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- AshtrakFidèle du forum
Guillaume le Grand a écrit:Il a fait des études d'économie, c'est normal
Merci pour ceux qui en ont fait aussi. Faut-il que je réponde un truc vache sur les profs d’Histoire-Géo ou faut-il que je me calme et considère que c'était du mauvais humour ?
- AshtrakFidèle du forum
Sinon, ce que dit Savary est une catastrophe et montre bien le mépris de ce genre de personnage pour les jeunes : leur avenir n'est pas lié à l'utilisation des tablettes mais à leur capacité à effectuer des lectures critiques de ce qu'ils pourraient trouver en utilisant les tablettes.
Edit : Pour ne pas aller à l'encontre de la charte, il ne faut pas s'en prendre à un représentant du peuple. Cependant, on peut penser très fort à ce que l'on pense de lui
Edit : Pour ne pas aller à l'encontre de la charte, il ne faut pas s'en prendre à un représentant du peuple. Cependant, on peut penser très fort à ce que l'on pense de lui
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- harry jamesNeoprof expérimenté
Il ne fait qu'exprimer tout haut ce que beaucoup (tout le monde?) pense tout haut. Ce qu'on apprend à l'école ne sert à rien.
Je n'en peux plus d'essayer de réfuter cet argument (idiot) que m'opposent élèves, parents, amis, connaissances ("ah, t'es prof...." et c'est parti), et collègues aussi...
Je n'en peux plus d'essayer de réfuter cet argument (idiot) que m'opposent élèves, parents, amis, connaissances ("ah, t'es prof...." et c'est parti), et collègues aussi...
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- CarnyxNeoprof expérimenté
http://ecolereferences.blogspot.fr/2012/03/antipoison-pedagogique-guide-critique.html
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- Cha33Fidèle du forum
Je passe mon temps à me battre contre l'utilitarisme dans mes classes mais quand je lis de tels torchons émanant de politiques, je me dis qu'il est vain de m'acharner à expliciter pourquoi l'école ne doit pas être considérée comme une antichambre du monde marchand.
- WabiSabiHabitué du forum
Thierry Mandon en rajoute une couche ce matin avec un argument massue :
http://lelab.europe1.fr/thierry-mandon-sur-la-reforme-des-programmes-on-peut-reussir-parfaitement-sans-etre-un-latiniste-pure-souche-940348
Si on va par là, vu le nombre de PDG qui n'ont pas le bac, supprimons ce diplôme périmé!
Décidément on peut se demander si à force de creuser comme ça, les apparatchiks du PS ne sont pas en train de chercher du pétrole pour relancer l'économie....
http://lelab.europe1.fr/thierry-mandon-sur-la-reforme-des-programmes-on-peut-reussir-parfaitement-sans-etre-un-latiniste-pure-souche-940348
Si on va par là, vu le nombre de PDG qui n'ont pas le bac, supprimons ce diplôme périmé!
Décidément on peut se demander si à force de creuser comme ça, les apparatchiks du PS ne sont pas en train de chercher du pétrole pour relancer l'économie....
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- PaddyHabitué du forum
Tiens, celui-là je le considérais un peu moins sot que les autres.
- WabiSabiHabitué du forum
Paddy a écrit:Tiens, celui-là je le considérais un peu moins sot que les autres.
Ah mais c'est certainement le cas en plus! :lol:
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
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Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- Spinoza1670Esprit éclairé
John a écrit:https://m.facebook.com/gsavary1/posts/10205055892090875?fref=nfLa reforme des Collèges est une nécessité , tout simplement parce que nous avons le devoir impérieux de donner à la jeunesse les savoirs nécessaires à leur autonomie personnelle au 21 eme siècle ! A cet égard il sera sans doute plus utile aux jeunes générations qui ne peuvent pas se payer de tablettes Apple d'apprendre à les maîtriser à l'école que d'en faire des singes savants capables de décliner des locutions latines ou grecques ( foi d'ancien élève gavé de versions latines .. ) . Sauf évidemment à considérer que les jeunes générations doivent accumuler tous les savoirs qui ne cessent de s'additionner , sans pouvoir en assimiler aucun ! La bataille qui s'ouvre sur la réforme des collèges est une batailles de vieux nostalgiques de temps anciens ! A tout vouloir apprendre de Sumer a l'Internet , on risque de sacrifier une génération à nos vieilles lunes ! Bémol : l'école ne doit pas être laminée par le bas au nom d'un faux égalitarisme qui contrarierait la vocation d'ascension sociale républicaine de l'école ! Et puis je considère que nou devons absolument conserver les classes européennes qui sont un vecteur irremplaçable ouverture au monde contemporain ! Le débat ne fait que commencer ..
