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- MUTISExpert
Dans les nouveaux programmes, la séquence est mise en avant comme modèle pédagogique unique.
Séquence, séance etc... Je suis allergique à ce vocabulaire et à cette pédagogie du zapping depuis longtemps et je vois les ravages que cela peut entraîner parfois (avec mon fils, l'an passé, par exemple ...)
Quels sont les arguments qui justifient la pratique d'un enseignement en séquences ?
Je suis curieux d'entendre ce qu'on explique, en particulier, dans les ex-IUFM et dans les ESPE.
Séquence, séance etc... Je suis allergique à ce vocabulaire et à cette pédagogie du zapping depuis longtemps et je vois les ravages que cela peut entraîner parfois (avec mon fils, l'an passé, par exemple ...)
Quels sont les arguments qui justifient la pratique d'un enseignement en séquences ?
Je suis curieux d'entendre ce qu'on explique, en particulier, dans les ex-IUFM et dans les ESPE.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- henrietteMédiateur
"Parce que la séquence décloisonne, et que le cloisonnement, c'est le mal."
Précepte n°4 des IUFM.
Précepte n°4 des IUFM.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SaphyrNiveau 9
Stagiaire l'an dernier on m'avait expliqué que la séquence permettait de structurer les cours et de donner des objectifs précis aux séances, de viser un but. On nous avait même appris à les présenter sous forme de tableau synoptique pour plus de lisibilité et d'efficacité.
Honnêtement, je ne suis pas convaincue. De plus, cela s'accompagnait de jolis préceptes: une heure, une séance. Une séquence entre chaque vacances.
Bref, rien de bien engageant...
Honnêtement, je ne suis pas convaincue. De plus, cela s'accompagnait de jolis préceptes: une heure, une séance. Une séquence entre chaque vacances.
Bref, rien de bien engageant...
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Saphyr a écrit:Stagiaire l'an dernier on m'avait expliqué que la séquence permettait de structurer les cours et de donner des objectifs précis aux séances, de viser un but.
Exactement la même. J'ai tout mis à la poubelle après ma titularisation. Par contre, je reste victime de ma date de naissance : quel nom donnait-on aux "séances", avant ? J'ai tenté "leçon" cette année mais ça fait bizarre.
- MUTISExpert
Euh un "cours"... c'est mal ? Classé dans "un chapitre"... :lol:
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
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"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Oui, "Chapitre", je garde. "Cours", chais pas, j'assimile ça à l'heure de cours je crois. En tout cas je trouvais "séance" parfaitement glacial.
- doctor whoDoyen
Je ne pense pas qu'il y ait d'étude qui montre quoi que ce soit.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- lolo91260Niveau 3
Un chapitre ou une séquence, ce n'est pas la même chose ?
Ce ne serait pas ça qui limite justement le zapping en apportant une structure à une période donnée (entre deux périodes de vacances comme dit plus haut) ?
Ce ne serait pas ça qui limite justement le zapping en apportant une structure à une période donnée (entre deux périodes de vacances comme dit plus haut) ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Non, la séquence a pour principe le décloisonnement.
- SaphyrNiveau 9
Je n'ai jamais vraiment saisi le concept du "décloisonnement", honte à moi!Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Non, la séquence a pour principe le décloisonnement.
En même temps, moi et le bâtiment ça fait deux!
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Voilà une séquence ou chapitre d'un livre de cm1 des années 60 qui dure une semaine.
LouisBarthas a écrit:Pages arrachées à Lucien Dumas et Paul Colin, Livre unique de français, Cours moyen 1ère année (Hachette, 1963)
La progression (vocabulaire, grammaire, conjugaison, orthographe et rédaction) est répartie sur la semaine, autour de trois lectures sur un même thème : ici, le printemps.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- BoozNiveau 5
J'ai aussi été formatée par la séquence (scolarité et IUFM) et depuis que je traine sur néo, je m'interroge : quelle différence faites vous entre séquence et chapitre ? Je me suis vite débarrassée des séances (franchement, c'est utopique et trop formaté) mais je n'arrive as à bien comprendre ce qu'on reproche à la séquence n'ayant pas connu autre chose (ou bien je ne m'en souviens pas).
- Spinoza1670Esprit éclairé
Pour éclairer la discussion (cf. ce que dit Booz qui ne connait que la séquence, moi je suis instit donc je ne connais ni les séquences ni les autres modalités),
il faudrait donner
- un exemple typique d'une excellente programmation de 6e (ou autre classe) en utilisant la séquence ;
- une excellente progression typique en utilisant autre chose.
