- CeladonDemi-dieu
A lire jusqu'au bout :
http://www.planet.fr/societe-lecole-publique-est-elle-en-ruine.846283.29336.html?xtor=ES-1-847483[Planet-a-la-Une]-20150502
On ne le dira jamais assez mais en haut lieu, personne ne veut l'entendre. Sinistre.
http://www.planet.fr/societe-lecole-publique-est-elle-en-ruine.846283.29336.html?xtor=ES-1-847483[Planet-a-la-Une]-20150502
On ne le dira jamais assez mais en haut lieu, personne ne veut l'entendre. Sinistre.
- User21714Expert spécialisé
Le constat est terriblement exact. Les explications le sont encore plus.
C'est épouvantable!
C'est épouvantable!
- auléricNeoprof expérimenté
le constat est terriblement exact, je regrette juste le passage de fin sur le jihad (juste là pour jouer sur les peurs).
Le constat n'en serait pas moins exact, bien assez inquiétant comme cela , pas la peine d'en rajouter, au risque en plus de faire taxer de raciste/extrême-droite un propos totalement justifié.
Le constat n'en serait pas moins exact, bien assez inquiétant comme cela , pas la peine d'en rajouter, au risque en plus de faire taxer de raciste/extrême-droite un propos totalement justifié.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Je me dis: vivement que cette école finisse de tomber (et nos politiques oeuvrent pour) afin de reconstruire une véritable éducation nationale.
- auléricNeoprof expérimenté
sauf que je crains qu'ils ne reconstruisent tout simplement pas d'éducation nationale,
çà coute cher.
Ils préfèreront un système à l'américaine : un reliquat national (car c'est un symbole) de "seconde zone" et un système privé qui verra le jour sur nos ruines , mais qui coutera cher ... aux parents et plus au budget de l'état.
çà coute cher.
Ils préfèreront un système à l'américaine : un reliquat national (car c'est un symbole) de "seconde zone" et un système privé qui verra le jour sur nos ruines , mais qui coutera cher ... aux parents et plus au budget de l'état.
- pop-cornNiveau 10
Je n'aurais pas dû lire, maintenant je suis déprimée...
- User21714Expert spécialisé
auléric a écrit:sauf que je crains qu'ils ne reconstruisent tout simplement pas d'éducation nationale,
çà coute cher.
Ils préfèreront un système à l'américaine : un reliquat national (car c'est un symbole) de "seconde zone" et un système privé qui verra le jour sur nos ruines , mais qui coutera cher ... aux parents et plus au budget de l'état.
Bien entendu!
- DaphnéDemi-dieu
C'est exactement ce qu'ils veulent, depuis pas mal de temps, mais ils procèdent par touches et attaques successives........
- CeladonDemi-dieu
Assez d'accord avec ta remarque, encore que... qu'est-ce qui pourrait bien l'empêcher ?auléric a écrit:le constat est terriblement exact, je regrette juste le passage de fin sur le jihad (juste là pour jouer sur les peurs).
Le constat n'en serait pas moins exact, bien assez inquiétant comme cela , pas la peine d'en rajouter, au risque en plus de faire taxer de raciste/extrême-droite un propos totalement justifié.
- MUTISExpert
A propos de l'école en ruine un autre constat étayé et brillant, d'une pertinence exemplaire... et désespérante :
http://www.en-aparte.com/2013/06/28/laurent-lafforgue-mathematicien-leducation-nationale-est-devenue-un-vaste-mensonge/
http://www.en-aparte.com/2013/06/28/laurent-lafforgue-mathematicien-leducation-nationale-est-devenue-un-vaste-mensonge/
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Que ce texte est vrai, que ce texte est désespérant en effet.
- CeladonDemi-dieu
Oui... et ça date de Peillon. Qu'écrirait-il aujourd'hui sous NVB ?
- auléricNeoprof expérimenté
Celadon a écrit:Assez d'accord avec ta remarque, encore que... qu'est-ce qui pourrait bien l'empêcher ?auléric a écrit:le constat est terriblement exact, je regrette juste le passage de fin sur le jihad (juste là pour jouer sur les peurs).
Le constat n'en serait pas moins exact, bien assez inquiétant comme cela , pas la peine d'en rajouter, au risque en plus de faire taxer de raciste/extrême-droite un propos totalement justifié.
rien effectivement, mais je pense que ce danger là est moins prégnant que le reste du constat
- Une passanteEsprit éclairé
Je suis horrifiée de découvrir la dégringolade de la France qui était pourtant, il n'y a pas si longtemps, première au classement Pisa !