Pour qui bosse le député socialiste M. Savary ? Pour Apple, pour Microsoft, pour Orange et et pour Google. Bref, pour l'émancipation du prolétariat.
Changer l'éécole pour changer la société, comme le veut les CRAP, Cahiers pédagogiques. La bonne blague, quand on sait qui va développer et vendre les ordinateurs et logiciels éducatifs appelés de leurs voeux....
Le passage ci-dessous a pour fonction de montrer ce qui se cache derrière les propos de Savary et d'autres. Depuis Allègre au moins (en tout cas, c'est depuis Allègre que c'est affirmé publiquement et sans honte), le PS n'a plus pour mission d'instruire mais de territorialiser et de libéraliser le système éducatif, et l'une des clés majeures est l'adoption des TICE.
Le passage ci-dessous est long parce que dire des choses sensées et réfléchies prend un peu plus de temps que de balancer des absurdités indignes d'un représentant du peuple.
Sandrine Garcia a écrit:L’article aujourd’hui connu du journaliste G. de Sélys ("L’Ecole, grand marché du 21e siècle", Le monde diplomatique, juin 1998, p. 14-15) était très éclairant sur le projet politique de ceux qui veulent se constituer à travers l’école un « grand marché ». On y apprenait le rôle déterminant des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans cette marchandisation car ce sont elles qui techniquement, rendent possible un enseignement à distance, qui, n’étant plus dépendant ni des capacités d’accueil locales, ni du nombre d’enseignants, peut adopter une dimension industrielle.
De Sélys expliquait l'influence de l'OCDE (et les aspirations précises des experts dominants aujourd’hui les questions d’éducation au sein de cette organisation internationale) en matière d'éducation sur la communauté européenne, celui de l’ERT (table ronde européenne des industriels) ainsi que la caution apportée par le gouvernement français et plus particulièrement le ministre de l’éducation nationale à ces projets (Cette caution était très largement exprimée dans un article publié dans Les Echos le 3 février 1998 où Claude Allègre annonçait, outre son intention d’insuffler l’esprit d’entreprise dans l’éducation nationale, la politique qu’il entendait mener en termes de développement du marché éducatif et dont les orientations se poursuivent aujourd’hui, dans une plus grande discrétion, avec le nouveau ministre de l’éducation nationale.).
Celui-ci avait fait du développement de l’industrie du multimédia une des priorités de la « société de l’information » appelée de ses vœux. Les économies d’échelle rendues possibles par la commercialisation des formations actuellement dispensées par le système scolaire seraient considérables puisqu’un même enseignant pourrait « servir » à valider un nombre substantiel « d’acquis », au prix d’une redéfinition de son identité professionnelle et d’une socialisation préalable des élèves à « l’auto-apprentissage » par les nouvelles technologies. Et les profits économiques seraient d’autant plus grands que les forces néo-libérales évoquées dans l’article de De Sélys prévoient « un engagement plus important dans le financement d’une grande partie des coûts de leur éducation » par les étudiants. Ces forces néo-libérales envisagent aussi que les nouvelles technologies permettent de connecter plus directement la validation des acquis scolaires aux besoins des entreprises.
