Réforme du collège : Faites-vous grève le 19 Mai ?

Bon, donc, pour être sûr d'avoir bien compris: si on ne prévient pas en avance qu'on est en grève, et qu'on ne commence pas les cours à la première heure, on n'est pas comptabilisé comme gréviste dans les décomptes officiels ?

kero a écrit:Bon, donc, pour être sûr d'avoir bien compris: si on ne prévient pas en avance qu'on est en grève, et qu'on ne commence pas les cours à la première heure, on n'est pas comptabilisé comme gréviste dans les décomptes officiels ?

Tu ne seras pas compté dans les chiffres du flash info de 10h puis du JT de midi.
Mais dans les chiffres définitifs, tu seras compté. Donc mardi soir ou mercredi.

Marillion a écrit:Très peu chez moi et certains profitent même de l'absence des collègues pour reporter leurs cours de vendredi AM.



Sinon, quels slogans avez-vous préparé ou préparez-vous ?

Plein2bulles évoquait, dans un autre fil, les EPI ainsi : "Non aux EPI, les IDD, j'ai déjà donné. " ( droits d'auteur, Plein2bulles ?) Ca sonne plutôt bien ! Il est important de rappeler que les EPI ne sont pas une nouveauté mais la resucée d'un truc déjà expérimenté et qui n'a pas fait ses preuves. Cela permettrait de montrer que cette réforme est en fait conservatrice et motivée par des principes économiques...

Prof de LP, j'y serai

JEMS a écrit:Prof de LP, j'y serai

Super ! Il faut que les collègues de lycée nous suivent massivement. Merci à toi !

Non parce que cours de Terminales, RDV parents de Seconde toussa toussa mais j'ai honte. Quand je pense à mes collègues de collège je me sens très jaune.

Ce soir, je suis fière de mes collègues qui ont distribué des tracts à la sortie du collège à 16h et 17h; ce soir, je suis fière de mes collègues qui feront quasiment tous grève demain et iront manifester !
Ca me redonne espoir ! Tous ensemble, on pourra peut-être réussir à faire bouger les choses...
Merci à vous pour tous les partages de tracts, d'idées, d'infos...

Désolée, mon message ne sert à rien, mais j'avais vraiment envie de le dire, surtout après tout ce qu'on s'est pris dans la figure depuis...

Dans mon lycée, nous sommes plusieurs à avoir décidé de nous porter grévistes même si nous assurons certains cours de préparation au bac. Il nous semble important que cette grève soit massive.

florestan a écrit: Non parce que cours de Terminales, RDV parents de Seconde toussa toussa mais j'ai honte. Quand je pense à mes collègues de collège je me sens très jaune.

Une grève est efficace quand son pouvoir de nuisance est fort... Si elle ne dérange personne, autant se tourner les pouces en riant jaune...

fabienne7564 a écrit:

Marillion a écrit:


Sinon, quels slogans avez-vous préparé ou préparez-vous ?

Plein2bulles évoquait, dans un autre fil, les EPI ainsi : "Non aux EPI, les IDD, j'ai déjà donné. " ( droits d'auteur, Plein2bulles ?) Ca sonne plutôt bien ! Il est important de rappeler que les EPI ne sont pas une nouveauté mais la resucée d'un truc déjà expérimenté et qui n'a pas fait ses preuves. Cela permettrait de montrer que cette réforme est en fait conservatrice et motivée par des principes économiques...

Je propose "les EPI me filent la gerbe !" ou "Comment faire des EPI sans blé ? "

C'est là qu'on voit qu'on est trop gentils.

J'ai une collègue qui voudrait faire grève mais fera cours car elle a pris du retard dans la préparation de ses élèves à l'épreuve d'HdA et ne veut pas les faire aller au charbon sans le minimum syndical.

fabienne7564 a écrit:

Marillion a écrit:


Sinon, quels slogans avez-vous préparé ou préparez-vous ?

Plein2bulles évoquait, dans un autre fil, les EPI ainsi : "Non aux EPI, les IDD, j'ai déjà donné. " ( droits d'auteur, Plein2bulles ?) Ca sonne plutôt bien ! Il est important de rappeler que les EPI ne sont pas une nouveauté mais la resucée d'un truc déjà expérimenté et qui n'a pas fait ses preuves. Cela permettrait de montrer que cette réforme est en fait conservatrice et motivée par des principes économiques...

Je propose "les EPI me filent la gerbe !" ou "Comment faire des EPI sans blé ? "

kero a écrit:C'est là qu'on voit qu'on est trop gentils.

J'ai une collègue qui voudrait faire grève mais fera cours car elle a pris du retard dans la préparation de ses élèves à l'épreuve d'HdA et ne veut pas les faire aller au charbon sans le minimum syndical.

Où comment faire retomber la responsabilité de l'institution sur les enseignants et créer une culpabilité injustifiée.

Marillion a écrit:Très peu chez moi et certains profitent même de l'absence des collègues pour reporter leurs cours de vendredi AM.

1°) C'est scandaleux que la direction accepte.
2°) En même temps, quel besoin ont donc les collègues de se déclarer grévistes à l'avance et donc de donner l'occasion à ces minables de procéder ainsi ?

Hermione0908 a écrit:@ Balthamos : Je suis dans un collège où la culture de la grève est inexistante aux dires des collègues en poste depuis plusieurs années (je suis arrivée en septembre). Demain, on est à vue de nez cinq grévistes assurément, peut-être sept ou huit, et de ce que je comprends, c'est pas loin d'être historique.
Du coup, je pense qu'à la direction, ils n'ont même pas percuté qu'il y avait une grève demain, vu que d'habitude, personne ou presque ne la fait.

Je suis dans le même genre d'établissement, et malgré mon intense lobbying pour informer et décrypter la réforme depuis plusieurs mois (et déconstruire l'intox gouvernementale), je crois que nous ne serons guère plus de 5-6-7... alors que je suis dans un collège de jeunes profs et qu'on en a tous pour 40 ans devant nous... Je me sens désespérée et très en colère devant tant de passivité voire d'acceptation de cette transformation de notre métier comme animateur-éducateur...

Le pire étant que ce matin j'avais organisé une heure syndicale pour essayer de mobiliser jusqu'au dernier moment et que, outre la faible participation de collègues à cette HIS, j'ai un collègue qui est venu pour dézinguer toute mon analyse de la réforme et des enjeux de la grève demain et a défendu les EPI et l'imposition d'une certaine façon de travailler (en équipe, par projet et compétences) à tous, reprenant les termes de la com' gouvernementale et disant que lui ne ferait pas grève. Je crois que là c'est vraiment la goutte d'eau, et que l'expression "dégradation volontaire des conditions morales et matérielles" du métier de prof cause à certains, et plus qu'on ne le croit...

Balthamos a écrit:

kero a écrit:C'est là qu'on voit qu'on est trop gentils.

J'ai une collègue qui voudrait faire grève mais fera cours car elle a pris du retard dans la préparation de ses élèves à l'épreuve d'HdA et ne veut pas les faire aller au charbon sans le minimum syndical.

Où comment faire retomber la responsabilité de l'institution sur les enseignants et créer une culpabilité injustifiée.

Najat compte là-dessus, sur cette bonne conscience professionnelle qui fait qu'on se fait toujours avoir au final. Quand les cheminots font grève et bloquent la France entière pendant une semaine, qu'ils empêchent ainsi des étudiants de passer des examens (je repense à nos collègues de maths, je crois, qui n'ont pas pu, cette année arriver à temps pour la première épreuve de l'agrégation interne), ils ne se posent pas toutes ces questions. Je n'ai rien contre les cheminots, c'est un exemple : ils ont compris, eux, que s'ils grippent la machine, on les écoute. Ils ne sont pas populaires, mais nous non plus de toute façon...
D'ailleurs cette réforme est une insulte à notre conscience professionnelle...

Dinosaura a écrit:

Hermione0908 a écrit:@ Balthamos : Je suis dans un collège où la culture de la grève est inexistante aux dires des collègues en poste depuis plusieurs années (je suis arrivée en septembre). Demain, on est à vue de nez cinq grévistes assurément, peut-être sept ou huit, et de ce que je comprends, c'est pas loin d'être historique.
Du coup, je pense qu'à la direction, ils n'ont même pas percuté qu'il y avait une grève demain, vu que d'habitude, personne ou presque ne la fait.

Je suis dans le même genre d'établissement, et malgré mon intense lobbying pour informer et décrypter la réforme depuis plusieurs mois (et déconstruire l'intox gouvernementale), je crois que nous ne serons guère plus de 5-6-7... alors que je suis dans un collège de jeunes profs et qu'on en a tous pour 40 ans devant nous... Je me sens désespérée et très en colère devant tant de passivité voire d'acceptation de cette transformation de notre métier comme animateur-éducateur...

Le pire étant que ce matin j'avais organisé une heure syndicale pour essayer de mobiliser jusqu'au dernier moment et que, outre la faible participation de collègues à cette HIS, j'ai un collègue qui est venu pour dézinguer toute mon analyse de la réforme et des enjeux de la grève demain et a défendu les EPI et l'imposition d'une certaine façon de travailler (en équipe, par projet et compétences) à tous, reprenant les termes de la com' gouvernementale et disant que lui ne ferait pas grève. Je crois que là c'est vraiment la goutte d'eau, et que l'expression "dégradation volontaire des conditions morales et matérielles" du métier de prof cause à certains, et plus qu'on ne le croit...

Si ça peut te rassurer, la mobilisation dans mon collège à l'air assez grande. Comme quoi, de l'autre côté de la rue l'ambiance peut être globalement différente.

touby a écrit:

fabienne7564 a écrit:

Marillion a écrit:


Sinon, quels slogans avez-vous préparé ou préparez-vous ?

Plein2bulles évoquait, dans un autre fil, les EPI ainsi : "Non aux EPI, les IDD, j'ai déjà donné. " ( droits d'auteur, Plein2bulles ?) Ca sonne plutôt bien ! Il est important de rappeler que les EPI ne sont pas une nouveauté mais la resucée d'un truc déjà expérimenté et qui n'a pas fait ses preuves. Cela permettrait de montrer que cette réforme est en fait conservatrice et motivée par des principes économiques...

Je propose "les EPI me filent la gerbe !" ou "Comment faire des EPI sans blé ? "

J'aime bien celle-là : si on avait les moyens de dédoubler toutes les classes, si on avait les moyens d'acheter du matériel, si on avait les moyens de payer des intervenants, les EPI pourraient commencer à être envisageables.

Balthamos a écrit:

Dinosaura a écrit:

Hermione0908 a écrit:@ Balthamos : Je suis dans un collège où la culture de la grève est inexistante aux dires des collègues en poste depuis plusieurs années (je suis arrivée en septembre). Demain, on est à vue de nez cinq grévistes assurément, peut-être sept ou huit, et de ce que je comprends, c'est pas loin d'être historique.
Du coup, je pense qu'à la direction, ils n'ont même pas percuté qu'il y avait une grève demain, vu que d'habitude, personne ou presque ne la fait.

Je suis dans le même genre d'établissement, et malgré mon intense lobbying pour informer et décrypter la réforme depuis plusieurs mois (et déconstruire l'intox gouvernementale), je crois que nous ne serons guère plus de 5-6-7... alors que je suis dans un collège de jeunes profs et qu'on en a tous pour 40 ans devant nous... Je me sens désespérée et très en colère devant tant de passivité voire d'acceptation de cette transformation de notre métier comme animateur-éducateur...

Le pire étant que ce matin j'avais organisé une heure syndicale pour essayer de mobiliser jusqu'au dernier moment et que, outre la faible participation de collègues à cette HIS, j'ai un collègue qui est venu pour dézinguer toute mon analyse de la réforme et des enjeux de la grève demain et a défendu les EPI et l'imposition d'une certaine façon de travailler (en équipe, par projet et compétences) à tous, reprenant les termes de la com' gouvernementale et disant que lui ne ferait pas grève. Je crois que là c'est vraiment la goutte d'eau, et que l'expression "dégradation volontaire des conditions morales et matérielles" du métier de prof cause à certains, et plus qu'on ne le croit...

Si ça peut te rassurer, la mobilisation dans mon collège à l'air assez grande. Comme quoi, de l'autre côté de la rue l'ambiance peut être globalement différente.

Lire Néo me rassure un peu, mais j'ai le sentiment que ceux qui se mobilisent le plus sont les générations déjà plus avancées dans la carrière, celles qui finalement qui morfleront le moins (ça va de pair avec la syndicalisation des générations, enfin il faudrait une enquête sociologique sur la question), et que mon collège est finalement assez révélateur de l'individualisme ambiant (voire de la désintellectualisation et dépolitisation rampantes, pardon mais je le pense, des jeunes collègues). Enfin, je scruterai avec appréhension les chiffres de demain, mais j'ai le désagréable pressentiment que la mobilisation ne sera pas massive, loin s'en faut, alors que pour une fois, le rapport de force est clairement en notre faveur vu le lot de critiques (à droite et à gauche, de la part des pseudo-zintellectuels ou même de l'opinion) que reçoit le gouvernement. Franchement, ça me met en rage que ce soient les collègues eux-mêmes, jeunes de surcroît, qui n'essaient même pas d'instaurer un rapport de force. Alors en plus quand j'entends des inepties telles que "c'est normal que l'Etat impose une pédagogie et le travail en groupe"...

Définitivement OUI. Mon chéri et mes copains aussi (nous sommes en lycée). Dans le collège de mon enfant la grève est suivie, pourtant d'ordinaire ce n'est pas le cas.

La grève de demain : qu'elle soit un début pour un vrai débat !
http://leblogdelapresidente.over-blog.com/2015/05/demain-19-mai-juste-un-debut-pour-un-vrai-debat.html

Nous, on sera quelques-uns mais on ne ait pas trop. Il y a un certain silence mais en écoutant les élèves, il semblerait que pas mal de collègues leur aient dit qu'ils seraient absents. Mais on n'était que six à distribuer des tracts aux parents devant la grille. Comique de la situation : il y avait liaison école -collège ce soir. C'est sûr qu'on ne peut pas être partout. Sinon, un truc que je ne m'explique pas : les agents ont annoncé qu'ils seraient en grève et il ny aura pas cantine (donc peu d'élèves). Mais Est-ce national et quel est le rapport avec la réforme?

Les collègues qui déplacent des cours d'ailleurs sur ceux des grévistes a l'avance c'est scandaleux !!

Notre PA qui est top a tout bonnement refusé tout changement de cours, pas censé connaître les grévistes a l'avance. ( Sisi je l'adore ^^ )

Il y a une grève de la fonction territoriale aussi. Pas de halte-garderie pour mon fils demain. Pourquoi avoir choisi le même jour ? Cela risque de brouiller notre mesage et de rendre le leur inaudible...

babouchka4 a écrit:Les collègues qui déplacent des cours d'ailleurs sur ceux des grévistes a l'avance c'est scandaleux !!

Notre PA qui est top a tout bonnement refusé tout changement de cours, pas censé connaître les grévistes a l'avance. ( Sisi je l'adore ^^ )

Cripure a écrit:

Marillion a écrit:Très peu chez moi et certains profitent même de l'absence des collègues pour reporter leurs cours de vendredi AM.

1°) C'est scandaleux que la direction accepte.
2°) En même temps, quel besoin ont donc les collègues de se déclarer grévistes à l'avance et donc de donner l'occasion à ces minables de procéder ainsi ?

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C'est honteux !