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- MUTISExpert
Balthamos a écrit:MUTIS a écrit:
Si c'est trop demandé... laissons les gens à leur indifférence et à leur résignation, vous avez raison.
Je ne suis qu'un utilisateur du site, mais je ne conçois pas (seulement) ce forum comme une extension de salle des profs à 28 000 collègues.
Ici il y a aussi des parents, cinéphiles, bricoleurs, etc. et des personnes qui ne viennent jamais sur les post politiques ou syndicaux.
Il est important de mobiliser et militer, c'est vrai.
Mais il est aussi une question de respect de laisser à leur temps libre les personnes décidant de ne pas poster sur la réforme. Ce qui ne veut pas dire que ces personnes ne s'informent pas.
On a tous besoin de temps de décompression. Ce forum peut en être un.
Si vous pouviez éviter ce genre de leçon de morale avec moi, ça m'éviterait d'être désagréable...
Laissons les gens tranquilles et laissons-les à leur indifférence et à leur passivité... Il s'agissait simplement d'informer d'un sondage ! A voir ce type de réponse, on comprend la passivité et la docilité des salles de profs et effectivement beaucoup préfèrent parler bricolage, cuisine, mobile-home, jardinage que réforme.
On peut aussi s'intéresser à son boulot et à l'avenir des mômes qu'on a en face de soi... Ce n'est pas interdit. Et on peut aussi considérer qu'un forum de profs s'intéresse à son métier. Je me demande parfois si le modèle que donnent certains à leurs élèves (docilité, indifférence, résignation, passivité) n'est pas le modèle que souhaitent voir diffusé nos (pseudo) "élites"... pour s'assurer de leur définitive tranquillité...Des profs qui courbent l'échine et ont peur de se faire gronder, c'est un bel exemple pour les futurs employés !
- Roumégueur IerÉrudit
Lettre de l'éducation, F. Rollet :
http://www.lalettredeleducation.fr/Frederique-Rolet-L.html
"Frédérique Rolet, agrégée de lettres classiques, co-secrétaire générale et porte-parole du SNES-FSU
Sur la réforme du collège, la tension n’a jamais été aussi forte entre « camps » opposés au sein du syndicalisme enseignant...
On retrouve des clivages anciens sur ce que doit être le collège, mais la violence que prend aujourd’hui le débat me surprend. Je suis très peu sur Twitter mais la prolifération de ce type d’outils tend à exacerber les points de vue. Je le regrette, car cela empêche une confrontation argumentée, alors même que les aspirations à transformer le système éducatif pour plus d’égalité sont largement partagées. L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat.
Certains opposants à cette réforme propagent l’idée qu’elle ne serait qu’un moyen de réaliser des économies. Le SNES juge-t-il mensongers les 4 000 équivalents temps plein (ETP) annoncés par le ministère ?
Ces 4 000 postes existent, ils sont dans l’annexe de la loi de refondation, même si leur affectation, à l’origine aux collèges et lycées professionnels,a été modifiée. Nous ne contestons pas l’effort fait, quoiqu’il soit insuffisant. Les 4 000 ETP ne correspondent qu’à la moitié du financement des mesures annoncées. Cela explique en partie la volonté du ministère de supprimer les options, les classes bilangues et européennes. La réforme du collège n’est pas faite pour réaliser des économies. Elle peut néanmoins, par ricochet, aboutir à des suppressions de postes ou des compléments de service dans certaines disciplines comme l’allemand, d’autres langues vivantes, les sciences physiques...
Contestez-vous la multiplication par six des heures de « marge professeurs », attribuées réglementairement à chaque classe à raison, à échéance 2017, de 3 heures par semaine ?
Si l’on compare la dotation actuelle des collèges et ce que prévoit la réforme, on a plutôt une multiplication par trois de ces heures de marge professeurs. Le problème est qu’elles doivent servir à la fois à la constitution de groupes à effectifs réduits, à des co-interventions et éventuellement à des enseignements de complément en langues anciennes ou langues régionales, auxquelles sont actuellement attribuées des dotations spécifiques. De ce fait, les marges sont bien plus étroites qu’il n’y paraît et laissent la plupart des arbitrages au niveau de l’établissement.