Ainsi, la marchandisation n’est pas seulement transformation de l’enseignement en marché. Elle est aussi mise en adéquation de l’enseignement (contenus, structures et formes) avec les attentes des marchés. Les TIC pénètrent l’enseignement pour trois autres raisons cruciales : 1) assurer que tous les travailleurs soient «compétents» pour évoluer dans un environnement de production dominé, à tous les échelons, par les technologies de la communication (c’est la demande primaire, la plus fréquemment relayée par les parents et les syndicats); 2) stimuler l’achat et l'utilisation des TIC par les ménages en y préparant les jeunes générations (enjeu majeur de Lisbonne 2000).
source : http://firgoa.usc.es/drupal/node/40231
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Quelques éléments historiques sur le danger récurrent de l’utilitarisme
Michel Delord
Introduction de l’exposé fait le 7 février 2007 à l’Institut de France
Suite à http://michel.delord.free.fr/institut-07022007.pdf
Les partisans de l’instruction se retrouvent face à une conjoncture
historique partiellement nouvelle. Ils sont donc confrontés aussi bien
au bilan que tout courant doit faire de son activité qu’à une exigence
de mise à jour et de mise au jour de leurs analyses de la situation et
des tactiques qui en découlent.
Prenons un exemple de mise à jour indispensable. On dit souvent que le
point de départ de la crise de l’instruction est La loi Jospin de 89.
Cette théorisation, qui tient du leitmotiv, largement diffusée par
des courants importants de la sociologie de l’éducation, par de
nombreux politiciens, par des organisations syndicales d’enseignant,
et même par la grande majorité des prétendants à la critique radicale
a acquis la consistance d’un fait. C’est aussi vrai pour ses partisans
que pour ses ennemis, créant ainsi un consensus objectif ; celui-ci
constitue la base même de l’impossibilité de penser les problèmes
réels de l’instruction[1] et d’entreprendre une réelle action
pratique[2],
Michel Delord
Introduction de l’exposé fait le 7 février 2007 à l’Institut de France
Suite à http://michel.delord.free.fr/institut-07022007.pdf
Les partisans de l’instruction se retrouvent face à une conjoncture
historique partiellement nouvelle. Ils sont donc confrontés aussi bien
au bilan que tout courant doit faire de son activité qu’à une exigence
de mise à jour et de mise au jour de leurs analyses de la situation et
des tactiques qui en découlent.
Prenons un exemple de mise à jour indispensable. On dit souvent que le
point de départ de la crise de l’instruction est La loi Jospin de 89.
Cette théorisation, qui tient du leitmotiv, largement diffusée par
des courants importants de la sociologie de l’éducation, par de
nombreux politiciens, par des organisations syndicales d’enseignant,
et même par la grande majorité des prétendants à la critique radicale
a acquis la consistance d’un fait. C’est aussi vrai pour ses partisans
que pour ses ennemis, créant ainsi un consensus objectif ; celui-ci
constitue la base même de l’impossibilité de penser les problèmes
réels de l’instruction[1] et d’entreprendre une réelle action
pratique[2],
- suite...:
- En réalité, la Loi Jospin de 89 ne fait qu'introduire une nouvelle
inflexion à l'intérieur d'un phénomène plus profond et plus ancien.
Elle ne fait qu’entériner des politiques mises en place bien plus tôt
et ne pourrait exister sans elles (Par exemple, les projets
d’établissements, fondement de la loi de 89, sont expérimentés depuis
octobre 1982 [3], la suppression de l’arithmétique dans tout
l’enseignement secondaire date de 1986, etc.).
Ensuite placer le point de départ de la crise de l’instruction en 1989
indique bien que l’on ne place pas la rupture principale au moment où
les contenus sont attaqués mais à celui du triomphe des méthodes
promues par les sciences de l’éducation. Plus grave encore [4], on
présente ainsi comme potentiellement positifs tous les programmes et
toutes les réformes pédagogiques des années 70-80, années pendant
lesquelles s’opèrent les véritables renoncements.
