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- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:Nous ne le faisons pas. Pour une raison très simple.Paideia a écrit:Bonjour à tous,
Tous les ans, j'accepte d'échanger mes copies avec mes collègues au bac blanc, et je finis par le regretter. Quelle est votre position à cet égard?
-Soit la notation est objective --> aucun intérêt d'échanger
-Soit elle ne l'est pas --> le correcteur du Bac sera une 3e subjectivité après le prof de l'année et le correcteur du bac blanc --> aucun intérêt d'échanger
Conclusion : aucun intérêt d'échanger
NB En plus, pour vraiment être utile au travail de la classe, le prof de celle-ci doit relire tous les bacs blancs de ses élèves qu'il n'a pas corrigés... Au bout d'un moment, ça va bien, le boulot inutile en plus.
Même raisonnement, mais pour le brevet blanc, actuellement !
(j'avais fait exactement le même constat pour le bac blanc)
- AspasieNiveau 10
Je vois la chose différemment : il n'est pas rare que les élèves choisissent le sujet qui, a priori, n'était pas pensé pour eux mais pour l'autre classe. Et là, de deux choses l'une : soit ils s'en sortent bien, et c'est l'occasion pour moi de leur rappeler qu'en effet, c'est leur capacité à penser à partir des données qui sont les leurs qu'on veut voir à l'oeuvre, et non leurs prouesses mnémotechniques, soit ils se ramassent, et c'est l'occasion à l'inverse de leur rappeler qu'ils doivent "choisir" le sujet, et pas juste se jeter sur celui qui leur "parle" ou pire, qui leur "plaît". Bon, je sais, à tous les coups, je gagne avec cette méthode et c'est très épistémiquement discutable puisque non-falsifiable :lol: . Mais ma conscience s'en arrange assez bienPaideia a écrit:1) à propos du choix qui n'a pas nécessairement à être si large pour un premier bac blanc, je suis d'accord, si ce n'est qu'à chaque fois, je ne peux m'empêcher de trouver cela bête de proposer un bac blanc où seuls 2 sujets au grand maximum sont vraiment traitables par mes élèves. C'est plus fort que moi, je me sens frustrée et je trouve que c'est du gâchis de mettre en place tout ce dispositif (semaine banalisée, et tout et tout) pour finalement proposer un quasi non choix.
Tu as totalement raison et ce que tu proposes est bien plus utile aux élèves que des polys qu'ils ne consultent pas. Le seul problème est celui du temps, bien sûr... Mais dans tous les cas, je ne fais jamais l'impasse sur le temps de reprise avec les élèves ; le plus souvent d'ailleurs, je m'appuie sur les défauts les plus fréquemment notés dans les copies (ou les plus aberrants), parfois aussi sur les moments vraiment positifs de telle ou telle copie. C'est le préalable à la remise des copies elles-mêmes, qu'il y ait, ou pas, un poly à la clé. J'ai cependant un contre-exemple en mémoire : une année, après le bac, une élève est venue me voir, très contente de la note finale obtenue, en me disant qu'elle avait repris tous les corrigés que j'avais distribués et qu'elle avait tout relu avant les épreuves, et que d'un coup, elle avait compris l'esprit attendu. Bon évidemment, je n'attends pas tous les ans une telle "illumination" :lol: . Mais plus sérieusement, je crois tout de même à la valeur d'exemple que les corrigés peuvent avoir à certaines conditions.2) à propos des corrigés, c'est ma seule réserve sur ton propos. Parce que l'intérêt pédagogique des corrigés faits en bonne et due forme est très contestable. Je dis cela alors que je propose à mes élèves un poly corrigé pour chaque sujet traité, ce qui me permet de me concentrer en classe sur la problématisation, etc. Cela rassure les plus scolaires qui sont heureux d'avoir sous les yeux un plan structuré avec des transitions et une proposition de traitement cohérente, mais en réalité, de plus en plus, je commence à croire que les inspecteurs ont raison quand ils sont