Pour certains de vos adhérents, croiser plusieurs disciplines dans une séquence thématique revient à les effacer toutes. Le SNES national est-il sur cette ligne ?
Sur l’interdisciplinarité, le SNES a une longue tradition de réflexion. C’est une modalité pédagogique intéressante, pas une panacée. Mais elle est présentée de manière surévaluée, comme « le » moyen privilégié de faire entrer dans les apprentissages des élèves éloignés de la culture scolaire. L’interdisciplinarité est complexe et requiert certaines conditions : la formation des enseignants, des modalités d’évaluation, l’identification dans les programmes de notions qui s’y prêtent, des temps de concertation suffisants... Les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) annoncés ne répondent pas à ces conditions. Ils relèvent plus d’un travail sur projet débouchant sur une production pratique que d’une mise en œuvre de l’interdisciplinarité. Il faudrait aussi tirer un bilan de dispositifs antérieurs comme les itinéraires de découverte qui, faute d’un cadrage suffisant, n’ont pas rempli leurs promesses.
Pourquoi laissez-vous entendre, avec d’autres responsables FSU, que la marge d’autonomie déjà accordée aux lycées professionnels et agricoles aurait des conséquences négatives ?
Jointe au contrôle continu, la faculté laissée à chaque établissement de moduler la progression dans les cursus peut engendrer des disparités importantes dans les enseignements dispensés. L’autonomie, quand elle contraint à des choix d’affectation des moyens, peut induire une concurrence entre les disciplines et les personnels. En outre, elle expose au risque de politiques d’établissement qui céderaient à la tentation d’écarter certains types de savoir jugés « trop ambitieux »."
http://www.lalettredeleducation.fr/Frederique-Rolet-L.html
"Frédérique Rolet, agrégée de lettres classiques, co-secrétaire générale et porte-parole du SNES-FSU
Sur la réforme du collège, la tension n’a jamais été aussi forte entre « camps » opposés au sein du syndicalisme enseignant...
On retrouve des clivages anciens sur ce que doit être le collège, mais la violence que prend aujourd’hui le débat me surprend. Je suis très peu sur Twitter mais la prolifération de ce type d’outils tend à exacerber les points de vue. Je le regrette, car cela empêche une confrontation argumentée, alors même que les aspirations à transformer le système éducatif pour plus d’égalité sont largement partagées. L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat.
Certains opposants à cette réforme propagent l’idée qu’elle ne serait qu’un moyen de réaliser des économies. Le SNES juge-t-il mensongers les 4 000 équivalents temps plein (ETP) annoncés par le ministère ?
Ces 4 000 postes existent, ils sont dans l’annexe de la loi de refondation, même si leur affectation, à l’origine aux collèges et lycées professionnels,a été modifiée. Nous ne contestons pas l’effort fait, quoiqu’il soit insuffisant. Les 4 000 ETP ne correspondent qu’à la moitié du financement des mesures annoncées. Cela explique en partie la volonté du ministère de supprimer les options, les classes bilangues et européennes. La réforme du collège n’est pas faite pour réaliser des économies. Elle peut néanmoins, par ricochet, aboutir à des suppressions de postes ou des compléments de service dans certaines disciplines comme l’allemand, d’autres langues vivantes, les sciences physiques...
Contestez-vous la multiplication par six des heures de « marge professeurs », attribuées réglementairement à chaque classe à raison, à échéance 2017, de 3 heures par semaine ?
Si l’on compare la dotation actuelle des collèges et ce que prévoit la réforme, on a plutôt une multiplication par trois de ces heures de marge professeurs. Le problème est qu’elles doivent servir à la fois à la constitution de groupes à effectifs réduits, à des co-interventions et éventuellement à des enseignements de complément en langues anciennes ou langues régionales, auxquelles sont actuellement attribuées des dotations spécifiques. De ce fait, les marges sont bien plus étroites qu’il n’y paraît et laissent la plupart des arbitrages au niveau de l’établissement.
Pour certains de vos adhérents, croiser plusieurs disciplines dans une séquence thématique revient à les effacer toutes. Le SNES national est-il sur cette ligne ?