- User21714Expert spécialisé
"Jusqu’au milieu des années 1980, la France était réputée posséder le meilleur système d’éducation au monde. Puis elle décrochait du premier rang occupé pour chuter en 15ème position en 2000 (Classement PISA de l’OCDE). Douze ans plus tard la dégringolade continuait, occupant la 25ème position, derrière la Slovénie, le Danemark et la République Tchèque. La note française attendue en 2015 s’annonce minable, avec une probable relégation entre la 30ème et la 36ème place du classement. Comment en est-on arrivé là ?"
Pour moi, c'est très clair:
Le responsable originel est Jospin, qui, en 1989, alors ministre de l'EN, a décidé de mettre en place la "Nouvelle Politique pour l'Ecole" qui a mis en place l'évaluation par compétences à l'école primaire en mettant "l'enfant au centre du système éducatif".
L'instituteur, dont le nom faisait référence à une institution, est désormais devenu professeur des écoles, sa glorieuse histoire a été oubliée et les anciens instits ont été sommés par leurs IEN de coller à cette nouvelle pédagogie officielle du Projet en élaborant les "projets d'école" remplaçant peu ou prou l'observation attentive des IO.
Certains anciens ont tenu le coup et ont continué à faire "comme avant", d'autres ont pratiqué une pédagogie pour laquelle ils n'étaient pas préparés. Pire, c'est dans les quartiers populaires, là où les enfants ont le plus besoin de repères et d'exigences, que l'on a le plus axé sur ces élucubrations pédagogistes et c'est là que les dégâts ont été les plus importants.
Aujourd'hui, la mauvaise soupe des IUFM et des ESPE est dominante, les anciens partent petit à petit avec leurs leçons de calcul, de conjugaison, grammaire ou orthographe.
Et puisque cela a si bien fonctionné au Primaire, on l'étend au collège avec la réforme de 2016.
Pour moi, c'est très clair:
Le responsable originel est Jospin, qui, en 1989, alors ministre de l'EN, a décidé de mettre en place la "Nouvelle Politique pour l'Ecole" qui a mis en place l'évaluation par compétences à l'école primaire en mettant "l'enfant au centre du système éducatif".
L'instituteur, dont le nom faisait référence à une institution, est désormais devenu professeur des écoles, sa glorieuse histoire a été oubliée et les anciens instits ont été sommés par leurs IEN de coller à cette nouvelle pédagogie officielle du Projet en élaborant les "projets d'école" remplaçant peu ou prou l'observation attentive des IO.
Certains anciens ont tenu le coup et ont continué à faire "comme avant", d'autres ont pratiqué une pédagogie pour laquelle ils n'étaient pas préparés. Pire, c'est dans les quartiers populaires, là où les enfants ont le plus besoin de repères et d'exigences, que l'on a le plus axé sur ces élucubrations pédagogistes et c'est là que les dégâts ont été les plus importants.
Aujourd'hui, la mauvaise soupe des IUFM et des ESPE est dominante, les anciens partent petit à petit avec leurs leçons de calcul, de conjugaison, grammaire ou orthographe.
Et puisque cela a si bien fonctionné au Primaire, on l'étend au collège avec la réforme de 2016.
- RoninMonarque
Ben ouais mais c'est moderne que veux tu, c'est progressiste, avant les instits yzétaient méchants épicétout.
_________________
- keroGrand sage
Mmh.
Un article sérieux, complet, précis sur le sujet ?
WTF ???
Un article sérieux, complet, précis sur le sujet ?
WTF ???
- IphigénieProphète
Pourquoi? tu en doutes, Kéro?
Il manque de fait un truc dans l'analyse: c'est que la dégringolade de l'école est aussi concomitante des grandes crises économiques: dieu sait si on a râlé dans le temps de la première "rigueur" socialiste. Je crois que tout vient de là: la conjonction des "ravi" de l'élève au centre et des énarques gestionnaires habiles qui y ont trouvé un formidable paravent.
Il manque de fait un truc dans l'analyse: c'est que la dégringolade de l'école est aussi concomitante des grandes crises économiques: dieu sait si on a râlé dans le temps de la première "rigueur" socialiste. Je crois que tout vient de là: la conjonction des "ravi" de l'élève au centre et des énarques gestionnaires habiles qui y ont trouvé un formidable paravent.
- keroGrand sage
Iphigénie a écrit:Pourquoi? tu en doutes, Kéro?
Vu le niveau de la plupart des journalistes, qui ne font qu'effleurer les sujets et reprendre sans critique la communication des uns et des autres, oui. Je m'en étonne. Et m'en félicite, évidemment.
- egometDoyen
républicain a écrit:"Jusqu’au milieu des années 1980, la France était réputée posséder le meilleur système d’éducation au monde. Puis elle décrochait du premier rang occupé pour chuter en 15ème position en 2000 (Classement PISA de l’OCDE). Douze ans plus tard la dégringolade continuait, occupant la 25ème position, derrière la Slovénie, le Danemark et la République Tchèque. La note française attendue en 2015 s’annonce minable, avec une probable relégation entre la 30ème et la 36ème place du classement. Comment en est-on arrivé là ?"
