Loys Bonod au Sénat

J'ai écouté Luigi . J'ai d'abord remarqué le français de Grosperrin, qui a du jouer jadis dans le sketch du schmilblik ("est-ce que le schmilblik est-il vert" ? .
Ensuite, la mauvaise foi partisane et hautaine des interlocuteurs , qui nient les faits d'une part, qui d'autre part font semblant de  pas comprendre.  Par exemple, quand il demande que l'institution fasse son travail pour permettre d'enseigner. C'est aussitôt l'argument bateau  "la société a changé", bottant en touche les problèmes , et n'imaginant pas un seul instant que l'école puisse  faire de la résistance face aux dérives au lieu de faire du suivisme ou de subir avec fatalisme. Ou faisant semblant de croire que d'être protégé  dans sa fonction n'est pas incompatible avec le fait de ne pas vouloir être ouvrier, comme semble le sous- entendre Longuet, qu'il ne s'agit pas d'être cornaqué, mais mis en situation de faire son métier. Ou encore que critiquer le fait de mettre des élèves en difficulté  devant des écrans, en leur disant de se débrouiller, ce n'est pas refuser de  vivre avec son temps .
Il a eu bien du courage et de la patience de discuter avec ces nantis, qui n'ont  aucune compétence supérieure aux enseignants pour parler de l'école, et qui ne sont là que parce que leur ambition les a fait monter dans les appareils de parti. Ce qui ne les empêche pas de pérorer avec le mépris hautain qu'on leur voit ici.
C'est d'ailleurs bien le drame de notre  monde politique : la médiocrité alliée à une appétence immodérée pour son intérêt et ses ambitions personnelles, celles pour la République étant de toute manière mises sous l'éteignoir, puisque qu'on ne "peut rien faire" comme l'avait ingénument rappelé l'un d'eux , en parlant de l'Europe.

DEux fils sur Loys au Sénat.
Faut fusionner, sinon, ça va charcler sur Twitter.... :wanted:

J'aime beaucoup ce que tu dis, Luigi, au sujet de la dignité du professeur républicain. C'est très juste et très sensé.

Phoebe a écrit:

Luigi_B a écrit:Bon en fait j'ai oublié plein de choses, mais disons que j'ai l'impression d'avoir mis les pieds dans le plat.

J'ai réussi au moins à écouter toutes les questions et je dis : bravo, Luigi ! D'autant que ça ressemblait à un tribunal plus qu'à une commission... :shock:

Oui, j'ai eu aussi un peu cette sensation : ils (surtout certaines) posent des questions ou posent un jugement ?*
(*zeugme)

Le déni, à la toute fin, de la sénatrice PS à propos de D'Col m'a proprement sidéré. Elle n'avait visiblement pas connaissance de ce dispositif qui malheureusement existe et illustre à merveille les dérives du numérisme et du pédagogisme.

Le fait d'émettre une critique sur l'école numérique, même fondée, n'était visiblement pas possible.

trompettemarine a écrit:

Phoebe a écrit:

Luigi_B a écrit:Bon en fait j'ai oublié plein de choses, mais disons que j'ai l'impression d'avoir mis les pieds dans le plat.

J'ai réussi au moins à écouter toutes les questions et je dis : bravo, Luigi ! D'autant que ça ressemblait à un tribunal plus qu'à une commission... :shock:

Oui, j'ai eu aussi un peu cette sensation : ils (surtout certaines) posent des questions ou posent un jugement ?*
(*zeugme)

Exactement !

Luigi_B a écrit:Le déni, à la toute fin, de la sénatrice PS à propos de D'Col m'a proprement sidéré.

Rrrrrr, j'étais folle de rage que tu n'aies pas eu la possibilité de lui répondre d'ailleurs !

Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Ronin a écrit:Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Sans pour autant dogmatiser la lutte?

Luigi_B a écrit: - en refusant, dans l'esprit de Condorcet de considérer que l'école a pour mission de transmettre des "valeurs" (terme très ambigu), même républicaines, parce que la République ne doit elle-même pas être un objet de culte ou de vénération, mais de construction et de perpétuel renouvellement. Bref, qu'on ne doit pas exiger de l'école qu'elle impose une soumission, mais qu'elle conduise, par l'instruction, vers un consentement éclairé.