Sur l’interdisciplinarité, le SNES a une longue tradition de réflexion. C’est une modalité pédagogique intéressante, pas une panacée. Mais elle est présentée de manière surévaluée, comme « le » moyen privilégié de faire entrer dans les apprentissages des élèves éloignés de la culture scolaire. L’interdisciplinarité est complexe et requiert certaines conditions : la formation des enseignants, des modalités d’évaluation, l’identification dans les programmes de notions qui s’y prêtent, des temps de concertation suffisants... Les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) annoncés ne répondent pas à ces conditions. Ils relèvent plus d’un travail sur projet débouchant sur une production pratique que d’une mise en œuvre de l’interdisciplinarité. Il faudrait aussi tirer un bilan de dispositifs antérieurs comme les itinéraires de découverte qui, faute d’un cadrage suffisant, n’ont pas rempli leurs promesses.
Pourquoi laissez-vous entendre, avec d’autres responsables FSU, que la marge d’autonomie déjà accordée aux lycées professionnels et agricoles aurait des conséquences négatives ?
Jointe au contrôle continu, la faculté laissée à chaque établissement de moduler la progression dans les cursus peut engendrer des disparités importantes dans les enseignements dispensés. L’autonomie, quand elle contraint à des choix d’affectation des moyens, peut induire une concurrence entre les disciplines et les personnels. En outre, elle expose au risque de politiques d’établissement qui céderaient à la tentation d’écarter certains types de savoir jugés « trop ambitieux »."
- MUTISExpert
"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Roumégueur IerÉrudit
MUTIS a écrit:"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
- DaphnéDemi-dieu
Roumégueur Ier a écrit:MUTIS a écrit:"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
Tu veux la bise toi
Intersyndicale demain non ??
- Roumégueur IerÉrudit
Daphné a écrit:Roumégueur Ier a écrit:MUTIS a écrit:"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
Tu veux la bise toi
Intersyndicale demain non ??
Oui, demain : c'est un principe, toujours une bonne semaine après la grève, manière de perdre le plus de temps possible et de n'avoir rien à décider de fâcheux avant la fin de l'année (enfin, je le vois comme ça!)
(Pour le reste, j'ai déjà tendu la joue...)
- DaphnéDemi-dieu
Roumégueur Ier a écrit:Daphné a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
Tu veux la bise toi
Intersyndicale demain non ??
Oui, demain : c'est un principe, toujours une bonne semaine après la grève, manière de perdre le plus de temps possible et de n'avoir rien à décider de fâcheux avant la fin de l'année (enfin, je le vois comme ça!)
(Pour le reste, j'ai déjà tendu la joue...)
Bon alors je te claque une deuxième bise
Bon il y a possibilité de boycotter le DNB et pourquoi pas le bac, ça ferait peur en haut-lieu.
Et décider d'une grande mobilisation à la rentrée avec des personnalités et des parents.
- GrypheMédiateur
Roumégueur Ier a écrit:Lettre de l'éducation, F. Rollet :
http://www.lalettredeleducation.fr/Frederique-Rolet-L.html
Si je n'avais pas lu qui avait répondu à l'interview, j'aurais cru à un texte pro-réforme.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Roumégueur Ier a écrit:MUTIS a écrit:"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
J'emploie énormément cette expression à propos de mon syndicat ces temps derniers. On la sent vraiment réticente à entrer dans le vif du sujet, à se lancer dans de nécessaires polémiques, c'est vraiment dit du bout des dents, cette direction ne prend absolument pas la mesure de la colère de la base, c'en est effrayant. Et je me demande si je vais pas aller voir ailleurs.
- FrontUniqueNiveau 3
Asha Kraken a écrit:Roumégueur Ier a écrit:MUTIS a écrit:"L'instrumentalisation politique du gouvernement qui accuse tous les opposants d'être d'affreux conservateurs de droite a eu pour effet de décentrer le débat..."
Cela aurait été beaucoup plus pertinent que "L’instrumentalisation politique des questions éducatives par la droite a eu aussi pour effet de décentrer le débat."
