- Roumégueur IerÉrudit
Intéressante vision des enseignants de la part d'E. Plenel en 1981. C'est moi ou soit ça a beaucoup changé soit Plenel était déjà à côté de la plaque? (J'ai adoré le passage sur les cours jaunis, ressassés jusqu'à plus soif).
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/010515/enseignants-encore-un-effort
"« L'adéquation entre l'amélioration de l'enseignement, et le confort enseignant ne vaut pas toujours. Un exemple, et non des moindres : la reproduction par l'école des inégalités sociales
Si l'on reconnaît que le combattre suppose d'interroger la distance culturelle qui éloigne les maîtres des enfants de familles populaires, de prendre le temps de discuter une pédagogie par trop centrée sur la compétition ; d'ouvrir l'école aux familles défavorisées, et aux organisations ouvrières ; ...on admettra que la rénovation entraîne des remises en cause douloureuses...
N'est-il pas cependant plus bel enjeu ? […]. Que d'attitudes et de pratiques, des plus infimes au plus essentielles, n'aimerait-on voir disparaître ! Ces fiches jaunies, où s'étiole le même cours indéfiniment ressassé ; cet emportement contre les ''mauvais élèves'', boucs émissaires de l'impuissance pédagogique ; cette crispation sur les titres, les catégories et les hiérarchies qui fait le silence des ''salles de profs'' ; ces habitudes perverses qui veulent que les classes de relégation, celles du rejet de l'école et de son ordre, soient le lot des plus jeunes et des moins expérimentés ; cette réticence à l'interdisciplinarité, au travail d'équipe, à la disponibilité hors des heures de cours ; cette innocence aveugle sur les finalités d'une école qui, pour l'heure, n'en finit pas de produire l'échec d'un grand nombre et le tri d'une minorité.. "
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/010515/enseignants-encore-un-effort
"« L'adéquation entre l'amélioration de l'enseignement, et le confort enseignant ne vaut pas toujours. Un exemple, et non des moindres : la reproduction par l'école des inégalités sociales
Si l'on reconnaît que le combattre suppose d'interroger la distance culturelle qui éloigne les maîtres des enfants de familles populaires, de prendre le temps de discuter une pédagogie par trop centrée sur la compétition ; d'ouvrir l'école aux familles défavorisées, et aux organisations ouvrières ; ...on admettra que la rénovation entraîne des remises en cause douloureuses...
N'est-il pas cependant plus bel enjeu ? […]. Que d'attitudes et de pratiques, des plus infimes au plus essentielles, n'aimerait-on voir disparaître ! Ces fiches jaunies, où s'étiole le même cours indéfiniment ressassé ; cet emportement contre les ''mauvais élèves'', boucs émissaires de l'impuissance pédagogique ; cette crispation sur les titres, les catégories et les hiérarchies qui fait le silence des ''salles de profs'' ; ces habitudes perverses qui veulent que les classes de relégation, celles du rejet de l'école et de son ordre, soient le lot des plus jeunes et des moins expérimentés ; cette réticence à l'interdisciplinarité, au travail d'équipe, à la disponibilité hors des heures de cours ; cette innocence aveugle sur les finalités d'une école qui, pour l'heure, n'en finit pas de produire l'échec d'un grand nombre et le tri d'une minorité.. "
- CeladonDemi-dieu
Tout était déjà la faute des enseignants. Sinistre, Plenel.
- IphigénieProphète
(Pardon, Georges :lol: )
Encore s'il suffisait
De quelques reRéformes
Pour qu'enfin tout changeât,
Qu'enfin tout s'arrangeât!
Depuis tant de "grand soir"
Que tant de têtes pensent,
Au paradis sur terre
On y serait déjà.
Mais l"âge d'or sans cesse
Est remis aux calendes...
Des idées réclamant
Les fameux sacrifices,
Les sectes de tout poil
En offrent des kyrielles
Et la question se pose
Aux enseignants novices:
Souffrir pour des idées,
C'est bien beau, mais lesquelles?
Et comme toutes sont
Entre elles ressemblantes,
Quand il les voit venir
Avec leur gros drapeau,
Le sage en hésitant
Tourne autour du troupeau.
Encore s'il suffisait
De quelques reRéformes
Pour qu'enfin tout changeât,
Qu'enfin tout s'arrangeât!
Depuis tant de "grand soir"
Que tant de têtes pensent,
Au paradis sur terre
On y serait déjà.
Mais l"âge d'or sans cesse
Est remis aux calendes...
Des idées réclamant
Les fameux sacrifices,
Les sectes de tout poil
En offrent des kyrielles
Et la question se pose
Aux enseignants novices:
Souffrir pour des idées,
C'est bien beau, mais lesquelles?