Et ensuite, on pourra mieux voir les avantages et inconvénients de chacun.
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Je crois sinon que d'autres sujets sur Néoprofs ont abordé ce sujet, mais il est toujours utile d'examiner le problème avec des yeux neufs.
il faudrait donner
- un exemple typique d'une excellente programmation de 6e (ou autre classe) en utilisant la séquence ;
- une excellente progression typique en utilisant autre chose.
Et ensuite, on pourra mieux voir les avantages et inconvénients de chacun.
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Je crois sinon que d'autres sujets sur Néoprofs ont abordé ce sujet, mais il est toujours utile d'examiner le problème avec des yeux neufs.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- lolo91260Niveau 3
Booz a écrit:J'ai aussi été formatée par la séquence (scolarité et IUFM) et depuis que je traine sur néo, je m'interroge : quelle différence faites vous entre séquence et chapitre ? Je me suis vite débarrassée des séances (franchement, c'est utopique et trop formaté) mais je n'arrive as à bien comprendre ce qu'on reproche à la séquence n'ayant pas connu autre chose (ou bien je ne m'en souviens pas).
En français, selon mon point de vue (français collège / IUFM années 2000), un chapitre est la partie d'un livre. C'est tout. (Cependant, les manuels de français collège sont souvent constitués de "séquences", contrairement aux manuels d'HG par exemple ("chapitres"). Peu importe.)
1) séquence :
Le chapitre présenté par Spinoza1670 ci-dessus peut être utilisé pour une séquence sur le thème du printemps. On ajoute ce qu'on veut, poèmes, dictées, œuvre complète etc.
Et ce chapitre semble idéal pour cela, puisque la grammaire, par exemple, n'est pas séparée du thème du printemps. On pourrait même dire qu'il est logique d'étudier le passé composé dans une séquence sur une saison (le temps a laissié son manteau, toussa). Mais je fais parfois étudier un point de langue qui n'a qu'un rapport de coïncidence avec le texte support.
2) autre organisation :
L'autre possibilité est d'étudier d'un côté le passé composé pendant quelques temps, sans thème particulier auquel rattacher cette étude, puis on passe à un autre temps, etc. Parallèlement (ou successivement), on étudie des textes et on rédige.
Je ne vois pas d'autre organisation possible à part ces deux-là. (?)
- WabiSabiHabitué du forum
lolo91260 a écrit:
Je ne vois pas d'autre organisation possible à part ces deux-là. (?)
Bah les EPI voyons! Va falloir y mettre un peu plus du vôtre, mon petit Monsieur! :lol:
- lolo91260Niveau 3
WabiSabi a écrit:lolo91260 a écrit:
Je ne vois pas d'autre organisation possible à part ces deux-là. (?)
Bah les EPI voyons! Va falloir y mettre un peu plus du vôtre, mon petit Monsieur! :lol:
Donc pour la séquence sur le printemps par exemple, il suffit d'ajouter, pendant les heures d'EPI (enseignement pratique interdisciplinaire), la description technique d'une fleur avec schéma à l'appui, ou le résumé d'un documentaire sur les abeilles. J'ai bon ?
Question subsidiaire (et peut-être naïve) : ce n'est pas comme ça qu'on fait en primaire, décloisonnement qui viendrait de manière naturelle à l'enseignant unique, pour faire du français sur un thème universel ?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Il y a des intermédiaires entre ces deux extrêmes : Pas de cloisonnement VS cloisonnement entre lecture-littérature/élocution/rédaction/vocabulaire/grammaire et orthographe grammaticale/conjugaison/orthographe d'usage
L'exemple donné ci-dessus est celui du livre unique de français, et le Dumas-Collin en est le prototype : lecture, vocabulaire, orthographe, grammaire, conjugaison, rédaction.
Il y a d'autres exemples de livres uniques sur le blog Manuels anciens.
Certains manuels anciens ont une progression particulière en élocution-vocabulaire-rédaction.
Donc on a un chapitre qui fait l'objet de plusieurs leçons, mais ils ne traitent pas spécifiquement de la grammaire (orth gram, conj, gramm). Donc il faut un autre manuel pour la grammaire et un autre pour la lecture.
Un tel manuel d'élocution-voc-rédac peut avoir les mêmes thèmes qu'un manuel de grammaire de la même collection : ex. Garagnon.
On n'a pas scannné le manuel de grammaire mais d'après la préface, il reprend les mêmes thèmes :
http://manuelsanciens.blogspot.com/2012/11/garagnon-vocabulaie-elocution-redaction.html
ex. collection Mdi le français par l'usage.