C'est bien mou et gentillet tout cela : rien sur les horaires disciplinaires, rien sur l'efficacité comparée des heures d'enseignement et des heures d'EPI, rien sur la diminution des horaires d'enseignement réels et sur la suppression de l'AE, rien sur l'absence d'heures de concertation pour les profs, rien sur... bon j'arrête, c'est déprimant...
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
J'emploie énormément cette expression à propos de mon syndicat ces temps derniers. On la sent vraiment réticente à entrer dans le vif du sujet, à se lancer dans de nécessaires polémiques, c'est vraiment dit du bout des dents, cette direction ne prend absolument pas la mesure de la colère de la base, c'en est effrayant. Et je me demande si je vais pas aller voir ailleurs.
Tu aurais tort à mon avis: d'abord parce que même avec une perte sèche de syndiqués, le SNES restera le syndicat décisif.
Ensuite, parce que moins il y aura de syndiqués, plus l'appareil se renforcera et prendra ses sessions de "dialogue social" avec le ministère pour maître-étalon du débat d'orientation.
Et enfin, parce que le congrès se tiendra l'an prochain, et que tu auras normalement la possibilité d'exprimer ton rejet de l'orientation du S4 à travers le vote interne et l'intervention dans ton congrès académique.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
FrontUnique a écrit:Asha Kraken a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
J'ai pas osé le marquer, je trouve aussi tout cela mou du genou : pas un mot sur la crise du recrutement qui rend de facto les 4000 postes très incertains, les tournures sont très consensuelles pas un mot qui dépasse, tout en retenue quoi... Je préfère de loin l'autre responsable SNES, bien plus rentre dedans et juste dans ses propos. Là on dirait que cela ennuie F. Rollet de dire ce qu'il faut dire...
De même, le coup de l'intersyndicale qui appelle à une journée de grève le 19 mai, demande d'attendre qu'ils se revoient la semaine d'après pour savoir que faire (alors que le décret est passé en force), rappelle à une journée de grève le 11 juin, redemande d'attendre une semaine pour qu'ils se revoient et décident de la suite à donner, c'est limite pathétique.
Le Snalc a bien eu raison de lâcher l'appel à la grève du 11 juin et d'appeler au boycott du brevet, ça au moins c'est en cohérence avec l'exaspération que l'on voit en salle des profs.
Seule consolation : l'information circule de plus en plus chez les parents, tous se rendent compte très vite de l'entourloupe et demandent ce qu'il faut faire pour stopper la machine.
Bon, on verra ce que dit l'intersyndicale (dont je n'attends vraiment plus grand chose de concret d'ici la fin d'année...)
Merci encore au Snalc.
J'emploie énormément cette expression à propos de mon syndicat ces temps derniers. On la sent vraiment réticente à entrer dans le vif du sujet, à se lancer dans de nécessaires polémiques, c'est vraiment dit du bout des dents, cette direction ne prend absolument pas la mesure de la colère de la base, c'en est effrayant. Et je me demande si je vais pas aller voir ailleurs.
Tu aurais tort à mon avis: d'abord parce que même avec une perte sèche de syndiqués, le SNES restera le syndicat décisif.
Ensuite, parce que moins il y aura de syndiqués, plus l'appareil se renforcera et prendra ses sessions de "dialogue social" avec le ministère pour maître-étalon du débat d'orientation.
Et enfin, parce que le congrès se tiendra l'an prochain, et que tu auras normalement la possibilité d'exprimer ton rejet de l'orientation du S4 à travers le vote interne et l'intervention dans ton congrès académique.
Joli lapsus !
Pour le reste, j'ai assisté à deux congrès départementaux, je me retrouve systématiquement, avec trois pelés d'Ecole Emancipée, sur des positions ultra minoritaires (type demander la parité lors des élections...).
