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- RyuzakiNiveau 9
C'est vraililiepingouin a écrit:
Il y a des élèves pour qui, en toute objectivité et quels que soient les efforts qu'ils fassent, il est impossible d'y arriver.
Il est alors plus honnête et plus libérateur de leur dire qu'ils ne sont pas au bon endroit et que c'est trop difficile pour eux
liliepingouin a écrit: que de les leurrer en leur disant "essaie encore" tout en sachant qu'ils ne peuvent faire que de très petits progrès ponctuels
En même temps, de "très petits progrès ponctuels", est-ce négligeable ?
En lisant "des difficultés insurmontables", l'élève se croira moins nul ? Étant entendu qu'on parle de son niveau dans une matière précise et pas en général.liliepingouin a écrit: et en aucun cas obtenir un niveau convenable. Dans ce dernier cas, l'élève risque justement de se croire nul puisque, quoi qu'il fasse, il n'y arrive pas
Je crois que c'est effectivement l'essentiel. Si l'appréciation est livrée avec de vrais conseils d'orientation, c'est bien plus acceptable que s'il s'agit d'un jugement péremptoire.liliepingouin a écrit: Bien entendu, tout cela dépend du contexte et des explications qui sont livrées à l'élève avec le bulletin.
En fait, je crois que ça dépend beaucoup de la classe de l'élève : plus il est dans une grande classe (lycée), plus ce genre d'affirmation devient possible.
Navré, mais pour moi, ce n'est pas du tout équivalent. "Ne maîtrise pas" est le constat d'une situation présente alors que "des difficultés insurmontables" nous projette dans le futur.liliepingouin a écrit:et un équivalent de "difficultés insurmontables" (je ne sais plus exactement ce que j'avais mis, quelque chose comme "élève attentif mais qui ne maîtrise pas du tout les exigences de lycée")
Tout ce que vous n'aimez pas quoi
(Ne tapez pas trop fort s'il vous plaît )
- User5899Demi-dieu
Oui, OK, je n'écrirais pas ça en 6e, on est d'accordthibotten a écrit:Effectivement je n'avais pas envisagé cet aspect des choses. Bon, c'est quand même une formulation qui me dérange.Provence a écrit:
Dans certains cas, ça permet de donner plus de force à une proposition de réorientation.J'ai répondu plus haut, si tu veux une piste d'explication. Mais les choses sont sans doute différentes pour des élèves en fin de parcours (comme des premières en français), quand vient l'heure du bilan définitif.Cripure a écrit:Et ?Croustibapt a écrit:En même temps, des collègues se permettent d'écrire des horreurs sur les bulletins. Il y a un juste milieu entre hypocrisie et volonté de détruire l'élève.
- Spoiler:
Lu hier soir pendant le conseil de classe : "Des difficultés insurmontables".
Non, juste pour savoir, vu que j'écris ça pour un tiers de mes élèves à peu près...
Pardon pour cet accès de dyscomprenance
- DaphnéDemi-dieu
Dinaaa a écrit:Ma seule limite est d'éviter les jugements sur les personnes, et pourtant, il y a des élèves que je ne peux pas supporter, des petits cons ou de petites dindes que je remets régulièrement à leur place et qui mériteraient d'entendre une bonne fois pour toutes qu'ils sont insupportablement mal élevés. Mais il paraît que nous ne sommes pas là pour ça.
Quand un élève est vraiment et insupportablement mal élevé, le le dis dans le bulletin.
J'ai une fois reçu une lettre d'engueulade de la mère de deux pages, et alors ? La lettre a fini à la corbeille, et le gamin est resté mal élevé, mais à une puissance un peu moindre quand même.
- roxanneOracle
thibotten a écrit:Principalement parce que ça revient à autoriser l'élève à cesser tout effort (s'il ne pourra jamais surmonter ses difficultés, à quoi bon essayer ?). Mais c'est moins horrible à mes yeux que le "irrémédiablement nulle" cité plus haut.Provence a écrit:En quoi est-ce horrible?Croustibapt a écrit:En même temps, des collègues se permettent d'écrire des horreurs sur les bulletins. Il y a un juste milieu entre hypocrisie et volonté de détruire l'élève.
- Spoiler:
Lu hier soir pendant le conseil de classe : "Des difficultés insurmontables".
bah, je m'en suis remise! et c'était vrai.
- roxanneOracle
On a un gamin absolument insupportable en 6e, un Pénible comme je n(en avais jamais vu à ce niveau, en plus manipulateur et doté d'un ego surdimensionné. (bon, là il est en train de réussir à se faire diagnostiquer dys alors qu'il sait parfaitement écrire). J'ai été (comme souvent) la première à le dire, et comme souvent "ah mais non, il est gentil, il marche à l'affect, avec moi ça va, il faut savoir le prendre". Résultat, là maintenant, il est juste imbuvable et au final, j'ai été une des plus sobre sur le bulletin, restant très factuelle. Une des collègues "qui savait le prendre" a quand même écrit que "X n'est un enfant impertinent qu'il faut remettre à sa place"..Daphné a écrit:Dinaaa a écrit:Ma seule limite est d'éviter les jugements sur les personnes, et pourtant, il y a des élèves que je ne peux pas supporter, des petits cons ou de petites dindes que je remets régulièrement à leur place et qui mériteraient d'entendre une bonne fois pour toutes qu'ils sont insupportablement mal élevés. Mais il paraît que nous ne sommes pas là pour ça.
Quand un élève est vraiment et insupportablement mal élevé, le le dis dans le bulletin.
J'ai une fois reçu une lettre d'engueulade de la mère de deux pages, et alors ? La lettre a fini à la corbeille, et le gamin est resté mal élevé, mais à une puissance un peu moindre quand même.
