- egometDoyen
Un article sur la question de l'autorité et du désaveu que risquent les professeurs:
http://www.contrepoints.org/2015/04/20/204941-education-la-fin-de-lautorite
http://www.contrepoints.org/2015/04/20/204941-education-la-fin-de-lautorite
Extrait a écrit:L’autorité est devenue un jeu de mistigri, l’enfant une patate chaude. L’éducation est de plus en plus surveillée, à tous les niveaux. Les parents surveillent les professeurs. Les professeurs surveillent les parents. L’institution scolaire surveille les professeurs. Les électeurs se méfient, à juste titre, des ministres qui se succèdent rue de Grenelle. La justice est susceptible de s’en mêler.
On a donc deux effets contradictoires. Une exigence accrue et une crainte d’être désavoué. Ça vaut pour tous les acteurs. On en demande toujours plus aux éducateurs, mais on leur dénie de plus en plus souvent les moyens concrets d’agir sur les enfants. Toutes les sanctions et même la plupart des incitations qu’on utilisait traditionnellement pour contraindre les enfants sont ou risquent d’être jugées voire condamnées par la société. Il faudrait éduquer à tout et n’importe quoi, façonner les esprits, mais sans utiliser ni fessée, ni sanction humiliante (ce qui laisse dubitatif), ni notes, ni redoublement, ni privation, ni rien de rien, juste un mystérieux talent pédagogique et beaucoup d’amour et de dévouement.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Reine MargotDemi-dieu
egomet a écrit:Un article sur la question de l'autorité et du désaveu que risquent les professeurs:
http://www.contrepoints.org/2015/04/20/204941-education-la-fin-de-lautoriteExtrait a écrit:L’autorité est devenue un jeu de mistigri, l’enfant une patate chaude. L’éducation est de plus en plus surveillée, à tous les niveaux. Les parents surveillent les professeurs. Les professeurs surveillent les parents. L’institution scolaire surveille les professeurs. Les électeurs se méfient, à juste titre, des ministres qui se succèdent rue de Grenelle. La justice est susceptible de s’en mêler.
On a donc deux effets contradictoires. Une exigence accrue et une crainte d’être désavoué. Ça vaut pour tous les acteurs. On en demande toujours plus aux éducateurs, mais on leur dénie de plus en plus souvent les moyens concrets d’agir sur les enfants. Toutes les sanctions et même la plupart des incitations qu’on utilisait traditionnellement pour contraindre les enfants sont ou risquent d’être jugées voire condamnées par la société. Il faudrait éduquer à tout et n’importe quoi, façonner les esprits, mais sans utiliser ni fessée, ni sanction humiliante (ce qui laisse dubitatif), ni notes, ni redoublement, ni privation, ni rien de rien, juste un mystérieux talent pédagogique et beaucoup d’amour et de dévouement.
Je ne pense pas: les professeurs n'ont aucun droit de regard sur l'éducation donnée à la maison. En revanche on assiste bien à un développement d'une attitude "consommatrice" des familles vis-à-vis de l'école, renforcée par les réformes successives qui visent à donner les diplômes au maximum d'élèves.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- egometDoyen
Reine Margot a écrit:egomet a écrit:Un article sur la question de l'autorité et du désaveu que risquent les professeurs:
http://www.contrepoints.org/2015/04/20/204941-education-la-fin-de-lautoriteExtrait a écrit:L’autorité est devenue un jeu de mistigri, l’enfant une patate chaude. L’éducation est de plus en plus surveillée, à tous les niveaux. Les parents surveillent les professeurs. Les professeurs surveillent les parents. L’institution scolaire surveille les professeurs. Les électeurs se méfient, à juste titre, des ministres qui se succèdent rue de Grenelle. La justice est susceptible de s’en mêler.
On a donc deux effets contradictoires. Une exigence accrue et une crainte d’être désavoué. Ça vaut pour tous les acteurs. On en demande toujours plus aux éducateurs, mais on leur dénie de plus en plus souvent les moyens concrets d’agir sur les enfants. Toutes les sanctions et même la plupart des incitations qu’on utilisait traditionnellement pour contraindre les enfants sont ou risquent d’être jugées voire condamnées par la société. Il faudrait éduquer à tout et n’importe quoi, façonner les esprits, mais sans utiliser ni fessée, ni sanction humiliante (ce qui laisse dubitatif), ni notes, ni redoublement, ni privation, ni rien de rien, juste un mystérieux talent pédagogique et beaucoup d’amour et de dévouement.
Je ne pense pas: les professeurs n'ont aucun droit de regard sur l'éducation donnée à la maison. En revanche on assiste bien à un développement d'une attitude "consommatrice" des familles vis-à-vis de l'école, renforcée par les réformes successives qui visent à donner les diplômes au maximum d'élèves.
Est-ce que ça irait mieux, si au lieu de "surveillent" je mettais "jugent"?
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