circonspects sur cette pratique. Outre que cela peut donner matière à un trafic de triche et donc finir par servir à nous tirer une balle dans le pied (les corrigés tournent aussi bien que de la marchandise illégale ^^), ils sont aussi paralysants et démobilisants pour les élèves, parce qu'ils se présentent comme des résultats qu'ils sacralisent un peu, sans voir le comment de leur confection. Sans compter que souvent ils ne les lisent pas. Et y consacrer des séances entières de cours j'y renonce, 2h c'est déjà bien trop. Du coup, j'ai tendance à abandonner cette pratique pour montrer en classe aux élèves tout ce que l'on aurait pu faire, comment travailler sur le sujet, rédiger en "live" avec eux une intro par voie orale (ce qui me donne l'occasion de faire varier les formulations et de leur montrer concrètement comment on fait) et surtout, réécrire une partie de leur devoir en tenant compte de ce que je viens de leur dire. C'est bien plus efficace. Enfin, quand je fais mes corrigés, c'est toujours en n'utilisant que les références de mon propre cours, pour montrer aux élèves comment ils auraient pu les mobiliser en étant dans le sujet, ce sont donc par définition des corrigés indissociables du cours qui est le mien et donc non partageable. Voilà ma seule réserve par rapport aux conditions que tu énonces.
- PaideiaNiveau 5
Le manque de temps, c'est la plaie, et on y revient toujours. Malgré mes réticences, c'est ce qui me conduit à recourir aux polys pour les corrigés. Et j'avoue que j'espère aussi toujours que les plus motivés en fassent un bon usage. Aspasie, l'exemple de ton élève a beau être rare, il ne m'est pas étranger, certaines fois, des élèves m'ont expliqué avoir compris ce qu'il fallait faire grâce à ces polys, et c'est souvent en pensant à eux que je les fais, même si je reste lucide et sans illusions.
A propos des surprises que l'on peut avoir quand les élèves prennent le sujet inattendu ou pas initialement prévu pour eux, ça me renvoie à un défaut que j'ai encore mais contre lequel je lutte: je ne donne pas assez de sujets éloignés de mon cours, or je crois que c'est de loin le plus formateur. Mais je me soigne, et le fais de plus en plus. Sauf que une fois de plus, je préfère avoir un oeil sur les copies de mes élèves quand je leur donne un sujet difficile sans connexion immédiatement visible avec le cours. Cette année encore, mes élèves ont été sévèrement jugés sur des sujets pour lesquels ils n'étaient pas forcément armés. J'avais pourtant mis en garde mes collègues, mais ça ne suffit pas. Une raison de plus pour ne plus confier mes paquets aux autres collègues, surtout si je dois me perdre en explications de toutes sortes qui de surcroît, ne seront pas prises en compte au bout du compte...
A propos des surprises que l'on peut avoir quand les élèves prennent le sujet inattendu ou pas initialement prévu pour eux, ça me renvoie à un défaut que j'ai encore mais contre lequel je lutte: je ne donne pas assez de sujets éloignés de mon cours, or je crois que c'est de loin le plus formateur. Mais je me soigne, et le fais de plus en plus. Sauf que une fois de plus, je préfère avoir un oeil sur les copies de mes élèves quand je leur donne un sujet difficile sans connexion immédiatement visible avec le cours. Cette année encore, mes élèves ont été sévèrement jugés sur des sujets pour lesquels ils n'étaient pas forcément armés. J'avais pourtant mis en garde mes collègues, mais ça ne suffit pas. Une raison de plus pour ne plus confier mes paquets aux autres collègues, surtout si je dois me perdre en explications de toutes sortes qui de surcroît, ne seront pas prises en compte au bout du compte...
- MarillionEsprit éclairé
Je ne suis pas prof de Philo ni n'enseigne au Lycée.
Néanmoins j'ai pratiqué l'échange de copies dans mes 4 établissements et à chaque fois les règles étaient différentes.
