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- KamolNiveau 9
Quels sont les mots qui vous viennent à l'esprit pour "parler médiéval"?
Merci!!
Merci!!
- Fesseur ProGuide spirituel
Foutrecouille !
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Pourvu que ça dure...
- InvitéInvité
sapience et malivole Mais on est plutôt époque moderne...
- SergeMédiateur
Jette un oeil ici, c'est fait par mes élèves :
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
- MélisandeNeoprof expérimenté
J'affectionne "emburelicocquer", que j'aime donner à conjuguer à tous les temps en guise de punition !
- CeladonDemi-dieu
Sympathique le glossaire, Serge.
Vasal ou vassal ?
Vasal ou vassal ?
- SergeMédiateur
Vassal of course (de cheval) :lol:
- CeladonDemi-dieu
Allons allons, de fier destrier !
- SergeMédiateur
Un autre glossaire pour les fables/fabliaux.
On y trouve du vocabulaire plus moderne utile aux élèves mais aussi d'autres mots à connotation encore très médiévale (dont les vieilles interjections) :
http://cafet.1fr1.net/t2580-terre-des-lettres-5eme-vocabulaire-farces-et-fabliaux
On y trouve du vocabulaire plus moderne utile aux élèves mais aussi d'autres mots à connotation encore très médiévale (dont les vieilles interjections) :
http://cafet.1fr1.net/t2580-terre-des-lettres-5eme-vocabulaire-farces-et-fabliaux
- Thalia de GMédiateur
Titeuf a bien bossé ! Les mots sont très joliment illustrés.Serge a écrit:Jette un oeil ici, c'est fait par mes élèves :
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- keroGrand sage
Thalia de G a écrit:Titeuf a bien bossé ! Les mots sont très joliment illustrés.Serge a écrit:Jette un oeil ici, c'est fait par mes élèves :
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
Il a mis quelques maladresses à éditer.
"Suzerain : Un souverain"
==> Le suzerain est le seigneur du vassal, mais certainement pas un souverain (sauf cas exceptionnel... Celui du souverain, justement: le roi, l'empereur...).
"Un serf : un esclave paysan"
==> Un serf n'est absolument pas un esclave. Il est certes au service du seigneur qui exerce certains droits sur lui, mais ni son statut juridique ni sa condition ne sont assimilables à celle de l'esclave.
"Un vassal : un seigneur inférieur à un suzerain"
==> Un vassal n'est pas nécessairement un "seigneur", entendu comme quelqu'un qui exerce un certain nombre de droits sur les hommes et la terre seigneuriale. À la rigueur, on peut le qualifier de noble, puisque la vassalité est propre au monde noble (une noblesse de fait plus qu'une noblesse juridique, pendant longtemps).
"Un païen : adepte d'une religion non chrétienne ( au sens péjoratif )"
==> Imprécis. Le juif n'est pas qualifié de païen. Le païen est plutôt l'adepte d'une religion polythéiste.
- NitaEmpereur
Les musulmans n'étaient-ils pas qualifiés de "païens" ?
(Question absolument innocente, je ne vois pas vraiment de religions polythéistes au Moyen Âge dans le monde connu à l'époque [hic sunt dragones])
(Question absolument innocente, je ne vois pas vraiment de religions polythéistes au Moyen Âge dans le monde connu à l'époque [hic sunt dragones])
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A clean house is a sign of a broken computer.
- keroGrand sage
Nita a écrit:Les musulmans n'étaient-ils pas qualifiés de "païens" ?
Pour les musulmans, j'ai un doute. Faudrait que j'aille farfouiller un peu mes sources.
Nita a écrit:(Question absolument innocente, je ne vois pas vraiment de religions polythéistes au Moyen Âge dans le monde connu à l'époque [hic sunt dragones])
Aux temps carolingiens, ce sont les Scandinaves non encore christianisés, ainsi que les Slaves. Plus tard, le qualificatif concerne surtout encore les Slaves et autres populations d'Europe centrale, comme les Hongrois. Pour être plus précis, faudrait là aussi que j'aille chercher.
- NitaEmpereur
et sinon, j'ajouterais "gueux" au catalogue.
