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- ysabelDevin
Cela me désole d'ailleurs : me voici d'accord avec plein d'articles du Figaro...
- Luigi_BGrand Maître
D. Paget (CSP) dans les "Cahiers pédagogiques" : http://www.cahiers-pedagogiques.com/On-apprend-a-parler-ecrire-lire-en-parlant-ecrivant-et-lisant
Extrait :
Extrait :
Certains commentaires parus dans la presse sur les projets de programme montrent un très faible niveau de lecture… ou beaucoup de parti-pris de leurs auteurs.
Tout d’abord, nous dit-on, avec les nouveaux programmes, on ne « ferait plus de grammaire ».
Qu’en est-il de l’étude de la langue ? Reprenons ce qui était dit dans les programmes encore en vigueur. Ils sont fondés sur un apprentissage de la langue, énoncé non pas en termes d’objectifs et de compétences langagières à construire, mais sous la forme de longues listes de nomenclature grammaticale, entrant dans le détail des classes de mots et des structures syntaxiques. Cette inflation terminologique visait une grammaire d’étiquetage particulièrement lourde en fin d’école primaire. Elle a conduit à un apprentissage abstrait et fragmentaire des règles sous la forme « énoncé de la règle et exercice d’application », obstacle à toute vision synthétique du système de la langue. Le rapport de l’Inspection générale (rapport dirigé par Philippe Claus) en a fortement souligné l’échec.
Ces programmes apparaissent très décalés par rapport à une logique de socle de connaissances et de compétences. Tous les spécialistes de sciences du langage consultés par le Conseil supérieur des programmes en ont souligné les défauts.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Luigi_B a écrit:D. Paget (CSP) dans les "Cahiers pédagogiques" : http://www.cahiers-pedagogiques.com/On-apprend-a-parler-ecrire-lire-en-parlant-ecrivant-et-lisant
Extrait :
Quand on publie des programmes de cycle 3 qui, à la rubrique orthographe, contiennent "vigilance orthographe", on en rabat peut-être un peu dans le mépris, non ? Et on ne peut pas prétendre que l'absence même du mot grammaire soit fortuite et ne révèle pas une intention claire de retour à l'ORL.Certains commentaires parus dans la presse sur les projets de programme montrent un très faible niveau de lecture… ou beaucoup de parti-pris de leurs auteurs.
Tout d’abord, nous dit-on, avec les nouveaux programmes, on ne « ferait plus de grammaire ».
Qu’en est-il de l’étude de la langue ? Reprenons ce qui était dit dans les programmes encore en vigueur. Ils sont fondés sur un apprentissage de la langue, énoncé non pas en termes d’objectifs et de compétences langagières à construire, mais sous la forme de longues listes de nomenclature grammaticale, entrant dans le détail des classes de mots et des structures syntaxiques. Cette inflation terminologique visait une grammaire d’étiquetage particulièrement lourde en fin d’école primaire. Elle a conduit à un apprentissage abstrait et fragmentaire des règles sous la forme « énoncé de la règle et exercice d’application », obstacle à toute vision synthétique du système de la langue. Le rapport de l’Inspection générale (rapport dirigé par Philippe Claus) en a fortement souligné l’échec.
Ces programmes apparaissent très décalés par rapport à une logique de socle de connaissances et de compétences. Tous les spécialistes de sciences du langage consultés par le Conseil supérieur des programmes en ont souligné les défauts.
- Steph1.14Niveau 5
Quand les Cahiers pédagogiques passent à l'attaque, c'est quand même très drôle de connerie !
- AmaliahEmpereur
Je bous de ne pas voir de grande pétition pour le français alors que c'est la matière qui est la plus mise à mal par les nouveaux programmes.
- SibylleNeoprof expérimenté
Oui, je bous aussi, Amaliah !
- AmaliahEmpereur
- Version courte:
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes.
