[Français] Nouveau programme 2016. Liens en p 2

Je pense qu'ils ont des idées similaires pour le lycée : leur rêve doit être de supprimer l'étude de la littérature, trop élitiste.
Rédaction d'un cv pour tous, basta.

Bussy a écrit:

Sullien a écrit:

meldc a écrit:et puis le fait que les séquences soit presque imposées, donc ça veut dire qu'on ne peut plus faire la langue à part, à nouveau... Zut de flute (vous voyez comme je suis bien polie).

On peut, si, mais ponctuellement :

Des séances spécifiques en étude de  la  langue  peuvent  se  trouver  justifiées  à  l’intérieur  de  la  séquence.  L’étude  de  la  langue  se  fait néanmoins prioritairement  dans  une  dynamique  d’ensemble  incluant  activités  de  lecture,  d’écriture  et  d’oral  dans  une  même perspective de développement des compétences langagières.

Mouais, on reste dans le cadre d'une séquence...

La séquence est la forme "à privilégier pour l'enseignement du français", mais si vous avez une allergie naturelle à la séquence, on ne vous en voudra pas !

ysabel a écrit:

Huxley et Dante ont tout dit...

Je vais prendre une photo pour immortaliser l'instant.

ysabel a écrit:

J'ai lu Huxley il y a longtemps, je pense qu'une relecture s'impose. C'est incroyable d'être visionnaire à ce point là.

Mes chers collègues,
j'ai besoin de vos réactions car j'ai la sensation de tomber de dix étages en lisant ces programmes. J'ai l'impression que je ne vais plus savoir enseigner le français. Aidez - moi à décoder ce jargon...je vertige subitement...
Quelqu'un peut il m'expliquer les programmes de 6eme en littérature????
Merci d'avance pour vos échanges.

sinan a écrit:Je pense qu'ils ont des idées similaires pour le lycée : leur rêve doit être de supprimer l'étude de la littérature, trop élitiste.
Rédaction d'un cv pour tous, basta.

Oh, je ne doute pas que c'est dans les tuyaux. Ils ont de la suite dans les idées ces gens-là... Nos gamins arriveront, après 12 ans d'école, à en savoir moins que mes parents qui ont eu uniquement le certificat d'études.

allan a écrit:Quelqu'un peut il m'expliquer les programmes de 6eme en littérature????

Dans le projet actuel, il n'y en a pas.

allan a écrit:Mes chers collègues,
j'ai besoin de vos réactions car j'ai la sensation de tomber de dix étages en lisant ces programmes. J'ai l'impression que je ne vais plus savoir enseigner le français. Aidez - moi à décoder ce jargon...je vertige subitement...
Quelqu'un peut il m'expliquer les programmes de 6eme en littérature????
Merci d'avance pour vos échanges.

Il n'y a plus de programme en littérature...

Je vais quand même aller imprimer ces horreurs pour les relire de près mais ma lecture rapide m'a déjà envoyée dans les limbes.


pffff ! Et en plus je n'ai plus d'encre... mon imprimante a refusé d'imprimer cette mélasse.

Sullien a écrit:

Bussy a écrit:

Sullien a écrit:

On peut, si, mais ponctuellement :

Mouais, on reste dans le cadre d'une séquence...

La séquence est la forme "à privilégier pour l'enseignement du français", mais si vous avez une allergie naturelle à la séquence, on ne vous en voudra pas !

Où est-ce écrit ?

Si c'est une référence à ce qui est écrit au-dessus, je n'ai malheureusement pas la même interprétation que toi. Selon moi, il faut lire : séquences obligatoires présentant un mélange écœurant de toutes les "activités" du français + de temps en temps, des séances étiquetées "langues" à l'intérieur d'une de ces séquences.

J'entrerai en dissidence, c'est certain. Mais zut, quoi !

Nuits a écrit:Il sera donc désormais interdit d'élaborer une progression en langue.

Il ne faut surtout pas dire cela. Ce n'est marqué nulle part, et ce sera à nous de nous battre pour que justement, si, on enseigne toujours la grammaire (d'une) avec des progressions dignes de ce nom (et de deux).

constat n°1 : l'instruction coûte trop cher
constat n°2 : l'économie n'a pas besoin de beaucoup de gens qui maîtrisent la langue
conclusion logique : réduire les heures, les programmes, en prenant soin de retarder l'arrivée sur le "marché" du chômage

Ce n'est pas mieux de n'avoir aucune oeuvre imposée en littérature? chacun est libre de choisir ses textes. Ce n'est pas mieux? (questions sans doute naïves)

oui, si les textes imposaient un minimum d'étude d’œuvres patrimoniales...