Et comme toutes sont
Entre elles ressemblantes,
Quand il les voit venir
Avec leur gros drapeau,
Le sage en hésitant
Tourne autour du troupeau.
- IgniatiusGuide spirituel
Ce qui est amusant, c'est que je ne suis pas convaincu que Plenel soutienne la réforme du collège alors même qu'il pourrait écrire le même papier aujourd'hui, d'autant que la reproduction sociale s'est amplifiée.
Peut-être a-t-il enfin pris conscience que c'est par la faute des réformes conduites depuis 1981, sous l'étendard des idées qu'il expose dans ce billet.
Peut-être a-t-il enfin pris conscience que c'est par la faute des réformes conduites depuis 1981, sous l'étendard des idées qu'il expose dans ce billet.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- DesolationRowEmpereur
Il y a peu de personnes publiques pour qui j'ai aussi peu d'estime que pour Edwy Plenel.
- CarnyxNeoprof expérimenté
Lui et ses potes comme Caron sont difficilement supportables.DesolationRow a écrit:Il y a peu de personnes publiques pour qui j'ai aussi peu d'estime qu'Edwy Plenel.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- surfeuseNiveau 8
Carnyx a écrit:Lui et ses potes comme Caron sont difficilement supportables.DesolationRow a écrit:Il y a peu de personnes publiques pour qui j'ai aussi peu d'estime qu'Edwy Plenel.
+1
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- nigousseHabitué du forum
Caron est à mon avis encore plus insupportable que Plenel! Ce sont des gens qui, comme nos politiques de tous bords sont déconnectés de la réalité et se gargarisent de belles paroles en s'écoutant causer. Bon écouter Caron plus de quelques secondes c'est héroïque!
- OlympiasProphète
Plenel ..... Monsieur le professeur trotskyste/bourgeois qui vient nous donner des leçons. J'adooooore
- ycombeMonarque
On voit le résultat de 34 ans de changements.
Pour rappel, en 1981:
- le passage en sixième n'était pas automatique. Il y avait des commissions primaire/collège qui décidaient du passage au vu des dossiers des élèves.
- les élèves en très grande difficulté pouvaient être maintenus en CM jusqu'à avoir l'âge pour intégrer directement une 4e CPPN.
- il y avait une orientation en fin de 5e: 4e normale ou CPPN ou CAP.
Avec tout ça, 25% des élèves n'entraient pas en 4e/3e normale. Donc 75% y entraient, en étant jugé par la procédure d'orientation apte à suivre un programme qui, en mathématique, contenait les équations, les polynômes, la démonstration, les projections, les vecteurs, les fonctions, les équations de droite, les racines y compris les calculs basés sur la quantité conjuguée…
Diriez-vous que 75% des élèves d'aujourd'hui entreraient en 4e de 1981? J'ai quelques doutes. Les 25% d'élèves en difficultés d'alors me semblent un petit nombre par rapport aux élèves en difficultés d'aujourd'hui.
Voilà comment ces injonctions débordant de bienveillance produisent des changements qui ont l'effet inverse de celui affiché.
Il en ira de la réforme actuelle comme des réformes précédentes. Voilà pourquoi je suis résolument contre.
Pour rappel, en 1981:
- le passage en sixième n'était pas automatique. Il y avait des commissions primaire/collège qui décidaient du passage au vu des dossiers des élèves.
- les élèves en très grande difficulté pouvaient être maintenus en CM jusqu'à avoir l'âge pour intégrer directement une 4e CPPN.
- il y avait une orientation en fin de 5e: 4e normale ou CPPN ou CAP.
Avec tout ça, 25% des élèves n'entraient pas en 4e/3e normale. Donc 75% y entraient, en étant jugé par la procédure d'orientation apte à suivre un programme qui, en mathématique, contenait les équations, les polynômes, la démonstration, les projections, les vecteurs, les fonctions, les équations de droite, les racines y compris les calculs basés sur la quantité conjuguée…
Diriez-vous que 75% des élèves d'aujourd'hui entreraient en 4e de 1981? J'ai quelques doutes. Les 25% d'élèves en difficultés d'alors me semblent un petit nombre par rapport aux élèves en difficultés d'aujourd'hui.
Voilà comment ces injonctions débordant de bienveillance produisent des changements qui ont l'effet inverse de celui affiché.
Il en ira de la réforme actuelle comme des réformes précédentes. Voilà pourquoi je suis résolument contre.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Docteur OXGrand sage
Olympias a écrit:Plenel ..... Monsieur le professeur trotskyste/bourgeois qui vient nous donner des leçons. J'adooooore
Et attention à ne pas le contredire... Ce serait de l'outrage à journaliste.
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