Pour moi, c'est très clair:
Le responsable originel est Jospin, qui, en 1989, alors ministre de l'EN, a décidé de mettre en place la "Nouvelle Politique pour l'Ecole" qui a mis en place l'évaluation par compétences à l'école primaire en mettant "l'enfant au centre du système éducatif".
L'instituteur, dont le nom faisait référence à une institution, est désormais devenu professeur des écoles, sa glorieuse histoire a été oubliée et les anciens instits ont été sommés par leurs IEN de coller à cette nouvelle pédagogie officielle du Projet en élaborant les "projets d'école" remplaçant peu ou prou l'observation attentive des IO.
Certains anciens ont tenu le coup et ont continué à faire "comme avant", d'autres ont pratiqué une pédagogie pour laquelle ils n'étaient pas préparés. Pire, c'est dans les quartiers populaires, là où les enfants ont le plus besoin de repères et d'exigences, que l'on a le plus axé sur ces élucubrations pédagogistes et c'est là que les dégâts ont été les plus importants.
Aujourd'hui, la mauvaise soupe des IUFM et des ESPE est dominante, les anciens partent petit à petit avec leurs leçons de calcul, de conjugaison, grammaire ou orthographe.
Et puisque cela a si bien fonctionné au Primaire, on l'étend au collège avec la réforme de 2016.
Il est clair que Jospin porte une lourde responsabilité, mais le mal est plus profond encore. Si ça avait été simplement la volonté d'un homme ou même d'une coterie, on aurait pu rectifier le tir.
Nous sommes dans une impasse liée à des raisons idéologiques très profondes, à des circonstances économiques et sociales défavorables et à à des structures politiques et administratives inadaptées.
La volonté d'éduquer tous les enfants était louable, celle de prolonger les études aussi. Mais on est arrivé à un seuil difficilement dépassable. Le choix d'une école publique et de la centralisation a eu des effets relativement inattendus. La centralisation rend les réformes très difficiles, parce que toute réponse entraîne nécessairement des usines à gaz, ainsi que des blocages à tous les niveaux et de gros problèmes d'interprétation des textes. Autrement dit, entre le moment où un ministre a une idée, bonne ou mauvaise, et le moment où elle est appliquée, il y a des transformations radicales dans la machine administrative et personne n'en est vraiment responsable. Cependant les règles ainsi créées s'appliquent avec toute la force de la loi.
Un autre problème lié à cette centralisation, et peut-être au fait même d'avoir une école publique, c'est que les gouvernements jouent leur crédibilité sur la question et se croient obligés de faire des promesses impossibles. Ou des promesses vides de sens. Qu'est-ce que ça veut dire, la réussite de tous les élèves? Je ne peux rien garantir, sinon que j'aurai délivré mon enseignement et fait tous mes efforts pour que les enfants comprennent, mais le résultat ne dépend pas seulement du professeur ou de l'institution. Cela n'a pas de sens de se lamenter sur les les 100 ou 200 000 élèves qui sortent sans qualification. Ne pas avoir le diplôme ne signifie pas que l'enseignement a été inutile. L'école publique pouvait fonctionner tant que l'on admettait la méritocratie, c'est à dire la sélection.
Ce qui m'amène au problème idéologique, qui est, à mon avis, une interprétation lamentable de la valeur d'égalité, qui oublie que les distinctions sociales ont un sens si elles sont fondées sur l'utilité commune. En se focalisant sur des inégalités de fait, dont certaines sont incompressibles, en tentant malgré tout de la discrimination positive, on fige les écarts que l'on prétend résoudre et on crée des trappes de pauvreté et des ghettos dans les ZEP.
Là-dessus s'est greffé le problème du chômage chronique et de la façon dont le problème a été traité, c'est à dire en agissant sur les effets et non sur les causes. Le chômage n'est pas tellement un problème de pauvreté. La population a continué de voir son niveau de vie augmenter. Mais le chômage a provoqué une inquiétude croissante, amenant les politiques à redéfinir les missions de l'école dans un sens utilitariste, comme lieu d'insertion sociale. Par ailleurs, son installation durable dans le paysage français a complètement transformé le rapport au travail et à l'effort.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- User21714Expert spécialisé
Oui, et c'est la catastrophe annoncée. Du coup, on accélère (réforme du collège)...egomet a écrit:
Nous sommes dans une impasse liée à des raisons idéologiques très profondes, à des circonstances économiques et sociales défavorables et à à des structures politiques et administratives inadaptées.
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