Des séances spécifiques en étude de  la  langue  peuvent  se  trouver  justifiées  à  l’intérieur  de  la  séquence.

Eh bien voilà. Pour ma part, je suis parfaitement capable de justifier mes séances spécifiques de la langue, qui doivent représenter 80% de mon travail en grammaire - et pourtant, j'ai la prétention de décloisonner. Comme quoi...

Bussy a écrit:

Sullien a écrit:

Bussy a écrit:

Mouais, on reste dans le cadre d'une séquence...

La séquence est la forme "à privilégier pour l'enseignement du français", mais si vous avez une allergie naturelle à la séquence, on ne vous en voudra pas !

Où est-ce écrit ?

Si c'est une référence à ce qui est écrit au-dessus, je n'ai malheureusement pas la même interprétation que toi. Selon moi, il faut lire : séquences obligatoires présentant un mélange écœurant de toutes les "activités" du français + de temps en temps, des séances étiquetées "langues" à l'intérieur d'une de ces séquences.

J'entrerai en dissidence, c'est certain. Mais zut, quoi !

Page 12, §2, l.1.

V.Marchais a écrit:

Nuits a écrit:Il sera donc désormais interdit d'élaborer une progression en langue.

Il ne faut surtout pas dire cela. Ce n'est marqué nulle part, et ce sera à nous de nous battre pour que justement, si, on enseigne toujours la grammaire (d'une) avec des progressions dignes de ce nom (et de deux).

Il ne faut pas oublier qu'en 6e, oral + grammaire ne doivent pas dépasser 30 à 40% !

Je suis vraiment catastrophé !du jargon, des compétences qui s'aversent sur des mots abscons, de la grammaire de texte à qui mieux mieux....et un programme de littérature réduit à un usage pratique...
compétence attendue en fin de 3eme: Je sais tenir un stylo pour écrire une phrase simple.
Qu'allons nous faire?

F.Lemoine a écrit:Ca ne va pas m'empêcher de continuer ce que je faisais, mais je pense à Fiston qui entre en 6e cette année :

V.Marchais a écrit:

Lora a écrit:Je ne comprends RIEN au programme de 6e ! Ça va un peu mieux (un peu) pour les autres niveaux, mais en 6e, je ne vois pas ce qu'on doit leur apprendre exactement. C'est grave, docteur ?

Je crois que la réponse est : RIEN.

meldc a écrit:et puis le fait que les séquences soit presque imposées, donc ça veut dire qu'on ne peut plus faire la langue à part, à nouveau... Zut de flute (vous voyez comme je suis bien polie).
Mais c'est vrai que c'est très pauvre comme programme, il n'y a aucune indication précise, chacun fait ce qu'il veut, ce qui peut être bien... ou pas. Pauvres enfants... (et dire que ma fille rentre au collège en 2017)
Et puis ça va être drôlement pratique de ne pas savoir quel point de langue faire à quel niveau : hop un peu de concertation avec les collègues et tant pis pour les gamins qui déménagent...

La réaction de mon fiston, actuellement en 6ème :

"Mais ils nous prennent vraiment pour des débiles, maman !"

(il n'a regardé qu'en français, en histoire et en géo, puis il s'est barré dans sa chambre, dégoûté ; il reviendra plus tard pour les maths, sa matière préférée... et moi, je n'ose même pas regarder...)

Lora a écrit:

V.Marchais a écrit:

Nuits a écrit:Il sera donc désormais interdit d'élaborer une progression en langue.

Il ne faut surtout pas dire cela. Ce n'est marqué nulle part, et ce sera à nous de nous battre pour que justement, si, on enseigne toujours la grammaire (d'une) avec des progressions dignes de ce nom (et de deux).

Il ne faut pas oublier qu'en 6e, oral + grammaire ne doivent pas dépasser 30 à 40% !

