- amalricuNeoprof expérimenté
http://www.ouest-france.fr/jean-lurcat-linspection-du-travail-donne-raison-aux-profs-3378085
Les professeurs de collège Jean-Lurçat, situé dans le quartier Monplaisir, ont alerté l’inspection académique sur la pénibilité de leurs conditions de travail.
« Le personnel du collège Jean-Lurçat souffre d’une violence quotidienne par des élèves difficiles […] tous les enseignants rencontrés s’accordent à dire que la pression est plus importante depuis environ six mois », confirment ces quelques lignes d’un courrier de l’inspection du Travail envoyé au directeur académique. Les professeurs de ce collège angevin n’ont pas exercé leur droit de retrait pour rien. L’inspection du Travail leur a donné raison suite au mouvement social survenu du mois dernier.
Début avril, les professeurs ont exercé leur droit de retrait durant une dizaine de jours. Bagarres, insultes et provocations sont quotidiennes en salle de classe… Dans ce collège classé en Réseau d’éducation prioritaire (Rep +), les enseignants se sentaient complètement démunis face aux comportements violents de certains élèves.
Ils réclamaient, entre autre, « une plus grande mixité sociale » au sein des classes pour que les élèves en difficultés scolaire et sociale soient mélangés avec d’autres ayant plus de facilité. Sur le plan sécuritaire, les enseignants demandaient, également, la rénovation de toutes les fenêtres du collège qui s’ouvrent toutes seules et en grand. Craignant qu’un jour, lors d’une bagarre, un élève soit défenestré.
Dédoublement des classes difficiles
Le directeur académique des services de l’Éducation nationale n’avait alors pas reconnu le droit de retrait des professeurs, et les avait considérés comme grévistes. Le comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) avait, lui, noté « l’épuisement de l’équipe éducative » et saisi l’inspection du Travail.
Même si le rapport ne se prononce pas sur la réalité du droit de retrait, il reconnaît formellement « les risques psychosociaux » auxquels les professeurs font face au quotidien. « Il importe de prendre en compte le malaise du corps enseignant et des mesures pour y remédier. »
Des actes, c’est ce qu’attendent les professeurs du collège qui préfèrent rester « prudents ». Le rapport de l’inspection du Travail demande à l’administration de ne plus accueillir d’élèves exclus d’autres établissements et un engagement sur des travaux de sécurisation des fenêtres. Et, dès la rentrée prochaine, l’affectation, de plusieurs assistantes d’éducation ainsi que le dédoublement des classes trop difficiles.
« On ne sait pas si toutes les promesses vont être tenues mais on va vite s’en rendre compte », prévient Philippe Lebrun, un des secrétaires du syndicat Snuipp-FSU du Maine-et-Loire. En parallèle de ces mesures annoncées, les professeurs ont demandé « de ne pas avoir de retenue de salaire concernant les neuf jours de droit de retrait. » Si l’administration refuse, « il faudra aller devant les tribunaux », n’exclut pas Philippe Lebrun.
Les professeurs de collège Jean-Lurçat, situé dans le quartier Monplaisir, ont alerté l’inspection académique sur la pénibilité de leurs conditions de travail.
« Le personnel du collège Jean-Lurçat souffre d’une violence quotidienne par des élèves difficiles […] tous les enseignants rencontrés s’accordent à dire que la pression est plus importante depuis environ six mois », confirment ces quelques lignes d’un courrier de l’inspection du Travail envoyé au directeur académique. Les professeurs de ce collège angevin n’ont pas exercé leur droit de retrait pour rien. L’inspection du Travail leur a donné raison suite au mouvement social survenu du mois dernier.
Début avril, les professeurs ont exercé leur droit de retrait durant une dizaine de jours. Bagarres, insultes et provocations sont quotidiennes en salle de classe… Dans ce collège classé en Réseau d’éducation prioritaire (Rep +), les enseignants se sentaient complètement démunis face aux comportements violents de certains élèves.
Ils réclamaient, entre autre, « une plus grande mixité sociale » au sein des classes pour que les élèves en difficultés scolaire et sociale soient mélangés avec d’autres ayant plus de facilité. Sur le plan sécuritaire, les enseignants demandaient, également, la rénovation de toutes les fenêtres du collège qui s’ouvrent toutes seules et en grand. Craignant qu’un jour, lors d’une bagarre, un élève soit défenestré.
Dédoublement des classes difficiles
Le directeur académique des services de l’Éducation nationale n’avait alors pas reconnu le droit de retrait des professeurs, et les avait considérés comme grévistes. Le comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) avait, lui, noté « l’épuisement de l’équipe éducative » et saisi l’inspection du Travail.
Même si le rapport ne se prononce pas sur la réalité du droit de retrait, il reconnaît formellement « les risques psychosociaux » auxquels les professeurs font face au quotidien. « Il importe de prendre en compte le malaise du corps enseignant et des mesures pour y remédier. »
Des actes, c’est ce qu’attendent les professeurs du collège qui préfèrent rester « prudents ». Le rapport de l’inspection du Travail demande à l’administration de ne plus accueillir d’élèves exclus d’autres établissements et un engagement sur des travaux de sécurisation des fenêtres. Et, dès la rentrée prochaine, l’affectation, de plusieurs assistantes d’éducation ainsi que le dédoublement des classes trop difficiles.
« On ne sait pas si toutes les promesses vont être tenues mais on va vite s’en rendre compte », prévient Philippe Lebrun, un des secrétaires du syndicat Snuipp-FSU du Maine-et-Loire. En parallèle de ces mesures annoncées, les professeurs ont demandé « de ne pas avoir de retenue de salaire concernant les neuf jours de droit de retrait. » Si l’administration refuse, « il faudra aller devant les tribunaux », n’exclut pas Philippe Lebrun.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Il est temps que les institutions écoutent les professeurs, sur la réalité des conditions de travail, au lieu de les considérer comme des geignards. C'est une première victoire, j'espère qu'elle sera suivie d'effets...
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ErgoDevin
Le rapport de l’inspection du Travail demande à l’administration de ne plus accueillir d’élèves exclus d’autres établissements et un engagement sur des travaux de sécurisation des fenêtres. Et, dès la rentrée prochaine, l’affectation, de plusieurs assistantes d’éducation ainsi que le dédoublement des classes trop difficiles.
Ce serait très très bien mais j'ai des doutes quant à la mise en place réelle de tout cela...
En tout cas, bravo à eux pour leur mobilisation.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Thalia de GMédiateur
Une situation de plus en plus tendue (pardon pour l'euphémisme), des enseignants qui se mettent en grève parce qu'ils n'en peuvent plus, ce que je perçois comme une forme de burn out collectif : il serait juste de reconnaître le droit de retrait.
Bravo pour l'action.
Bravo pour l'action.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum