- JohnMédiateur
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/college-la-reforme-qui-a-du-plomb-dans-l-aile-07-05-2015-1926865_2134.php#xtor=CS1-32
Le président de la République reçoit des courriers inhabituels, ces temps-ci. Lundi, c'était la pétition des intellectuels, qui se joignaient aux professeurs de lettres, pour le supplier d'arrêter le massacre du latin et du grec programmé par le ministère de l'Éducation nationale. Trois jours plus tard, c'est une missive envoyée par Bruno Le Marie et 152 parlementaires de la droite et du centre qui lui demandent, en bloc, de tordre le cou à la réforme du collège.
Celle-ci prend de plus en plus le chemin qu'ont suivi plusieurs grands projets mort-nés, selon un scénario très classique en cinq actes. D'abord, la fronde des experts éclaire l'opinion sur les failles et les dangers du texte : latin et grec enseignés au rabais, programmes d'histoire à la carte, filières d'excellence supprimées, jargon pédagogiste à tous les étages...
La symphonie des démagogues
Ensuite, les responsables politiques de l'opposition récupèrent le dossier et donnent de la voix. Mais surtout, c'est le troisième acte, la majorité connaît ses premières dissensions. Après Jean-Marc Ayrault, qui a protesté contre le mauvais sort fait à l'allemand avec la suppression des classes bilangues, Julien Dray et surtout Ségolène Royal ont exprimé à leur tour leurs réserves sur un texte qui risque de provoquer un conflit politique.
Vient ensuite la montée au créneau du chef de l'État qui, bien obligé, soutient sa ministre, écarte toute idée de retrait et tente de discréditer les contestataires, parmi lesquels des penseurs renommés, des professeurs, et même l'ambassadrice d'Allemagne. Ils forment, dit-il, un "concert des immobiles". Que dire alors de la symphonie des démagogues qui, autour de la ministre, font croire que tous les collégiens apprendront le latin et l'allemand demain, entre deux enseignements pratiques interdisciplinaires qui leur éviteront de trop s'ennuyer ?
Le cinquième acte se produira dans les semaines qui viennent. Très souvent, dans le passé, il s'est apparenté à une reculade du pouvoir. Claude Allègre en sait quelque chose, lui qui s'est fait expulser par l'affaire du "mammouth". Xavier Darcos a, quant à lui, dû retirer sa réforme du lycée une fois lâché par Nicolas Sarkozy. Dans le meilleur des cas pour la ministre, son projet sera largement amendé, modifié, retravaillé. Le plus possible, espérons-le !
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- roxanneOracle
Ils peuvent faire courir la montre aussi. Dans deux mois, le bac, nos 90% de réussite, les vacances et hop, on passe à autre chose.
- roxanneOracle
Ah oui, moi je suis au collège !! que ça va être long!!!
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