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/08/ageorges-anscombre-grammaire-et.html
Ce qui est reproché principalement à la séquence, c'est de ne pas être toujours progressive et cohérente sur l'année.
L'exemple donné ci-dessus est celui du livre unique de français, et le Dumas-Collin en est le prototype : lecture, vocabulaire, orthographe, grammaire, conjugaison, rédaction.
Il y a d'autres exemples de livres uniques sur le blog Manuels anciens.
Certains manuels anciens ont une progression particulière en élocution-vocabulaire-rédaction.
Donc on a un chapitre qui fait l'objet de plusieurs leçons, mais ils ne traitent pas spécifiquement de la grammaire (orth gram, conj, gramm). Donc il faut un autre manuel pour la grammaire et un autre pour la lecture.
Un tel manuel d'élocution-voc-rédac peut avoir les mêmes thèmes qu'un manuel de grammaire de la même collection : ex. Garagnon.
On n'a pas scannné le manuel de grammaire mais d'après la préface, il reprend les mêmes thèmes :
http://manuelsanciens.blogspot.com/2012/11/garagnon-vocabulaie-elocution-redaction.html
ex. collection Mdi le français par l'usage.
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/08/ageorges-anscombre-grammaire-et.html
Ce qui est reproché principalement à la séquence, c'est de ne pas être toujours progressive et cohérente sur l'année.
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- MUTISExpert
Je me permets de citer le site: http://www.reformeducollege.fr/nouveaux-programmes
Un auteur de manuel de référence :
"La séquence pédagogique : une idée à première vue séduisante...
La seconde grande révolution des programmes des années 90, dans le sillage de la création des IUFM et de la prise du pouvoir par des formateurs à marottes, ç’a été la séquence pédagogique, présentée comme modèle indépassable. Qu’est-ce que la séquence ? Une chose a priori séduisante pour un professeur, mais en réalité souvent calamiteuse dans les salles de classe. Il s’agit de faire concourir tous les domaines du Français (lecture, étude de la langue, écriture) à la réalisation d’un même objectif (généralement une rédaction), liant ainsi étroitement ces domaines afin de « donner du sens aux apprentissages ». L’intention est louable et non dénuée de séduction. Mais l’on sait le lien entre l’enfer et les bonnes intentions.
Les inévitables dérives du décloisonnement forcé
Sur le terrain, l’injonction faite aux professeurs de toujours partir des textes pour étudier des faits de langue a conduit à deux dérives majeures :
- Une instrumentalisation des textes qui dégoûtait les élèves de la lecture. Quelle misère que d’étudier Les Misérables pour travailler sur le portrait (de personnages dont jamais l’élève ne connaîtra l’histoire…), les expansions du nom, la connotation des termes et l’emploi de l’imparfait, plutôt que sur la relation de Valjean et Javert, la question de la Rédemption, la capacité pour l’homme de changer, les combats hugoliens… !
- Une totale atomisation des leçons de grammaire, souvent réduites à des remarques erratiques faites au hasard des textes, sans ordre méthodique – quand la grammaire n’était pas limitée à une leçon par séquence, c’est-à-dire 5 ou 6 sur toute une année.
Et l’on a vu se multiplier des comportements ahurissants. Les professeurs, sommés à tout instant de lier textes et études de la langue, inondaient forums et listes de discussion professionnels des demandes du style : "Je cherche un texte avec du subjonctif / des expansions variées / des connecteurs logiques évidents". Hugo, Gudule ou une notice d’aspirateur, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait « l’outil de la langue » ! Misère du contenu : misère de l’approche. "
Un auteur de manuel de référence :
"La séquence pédagogique : une idée à première vue séduisante...
La seconde grande révolution des programmes des années 90, dans le sillage de la création des IUFM et de la prise du pouvoir par des formateurs à marottes, ç’a été la séquence pédagogique, présentée comme modèle indépassable. Qu’est-ce que la séquence ? Une chose a priori séduisante pour un professeur, mais en réalité souvent calamiteuse dans les salles de classe. Il s’agit de faire concourir tous les domaines du Français (lecture, étude de la langue, écriture) à la réalisation d’un même objectif (généralement une rédaction), liant ainsi étroitement ces domaines afin de « donner du sens aux apprentissages ». L’intention est louable et non dénuée de séduction. Mais l’on sait le lien entre l’enfer et les bonnes intentions.
