compétence pour répondre à vos interrogations, mais je me permets juste de relever une coquille dans la liste des auteurs : à Spinoza, il est écrit Traité théologico-poétique.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- NLM76Grand Maître
Merci Laotzi ! Je devais avoir pris mon désir pour une réalité.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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