Au dernier Brevet Blanc, lors des discussions par mails avec mes collègues, j'ai bien expliqué qu'on ne pouvait forcer un collègue qui n'avait pas ce niveau de corriger un paquet de copies. Je pensais ainsi soulager 2 collègues qui n'ont pas eu de 3eme depuis longtemps.
Sur les copies corrigées, j'ai, pour ma part, développé un commentaire (méthodologie, notions à revoir pour les questions ; commentaire pour la rédaction) mais l'une de mes collègues a seulement mis une note. J'ai donc dû reprendre sa correction sur 6 copies, soit du temps de travail en plus. (pas de souci pour les questions, mais mettre seulement une note pour la rédaction sans expliquer à l'élève en quoi il a réussi ou raté l'exercice me pose problème).
Moi-même au Brevet, je ne note qu'une appréciation succincte. Mais là, il s'agissait du premier Brevet Blanc et les élèves avaient besoin d'encouragement et de conseils.
Pour le nouveau Brevet Blanc, j'ai demandé à avoir mes copies. L'on m'a répondu que ce serait trop fastidieux (les élèves sont dans des salles, rangés dans l'ordre alphabétique).
Pour le coordinateur, ma démarche est "impudente" et "insolente". J'avais presque envie d'envoyer son mail à la Principale-adjointe tant ces mots sont forts.
Voilà. Tout ne fonctionne pas partout pareil.
Néanmoins j'ai pratiqué l'échange de copies dans mes 4 établissements et à chaque fois les règles étaient différentes.
Au dernier Brevet Blanc, lors des discussions par mails avec mes collègues, j'ai bien expliqué qu'on ne pouvait forcer un collègue qui n'avait pas ce niveau de corriger un paquet de copies. Je pensais ainsi soulager 2 collègues qui n'ont pas eu de 3eme depuis longtemps.
Sur les copies corrigées, j'ai, pour ma part, développé un commentaire (méthodologie, notions à revoir pour les questions ; commentaire pour la rédaction) mais l'une de mes collègues a seulement mis une note. J'ai donc dû reprendre sa correction sur 6 copies, soit du temps de travail en plus. (pas de souci pour les questions, mais mettre seulement une note pour la rédaction sans expliquer à l'élève en quoi il a réussi ou raté l'exercice me pose problème).
Moi-même au Brevet, je ne note qu'une appréciation succincte. Mais là, il s'agissait du premier Brevet Blanc et les élèves avaient besoin d'encouragement et de conseils.
Pour le nouveau Brevet Blanc, j'ai demandé à avoir mes copies. L'on m'a répondu que ce serait trop fastidieux (les élèves sont dans des salles, rangés dans l'ordre alphabétique).
Pour le coordinateur, ma démarche est "impudente" et "insolente". J'avais presque envie d'envoyer son mail à la Principale-adjointe tant ces mots sont forts.
Voilà. Tout ne fonctionne pas partout pareil.
- PaideiaNiveau 5
Bigre Marillion, ton coordinateur ne me semble pas très respectueux, difficile de rester calme là
- User5899Demi-dieu
Y en a vraiment des qui ne se sentent plus pisser, dites-moi... Je suis impatient qu'ils mutent chez moi.Marillion a écrit:Pour le nouveau Brevet Blanc, j'ai demandé à avoir mes copies. L'on m'a répondu que ce serait trop fastidieux (les élèves sont dans des salles, rangés dans l'ordre alphabétique).
Pour le coordinateur, ma démarche est "impudente" et "insolente". J'avais presque envie d'envoyer son mail à la Principale-adjointe tant ces mots sont forts.
- AnaxagoreGuide spirituel
JE suis coordonnateur cette année. Je considère que c'est l'armée mexicaine et c'est très bien.
Ils sont fous tous ces gens.
Ils sont fous tous ces gens.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- PaideiaNiveau 5
Cripure a écrit:
Y en a vraiment des qui ne se sentent plus pisser, dites-moi... Je suis impatient qu'ils mutent chez moi.
Pas mieux!Anaxagore a écrit:Ils sont fous tous ces gens. scratch
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