Boîte à idées contre-réforme du collège

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Remettre l'option latin et/ou le grec ancien

Augmenter le nombre d'heures de français, surtout en 6e.

Kellogs, mathématiques, collège

Je me lance, je suis très "réformiste" car je pense que le système actuel est à bout de souffle.
Mais cependant opposée à la réforme, telle que proposée par le gouvernement :

Mathématiques :

* Programmes larges : retour aux programmes d'avant la réforme des mathématiques modernes. Je dois vérifier les dates, mais c'est de 1963 à 1966, du collège au lycée. Ces programmes ont été testés depuis les années 1930 et l'on sait qu'ils forment de bons élèves. Avec ces programmes, on a fait la bombe atomique, des accélérateurs à particule, les avions, des sous-marins, des fusées, bâti une industrie puissante dans de nombreux domaines. Alors ... pourquoi se casser la tête à toujours vouloir réinventer de nouveaux programmes, qui n'aboutissent à rien si ce n'est au déclassement de la France.

* Au sein de chaque programme, on délimite un tronc commun. En mathématiques, il s'agit par exemple du calcul algébrique (quatre opérations, distributivité, mise en équation, etc ...) et de la notation cartésienne (fractions, puissances, etc ...) et de l'apprentissage de la démonstration (géométrie). Les bases d'un programme sont généralement délimitées de manière simple : on en a besoin dans d'autres matières. Trop d'élèves ne savent plus calculer. C'est donc que le calcul est important. Supprimer le calcul, comme on le fait aujourd'hui, n'est pas une solution. Pour donner un autre exemple, en français, l'orthographe et la grammaire sont essentiels, car on en a besoin pour s'exprimer dans toutes les matières. Il s'agit donc d'un tronc commun et l'on fera des dictées jusqu'en troisième si nécessaire.


* Groupes de niveau. La scolarité est trimestrielle. L'élève rejoint par exemple une classe de mathématiques, et il abordera certains thèmes prévus à l'avance. L'élève valide un par un les étapes du programme, à son rythme. Il n'est pas requis de valider tous les éléments du programme, seuls les meilleurs le font. A l'inverse, les élèves les plus faibles ne sont pas ridiculisés et ils suivent des cours adaptés à leur niveau.

* Toute évaluation ratée doit pouvoir être repassée jusqu'à obtention. Les échecs ne sont pas comptabilisés. On valorise la réussite.

* Travail du lundi au vendredi midi. Le vendredi après-midi est dévolu au repêchage, les élèves étant invités à repasser les évaluations ratées.

* Les élèves qui échouent plusieurs fois sont extraits et travaillent en petits groupes de rattrapage.

* Les parents, les élèves et les professeurs doivent pouvoir accéder au profil de l'élève, qui le suit durant toute sa scolarité depuis la sixième à la terminale. On ne trouve pas de notes, mais la validation ou non de la partie du programme, à la manière d'une U.V.

* Il est clair que certains élèves de cinquième ont un niveau de troisième (et même beaucoup) et inversement de nombreux élèves de troisième ont besoin de revoir les bases de cinquième. Un élève peut donc suivre n'importe quel cours de n'importe quel niveau, pour peu qu'il ait les bases et passé les prérequis.

* Le professeur peut prononcer une exclusion de cours dans sa matière, allant d'une journée à une semaine.

* Les discussions avec les parents d'élève se font sur la base du carnet de notes (lui-même établi par rapport au programme). On ne discute pas les décisions disciplinaires. Lorsque des enfants échouent par manque de travail, leurs parents sont convoqués et on leur dit la vérité : les enfants ne travaillent pas, mais ils peuvent mieux faire. Et on informe les parents des modules du programme restant à valider. Sans complaisance.

* Fin des techniques d'enseignement basées sur la "découverte d'une démarche scientifique", où l'élève est censé avoir le génie de Thalès ou d'Euler et de tout (re)découvrir par lui-même. fin du blabla éducatif du type : découverte, activités, compétences, savoir-faire, etc ... Retour aux principes simples : faire ses gammes (exercices) puis résoudre des problèmes (plus compliqués). Demander aux élèves de calculer et noter zéro quand le calcul est faux (il faudra repasser l'épreuve).

* Légaliser les devoirs à la maison, officiellement. En mathématiques, on sait qu'un travail personnel est nécessaire.

5 heures de français par semaine de la 6e à la 3e.

groupes de niveau pour les cours de LV, 4 heures par semaine de la 6e à la 3e.

kensington a écrit:5 heures de français par semaine de la 6e à la 3e.

groupes de niveau pour les cours de LV, 4 heures par semaine de la 6e à la 3e.

Je signe! et je rajoute une heure de maths

Grammaire, orthographe, vocabulaire et rédaction en masse au moins les 2 premières années de collège.
Même programme + littérature chronologiquement enseignée les 2 suivantes.

+ de techno en tronc commun, plus pratique et manuelle.
Une grosse option manuelle et technique en 5e.

doctor who a écrit:+ de techno en tronc commun, plus pratique et manuelle.
Une grosse option manuelle et technique en 5e.

C'est-à-dire ?

Thalia de G a écrit:

doctor who a écrit:+ de techno en tronc commun, plus pratique et manuelle.
Une grosse option manuelle et technique en 5e.

C'est-à-dire ?

C'est clair : option manuelle et technique en 5e = métiers du bois, travail de l'acier, électricité, installation d'un ordinateur, apprendre à lire un plan, etc ...
Tout ce qui est typiquement manuel, mais cependant technique et dont on a besoin dans la vie courante.
Au Canada, on propose ce type d'activité aux élèves en échec.