Approbation sans réserve

Mélu a écrit:Luigi est très bien. Je n'ai pas écouté les questions.

Groupie, va !! :lol!:

Lefteris a écrit:J'ai écouté Luigi . J'ai d'abord remarqué le français de Grosperrin, qui a du jouer jadis dans le sketch du schmilblik ("est-ce que le schmilblik est-il vert" ? .

C'est pas bien de dénigrer les profs d'EPS agrégés hors-classe bisontins

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ronin a écrit:Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Sans pour autant dogmatiser la lutte?

La dure lutte sera finale, dogmatique et quinquennale, ou ne sera pas

Si quelqu'un veut archiver la video, elle vient de là:
http://flvog.tdf-cdn.com/7325/VOD/commission/2015/AC20150326-05-ceeducation-bonod.flv

(Download Helper la récupère aussi, si on préfère)

J'aurais dû me contenter d'écouter Luigi...

Les questions... mon dieu... les questions... que de mauvaise foi...

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ronin a écrit:Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Sans pour autant dogmatiser la lutte?

Toi je t'aime camarade maoïste

PauvreYorick a écrit:

Luigi_B a écrit: - en refusant, dans l'esprit de Condorcet de considérer que l'école a pour mission de transmettre des "valeurs" (terme très ambigu), même républicaines, parce que la République ne doit elle-même pas être un objet de culte ou de vénération, mais de construction et de perpétuel renouvellement. Bref, qu'on ne doit pas exiger de l'école qu'elle impose une soumission, mais qu'elle conduise, par l'instruction, vers un consentement éclairé.

Approbation sans réserve

+ 1, merci pour la bouffée d'air frais anti-catéchisme (fût-il républicain).

Edit ortho

Est-on réellement représenté(s) par ces gens-là ? Parce que, si oui, je ne vais plus voter : quelle condescendance, quel mépris pour toi, d'abord, pour nous, ensuite !
Des regards échangés entre elles, des regards hauts, non mais !! Oh ! vous êtes ici parce que vous nous représentez, peu importe le bord politique. Mais quand on regarde l'âge, on comprend tout de suite : dépassés, largués, ça parle d'école d'il y a bien longtemps... et ça ose nous faire des leçons !! Une pure honte !!
Sont-ce les mêmes qui conseillent @najat pour la réforme ? Rassurez-moi !

Cripure a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ronin a écrit:Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Sans pour autant dogmatiser la lutte?

La dure lutte sera finale, dogmatique et quinquennale, ou ne sera pas

Ronin a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ronin a écrit:Peut-on lutter contre le dogmatisme ?

Spoiler:

Sans pour autant dogmatiser la lutte?

Toi je t'aime camarade maoïste

Spoiler:

PauvreYorick a écrit:

Luigi_B a écrit: - en refusant, dans l'esprit de Condorcet de considérer que l'école a pour mission de transmettre des "valeurs" (terme très ambigu), même républicaines, parce que la République ne doit elle-même pas être un objet de culte ou de vénération, mais de construction et de perpétuel renouvellement. Bref, qu'on ne doit pas exiger de l'école qu'elle impose une soumission, mais qu'elle conduise, par l'instruction, vers un consentement éclairé.

Approbation sans réserve

Merci !

Ma réponse étant improvisée, j'ai quand même relu le premier Mémoire sur l'instruction publique de retour chez moi. J'ai bien senti que ça jetait un froid dans la commission, comme si j'avais dit un gros mot.

Marillion a écrit: Mais quand on regarde l'âge, on comprend tout de suite : dépassés, largués, ça parle d'école d'il y a bien longtemps... et ça ose nous faire des leçons !!

Question d'âge ? Non, question d'idéologie. On parle d'une haine des disciplines et d'une haine de la pédagogie.

Et en effet, merci Luigi, pour le rappel à Condorcet.

Luigi_B a écrit:j'ai quand même relu le premier Mémoire sur l'instruction publique de retour chez moi. J'ai bien senti que ça jetait un froid dans la commission, comme si j'avais dit un gros mot.

Mais c'est un gros mot ! Quand en CA j'invoque un principe républicain, je sens bien que je choquerais moins en faisant un strip-tease !