Les inévitables dérives du décloisonnement forcé
Sur le terrain, l’injonction faite aux professeurs de toujours partir des textes pour étudier des faits de langue a conduit à deux dérives majeures :
- Une instrumentalisation des textes qui dégoûtait les élèves de la lecture. Quelle misère que d’étudier Les Misérables pour travailler sur le portrait (de personnages dont jamais l’élève ne connaîtra l’histoire…), les expansions du nom, la connotation des termes et l’emploi de l’imparfait, plutôt que sur la relation de Valjean et Javert, la question de la Rédemption, la capacité pour l’homme de changer, les combats hugoliens… !
- Une totale atomisation des leçons de grammaire, souvent réduites à des remarques erratiques faites au hasard des textes, sans ordre méthodique – quand la grammaire n’était pas limitée à une leçon par séquence, c’est-à-dire 5 ou 6 sur toute une année.
Et l’on a vu se multiplier des comportements ahurissants. Les professeurs, sommés à tout instant de lier textes et études de la langue, inondaient forums et listes de discussion professionnels des demandes du style : "Je cherche un texte avec du subjonctif / des expansions variées / des connecteurs logiques évidents". Hugo, Gudule ou une notice d’aspirateur, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait « l’outil de la langue » ! Misère du contenu : misère de l’approche. "
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- NadejdaGrand sage
Saphyr a écrit:Stagiaire l'an dernier on m'avait expliqué que la séquence permettait de structurer les cours et de donner des objectifs précis aux séances, de viser un but. On nous avait même appris à les présenter sous forme de tableau synoptique pour plus de lisibilité et d'efficacité.
Honnêtement, je ne suis pas convaincue. De plus, cela s'accompagnait de jolis préceptes: une heure, une séance. Une séquence entre chaque vacances.
On nous a aussi présenté les choses ainsi sans l'ESPE. Mais jamais nous expliquer comment les concevoir, ces fameuses séquences.
Cela dit, une formatrice a rappelé à quelques stagiaires que les programmes nous autorisaient à faire une progression grammaticale indépendante ! Et elle ne semblait pas critiquer cette démarche...
Comme je suis stagiaire, je m'oblige à formuler quelques objectifs pour chaque séquence (ma langue fourche souvent devant les élèves, je parle alors de "chapitre"). Mais dans une même "séquence" j'accumule les cours (séances ?) de littérature (explication de textes que j'ai choisis pour leur intérêt littéraire), de grammaire et de conjugaison (leçon très cadrée avec règles clairement énoncées par moi-même mais on observe d'abord quelques phrases tirées de la vie courante et/ou inspirées du thème littéraire que l'on traite en parallèle). Dans l'idéal on peut avoir remarqué lors de l'explication d'un texte un point de langue qui éclaire le sens du texte ou lui donne son style bien particulier et si étudier ce point de langue ensuite, dans le cadre d'une autre séance, s'y prête, est logique par rapport aux autres points de langue vus précédemment, c'est parfait mais je n'en fais pas une priorité absolue. Le vocabulaire fréquent est noté à la fin du grand cahier sauf quand il est lié à un contexte bien précis. Mes élèves auront lu à peu près 8 livres, pas toujours liés à ce qu'on fait en classe. Bref je doute qu'à part le nom ce soit une vraie séquence... Mais je veux bien qu'on me montre un jour comment on est censé s'y prendre !
- SaphyrNiveau 9
Nadejda, je te rassure nous non plus on ne nous a rien expliqué. On a eu droit à des "séquence clefs en main" en début d'année. Pour ensuite nous expliquer qu'il nous fallait construire nos propres séquences.
Bien sûr, pour les journées consacrées à l'élaboration des séquences, il fallait venir avec ses séquences et discuter avec "ses camarades" ( je reprends les mots de la formatrice) pour comparer le résultat.
Bien sûr, ceux qui avaient réussi l'exercice avait le droit d'avoir leur séquence sur le site de l'académie.
J'attends encore qu'on m'explique comment ça fonctionne vraiment, en attendant je fais à ma sauce et je n'ai pas à m'en plaindre!
Bien sûr, pour les journées consacrées à l'élaboration des séquences, il fallait venir avec ses séquences et discuter avec "ses camarades" ( je reprends les mots de la formatrice) pour comparer le résultat.
Bien sûr, ceux qui avaient réussi l'exercice avait le droit d'avoir leur séquence sur le site de l'académie.
J'attends encore qu'on m'explique comment ça fonctionne vraiment, en attendant je fais à ma sauce et je n'ai pas à m'en plaindre!
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“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- NadejdaGrand sage
Pareil dans mon ESPE, Saphyr (on a eu des modèles de séquences en février... Quelle logique ! Ça me fait penser aux "cours" de gestion de classe casés au 2e semestre...)
