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- philopoussinNiveau 8
Hegel explique à son amphi, pour illustrer le mouvement dialectique et l'espèce de solidarité entre chronologie et logique qui caractérise la nature et l'histoire, que « le fruit réfute la fleur comme la fleur réfute le bouton » (cf. Préface de la Phéno pour des formules proches). Et de gloser sur le fait qu'on voit ça partout dans la nature. Là, un étudiant un peu plus âgé que les autres intervient (déjà, ça s'fait trop pas), et explique qu'il y a en amazonie une plante chez laquelle le fruit apparaît d'abord et la fleur seulement ensuite.
Réponse de Hegel : votre plante a tort
Fil consacré aux petites histoires, aux images heureuses, aux raccourcis poétiques dits ou attribués à des philosophes. Pourquoi pas à des professeurs. Pourquoi pas à des animaux fantastiques. Pourquoi pas à des grammairiens. Mais surtout des philosophes.
Réponse de Hegel : votre plante a tort
Fil consacré aux petites histoires, aux images heureuses, aux raccourcis poétiques dits ou attribués à des philosophes. Pourquoi pas à des professeurs. Pourquoi pas à des animaux fantastiques. Pourquoi pas à des grammairiens. Mais surtout des philosophes.
- User19866Expert
Le titre de ce fil n'est pas d'une clarté absolue, tout de même. En revanche, comme sous-titre, c'est top.
- JPhMMDemi-dieu
Tant pis.philopoussin a écrit:Mais surtout des philosophes.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- philopoussinNiveau 8
JPhMM a écrit:Tant pis.philopoussin a écrit:Mais surtout des philosophes.
Il est de notoriété publique que philosophes et mathématiciens sont cousins.
Je ne m’avancerai pas quant à la question du degré, je n’ai jamais rien compris à ces affaires là, mais les géomètres sont ici chez eux...
- JPhMMDemi-dieu
Je connais vaguement l'histoire d'un barbier, mais il n'est même pas capable de savoir s'il rase certaine personne ou pas. Il faudrait que je tire cette histoire au clair.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User19866Expert
JPhMM a écrit:Je connais vaguement l'histoire d'un barbier, mais il n'est même pas capable de savoir s'il rase certaine personne ou pas. Il faudrait que je tire cette histoire au clair.
Ca suffit avec cette histoire de barbier ! La dernière fois qu'on en a parlé, ça s'est terminé en carottes ! (Cf. https://www.neoprofs.org/t82956p40-le-topic-des-questions-essentielles-et-fondamentales#2764990)
- philopoussinNiveau 8
Dalathée2 a écrit:JPhMM a écrit:Je connais vaguement l'histoire d'un barbier, mais il n'est même pas capable de savoir s'il rase certaine personne ou pas. Il faudrait que je tire cette histoire au clair.
Ca suffit avec cette histoire de barbier ! La dernière fois qu'on en a parlé, ça s'est terminé en carottes ! (Cf. https://www.neoprofs.org/t82956p40-le-topic-des-questions-essentielles-et-fondamentales#2764990)
Mais alors : Thales absorbé qui tombe dans son trou est à poster ici et la question : " que fichait une jeune et jolie servante aux côtés du bonhomme à une heure aussi tardive?" Dans le topic des questions essentielles et fondamentales?
- User5899Demi-dieu
Y a un type aussi qui marche sans avancer, et c'est même pas Hollande, d'ailleurs, c'est une histoire de flèche.
- Reine MargotDemi-dieu
Si le sujet ce sont des anecdotes amusantes concernant des philosophes, j'en ai une sur Diderot et Rousseau.
Diderot rend visite à Rousseau, lequel se lamente une nouvelle fois sur ses malheurs. Ils se promènent autour d'un lac et Rousseau confie: "voici l'endroit où j'ai failli mille fois me jeter pour finir mes jours".
Diderot, qui commence à être blasé, lui demande "et pourquoi ne l'avez-vous pas fait?"
Rousseau, interloqué, lui répond: "j'ai trouvé l'eau trop froide"
Diderot rend visite à Rousseau, lequel se lamente une nouvelle fois sur ses malheurs. Ils se promènent autour d'un lac et Rousseau confie: "voici l'endroit où j'ai failli mille fois me jeter pour finir mes jours".
Diderot, qui commence à être blasé, lui demande "et pourquoi ne l'avez-vous pas fait?"