Or, contrairement à ce qui est prétendu et qu'on entend dire en boucle, la réforme du collège telle qu'elle est prévue à l'heure actuelle manque à son objectif de renforcer l'enseignement fondamental qu'est celui du Français.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 3 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
Loin d'être renforcé, le temps consacré au cours de Français serait donc terriblement amputé et fragilisé. Mais le projet de réforme du collège procède à d'autres mutilations dans les objectifs et le contenu de ce cours lui-même.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 dans l'apprentissage sous forme de « jeux de rôles » des « règles conversationnelles » : « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe, ni pour le cycle 3, ni pour le cycle 4, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouverait totalement déstructuré. Les élèves hériteraient d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour de « questionnements » spécifiques. L'organisation ne s'effectuerait plus ni par genre ni par ordre chronologique. Les indications de support pour aborder ces thématiques ne citent plus aucun titre d'oeuvre, plus aucun nom d'écrivain, mais donnent lieu à des listes fourre-tout qui instaurent le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse. Sans même parler de l’inflation des images, films et séries TV ! Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer.
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que le cours de Français peut et doit rimer avec :
la transmission d'un héritage et l'appropriation d'un patrimoine culturel,
l'émerveillement devant la magie des mots,
un voyage de l'imagination,
la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
le goût de l'écriture, de la concentration et du mot juste et bien écrit,
EDIT : Pourquoi ne pas remplacer le paragraphe ci-dessus par "Nous tous, professeurs de français, qui avons à coeur de transmettre à chacun de nos élèves un patrimoine culturel riche et de leur faire acquérir la maîtrise de la langue française"?
nous demandons :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- La prise en compte dès la maternelle, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
- L'harmonisation des programmes de langue entre le cours de français et les enseignements de langues étrangères.
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- L'obligation d'une pratique régulière de la lecture (de livres et non de textes !) et de la rédaction à l'école primaire.
- Le respect des spécificités de notre matière sans la réduire à sa dimension utilitaire et sans la dessécher par le filtre de compétences plaquées : la littérature ne peut pas se réduire à des "je sais faire... je ne sais pas faire".
- IsmyrrNiveau 6
Elle est très bien cette pétition ! Je signe où ?
Cependant, trois petits points me gênent un peu :
Le premier ne me semble pas primordial ou en tout cas pas urgent dans cette situation, dans le sens où, on observe aisément que chacun fait un peu comme il le veut, et les inspecteurs, selon les académies, ne tiennent pas le même discours sur l'utilité de la séquence. Et on pourrait donc nous objecter (en répondant à côté de la plaque) que "la liberté pédagogique", précisément, il y en a beaucoup, dans ces projets de programmes...
Le second point que je cite ne renvoie-t-il pas à la liberté pédagogique ? J'ai peur que ce soit pris (en tout cas écrit tel quel) comme une critique du travail des PE et une mise en avant sur une prétendue insuffisance...
Le dernier point me semble trop flou. Il faut viser des demandes concrètes.
Cependant, trois petits points me gênent un peu :
Amaliah a écrit:
- Version courte:
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
- L'obligation d'une pratique régulière de la lecture (de livres et non de textes !) et de la rédaction à l'école primaire.
- Le respect des spécificités de notre matière sans la réduire à sa dimension utilitaire et sans la dessécher par le filtre de compétences plaquées : la littérature ne peut pas se réduire à des "je sais faire... je ne sais pas faire".
Le premier ne me semble pas primordial ou en tout cas pas urgent dans cette situation, dans le sens où, on observe aisément que chacun fait un peu comme il le veut, et les inspecteurs, selon les académies, ne tiennent pas le même discours sur l'utilité de la séquence. Et on pourrait donc nous objecter (en répondant à côté de la plaque) que "la liberté pédagogique", précisément, il y en a beaucoup, dans ces projets de programmes...
Le second point que je cite ne renvoie-t-il pas à la liberté pédagogique ? J'ai peur que ce soit pris (en tout cas écrit tel quel) comme une critique du travail des PE et une mise en avant sur une prétendue insuffisance...