Edit : merci, Kero !
Je m'aperçois que j'envisage toujours la deuxième partie du MÂ - avant la Chanson de Roland : rien
- Spoiler:
- Et dois-je rappeler que p.u.t.e, p.u.t.a.i.n est un des rares mots français (si ce n'est le seul, je m'interroge tout à coup) qui existe encore avec la flexion cas sujet, cas régime?
Edit : merci, Kero !
Je m'aperçois que j'envisage toujours la deuxième partie du MÂ - avant la Chanson de Roland : rien
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A clean house is a sign of a broken computer.
- SergeMédiateur
kero a écrit:
"Un païen : adepte d'une religion non chrétienne ( au sens péjoratif )"
==> Imprécis. Le juif n'est pas qualifié de païen. Le païen est plutôt l'adepte d'une religion polythéiste.
Non, les musulmans (monothéistes) sont tous très régulièrement qualifiés de païens, dans la chanson de Roland par exemple.
Et effectivement, le polythéisme avait quasiment disparu au moyen âge, même s'il pouvait peut-être rester de rares foyers au fond des campagnes (d'où le mot "païens" d'ailleurs) mais on l'employait au sens large pour parler de ceux qui s'écartaient du droit chemin théologique du point de vue de l’Église. Parfois même pour désigner des athées d'ailleurs.
Pour le reste, c'est un élève de 5ème (à l'époque) qui a fait bénévolement ce travail de recherche et de reformulation de sorte que ces mots soient accessibles à la compréhension des autres de sa classe selon les textes rencontrés, sans prétendre faire oeuvre d'érudition ou de subtilité historique exhaustive, d'où le fait de parler d'un serf comme d'une sorte de paysan esclave, (d'ailleurs serf vient du latin servus) puisque corvéable à merci et qu'il n'est pas libre de sa personne, contrairement au vilain. C'est bien plus parlant pour leur compréhension de gosse d'avoir une définition parlante, même si elle manque un peu de subtilité, qu'une définition compliquée ou presque juridique qu'ils ne comprendraient pas ou qu'ils oublieraient en suivant.
PS : Nita, "gueux" est dans le deuxième catalogue (celui des farces et fabliaux)
- keroGrand sage
Serge a écrit:Pour le reste, c'est un élève de 5ème (à l'époque) qui a fait bénévolement ce travail de recherche et de reformulation de sorte que ces mots soient accessibles à la compréhension des autres de sa classe selon les textes rencontrés, sans prétendre faire oeuvre d'érudition ou de subtilité historique exhaustive, d'où le fait de parler d'un serf comme d'une sorte de paysan esclave, (d'ailleurs serf vient du latin servus) puisque corvéable à merci et qu'il n'est pas libre de sa personne, contrairement au vilain. C'est bien plus parlant pour leur compréhension qu'une définition compliquée ou presque juridique avec des subtilités qu'ils oublieraient donc en suivant.
Je suis bien évidemment d'accord sur le fait qu'il faut simplifier les concepts qu'on présente, ce qui fait toute la difficulté du métier. Présenter le serf comme un esclave n'est pas juste une simplification, c'est tout simplement faux. C'est d'ailleurs bien pour cette raison qu'au Moyen Âge le véritable esclave n'est plus appelé servus, mais - de plus en plus - sclavus - des Slaves importés puis revendus par les marchands dès l'époque carolingienne, qui eux, sont vraiment des esclaves, de ceux qu'on vend et achète.
- NadejdaGrand sage
Serge a écrit:kero a écrit:
"Un païen : adepte d'une religion non chrétienne ( au sens péjoratif )"
==> Imprécis. Le juif n'est pas qualifié de païen. Le païen est plutôt l'adepte d'une religion polythéiste.
Non, les musulmans (monothéistes) sont tous très régulièrement qualifiés de païens, dans la chanson de Roland par exemple.
Et effectivement, le polythéisme avait quasiment disparu au moyen âge, même s'il pouvait peut-être rester de rares foyers au fond des campagnes (d'où le mot "païens" d'ailleurs) mais on l'employait au sens large pour parler de ceux qui s'écartaient du droit chemin théologique du point de vue de l’Église. Parfois même pour désigner des athées d'ailleurs.
