Re: Perles de nos élèves.

Les deux autres qui ont pris ce sujet s'en sont plutôt bien tirés. Ils ont parlé de la transmission de l'expérience, du regard parfois plus bienveillant, dans un sens et dans l'autre, de l'aide mutuelle, etc. (en gros hein) mais aussi des difficultés de compréhension qui peuvent surgir. Rien de révolutionnaire, mais correct. Contrairement au premier qui n'a vu la chose que comme le fait que les vieux peuvent bien apporter quelque chose au sens de donner, et rien d'autre. Je trouve que c'est un peu inquiétant de ne pas avoir compris l'implicite du sujet, et que cela montre une vision de la vie et des autres bien mercantile.

Hermione0908 a écrit:Les deux autres qui ont pris ce sujet s'en sont plutôt bien tirés. Ils ont parlé de la transmission de l'expérience, du regard parfois plus bienveillant, dans un sens et dans l'autre, de l'aide mutuelle, etc. (en gros hein) mais aussi des difficultés de compréhension qui peuvent surgir. Rien de révolutionnaire, mais correct. Contrairement au premier qui n'a vu la chose que comme le fait que les vieux peuvent bien apporter quelque chose au sens de donner, et rien d'autre. Je trouve que c'est un peu inquiétant de ne pas avoir compris l'implicite du sujet, et que cela montre une vision de la vie et des autres bien mercantile.

C'est tellement typique des ados d'aujourd'hui en même temps...

Sphinx a écrit:

roxanne a écrit:

Sphinx a écrit:

Chez nous, ils devaient raconter (sujet d'invention) les émotions ressenties en découvrant qu'un membre de leur famille avait été déporté pendant WW2. Une élève a raconté qu'elle était toute excitée, sautait de joie, était "heureuse de pouvoir en apprendre plus sur ces attrocités"... (sic)... Son grand-père - qui pleurait à ce souvenir -, à la fin, la "félicita[it] de [s]a compréhension" (re-sic). Ben moi je ne l'ai pas félicitée pour son empathie

Très honnêtement, je trouve ce genre de sujets très difficile et même peu intéressant au fond. Ca me met même mal à l'aise. Ils sont censés dire quoi au fond? On pourrait d'ailleurs en débattre sur un autre fil.

En cinquante lignes, introduire la situation (la plupart ont mis en scène un repas de famille ou un séjour chez les grands-parents, certains ont imaginé la découverte d'une vieille lettre, d'un album photo), balancer quelques détails sur l'époque (vus en cours, ils ont tous étudié soit Elie Wiesel, soit Primo Levi, c'était facile de recycler), utiliser de façon bien sentie le vocabulaire des émotions. Caser un dialogue, éventuellement une description, comme ils ont (normalement) appris à le faire. Je ne vois pas où est le problème, la plupart s'en sont bien sortis On ne leur en demande pas non plus des caisses en troisième, à part prouver qu'ils ont écouté en cours, qu'ils savent lire une consigne et écrire dans un français correct... C'est tout à fait possible de traiter ce genre de sujet sans verser dans le pathos et le gore, si c'est ce que tu sous-entends... et au moins ils ont les outils pour le faire, contrairement au sujet de Mafalda sur Colomb.

On dirait un sujet d'invention du bac... Evil or Very Mad

On voit qu'on est tombé bien bas

Il va falloir me donner des exemples de sujets d'invention que vous donnez (en troisième de préférence). Je le trouve plutôt moins pire que n'importe quoi qui a pu tomber au brevet ces dernières années. Dieu sait que je trouve que le sujet d'invention est une absurdité en soi (je n'en fais quasiment pas en classe), mais on est bien obligés d'en proposer un au BB.

Ce qui me gêne dans ce genre de sujets, c'est qu'on attend des élèves une sorte de réaction compassionnelle obligatoire face à quelque chose qui souvent les dépasse. La preuve, tu es choquée de lz réaction de ton élève qui n'est pas jugée "empathique".

Non, j'ai dû mal m'exprimer : ça me choque que son personnage soit heureux et éclate de rire devant son grand-père en train de pleurer. La compassion attendue ici n'est pas par rapport à l'événement historique en soi, mais par rapport à un autre être humain, qui se tient face à elle et qui fait partie de sa famille, par rapport à un événement qui certes fait partie du passé, mais que le grand-père en face d'elle est en train de revivre douloureusement (ce n'est pas moi qui l'écris, c'est elle...) Je n'attends pas spécialement une compassion obligatoire, j'ai valorisé des émotions et des réactions les plus variées, du moment qu'elles avaient une cohérence interne au récit. Là, ce n'était juste pas possible. J'ai une autre élève qui, dans son récit, devient tellement folle de douleur en apprenant qu'on lui a caché la déportation de son père qu'elle est internée et passe le reste de ses jours en camisole de force parce qu'elle essaie d'assassiner des gens, de rage, en croyant que c'est sa mère. Ca me paraît encore plus incohérent :lol:

Correction des commentaires sur la scène du bal dans La Princesse de Clèves...problématique d'A., 1ère S. : "En quoi la princesse de Clèves est-il un personnage imbécile ?"
furieux

Dans une autre copie :
Mme de Clèves est obnibulée par M. de Nemours : champ lexical de l'obnibulence.....................

un peu plus loin, dans la même copie :
Anonyme fait son entrée en scène dès la ligne 10. On ne sait pas à qui renvoie le "elle" ni le "il" ce qui crée du suspense dans l'histoire. heu

J'ai déjà eu à la question "qui a écrit l'Ile au trésor ?"