Schéhérazade a écrit:

Lefteris a écrit:J'ai écouté Luigi . J'ai d'abord remarqué le français de Grosperrin, qui a du jouer jadis dans le sketch du schmilblik ("est-ce que le schmilblik est-il vert" ? .
Ensuite, la mauvaise foi partisane et hautaine des interlocuteurs , qui nient les faits d'une part, qui d'autre part font semblant de  pas comprendre.  Par exemple, quand il demande que l'institution fasse son travail pour permettre d'enseigner. C'est aussitôt l'argument bateau  "la société a changé", bottant en touche les problèmes , et n'imaginant pas un seul instant que l'école puisse  faire de la résistance face aux dérives au lieu de faire du suivisme ou de subir avec fatalisme. Ou faisant semblant de croire que d'être protégé  dans sa fonction n'est pas incompatible avec le fait de ne pas vouloir être ouvrier, comme semble le sous- entendre Longuet, qu'il ne s'agit pas d'être cornaqué, mais mis en situation de faire son métier. Ou encore que critiquer le fait de mettre des élèves en difficulté  devant des écrans, en leur disant de se débrouiller, ce n'est pas refuser de  vivre avec son temps .
Il a eu bien du courage et de la patience de discuter avec ces nantis, qui n'ont  aucune compétence supérieure aux enseignants pour parler de l'école, et qui ne sont là que parce que leur ambition les a fait monter dans les appareils de parti. Ce qui ne les empêche pas de pérorer avec le mépris hautain qu'on leur voit ici.
C'est d'ailleurs bien le drame de notre  monde politique : la médiocrité alliée à une appétence immodérée pour son intérêt et ses ambitions personnelles, celles pour la République étant de toute manière mises sous l'éteignoir, puisque qu'on ne "peut rien faire" comme l'avait ingénument rappelé l'un d'eux , en parlant de l'Europe.

Entièrement d'accord.
Merci, Liugi, d'avoir fait ce qu'il fallait, d'avoir dit ce qui se passe, et qu'ils ne veulent pas savoir. Et il faut en effet avoir les nerfs à rude épreuve, face à tant de cécité volontaire, de morgue et de mauvaise foi.

Je ne sais pas commet est arrivé le "puisque que..."
Mais dans une autre vie, de syndicaliste, j'en ai rencontré, j'ai été auditionné par une commission de l'Assemblée, j'ai rencontré des politiques. On sent qu'ils sont pris dans un système idéologique, ou qu'ils s'en foutent, ou qu'ils sont déconnectés, que tout ça est une formalité, quand la machine est en marche. On joue là des carrières, des places, il faut faire semblant d'agir. Dans les hautes sphères du syndicalisme, c'est un peu pareil d'ailleurs...

Cripure a écrit:

Luigi_B a écrit:j'ai quand même relu le premier Mémoire sur l'instruction publique de retour chez moi. J'ai bien senti que ça jetait un froid dans la commission, comme si j'avais dit un gros mot.

Mais c'est un gros mot ! Quand en CA j'invoque un principe républicain, je sens bien que je choquerais moins en faisant un strip-tease !

Serait-il plus in d'être sans caleçon que sans-culotte ?

Je crois que je m'en vais, ce week-end, me fendre d'un mail à ces gens. Je crois qu'une série de mails, courtois, mais explicites, leur ferait le plus grand bien. Si nous sommes quelques dizaines, ou mieux, quelques centaines, à leur écrire notre façon de penser, cela ne peut que les faire redescendre sur Terre. Ceci dit, sans dogmatisme, je ne voudrais pas que le grand timonier de l'Est et des temps modernes ne m'en fasse une jaunisse...

Spoiler:

Ronin a écrit:Je crois que je m'en vais, ce week-end, me fendre d'un mail à ces gens. Je crois qu'une série de mails, courtois, mais explicites, leur ferait le plus grand bien. Si nous sommes quelques dizaines, ou mieux, quelques centaines, à leur écrire notre façon de penser, cela ne peut que les faire redescendre sur Terre.

Fendez-vous, fendez-vous !
D'ailleurs, si vous aviez leurs noms, à ces marsouins, parce que je n'ai pas daigné les retenir.

Le conflit de génération apparaît de manière éclatante.

L'impression que j'ai au sortir de ce visionnage c'est que luigi - qui est très bon - doit faire des petits. Nous sommes majoritaires, il faut le montrer.

Oh, c'est bon.

Merci, Loys. Merci, merci, merci.

Et j'en suis qu'à 12:28.