En ce sens la focalisation de la critique sur la Loi Jospin de 89 est
devenu exclusivement un frein au développement du courant partisan de
l’instruction. Au moment où la discussion publique et officielle s’est
déplacée, notamment sous l’influence du GRIP, sur les contenus de
l’enseignement, la nécessité de « l’enseignement des quatre opérations
en CP [5]» (supprimé en 1970), la critique de la nomenclature
grammaticale (1975) et la compréhension, dissoute dans les mêmes
années, du rapport entre la grammaire structurale et la grammaire
classique, il devient manifeste qu’il ne suffit plus pour avoir
l’illusion d’avancer - si cela n’a jamais suffit- de s’en prendre, à
la manière des médias traitant les problèmes de société, à la loi de
89, à l’élève au centre ou au référentiel bondissant… Sur la base
d’une connaissance des disciplines allant de la maternelle à
l’université, il convient de s’attaquer en tout premier lieu aux
programmes et progressions.
C’est la principale justification de l’existence du GRIP, Groupe de
Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes. GRIP et SLECC sont
articulés. Le premier a d’abord mis en avant Savoir Lire Ecrire
Compter Calculer. Cette position se justifie tout à fait puisqu’il
s’agit de contrer en priorité la dégradation générale de
l’enseignement primaire. Dès lors que les savoirs fondamentaux ne sont
plus enseignés, il faut bien commencer par les ré-enseigner. Dès lors
que les mécanismes de base indispensables ne sont plus maîtrisés, il
faut bien enseigner des mécanismes et s’assurer qu’ils sont sus. Mais
cela ne signifie nullement que l’enseignement doit se réduire à SLECC
ni que l’enseignement des mécanismes préconisé par SLECC doit être un
enseignement mécaniste, pragmatique et utilitariste, pratique
explicitement aux antipodes de la pensée des fondateurs de
l’instruction publique. Ceux-ci recommandent explicitement comme «
seule méthode qui convienne à l'enseignement primaire celle qui fait
intervenir tour à tour le maître et les élèves, qui entretient pour
ainsi dire entre eux et lui un continuel échange d’idées sous des
formes variées, souples et ingénieusement graduées. Le maître part
toujours de ce que les enfants savent, et, procédant du connu à
l'inconnu, du facile au difficile, il les conduit, par l’enchaînement
des questions orales ou des devoirs écrits, à découvrir les
conséquences d'un principe, les applications d’une règle, ou
inversement les principes et les règles qu'ils ont déjà inconsciemment
appliquées »[6]
Rappelons en effet que des pans entiers de ces savoirs de base, allant
de la connaissance des tables d’opérations à celle des conjugaisons en
passant par la maîtrise des opérations papier/crayon, n’ont plus,
pendant un long temps, été considérés comme nécessaires. Des années 70
à la fin du XXème siècle on va même jusqu’à les dénoncer comme
ringards et leur maîtrise comme dangereuse. Donnons-en deux exemples.
En France, en 1984, on peut lire dans un texte approuvé par
l’Inspection générale : « La maîtrise parfaite des “ quatre opérations
” effectuées sur papier n'est plus de nos jours une nécessité absolue
en soi, puisque le cas échéant la machine peut jouer un rôle de “
prothèse pour le calcul ”. Il n'est donc pas très important
d'atteindre une grande fiabilité dans l'exécution sur papier des
opérations: en cas d'urgence, on pourrait se procurer pour une somme
modique (quelques paquets de cigarettes) une calculette à la boutique
du coin » [7]. Aux Etats-Unis, en 1994, Steven Leinwand, membre de la
commission fédérale d’évaluation des programmes écrivait : " En
réalité, il est temps d'admettre que continuer à enseigner ces savoirs
[les méthodes opératoires impliquant des calculs papier-crayon sur des
nombres à plusieurs chiffres] à nos élèves n'est pas nécessaire, mais
que c'est même contre-productif et carrément dangereux." [8]
Mais il y a plus. Dans la période plus récente[9] où cet enseignement
est à nouveau reconnu comme nécessaire y compris - honteusement - par
une partie de ceux qui le méprisaient auparavant, la connaissance par
les élèves risque de ne pas en être assurée car on ne reconnaît plus
la nécessité de les savoir par cœur, c'est-à-dire de les posséder sans
avoir à les reconstruire à chaque utilisation. Le plus souvent, on
assimile cette nécessité objective - savoir par cœur - d’une part à
une contrainte morale et d’autre part à l’obligation, qui est bien une
dérive mécaniste, de les apprendre exclusivement par cœur.