- SaphyrNiveau 9
En même temps, si on devait chercher la logique des formations!
J'ai eu droit à la formation sur l'évaluation en avril-mai. Idem pour celle sur l'oral...
J'ai eu droit à la formation sur l'évaluation en avril-mai. Idem pour celle sur l'oral...
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
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- LenagcnNiveau 10
A vous lire, la séquence c'est la lecture-littérature-rédaction-ORL du primaire.
ORL: observation réfléchie de la langue, programmes 2002: il fallait "faire de la grammaire" (orthographe, vocabulaire, conjugaison) en exploitant les occasions données par les textes lus et produits, cela avec un horaire dédié indigent.
Le projet de programmes de cycle 3 2016 repart sur cette magnifique idée: :boulet:
Avec des élèves très au fait des notions, why not (quoique vos expériences n'ont pas l'air très heureuses à ce sujet; pour ma part, je booste mes CM2 et leurs parents en leur expliquant que c'est la dernière année pour comprendre et mémoriser grammaire et conjugaison, qui seront supposées sues ensuite; 28 qui écoutent, 6 qui en tiennent compte ).
Mais pour justement installer ces notions ...
ORL: observation réfléchie de la langue, programmes 2002: il fallait "faire de la grammaire" (orthographe, vocabulaire, conjugaison) en exploitant les occasions données par les textes lus et produits, cela avec un horaire dédié indigent.
Le projet de programmes de cycle 3 2016 repart sur cette magnifique idée: :boulet:
Avec des élèves très au fait des notions, why not (quoique vos expériences n'ont pas l'air très heureuses à ce sujet; pour ma part, je booste mes CM2 et leurs parents en leur expliquant que c'est la dernière année pour comprendre et mémoriser grammaire et conjugaison, qui seront supposées sues ensuite; 28 qui écoutent, 6 qui en tiennent compte ).
Mais pour justement installer ces notions ...
- SiggyHabitué du forum
Une séquence et un chapitre, c'est la même choses à mes yeux, c'est l'étude d'une oeuvre, d'un courant littéraire, d'un genre littéraire. Par contre pour le terme "séance" je ne le trouve pas trop mal, j'ai l'impression que c'est plus clair pour les élèves, et plus clair pour moi lorsque je construis mon cours.
EDIT: je suis également stagiaire, j'ai aussi eu le droit à l'iufm aux tableaux où on note les objectifs, le temps de durée de la séance etc.
EDIT: je suis également stagiaire, j'ai aussi eu le droit à l'iufm aux tableaux où on note les objectifs, le temps de durée de la séance etc.
- Spinoza1670Esprit éclairé
En droit, la séquence peut fonctionner et la critique de V. Marchais porte sur le fait.
Cela peut fonctionner puisque le livre unique de Dumas amène de très bons résultats.
Mais créer l'équivalent de ce manuel structuré en construisant soi-même toutes ces séquences et, à travers la succession des séquences et des différentes séances de chaque séquence, faire en sorte qu'il y ait une progression structurée et cohérente dans chaque discipline (progression sans laquelle il ne peut pas y avoir d'acquisition raisonnée et pas d'apprentissage approfondi), relève de la mission impossible, d'où les dérives relevées en pratique par V. Marchais.
Le livre unique de Dumas-Collin est un édifice complexe et je vois mal un prof réussir à construire lui-même un tel édifice les premières années de sa carrière. Même pour un prof chevronné, je pense que ce n'est pas donné à tout le monde.
Exemple : progression de Lucien Dumas et Paul Collin, Le nouveau livre unique de français, Cours moyen :
Cela peut fonctionner puisque le livre unique de Dumas amène de très bons résultats.
Mais créer l'équivalent de ce manuel structuré en construisant soi-même toutes ces séquences et, à travers la succession des séquences et des différentes séances de chaque séquence, faire en sorte qu'il y ait une progression structurée et cohérente dans chaque discipline (progression sans laquelle il ne peut pas y avoir d'acquisition raisonnée et pas d'apprentissage approfondi), relève de la mission impossible, d'où les dérives relevées en pratique par V. Marchais.
Le livre unique de Dumas-Collin est un édifice complexe et je vois mal un prof réussir à construire lui-même un tel édifice les premières années de sa carrière. Même pour un prof chevronné, je pense que ce n'est pas donné à tout le monde.
Exemple : progression de Lucien Dumas et Paul Collin, Le nouveau livre unique de français, Cours moyen :
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