Mais on doit faire quoi, en 6e, au juste ?
Naïf, en parcourant le "programme", je me suis dit : que de la langue... :succes:

Quelqu'un pourrait expliquer clairement ce que recouvrent les mystérieuses expressions "cycle 1", etc ? Je suis prof, pas coureur du Paris-Roubaix

Guillaume le Grand a écrit:Ce n'est pas mieux de n'avoir aucune oeuvre imposée en littérature? chacun est libre de choisir ses textes. Ce n'est pas mieux? (questions sans doute naïves)

Ben disons, avec des programmes qui mettent sur le même plan contes, mythes, et "comics", "littérature jeunesse" et "fictions audiovisuelles" (des séries télé, quoi, c'était d'ailleurs marqué comme ça, dans la première version, mais ça devait faire vraiment trop démago, ils se sont débrouillés à formuler ça plus élégamment), bref, qui instaure le relativisme en principe au lieu d'affirmer la nécessité de transmettre des références universelles, c'est inquiétant.
Libres de choisir nos textes, on l'était déjà, vu que les auteurs cités ne l'ont jamais été qu'à titre indicatif ou en offrant un choix relativement vaste. Mais il y avait un cadre qui garantissait la transmission d'une culture. Là, Shrek, Pokémon et Vampires diaries, ça peut devenir le contenu du cours de Français. Et je connais des collègues qui n'attendent que ça, hélas.

Lora a écrit:

V.Marchais a écrit:

Nuits a écrit:Il sera donc désormais interdit d'élaborer une progression en langue.

Il ne faut surtout pas dire cela. Ce n'est marqué nulle part, et ce sera à nous de nous battre pour que justement, si, on enseigne toujours la grammaire (d'une) avec des progressions dignes de ce nom (et de deux).

Il ne faut pas oublier qu'en 6e, oral + grammaire ne doivent pas dépasser 30 à 40% !

Dans tes rêves, Najat !

Sullien a écrit:

Bussy a écrit:

Sullien a écrit:

La séquence est la forme "à privilégier pour l'enseignement du français", mais si vous avez une allergie naturelle à la séquence, on ne vous en voudra pas !

Où est-ce écrit ?

Si c'est une référence à ce qui est écrit au-dessus, je n'ai malheureusement pas la même interprétation que toi. Selon moi, il faut lire : séquences obligatoires présentant un mélange écœurant de toutes les "activités" du français + de temps en temps, des séances étiquetées "langues" à l'intérieur d'une de ces séquences.

J'entrerai en dissidence, c'est certain. Mais zut, quoi !

Page 12, §2, l.1.

Merci !  

Eh bien, c'est clair, je ne privilégie pas personnellement la séquence.

Guillaume le Grand a écrit:Ce n'est pas mieux de n'avoir aucune oeuvre imposée en littérature? chacun est libre de choisir ses textes. Ce n'est pas mieux? (questions sans doute naïves)

Pour moi ça a l'inconvénient majeur de ne plus permettre aucune culture commune.
Tout à fait d'accord avec Veronique!

V.Marchais a écrit:

Guillaume le Grand a écrit:Ce n'est pas mieux de n'avoir aucune oeuvre imposée en littérature? chacun est libre de choisir ses textes. Ce n'est pas mieux? (questions sans doute naïves)

Ben disons, avec des programmes qui mettent sur le même plan contes, mythes, et "comics", "littérature jeunesse" et "fictions audiovisuelles" (des séries télé, quoi, c'était d'ailleurs marqué comme ça, dans la première version, mais ça devait faire vraiment trop démago, ils se sont débrouillés à formuler ça plus élégamment), bref, qui instaure le relativisme en principe au lieu d'affirmer la nécessité de transmettre des références universelles, c'est inquiétant.
Libres de choisir nos textes, on l'était déjà, vu que les auteurs cités ne l'ont jamais été qu'à titre indicatif ou en offrant un choix relativement vaste. Mais il y avait un cadre qui garantissait la transmission d'une culture. Là, Shrek, Pokémon et Vampires diaries, ça peut devenir le contenu du cours de Français. Et je connais des collègues qui n'attendent que ça, hélas.

D'accord, je comprend mieux. Le même principe (des programmes moins détaillés) produisent des effets contraires en HG: on va pouvoir être plus exigeants en termes de contenu
Mais ça existe réellement des profs enthousiastes à l'idée d'enseigner Harry Potter? Remarquez, j'ai bien étudié des slogans publicitaires en français au collège au milieu des années 2000

Cripure a écrit:Quelqu'un pourrait expliquer clairement ce que recouvrent les mystérieuses expressions "cycle 1", etc ? Je suis prof, pas coureur du Paris-Roubaix

C'est une constellation oscillante. Actuellement :
cycle 1 = maternelle
cycle 2 = CP, CE1, CE2
cycle 3 = CM1, CM2, 6e
cycle 3 = 5e, 4e, 3e