Le dernier point me semble trop flou. Il faut viser des demandes concrètes.
- AmaliahEmpereur
- Version longue :
- "La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Effectivement, d'après une enquête du HCE sur l'école primaire datant de 2007, presque la moitié des élèves quittent le CM2 sans maîtriser la lecture de façon suffisante pour suivre une scolarité normale. Beaucoup de jeunes ne sont plus capables de produire un écrit syntaxiquement correct et prouvant un vocabulaire varié ainsi qu'un niveau d'orthographe et de conjugaison qui ne soit pas discriminant dès les premières lignes. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes. Les élèves ont en effet perdu depuis 1972 entre une heure et une heure et demie de cours chaque semaine. Un professeur (certifié) pouvait assurer son service avec deux 6e en 1972, mais il se retrouve aujourd'hui avec quatre classes à coup sûr (aux effectifs considérablement augmentés), ce qui le prive malgré sa bonne volonté d'autant de temps à consacrer à chacun, aussi bien en classe que dans ses corrections et ce qui rend quasiment impossible la différenciation pédagogique.
Or, contrairement à ce qui est prétendu et qu'on entend dire en boucle, la réforme du collège telle qu'elle est prévue à l'heure actuelle manque à son objectif de renforcer l'enseignement fondamental qu'est celui du Français et de sortir de l'impasse.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit par le projet de collège pour la rentrée 2016. Les horaires de 5ème et de 4ème sont certes augmentés d'une demi-heure, mais celui de 3ème perd une demi-heure. En 2016, les élèves de 6ème auraient 4h30 de français. En apparence, c'est la même chose qu'à l'heure actuelle. Sauf qu'aujourd'hui, en 6ème, l'horaire officiel est de 4h30 (dont 30 minutes à effectifs allégés) ou de 5h, ce à quoi s'ajoute une heure d'accompagnement personnalisé. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé (pour acquérir les méthodes d'un collégien et non pour bénéficier d'une aide pour mieux comprendre les cours) mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires. Par exemple, en 6ème, 3 heures d'accompagnement personnalisé seraient à prélever sur certaines matières (1h pour les maths, 1h pour le français, 1h pour l'histoire-géographie ?). Il y a donc aujourd'hui des collèges où les élèves de 6ème bénéficient de 6h de français, alors qu'avec la réforme, il se pourrait que les élèves n'aient que 3h30 de cours de français assortis d'1h de cours de méthode assuré par un professeur de français. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un renforcement des fondamentaux.
En dehors de l'accompagnement personnalisé qui se déduirait des heures disciplinaires, la réforme proposerait pour le cycle 3 (5ème-4ème-3ème) la mise en place d'Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires. Citons également le cas de figure de l'EPI « Langues et Cultures de l'Antiquité » dont les horaires seraient en toute vraisemblance pris sur les cours de français (Une heure de moins de français pour une classe afin que le professeur de lettres classiques puisse animer l'EPI Langues et Cultures de l'Antiquité avec d'autres élèves...). De toute façon, les EPI sont censés être conçus pour « enseigner autrement », ce qui ne s'avère qu'un leurre. En effet, l’interdisciplinarité peut certes être un lieu de réinvestissement très intéressant des connaissances et compétences, mais en aucun cas le lieu d’un apprentissage méthodique. D’ailleurs, les exemples postés sur le site du Ministère lui-même le montrent bien. Les EPI, s'il doit y en avoir, ne peuvent donc se concevoir qu'en plus des cours normaux et non à la place.
Loin d'être renforcé, le temps consacré au cours de Français serait donc terriblement amputé et fragilisé. Mais le projet de réforme du collège procède à d'autres mutilations dans les objectifs et le contenu de ce cours lui-même.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 dans l'apprentissage sous forme de « jeux de rôles » des « règles conversationnelles » : « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle... La lecture se voit, elle, bien rétrogradée dans les préoccupations du Ministère. (à supprimer?)