Cependant, si les orientations SLECC étaient et restent justes, on se
saurait sans danger confondre ce point de départ SLECC avec le tout de
la visée du GRIP.
Je ne traiterai pas ici le risque de réduction de l’enseignement à
celui du Savoir Lire Ecrire Compter Calculer, c'est-à-dire à ce que
nous trouverons infra dénoncé par Ferdinand Buisson sous le nom
d’enseignement des rudiments. Je me contenterai ici principalement, en
limitant volontairement mon propos au Savoir Lire Ecrire Compter
Calculer, de mettre en lumière le danger récurrent de la réduction de
l’instruction à une vison pragmatiste, utilitariste, techniciste d’un
enseignement des fondamentaux réduit aux automatismes et aux
compétences.
Face à ces défis, il convient donc de faire un détour par l’histoire
de l’enseignement pour repérer ses tendances fondamentales afin
d’éviter de prendre les circonstances immédiates d’une expérience
particulière pour la direction principale du mouvement. Un tourbillon
local n'indique pas la direction réelle du courant.
Michel Delord 7 février 2007
Ce texte n’engage pas le GRIP.
Suite à http://michel.delord.free.fr/institut-07022007.pdf
[1] A l’origine, cette partition n’est que la transposition
politicienne des clivages internes au PS entre républicains et
jospiniens au sein du mouvement pédagogique.
[2] Le GRIP, seul mouvement « anti-pédagogiste » à prendre la
responsabilité de mise en place effective un réseau d’écoles suivant
des programmes différents pour toutes les matières et de la maternelle
au cours moyen, est d’autant plus sensible à ce dernier aspect.
[3] Séminaire de Souillac placé sous la direction de Michel Crozier.
[4] Le plus grave est que, plaçant la rupture une fois que l’essentiel
est déjà fait, elle amnistie à la fois les responsables pédagogiques
des grandes réformes négatives depuis les années 60 et tous les
courants politiques qui les ont promues et soutenues pendant 30 ans,
c'est-à-dire pratiquement tous les courants politiques en n’excluant
plus que le courant Jospin, c'est-à-dire plus grand’chose. Elle ne
peut que plaire aux partisans du statu quo et des programmes de 2002
en leur permettant de se donner des airs de défenseurs de l’école :
est-elle promue à un grand avenir comme base de l’union nationale …la
plus vaste?
[5] C’est la formule qui est de mise mais il vaut beaucoup mieux dire
la simultanéité de l’enseignement du calcul et de la numération
[6] Instructions de 1882 http://s.huet.free.fr/paideia/textoff/ferry2.htm
[7] Compléments et références exactes : http://michel.delord.free.fr/txt1999/1_opinions.html
[8] http://www.edweek.org/ew/1994/20lein.h13
[9] Je fais référence au passage en France de la situation des années
80 à la période actuelle ou, aux USA, de la période des Standards de
1989 à celle actuelle des Focal points.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Quel discours rétrograde ! Quel retour en arrière !
De la direction à donner par les instituteurs à leur enseignement - février-mars 1855 - p. 137 a écrit:Le maître évitera donc toutes les questions oiseuses qui n'ont d'application dans aucune profession, ou qui offrent seulement de l'intérêt comme préparation à des études que les élèves n'entreprendront jamais, ou comme curiosité et exercice de l'esprit. [...] L'arithmétique, avons nous dit, est, de toutes les branches de l'enseignement primaire, celle qui trouve le plus une application directe dans les toutes les positions de la vie. Profitons donc du caractère particulier de cette science, et puisque le sens pratique des populations leur fait dédaigner les recherches et les spéculations purement théoriques dont ils ne comprennent pas la portée, exerçons de préférence l'esprit de nos élèves sur des questions qui touchent à des besoins de chaque jour."