Le S3 est déjà un gros machin pachydermique, alors faire bouger le S4, désolée mais je ne m'en sens ni la force, ni la conviction. Je pense que des tas de gens de bonne volonté (et avec une endurance autre que la mienne) ont essayé de ramener le PS vers la gauche avec le succès que l'on sait. Alors, il est vrai que j'en arrive à penser que, plutôt que voter pour une section minoritaire de mon syndicat, je pourrais m'en trouver un qui me convienne mieux tout court (en plus, c'est très perso et je l'ai déjà signalé, mais les gens qui ont pondu les dossiers les plus pertinents sur les docs dernièrement sont ceux du Snalc, même si ce n'est pas chez eux que j'envisage de partir).
- MUTISExpert
Roumégueur Ier a écrit:
Certains opposants à cette réforme propagent l’idée qu’elle ne serait qu’un moyen de réaliser des économies. Le SNES juge-t-il mensongers les 4 000 équivalents temps plein (ETP) annoncés par le ministère ?
Ces 4 000 postes existent, ils sont dans l’annexe de la loi de refondation, même si leur affectation, à l’origine aux collèges et lycées professionnels,a été modifiée. Nous ne contestons pas l’effort fait, quoiqu’il soit insuffisant. Les 4 000 ETP ne correspondent qu’à la moitié du financement des mesures annoncées. Cela explique en partie la volonté du ministère de supprimer les options, les classes bilangues et européennes. La réforme du collège n’est pas faite pour réaliser des économies. Elle peut néanmoins, par ricochet, aboutir à des suppressions de postes ou des compléments de service dans certaines disciplines comme l’allemand, d’autres langues vivantes, les sciences physiques...
Il faudrait conseiller à Mme Rolet la lecture du site (bravo au passage) d'explication sur la réforme... où l'on voit que ces 4000 postes n'existent pas vraiment en fait !!!
http://www.reformeducollege.fr/decryptage/projet-de-circulaire
Ou alors il faudrait qu'elle nous explique où elle trouve ces 4000 postes !
Elle était bien, au fait, au congrès du PS à Poitiers ?
A lire son entretien, on n'a pas l'impression qu'elle a été prof de lettres et encore moins prof de lettres classiques car elle se moque des horaires disciplinaires visiblement !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- FrontUniqueNiveau 3
Asha Kraken a écrit:FrontUnique a écrit:Asha Kraken a écrit:
J'emploie énormément cette expression à propos de mon syndicat ces temps derniers. On la sent vraiment réticente à entrer dans le vif du sujet, à se lancer dans de nécessaires polémiques, c'est vraiment dit du bout des dents, cette direction ne prend absolument pas la mesure de la colère de la base, c'en est effrayant. Et je me demande si je vais pas aller voir ailleurs.
Tu aurais tort à mon avis: d'abord parce que même avec une perte sèche de syndiqués, le SNES restera le syndicat décisif.
Ensuite, parce que moins il y aura de syndiqués, plus l'appareil se renforcera et prendra ses sessions de "dialogue social" avec le ministère pour maître-étalon du débat d'orientation.
Et enfin, parce que le congrès se tiendra l'an prochain, et que tu auras normalement la possibilité d'exprimer ton rejet de l'orientation du S4 à travers le vote interne et l'intervention dans ton congrès académique.
Joli lapsus !
Pour le reste, j'ai assisté à deux congrès départementaux, je me retrouve systématiquement, avec trois pelés d'Ecole Emancipée, sur des positions ultra minoritaires (type demander la parité lors des élections...).
Le S3 est déjà un gros machin pachydermique, alors faire bouger le S4, désolée mais je ne m'en sens ni la force, ni la conviction. Je pense que des tas de gens de bonne volonté (et avec une endurance autre que la mienne) ont essayé de ramener le PS vers la gauche avec le succès que l'on sait. Alors, il est vrai que j'en arrive à penser que, plutôt que voter pour une section minoritaire de mon syndicat, je pourrais m'en trouver un qui me convienne mieux tout court (en plus, c'est très perso et je l'ai déjà signalé, mais les gens qui ont pondu les dossiers les plus pertinents sur les docs dernièrement sont ceux du Snalc, même si ce n'est pas chez eux que j'envisage de partir).