J'allais juste parler de la Chanson de Roland. Elle présente d'ailleurs les musulmans comme polythéistes (ils rendraient un culte à Apollin et Tervagant)
- SergeMédiateur
C'est vrai que certains catholiques pensaient que Mahomet était un de leur dieu :lol:
- NadejdaGrand sage
kero a écrit:Serge a écrit:Pour le reste, c'est un élève de 5ème (à l'époque) qui a fait bénévolement ce travail de recherche et de reformulation de sorte que ces mots soient accessibles à la compréhension des autres de sa classe selon les textes rencontrés, sans prétendre faire oeuvre d'érudition ou de subtilité historique exhaustive, d'où le fait de parler d'un serf comme d'une sorte de paysan esclave, (d'ailleurs serf vient du latin servus) puisque corvéable à merci et qu'il n'est pas libre de sa personne, contrairement au vilain. C'est bien plus parlant pour leur compréhension qu'une définition compliquée ou presque juridique avec des subtilités qu'ils oublieraient donc en suivant.
Je suis bien évidemment d'accord sur le fait qu'il faut simplifier les concepts qu'on présente, mais il faut aussi le faire sans gauchir la réalité, ce qui fait toute la difficulté du métier. Présenter le serf comme un esclave n'est pas juste une simplification, c'est tout simplement faux. C'est d'ailleurs bien pour cette raison qu'au Moyen Âge le véritable esclave n'est plus appelé servus, mais - de plus en plus - sclavus - des Slaves importés puis revendus par les marchands dès l'époque carolingienne, qui eux, sont vraiment des esclaves, de ceux qu'on vend et achète.
Je pense que l'inexactitude vient de l'habitude d'opposer dans les textes le serf au vilain. On a eu tendance à grossir le trait pour mieux faire comprendre la différence.
- keroGrand sage
Nadejda a écrit:kero a écrit:Serge a écrit:Pour le reste, c'est un élève de 5ème (à l'époque) qui a fait bénévolement ce travail de recherche et de reformulation de sorte que ces mots soient accessibles à la compréhension des autres de sa classe selon les textes rencontrés, sans prétendre faire oeuvre d'érudition ou de subtilité historique exhaustive, d'où le fait de parler d'un serf comme d'une sorte de paysan esclave, (d'ailleurs serf vient du latin servus) puisque corvéable à merci et qu'il n'est pas libre de sa personne, contrairement au vilain. C'est bien plus parlant pour leur compréhension qu'une définition compliquée ou presque juridique avec des subtilités qu'ils oublieraient donc en suivant.
Je suis bien évidemment d'accord sur le fait qu'il faut simplifier les concepts qu'on présente, mais il faut aussi le faire sans gauchir la réalité, ce qui fait toute la difficulté du métier. Présenter le serf comme un esclave n'est pas juste une simplification, c'est tout simplement faux. C'est d'ailleurs bien pour cette raison qu'au Moyen Âge le véritable esclave n'est plus appelé servus, mais - de plus en plus - sclavus - des Slaves importés puis revendus par les marchands dès l'époque carolingienne, qui eux, sont vraiment des esclaves, de ceux qu'on vend et achète.
Je pense que l'inexactitude vient de l'habitude d'opposer dans les textes le serf au vilain. On a eu tendance à grossir le trait pour mieux faire comprendre la différence.
En effet.
Au XI siècle, dans les domaines de l'abbaye de Chartres, les servi sont plus puissants que les villani. Leur statut est humiliant, leur chevage (symbolique) leur rappelle (et rappelle à tous) la marque servile, mais ils sont les sous-fifres à cheval de l'abbé et à l'occasion, entrent en révolte pour aller dévaster des domaines qu'ils revendiquent.
- Thalia de GMédiateur
D'où le terme de Mahométans ?Serge a écrit:C'est vrai que certains catholiques pensaient que Mahomet était un de leur dieu :lol:
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- micaschisteMonarque
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- dorémyExpert spécialisé
Marion la Ribaude
Les habitués du forum comprendront.
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