Rousseau, interloqué, lui répond: "j'ai trouvé l'eau trop froide"
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JPhMMDemi-dieu
Han !Dalathée2 a écrit:JPhMM a écrit:Je connais vaguement l'histoire d'un barbier, mais il n'est même pas capable de savoir s'il rase certaine personne ou pas. Il faudrait que je tire cette histoire au clair.
Ca suffit avec cette histoire de barbier ! La dernière fois qu'on en a parlé, ça s'est terminé en carottes ! (Cf. https://www.neoprofs.org/t82956p40-le-topic-des-questions-essentielles-et-fondamentales#2764990)
Tu fouettes un estropié/pied. Honte à toi.
:lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Allons bon ! ?
- JPhMMDemi-dieu
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Cela dit, sur cette histoire de plante (dont, encore une fois, je n'ai pas du tout la source, donc bon...), il y a des quasi-équivalents qui eux sont parfaitement sourcés : Cf. Hegel, Comment le sens commun comprend la philosophie, éd. de J.-M. Lardic, Actes Sud, 1992. (Éreintement d'un collègue du nom assez malheureux de Krug, tranches de rire garanties.)
Sinon, « hegelienne donc carnivore », c'est de toi, tu dois en revendiquer la paternité
Sinon, « hegelienne donc carnivore », c'est de toi, tu dois en revendiquer la paternité
- philopoussinNiveau 8
C’est cela que j’aime dans l'idée de ce fil, aussi : l'obscurité de la source donne un côté mystérieux à ces histoires que l’on se passe un peu sous le manteau, et derrière le rire potache je rejoins Dalathée2 qui disait ailleurs que l’image avait en somme ouvert une lucarne sur (de?) la compréhension.
Enfin quand je pense que quelques degrés de plus, et l'adultère de Sophie nous eut été épargné, ça me retourne. Ça donne envie de méditer sur le mystère de l’Etre... ah non, pardon, j’ai Marx qui attend, ce sera pour la prochaine fois, vous l’avez échappé belle!
J’assume far-pai-te-ment le "hégélien donc carnivore". Et je veux bien le prêter
Enfin quand je pense que quelques degrés de plus, et l'adultère de Sophie nous eut été épargné, ça me retourne. Ça donne envie de méditer sur le mystère de l’Etre... ah non, pardon, j’ai Marx qui attend, ce sera pour la prochaine fois, vous l’avez échappé belle!
J’assume far-pai-te-ment le "hégélien donc carnivore". Et je veux bien le prêter
- DimkaVénérable
- Spoiler:
- (bon, ok j’avoue : en fait, j’ai envie de suivre ce topic mais j’ai rien de pertinent à dire)
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- Spoiler:
- philopoussinNiveau 8
Dimka a écrit:
- Spoiler:
(bon, ok j’avoue : en fait, j’ai envie de suivre ce topic mais j’ai rien de pertinent à dire)
Il s'agirait pas de nous faire croire qu’il n’y a pas d’histoire de plante carnivore chez les Médiévistes, tout de même?
- philopoussinNiveau 8
Posté par républicain sur un fil voisin :
"On rapporte cette historiette improbable qui vit la réunion de Voltaire , Diderot , Rousseau et du Marquis de Sade lors d'un banquet qui n'était pas encore républicain mais presque .
Il y était question de Dieu et des ses avatars .
Voltaire voulait à tout prix préserver son déisme en faisant de Dieu un être lointain et de l'Homme l'équivalent d'une souris dans le fond de la cale d'un vaisseau ; « peu importe l'intérêt général de la traversée, que la souris se trouve plus ou moins bien de son voyage, disait-il. »
Ce à quoi le Marquis répondait que s'il y avait un Dieu , il y aurait moins de mal sur terre .
« Et, ajoutait-il , si ce mal existe , ou ces désordres sont ordonnés par ce Dieu et voilà un être barbare , ou il est incapable de les en empêcher et voilà un être faible. Et dans tous les cas , un être abominable dont je dois braver la foudre et mépriser les lois. »
Les propos du divin marquis sonnaient comme une sentence inexorable , l'avant-goût d'une révolte totale , de siècles à venir misérables .
Rousseau répondait alors inlassablement par son idéal du Contrat Social où « chacun se donnant à tous ne se donne à personne ».