Je ne vois pas bien le rapport entre le PS et un syndicat. D'abord parce que le PS a choisi son camp dès août 1914, en votant dans chaque pays les crédits de guerre pour la première boucherie mondiale... depuis, ils n'ont pas fait mieux et après ça, il fallait effectivement bien des illusions pour croire qu'on pouvait "redresser" ce parti. Si incontestablement bureaucratiques que soient les syndicats, on ne peut pas les comparer à ça.
Ensuite, parce que déserter c'est laisser les mains libres aux dirigeants majoritaires. Jusqu'à ce qu'éventuellement un jour le SNES cesse de l'être et que les mêmes causes (la corruption liée eu "dialogue social") produisent les mêmes effets (FO ou CGT ont largement fait leurs "preuves" sur ce terrain dans d'autres secteurs). Je ne crois pas aux syndicats "purs", avec un jeu de chaises musicales entre mini-appareils divisés qui finalement nous affaiblit tous. Je ne crois qu'au droit de tendance.
Par ailleurs, il est vrai que ça ne se passera pas selon un schéma "petit poisson deviendra grand". Avec nos 2% des mandats dans la FSU, nous n'avons jamais imaginé prendre le pouvoir dans cette fédération en agrégeant décimale après décimale. Nous intervenons dans les instances pur éclairer les collègues lorsqu'ils se mobilisent et leur dégager la voie: pour tout dire, qu'il s'agisse de la réforme des collèges (que la direction du SNES défendait encore jusqu'au 30 mai) ou de la nécessité d'une manifestation nationale au ministère (que personne sauf nous ne défendait avant hier), on fait plutôt du bon boulot à notre toute petite échelle!
Quand les collègues cesseront de bouder, et qu'ils n'auront tout simplement plus d'autre choix que de considérer sérieusement les problèmes auxquels ils sont confrontés, ils n'auront pas d'autre choix que de prendre les syndicats comme ils sont - pourris à mort au niveau de la tête - et de s'y battre pour les changer.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Moi non plus, je ne crois pas en la pureté (qui ne m'a jamais fait fantasmer pour parler franc) de quoi ou de qui que ce soit, mais soyons logiques, si une autre organisation me semble moins timorée et plus en phase avec les idées auxquelles j'adhère, je ne vois pas pourquoi j'userais mes forces à crier dans le désert.
Franchement, j'admire votre ténacité et votre engagement, pour ma part, je ne peux pas cautionner, en versant mon obole, en votant et en participant aux instances, à l'assise d'un syndicat qui s'excuserait presque d'être contre la réforme (et je ne parle pas de la position du S4 au sujet des EPI ou des commentaires des programmes mis en ligne...).
Pour moi la comparaison avec le PS fait sens, le gros machin fédérateur dans lequel tu ne te retrouves pas vraiment mais en face c'est pire (SGEN et UNSA ). Disons pour être honnête que je me retrouvais, il y a peu encore, dans la plupart des propositions FSU (même si je déplorais un manque de hargne et de revendications salariales, je les ai trouvés longtemps à la traîne sur ce terrain), mais là vraiment, alors que la maison brûle, jouer les vierges effarouchées en levant le petit doigt, je suis désolée, je peux pas, je ne peux tout simplement pas digérer ça.
J'entends vos arguments sur la réforme du système de l'intérieur mais je n'y ai jamais beaucoup cru, la machine est trop puissante et le poisson trop petit (et puis jouer à la pasionaria de bazar en congrès , ça va cinq minutes mais ça fait suer et c'est d'une stérilité sans fond).
Franchement, j'admire votre ténacité et votre engagement, pour ma part, je ne peux pas cautionner, en versant mon obole, en votant et en participant aux instances, à l'assise d'un syndicat qui s'excuserait presque d'être contre la réforme (et je ne parle pas de la position du S4 au sujet des EPI ou des commentaires des programmes mis en ligne...).
Pour moi la comparaison avec le PS fait sens, le gros machin fédérateur dans lequel tu ne te retrouves pas vraiment mais en face c'est pire (SGEN et UNSA ). Disons pour être honnête que je me retrouvais, il y a peu encore, dans la plupart des propositions FSU (même si je déplorais un manque de hargne et de revendications salariales, je les ai trouvés longtemps à la traîne sur ce terrain), mais là vraiment, alors que la maison brûle, jouer les vierges effarouchées en levant le petit doigt, je suis désolée, je peux pas, je ne peux tout simplement pas digérer ça.