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe ni pour le cycle 3 ni pour le cycle 4 charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. Sous couvert de liberté pédagogique accordée avec pleine confiance aux professeurs, l'apprentissage de ces domaines s'en trouverait totalement déstructuré. Le programme de grammaire actuel (peut-être un peu trop dense) a le mérite d’être cohérent et pertinent : centré sur la grammaire de phrase, il permet une acquisition progressive d’une syntaxe juste et précise A la place, les élèves hériteraient d'une grammaire hybride qui réussirait le tour de force de relever à la fois de simplifications outrancières et aberrantes (avec le refus par exemple d’enseigner les conjugaisons à toutes les personnes) et d’un jargon universitaire dont les universitaires eux-mêmes (MM. Todorov, Genette…) ont dénoncé l’introduction dans le secondaire. Quelle folie, par exemple, de prétendre enseigner à des enfants qui ne repèrent pas toujours le sujet d’un verbe les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation ! La maîtrise d'une cohérence syntaxique et du fonctionnement des conjugaisons, qui est travaillée en cours de français, a l'avantage de se mettre au service de l'apprentissage des langues vivantes. Sans parler de l'orthographe : il y a tant de professeurs de langues vivantes qui se plaignent que les élèves prononcent et écrivent un réel charabia en confondant "and" et "is", "und" et "ist", etc, car les élèves confondent « et » et « est » en français !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes... En 6ème, les élèves se passionnent réellement pour les textes fondateurs et c'est cette partie du programme qui les change vraiment de l'école primaire, les fonde en collégiens en leur permettant d'accéder à la grande littérature, celle qui traverse les pays et les siècles. Bien loin de l' « ennui » dont le Ministère ne cesse de dire qu'il contamine à tout bout de champ le collège français. Et ces textes fondateurs disparaîtraient des nouveaux programmes?! (rajout)
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour de quatre « thèmes » qui reviennent chaque année et se décomposeraient en « questionnements » spécifiques... L'organisation ne s'effectuerait plus ni par genre ni par ordre chronologique. Citons un exemple : pour le questionnement « Le groupe (famille, amis, réseaux), entre épanouissement et enfermement », voici les « repères » pour aider le professeur : « Théâtre, romans et récits de famille, récits autobiographiques, correspondance, littérature d’idées, presse, Films, fiction audiovisuelle ». Les indications de support pour aborder ces thématiques ne citent plus aucun titre d'oeuvre, plus aucun nom d'écrivain, mais donnent lieu à des listes fourre-tout qui instaurent le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse. Sans même parler de l’inflation des images, films et séries TV ! Comme si nos élèves n’étaient pas assez gavés d’écrans et n’avaient pas besoin de développer une autre forme de lecture du monde... Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité. Comment les élèves étrangers à une langue écrite exigeante, qui n’ont que leurs professeurs pour les y initier, pourraient-ils accéder à une réelle culture et à une maîtrise solide de l'écrit avec la langue orale des films ou la langue trop pauvre de certains romans écrits spécialement pour la jeunesse ? Ce serait creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Comment en effet ne pas penser au risque immense d'écoles à deux vitesses avec les professeurs qui continueront à enseigner uniquement des classiques et à privilégier écriture et littérature et ceux qui vont aller sans cesse piocher dans des films, supports non littéraires et ne faire lire que de la littérature jeunesse?
Nous tous qui pensons que le cours de Français peut et doit rimer avec :
- la transmission d'un héritage et la constitution mentale d'un patrimoine culturel,
- l'émerveillement devant la magie des mots,
- un voyage de l'imagination,
- la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- le goût de l'écriture, de la concentration et du mot juste,
Même question que pour la version courte.
nous demandons :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages .
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie
- La prise en compte dès la maternelle, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie
- L'harmonisation des programmes de langue entre le cours de français et les enseignements de langues étrangères.