- JEMSGrand Maître
J'ai pour habitude de donner à chaque élève sa future appréciation lorsqu'ils sont en demi-groupe. Il n'y a donc pas d'effet surprise. Je mets toujours une appréciation sur les résultats, le comportement et une remarque sur la suite, du style : de bons résultats, élève sérieuse, appliquée, poursuivez dans cette voie... ou dans le négatif : résultats catastrophiques, aucune motivation pour la discipline, qu'attendez-vous pour réagir... ou bien, une réorientation est à envisager.
- CatsouneExpert
>AU primaire, je rencontre aussi ( déjà ) ce genre de difficultés. Dans ma classe cette année, deux élèves ( une de CE1, un de CE2) qui font suer. J'en parlais aux collègues qui les avaient l'an dernier. Elles trouvaient qu'effectivement ils étaient pénibles, qu'il fallait sans cesse les remettre en place, qu'ils perdaient beaucoup de points dans leur permis de comportement. Et dans le bulletin, pas une remarque. Rien.
Résultat, des parents qui viennent vous dire : "Ah, mais l'an dernier, tout allait bien, c'est cette année que ça ne va pas... " Et ça, ça me
Ras la casquette de passer pour la méchante maîtresse qui fait appliquer les règles.
Résultat, des parents qui viennent vous dire : "Ah, mais l'an dernier, tout allait bien, c'est cette année que ça ne va pas... " Et ça, ça me
Ras la casquette de passer pour la méchante maîtresse qui fait appliquer les règles.
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Les compliments, c'est comme le mascara, il en faut plusieurs couches.....
- severusNiveau 2
Dans mon collège, passage à la 6ème "sans note" et à une évaluation "par compétence" (le tout avec un code couleur, une grille par discipline... des codes du genre HG7, E3....) . Résultat: un bulletin scolaire où ne figurent que les appréciations des professeurs rédigées de manière stéréotypée (ex: "analyse documentaire correcte mais une restitution délicate"). Les parents n'y comprennent rien et se plaignent de ne pouvoir situer le niveau de leur enfant par rapport au reste de la classe. Réponse de la direction : ce genre de remarques vient de parents élitistes ( et les profs qui osent remonter leurs inquiétudes sont des réactionnaires élitistes).
- DaphnéDemi-dieu
Du temps où on remplissait nos bulletins à la main, un CDE nous avait fait bien rire en conseil de classe en nous racontant une anecdote sur une collègue disons un peu "fatiguée professionnellement" de discipline artistique, laquelle avait 20 classes : elle avait écrit à propos d'un élève : "même chose que pour le précédent" !
- Anne-BlanchettNiveau 5
Mon compagnon est prof d'arts plastiques sur 3 établissements, j'ai bien envie de lui dire de mettre la même chose (il est à bout, à cause du trajet et des soucis avec les élèves et un de ses CDE).
Pour une classe de 4ème, je les ai mis au parfum concernant la note de participation orale (qui va faire baisser la moyenne de pas mal d'entre eux) mais marre de toujours leur ordonner qu'ils se taisent. Je suis claire : une note de participation orale sur 4 items dont l'attitude de travail/comportement et qualité des interventions. Et je me suis fixée 17/20 comme note plafond, histoire de leur montrer qu'ils doivent progresser. Et donc l'appréciation du bulletin reprend souvent cette attitude de travail en cours, les parents seront au courant. Mince alors !
Pour en revenir à mon compagnon, il n'hésite pas à dire franchement si un élève est sournois (il prend beaucoup de notes sur le comportement des élèves pendant les cours). Je ne vais pas jusque-là mais les arts plastiques sont tellement dénigrés qu'à un moment, le prof voit rouge (et les profs de cette matière sont rarement soutenus)
Pour une classe de 4ème, je les ai mis au parfum concernant la note de participation orale (qui va faire baisser la moyenne de pas mal d'entre eux) mais marre de toujours leur ordonner qu'ils se taisent. Je suis claire : une note de participation orale sur 4 items dont l'attitude de travail/comportement et qualité des interventions. Et je me suis fixée 17/20 comme note plafond, histoire de leur montrer qu'ils doivent progresser. Et donc l'appréciation du bulletin reprend souvent cette attitude de travail en cours, les parents seront au courant. Mince alors !
Pour en revenir à mon compagnon, il n'hésite pas à dire franchement si un élève est sournois (il prend beaucoup de notes sur le comportement des élèves pendant les cours). Je ne vais pas jusque-là mais les arts plastiques sont tellement dénigrés qu'à un moment, le prof voit rouge (et les profs de cette matière sont rarement soutenus)
- SphinxProphète
Je vais, selon le cas, de " Xxx persévère dans l'excellence. Félicitations !" (mon élève latiniste de 3e qui carbure à 19,5 de moyenne et plus depuis trois ans, connaît ses déclinaisons, parvient à traduire des textes niveau Initiation au latin 3e édition 1997 et retient ce qu'il apprend en histoire ancienne) à "Le travail est tout à fait insuffisant, les absences trop nombreuses et l'attitude en cours plus que gênante. Ressaisissez-vous." (ça, c'est pour Kévinouille. A vrai dire, il y a là un peu de langue de bois, j'ai mais "ressaisissez-vous" alors que je sais très bien qu'il ne le fera pas).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User5899Demi-dieu
Ce serait marrant que le collègue de la ligne suivante écrive : "Si !"roxanne a écrit:Une des collègues "qui savait le prendre" a quand même écrit que "X n'est un enfant impertinent qu'il faut remettre à sa place"..
Et sinon, toujours admiratif de vos collègues, Roxanne. Un nid d'andouilles pareil, il faudrait faire vérifier qu'il n'y a pas de dopage :lol:
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