Stevenson Spielberg !

Djinn a écrit:Correction des commentaires sur la scène du bal dans La Princesse de Clèves...problématique d'A., 1ère S. : "En quoi la princesse de Clèves est-il un personnage imbécile ?"

Dans une autre copie :
Mme de Clèves est obnibulée par M. de Nemours : champ lexical de l'obnibulence.....................

un peu plus loin, dans la même copie :
Anonyme fait son entrée en scène dès la ligne 10. On ne sait pas à qui renvoie le "elle" ni le "il" ce qui crée du suspense dans l'histoire.

Je vous laisse apprécier la prose d'un de mes 4e :
Perles de nos élèves. - Page 11 AVu0AiSFrDxn21CENBmwgkuB_LZKer73mlIseVR9Mcg=w1598-h691-no

Zut... l'image est trop grande et je n'arrive pas à en réduire la taille. À la fin, il faut lire : « il tombait de l'eau ».

pulcinella a écrit:Je faisais cours à ma classe de cinquième et on parlait des reliques des Saints (passage où Iseult prête serment sur des reliques...). "

Ça a donné quoi l'étude de ce passage avec des cinquièmes ?
Je l'ai fait avec une classe, ils ne s'en remettaient pas. Je suis sûre que s'ils ont retenu quelque chose de l'oeuvre, c'est bien ce texte. Du coup, je ne l'ai pas fait avec mon autre classe.

François Hollande est chef des Arméniens.

Le PSG est un exemple de syndicat.

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Doubaille... ça fait mal...

Honchamp a écrit:François Hollande est chef des Arméniens.

Le PSG est un exemple de syndicat.

Quand même!

Lui - C'est eux, là.
Moi - Qui ça, eux ? Ce sont des filles, on ne dit pas "eux".
Lui - Ah ... ben euses, alors.

On remarque l'emploi d'une méthaphore filet. (copie de 1L) Sad

C'est pas faux a écrit:Lui - C'est eux, là.
Moi - Qui ça, eux ? Ce sont des filles, on ne dit pas "eux".
Lui - Ah ... ben euses, alors.

:shock:

J'imagine très bien une commission d'harmonisation pour la correction du Brevet où on nous expliquerait que l'élève a eu le mérite de voir qu'il s'agissait là d'un féminin pluriel et qu'il serait normal de lui accorder au moins la moitié des points...

C'est pas faux a écrit:Lui - C'est eux, là.
Moi - Qui ça, eux ? Ce sont des filles, on ne dit pas "eux".
Lui - Ah ... ben euses, alors.

Je crois que j'ai trouvé la perle désespérante de l'année scolaire cafe

SES, classe de première : Quelles sont les théories avancées par les économistes pour expliquer le chômage ?

Tout original (orthographe, ponctuation, théories ... )

" D'après les économistes il y a certains tire aux flans qui vont juste travailler quelque temps histoire que lorsqu'il démissionneron ou quitteron leur travails ils soient déclarer chômeurs afin d'avoir une paye d'un employé qui touche le smic. Pourquoi travailler alors qu'en ne faisant rien, on peut toucher la même somme d'argent qu'une personne qui travaillent? Après peuvent vouloir être aux chômages afin de gagner un peu d'argent et de s'occuper de leurs famille ou tout simplement car ce sont de gens fénéants ou encore il y a des chômeurs qui se sont fait licencier et qui n'arrive pas à retrouver de travaille car la demande est faible dans leur milieu. Un chômeur n'est pas une personne qui n'a pas envie de travailler, parfois si mais pas toujours, il y a des chômeurs qui font tout et qui n'arrivent pas à retrouver un travail car c'est difficile de nos jours. "

Oxford a écrit:On remarque l'emploi d'une méthaphore filet. (copie de 1L)

La pêche aux procédés Very Happy

J'adore !

Classe de 3e.

Fond d'écran de l'ordinateur : la louve romaine, avec Romulus et Remus (photo prise à la villa d'Este).

Elève 1 : "c'est quoi à l'écran ?"
Moi : "Romulus et Remus..."
Elève 1 : "Ah oui !"
Elève 2 : "Oui, avec la lionne !"

:chat: elephantrose

Philemon et Baucis sont des personnes qui font chambres d'ôtes (sic)

Monsieur Silence a écrit:Classe de 3e.

Fond d'écran de l'ordinateur : la louve romaine, avec Romulus et Remus (photo prise à la villa d'Este).

Elève 1 : "c'est quoi à l'écran ?"
Moi : "Romulus et Remus..."
Elève 1 : "Ah oui !"
Elève 2 : "Oui, avec la lionne !"

:chat:

Ah ! C'est bien la preuve que le latin ne sert à rien tiens ! Twisted Evil

Une vieille perle.
J'étais contractuelle en philo, avec des terminales st2s et pendant un cours j'ai dit aux élèves que je n'avais pas de télé, à part les réactions du genre : "vous avez la lumière chez vous ?" , j'ai eu droit à :" Mais, madame, vous n'allez jamais vous marier si vous n'avez pas de télévision !" Suspect

"Bah, ouais, aucun homme ne peut vivre sans sa bière devant un match de foot. "
C'était il y a 3 ans, et je ne suis toujours pas mariée, la petite devait avoir raison... Razz