Loys Bonod au Sénat

celev a écrit:  Je suis professeur des écoles et je vous remercie!!
Tout ce que vous avez dit, nous sommes une majorité d'enseignants à le penser, et ce, de la maternelle au lycée!
MErci d'avoir défendu les enseignants du primaire et quelle justesse dans vos propos.
Ce que vous leur avez expliqué au sujet des PE qui n'appliquent pas les directives et tentent malgré toutes les injonctions de faire un maximum de français et de mathématiques, je le vis au jour le jour....
J'essaie de faire circuler ces vidéos, il faut qu'elles soient vues par un maximum d'enseignants et de parents!

the educator a écrit:En fait, je me sens tellement plus proche de ton discours avec lequel je ne suis pourtant pas d'accord qu'avec la bouillie des questions qui arrive ensuite....

the educator a écrit: et j'ai un peu de mal avec ta personne médiatique,

(même si ta division en "camps" est discutable de mon point de vue)

Hors sujet, pour répondre à frdm:

the educator a écrit:

Hors sujet, pour répondre à frdm:

JPhMM a écrit:L'aspect totémique des mots utilisés dans les questions m'a frappé. Ils sont brandis comme des idoles vides de sens, qui ne vaudraient par la flatterie d'égo que leurs prononciations produisent.

Ainsi, on confond à l'envie l'égalité des chances et la réussite pour tous, comme si on affirmait que, dans un jeu de deux dés qui devraient marquer chacun un nombre pair pour un succès, ces deux dés produisaient des résultats équiprobables si et seulement s'ils marquaient un nombre pair à chaque jet.

La vacuité conceptuelle de ce monde me fatigue.

Zenxya a écrit:Je me pose des questions, je suis en train de visionner les vidéos dont celles des questions. Ce ne sont jamais les mêmes intervenants. (Petite parenthèse, dès le début de la question, je peux dire qui est affilié à la gauche et qui l'est à la droite. Comme quoi, l'intuition féminine n'est pas une fable :lol: )

Si j'ai bien compris, ces sénateurs vont se réunir à la fin, débattre entre eux et à partir de ce qu'ils ont entendu, vont faire un rapport avec des propositions.

Est-il prévu qu'ils aient une trace écrite de toutes les auditions ? Car certains ne prennent aucune note, certains ne sont pas là et certains ne veulent qu'on leur dise que ce qu'ils veulent bien entendre.

Donc, ils vont débattre, alors que visiblement ils semblent ne prendre que les différents points de vue qui vont avec la ligne du partie auquel ils appartiennent. A quoi sert de faire cette commission, si chacun reste sur ses positions ?
Après, on peut se dire, ne désespérons pas de l'humain qui est derrière le politique.

(Un peu HS, ils sont combien en tout dans cette commission ?)

C'est un peu confus ce que j'ai écrit.

kero a écrit:

JPhMM a écrit:L'aspect totémique des mots utilisés dans les questions m'a frappé. Ils sont brandis comme des idoles vides de sens, qui ne vaudraient par la flatterie d'égo que leurs prononciations produisent.

Ainsi, on confond à l'envie l'égalité des chances et la réussite pour tous, comme si on affirmait que, dans un jeu de deux dés qui devraient marquer chacun un nombre pair pour un succès, ces deux dés produisaient des résultats équiprobables si et seulement s'ils marquaient un nombre pair à chaque jet.

La vacuité conceptuelle de ce monde me fatigue.

C'est la logique de l'ascenseur social dans un seul sens, que l'on demande à l'école de représenter.

Or, s'il y a ascenseur social, l'ascenseur va nécessairement dans les deux sens, ce que l'on se refuse à admettre.

L'école devient ainsi le lieu fantasmatique sur lequel se projette un idéal de société antitétique par rapport à ce que la société est. Par le rôle égalitaire qu'on lui demande d'endosser, elle n'est là que pour justifier le fonctionnement d'une société inégalitaire dans ses principes.

kero a écrit:

JPhMM a écrit:L'aspect totémique des mots utilisés dans les questions m'a frappé. Ils sont brandis comme des idoles vides de sens, qui ne vaudraient par la flatterie d'égo que leurs prononciations produisent.

Ainsi, on confond à l'envie l'égalité des chances et la réussite pour tous, comme si on affirmait que, dans un jeu de deux dés qui devraient marquer chacun un nombre pair pour un succès, ces deux dés produisaient des résultats équiprobables si et seulement s'ils marquaient un nombre pair à chaque jet.

La vacuité conceptuelle de ce monde me fatigue.

C'est la logique de l'ascenseur social dans un seul sens, que l'on demande à l'école de représenter.

Or, s'il y a ascenseur social, l'ascenseur va nécessairement dans les deux sens, ce que l'on se refuse à admettre.

L'école devient ainsi le lieu fantasmatique sur lequel se projette un idéal de société antithétique par rapport à ce que la société est. Par le rôle égalitaire qu'on lui demande d'endosser, elle n'est là que pour justifier le fonctionnement d'une société inégalitaire dans ses principes.

Balthazaard a écrit:Moi je trouve que la société change....à mon goût pas dans le bon sens, et je n’exonère pas l'école pour cette évolution.

Luigi_B a écrit:Je me suis efforcé d'éviter le piège de cette commission, une récupération par un camp politique :

- en renvoyant la gauche et la droite à une même responsabilité dans le naufrage de l'école

- en définissant la position "républicaine" (càd simplement reconnaissante envers une tradition républicaine de l'école et sans nostalgie par ailleurs), une position ni de droite ni de gauche.

- en refusant, dans l'esprit de Condorcet de considérer que l'école a pour mission de transmettre des "valeurs" (terme très ambigu), même républicaines, parce que la République ne doit elle-même pas être un objet de culte ou de vénération, mais de construction et de perpétuel renouvellement. Bref, qu'on ne doit pas exiger de l'école qu'elle impose une soumission, mais qu'elle conduise, par l'instruction, vers un consentement éclairé.

Bon, je le dis mieux, là. :lol:

Olympias a écrit:

Luigi_B a écrit:Je me suis efforcé d'éviter le piège de cette commission, une récupération par un camp politique :

- en renvoyant la gauche et la droite à une même responsabilité dans le naufrage de l'école

- en définissant la position "républicaine" (càd simplement reconnaissante envers une tradition républicaine de l'école et sans nostalgie par ailleurs), une position ni de droite ni de gauche.

- en refusant, dans l'esprit de Condorcet de considérer que l'école a pour mission de transmettre des "valeurs" (terme très ambigu), même républicaines, parce que la République ne doit elle-même pas être un objet de culte ou de vénération, mais de construction et de perpétuel renouvellement. Bref, qu'on ne doit pas exiger de l'école qu'elle impose une soumission, mais qu'elle conduise, par l'instruction, vers un consentement éclairé.

Bon, je le dis mieux, là. :lol:

C'est parfait ! Nous avons beaucoup parlé de Condorcet hier lors de notre colloque sur la laicite

Docteur OX a écrit:"Le monde a changé" , "On est dans l’excès",  dit Madame la sénatrice....  "Vous êtes fonctionnaire ?", "Vous êtes contre le fait que les profs travaillent ensemble ?" "Les enfants baignent dans l'informatique" dit l'autre.
     

Malheureusement, le Sénat, lui,  n'a pas changé. Quel scandale. Quelle misère. Qu'ils aillent au d...... !

Bravo Loys pour toute ton intervention, ta patience et ta détermination !
Merci aussi pour les PE !