C'est le tronc commun qui m'intrigue. Sinon, j'avions compris.
Edit : j'ai lu ton long message et il m'éclaire un peu.

Suppression de l'HDA ?

J'y pensais il y a peu: l'idée est bonne (faire des liens, construire une culture), mais la mise en oeuvre me semble artificielle. Ce genre de liens, on les construit au fur et à mesure de ses expériences, de ses lectures, de son cheminement culturel.

Enseigner et lire les grands auteurs de la littérature !

Bon cela concerne le nouveau calendrier scolaire mais j'aurais ajouté : ne pas permettre que les périodes d'école sans vacances excèdent 7 semaines maximum !

Ne plus faire de français en séquence mais délimiter les matières : orthographe vocabulaire rédaction étude des textes...pour que les élèves se repèrent

Laisser des professeurs "de terrain" et en fonction réfléchir à une éventuelle réforme et aux programmes.

Adso a écrit:Ne plus faire de français en séquence mais délimiter les matières : orthographe vocabulaire rédaction étude des textes...pour que les élèves se repèrent

+ 1 !

Fesseur Pro a écrit:Laisser des professeurs "de terrain" et en fonction réfléchir à une éventuelle réforme et aux programmes.

Je plussoie. gravement même.

Introduire, je ne sais pas sous quelle forme, des cours ou des temps de yoga/méditation/sophrologie/contrôle de soi. .(avec des professionnels)
ça a l'air loufoque mais l'idée serait qu'ils (ré) apprennent la concentration, l'écoute. ..sans lesquels rien n'est possible.

Bien séparer les programmes: SVT et technologie par exemple !

ça peut paraître logique, mais ça ne l'est pas toujours : quels que soient les changements de programme, doter chaque matière du matériel et de l'équipement ad hoc (que ce soit équipement de salle, manuels, budget photocopie, matériel informatique, numérique ou divers, j'ignore les besoins de chaque discipline - mais là je parle plus pour ma matière évidemment).

Parce que devoir appliquer des textes sans le confort matériel (voire même la possibilité) pour pouvoir le faire correctement, ça ne rime à rien.

On n'arrivera à rien de bien fantastique tant que le primaire ne sera pas sur les bons rails.   Comme je ne suis pas spécialiste de la question, je pense que les travaux du GRIP forment un corpus de propositions auto-suffisant pour cette première question.

Pour le second degré, fin du collège unique par mise en place de structure adaptées aux publics (type SEGPA par exemple) avec de vrai moyens, de vrai objectifs et de vrai débouchés (mais cela ne concerne que peu d'élève au total).

Mise en place de parcours d'assistance spécifique pour les difficultés psycho-sociales. Possibilité de suivre une voie tout à fait différente avec retours en école type seconde chance dès que la situation s'est stabilisée. (Si on se met à la place du Jeune en question, quand t'as envie de tout péter parce que la vie ne te fait pas de cadeau, les maths c'est moyen. Tu recherches autre chose et une jour tu te stabilises et il faut retrouver ce jour là ton droit à l'éducation intact - c'est un peu la même idée que l'atelier relai, sauf que le faire sur un mois est souvent bien insuffisant, voir absurde.  )

Sur le plan pédagogique pur, là aussi je m'en remettrai plutôt à des personnes comme Dr Who qui ont réfléchi à la question.  Au collège n tronc commun peu probablement être conservé avec des options théoriques ou pratiques assez larges.

Avoir un réel niveau en sciences. Quand je compare le programme de collège en France et celui de GCSE en GB, ou celui des allemands qui viennent chez nous en échange Sauzay, ça m'affole.
Et ça passe par une augmentation des heures (1h30 par semaine, c'est vraiment ridicule, du saupoudrage, il faut au moins 3 h, à partir de la 4e c'est suffisant à mon avis, même si perso, j'aime bien les 5e)
Homogénéiser les programmes de maths et de physique chimie, pour qu'on n'ai pas à introduire les notions avant les collègues...

PS : Ça va leur en faire des heures, aux gamins, qui est prêt à en lâcher ?

La réforme du collège à faire, c'est de faire en sorte que les élèves sachent lire et écrire en sortant du primaire. Tant que ça ça ne sera pas fait, on pourra faire toutes les réformes que l'on veut au collège, ça ne changera pas grand chose.

Quand j'étais en CM1 toutes les matinées, sans exception, étaient consacrées au français (recopier et compléter un texte à trous - orthographe, conjugaison - qui couvrait les 5 tableaux de la salle). Plus les punitions (conjuguer un verbe à toutes les personnes et tous les temps) que l'on prenait régulièrement. A la fin de l'année tout le monde savait lire, écrire et conjuguer à tous les temps de la langue française, même le plus cancre des cancres (mon beau-frère, pour ne pas le citer).

Alors certes on ne s'amusait pas beaucoup pendant cette année avec Mme F., mais c'était efficace et on pouvait sereinement envisager les années suivantes.

Au collège une évidence est d'harmoniser les programmes de maths/sciences, mais on dirait qu'ils ont encore oublié. Pour faire de l'interdisciplinaire ça aurait été pourtant utile.

Pensez à aller voter ici : https://www.neoprofs.org/t89364-sondage-petition-lettre-ouverte-pour-une-autre-reforme-du-rythme-scolaire
(Le titre du topic a été modifié par les modérateurs, mais il n'est pas question que de rythme scolaire, loin de là. Le titre initial était : pour une autre réforme du système scolaire).
On retrouve en fait dans la proposition de texte des propositions qui sont sur ce topic-ci.