Diderot, lui, demeurait étrangement silencieux . Il faut dire qu'il en était à son troisième flacon; il avait la mine fleurie et le cœur au bord des lèvres.
Le silence devenant lourd au sein de cette assemblée de philosophes d'habitude si diserts, aussi lourd que toutes les volailles, viandes et divers rôtis dont ils s'étaient empiffrés que Voltaire finit par dire :
« un ange passe ...
- qu'on l'enc... !
Répondit aussitôt Diderot ."
Les histoires de philosophes ne font pas toujours dans la dentelle...
"On rapporte cette historiette improbable qui vit la réunion de Voltaire , Diderot , Rousseau et du Marquis de Sade lors d'un banquet qui n'était pas encore républicain mais presque .
Il y était question de Dieu et des ses avatars .
Voltaire voulait à tout prix préserver son déisme en faisant de Dieu un être lointain et de l'Homme l'équivalent d'une souris dans le fond de la cale d'un vaisseau ; « peu importe l'intérêt général de la traversée, que la souris se trouve plus ou moins bien de son voyage, disait-il. »
Ce à quoi le Marquis répondait que s'il y avait un Dieu , il y aurait moins de mal sur terre .
« Et, ajoutait-il , si ce mal existe , ou ces désordres sont ordonnés par ce Dieu et voilà un être barbare , ou il est incapable de les en empêcher et voilà un être faible. Et dans tous les cas , un être abominable dont je dois braver la foudre et mépriser les lois. »
Les propos du divin marquis sonnaient comme une sentence inexorable , l'avant-goût d'une révolte totale , de siècles à venir misérables .
Rousseau répondait alors inlassablement par son idéal du Contrat Social où « chacun se donnant à tous ne se donne à personne ».
Diderot, lui, demeurait étrangement silencieux . Il faut dire qu'il en était à son troisième flacon; il avait la mine fleurie et le cœur au bord des lèvres.
Le silence devenant lourd au sein de cette assemblée de philosophes d'habitude si diserts, aussi lourd que toutes les volailles, viandes et divers rôtis dont ils s'étaient empiffrés que Voltaire finit par dire :
« un ange passe ...
- qu'on l'enc... !
Répondit aussitôt Diderot ."
Les histoires de philosophes ne font pas toujours dans la dentelle...
- User17706Bon génie
Mais l'histoire de l'ange qui passe, ce n'est pas... Artaud qui a beuglé ça un jour ?
Artaud, grand lecteur des néoplatoniciens, ceci expliquant peut-être cela.
Artaud, grand lecteur des néoplatoniciens, ceci expliquant peut-être cela.
- AspasieNiveau 10
:lol: Je connaissais l'expression qu'une amie avait l'habitude de "beugler" aussi (lorsqu'elle en était à son troisième flacon...elle aussi !), mais j'ignorais qu'elle avait une source de ce type ! Lacune comblée
- User17706Bon génie
Ah ben je viens de lire que ça pourrait venir de Cocteau, plutôt. Décidément, avec ces trucs-là, on ne retrouve jamais rien.
- Marie LaetitiaBon génie
PauvreYorick a écrit:Ah ben je viens de lire que ça pourrait venir de Cocteau, plutôt. Décidément, avec ces trucs-là, on ne retrouve jamais rien.
Ah, c'est précisément ce que j'allais écrire...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User17706Bon génie
Et sa remarque ayant provoqué un nouveau silence, Cocteau aurait dit : « tiens, il aime ça, le revoilà ».
- User17706Bon génie
Autre anecdote : je ne sais plus où j'ai lu qu'à l'enterrement de Leibniz, le prêtre écorchait son nom en “Glaub'nix”.
- AspasieNiveau 10
Intentionnel ou pas ? Un comble tout de même...
Question d'ailleurs : le petit mot de Kant suite à la mort de son valet "Penser à oublier Lampe", c'est une anecdote tirée d'où ? Le texte de Quincey ou autre chose ?
Question d'ailleurs : le petit mot de Kant suite à la mort de son valet "Penser à oublier Lampe", c'est une anecdote tirée d'où ? Le texte de Quincey ou autre chose ?
- User19866Expert
Je ne connais pas, ça.Aspasie a écrit:Question d'ailleurs : le petit mot de Kant suite à la mort de son valet "Penser à oublier Lampe", c'est une anecdote tirée d'où ? Le texte de Quincey ou autre chose ?
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