J'entends vos arguments sur la réforme du système de l'intérieur mais je n'y ai jamais beaucoup cru, la machine est trop puissante et le poisson trop petit (et puis jouer à la pasionaria de bazar en congrès , ça va cinq minutes mais ça fait suer et c'est d'une stérilité sans fond).
- OsmieSage
FrontUnique a écrit:Asha Kraken a écrit:FrontUnique a écrit:
Tu aurais tort à mon avis: d'abord parce que même avec une perte sèche de syndiqués, le SNES restera le syndicat décisif.
Ensuite, parce que moins il y aura de syndiqués, plus l'appareil se renforcera et prendra ses sessions de "dialogue social" avec le ministère pour maître-étalon du débat d'orientation.
Et enfin, parce que le congrès se tiendra l'an prochain, et que tu auras normalement la possibilité d'exprimer ton rejet de l'orientation du S4 à travers le vote interne et l'intervention dans ton congrès académique.
Joli lapsus !
Pour le reste, j'ai assisté à deux congrès départementaux, je me retrouve systématiquement, avec trois pelés d'Ecole Emancipée, sur des positions ultra minoritaires (type demander la parité lors des élections...).
Le S3 est déjà un gros machin pachydermique, alors faire bouger le S4, désolée mais je ne m'en sens ni la force, ni la conviction. Je pense que des tas de gens de bonne volonté (et avec une endurance autre que la mienne) ont essayé de ramener le PS vers la gauche avec le succès que l'on sait. Alors, il est vrai que j'en arrive à penser que, plutôt que voter pour une section minoritaire de mon syndicat, je pourrais m'en trouver un qui me convienne mieux tout court (en plus, c'est très perso et je l'ai déjà signalé, mais les gens qui ont pondu les dossiers les plus pertinents sur les docs dernièrement sont ceux du Snalc, même si ce n'est pas chez eux que j'envisage de partir).
Je ne vois pas bien le rapport entre le PS et un syndicat. D'abord parce que le PS a choisi son camp dès août 1914, en votant dans chaque pays les crédits de guerre pour la première boucherie mondiale... depuis, ils n'ont pas fait mieux et après ça, il fallait effectivement bien des illusions pour croire qu'on pouvait "redresser" ce parti. Si incontestablement bureaucratiques que soient les syndicats, on ne peut pas les comparer à ça.
Ensuite, parce que déserter c'est laisser les mains libres aux dirigeants majoritaires. Jusqu'à ce qu'éventuellement un jour le SNES cesse de l'être et que les mêmes causes (la corruption liée eu "dialogue social") produisent les mêmes effets (FO ou CGT ont largement fait leurs "preuves" sur ce terrain dans d'autres secteurs). Je ne crois pas aux syndicats "purs", avec un jeu de chaises musicales entre mini-appareils divisés qui finalement nous affaiblit tous. Je ne crois qu'au droit de tendance.
Par ailleurs, il est vrai que ça ne se passera pas selon un schéma "petit poisson deviendra grand". Avec nos 2% des mandats dans la FSU, nous n'avons jamais imaginé prendre le pouvoir dans cette fédération en agrégeant décimale après décimale. Nous intervenons dans les instances pur éclairer les collègues lorsqu'ils se mobilisent et leur dégager la voie: pour tout dire, qu'il s'agisse de la réforme des collèges (que la direction du SNES défendait encore jusqu'au 30 mai) ou de la nécessité d'une manifestation nationale au ministère (que personne sauf nous ne défendait avant hier), on fait plutôt du bon boulot à notre toute petite échelle!
Quand les collègues cesseront de bouder, et qu'ils n'auront tout simplement plus d'autre choix que de considérer sérieusement les problèmes auxquels ils sont confrontés, ils n'auront pas d'autre choix que de prendre les syndicats comme ils sont - pourris à mort au niveau de la tête - et de s'y battre pour les changer.
C'est quand ? Je suis consternée par l'immobilisme de la profession.
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