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- e-WandererGrand sage
En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
- WabiSabiHabitué du forum
e-Wanderer a écrit:En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
+1
C'est la revanche hargneuse des cancres, qui n'annonce jamais rien de bon. On commence par brûler des livres (même métaphoriquement), on finit par brûler des hommes...
- Thalia de GMédiateur
e-Wanderer a écrit:En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
- DaphnéDemi-dieu
e-Wanderer a écrit:En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
+1
- AscagneGrand sage
Je suis plutôt d'accord avec toi, e-Wanderer, dans l'idée. On pourrait étendre la remarque et considérer qui participe au jeu politique, de la base au sommet, depuis les sections jeunes des partis jusqu'aux dirigeants.
On ne s'étonnera pas que je soutienne un Bayrou et qu'un Juppé ou qu'un Le Maire m'inspirent plus confiance que d'autres.
Certes, avoir fait ses humanités n'empêche pas de rejoindre le côté obscur et de tomber dans le populisme par intérêt électoral, nous sommes d'accord...
On ne s'étonnera pas que je soutienne un Bayrou et qu'un Juppé ou qu'un Le Maire m'inspirent plus confiance que d'autres.
Certes, avoir fait ses humanités n'empêche pas de rejoindre le côté obscur et de tomber dans le populisme par intérêt électoral, nous sommes d'accord...
- stanleymilgramNiveau 9
Quel mépris...
- stanleymilgramNiveau 9
Ne lisez plus, regardez le film sur votre tablette.(Ou lisez le résumé...)
N'apprenez plus, tout est dans votre tablette.
Ne réfléchissez plus, ce que vous devez penser se trouve dans votre tablette...
N'apprenez plus, tout est dans votre tablette.
Ne réfléchissez plus, ce que vous devez penser se trouve dans votre tablette...
- User21714Expert spécialisé
Il a donc fait des émules, même à gôche:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Poujade
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Poujade
- Pierre-HenriHabitué du forum
Laotzi a écrit: Il s'appelait Léopold Sédar Senghor.
Encore un latiniste pure souche, un pseudo-intellectuel réactionnaire, ségrégationniste et légèrement xénophobe...
- User5899Demi-dieu
En 92, le journaliste prof à Sciences Po Philippe Meyer est membre du jury de l'ENA. Un chapitre extraordinaire dans son livre de l'époque Dans mon pays lui-mêmee-Wanderer a écrit:En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
- AndmaExpert spécialisé
Mais quand est ce qu'on m'en offre une pour que déjà j'apprenne à m'en servir !!
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- JPhMMDemi-dieu
:lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Presse-puréeGrand sage
Cripure a écrit:En 92, le journaliste prof à Sciences Po Philippe Meyer est membre du jury de l'ENA. Un chapitre extraordinaire dans son livre de l'époque Dans mon pays lui-mêmee-Wanderer a écrit:En l'espace de quelques décennies, on est passé de la République des normaliens agrégés (comme Pompidou) et des avocats de droit pénal (Mitterrand) à la République des énarques et des avocats de droit des affaires (ce qui n'est pas du tout la même chose). Au début, on a eu des gens qui respectaient encore la culture (comme Chirac, beaucoup moins ignare qu'il ne se plaisait à le faire croire), mais Sarkozy semble avoir ouvert la bonde à toutes les rancœurs cachées : c'est tout un peuple de contempteurs de la culture qui se croit aujourd'hui autorisé à afficher ouvertement son mépris. Il est symptomatique que ce soit Bruno Le Maire, normalien agrégé, qui soit en première ligne pour critiquer cette réforme, et que certains n'hésitent plus à lui reprocher ses brillantes études. Triste époque…
Cette dimension ne m'est apparue que très récemment, mais je crois qu'elle joue un rôle. Le latin n'a rien à voir avec la thunasse, donc c'est de la merdasse qui coûte cher.
si Sarko avait prononcé les paroles de Savary, nul doute que les défenseurs de la réforme du collège se seraient payé sa tête en mettant en avant son manque d'appétence pour la culture...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Spinoza1670Esprit éclairé
C'est Clèves, euh... c'est clair.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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