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- L'obligation d'une pratique régulière de la lecture (de livres et non de textes !) et de la rédaction à l'école primaire.
- Le respect des spécificités de notre matière sans la réduire à sa dimension utilitaire et sans la dessécher par le filtre de compétences plaquées : la littérature ne peut pas se réduire à des "je sais faire... je ne sais pas faire" de façon binaire.
- SibylleNeoprof expérimenté
Nous tous, professeurs de français, qui avons à coeur de transmettre à chacun de nos élèves un patrimoine culturel riche et de leur faire acquérir la maîtrise de la langue française"?
Beaucoup moins fort pour moi ! Il n'y a pas à dire !
Beaucoup moins fort pour moi ! Il n'y a pas à dire !
- SibylleNeoprof expérimenté
"l'appropriation d'un patrimoine culturel" : c'est TB !
- AmaliahEmpereur
Voici donc la liste des demandes :
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chacun de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française (?):
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte dès la maternelle, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français qui ne peut être réduit à sa dimension utilitariste, ni évalué en termes de compétences.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chacun de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française (?):
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte dès la maternelle, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français qui ne peut être réduit à sa dimension utilitariste, ni évalué en termes de compétences.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- AmaliahEmpereur
Sibylle a écrit:Nous tous, professeurs de français, qui avons à coeur de transmettre à chacun de nos élèves un patrimoine culturel riche et de leur faire acquérir la maîtrise de la langue française"?
Beaucoup moins fort pour moi ! Il n'y a pas à dire !
D'accord avec toi mais l'émerveillement devant les mots, le voyage de l'imagination ne sont pas exclus des nouveaux programmes à qui on reproche surtout le flou total, le manque d'exigences, l'absence de caractère national etc etc etc. Du coup j'aimerais insister sur ce qui est fondamental pour nous. Mais je garderai ta proposition.
- AmaliahEmpereur
Une fois ces premières modifications faites, je crée un nouveau fil pour que la pétition soit plus visible avant de la mettre en ligne.
- SibylleNeoprof expérimenté
"spécifictés" : attention
Le classement est une très bonne idée.
Le classement est une très bonne idée.
- IsmyrrNiveau 6
Amaliah a écrit:
- Version courte:
Nous tous qui pensons que le cours de Françaispeut etdoit rimer avec :
la transmission d'un héritage et l'appropriation d'un patrimoine culturel,l'émerveillement devant la magie des mots,
un voyage de l'imagination,
la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
le goût de l'écriture, de la concentration et du mot juste et bien écrit,
EDIT : Pourquoi ne pas remplacer le paragraphe ci-dessus par "Nous tous, professeurs de français, qui avons à coeur de transmettre à chacun de nos élèves un patrimoine culturel riche et de leur faire acquérir la maîtrise de la langue française"?
Manifestement, le "beau", la magie des mots, le voyage de l'imagination, toussa, ils s'en fichent pas mal : Ils nous faut des travailleurs, point.
Ils veulent parler compétences, parlons compétences.
" Nous tous, Enseignants de Lettres Modernes et Classiques qui pensons que l'apprentissage du français DOIT ( a pour mission) permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité de s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral.
- SibylleNeoprof expérimenté
Pour le 3 : trop lapidaire, des choses peuvent s'évaluer en compétences. Tout n'est pas évaluable en compétences.
Il faudrait dire que le français apprend justement la nuance au lieu de la dichotomie.
Il faudrait dire que le français apprend justement la nuance au lieu de la dichotomie.
- AmaliahEmpereur
Mari-Aime, j'ai quand même gardé la magie des mots, mais j'ai formulé comme tu l'as indiqué sur l'autre fil!
Dites, on va aller sur l'autre fil du coup?
Dites, on va aller sur l'autre fil du coup?
- IphigénieProphète
l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré?
- alprechac2Expert
Je débarque, de retour de vacances. J'ai du retard de lecture, mais celle, rapide, des programmes, m'a fait déjà bien frémir ...
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