Harcèlement - les profs également victimes... notamment de leur hiérarchie

Mutation, peut être.

Démission, je ne pense pas.
Il y a trop d'échelons, de hiérarchies différentes, de possibilités, de libertés pour le fonctionnaire pour imaginer un complot des différentes hiérarchies pour le pousser à la démission.

Le harcèlement entre adultes, quand il se produit à l'intérieur d'un système hiérarchique de dominance (cf. les travaux de Stanley Milgram et de Henri Laborit), produit toujours des effets ravageurs, sur du long terme.
Sur le plan psycho-pathologique, le harceleur se rapproche souvent d'une personnalité de type pervers narcissique.
Un pervers ne ressent aucune empathie pour sa ou ses victimes.
Il jouit et abuse de son pouvoir, il s'amuse, il n'est limité ni par le temps, ni par l'espace. La souffrance de l'autre lui est inconnue, il ne peut même pas l'envisager.
Cependant, comme tout pervers, il ne redoute qu'une chose: le coup de bâton.
On peut difficilement soigner un pervers narcissique adulte. Il n'existe pas trente-six solutions: le fuir, ce qui suppose quitter une structure alors que lui reste en place et qu'il trouvera une autre victime. S'opposer à lui avec les mêmes armes (complètement illusoire, car cela supposerait avoir une personnalité suffisamment forte pour le dominer, ce qui n'est pas le cas puisque la victime est sous sa coupe), ou ... le démonter "physiquement" (le coup de bâton).
La pression du groupe, uni, pour contrer un harceleur est certainement la meilleure réponse adaptée, une pression suffisamment forte pour qu'il se calme, qu'il accepte de suivre des soins, ou qu'il disparaisse (démission, mutation... sous condition que le dossier administratif suive, ce qui est rarement le cas).
On ne compte plus les cas de harcèlement à l'intérieur de l'éducation nationale, la plupart du temps étouffés et couverts.
La Grande Muette est redoutable... elle a cependant peur d'une chose, que la ou les victimes portent plainte sans passer par le dispositif hiérarchique, mais directement auprès des autorités compétentes en la matière.

Comme il n'existe toujours pas de médecine du travail digne de ce nom, entre autres, qu'au niveau de la D.R.H., les manques sont criants...

Un excellent livre, sous forme de roman, qui peut être assez insoutenable à lire, au cours de certains passages: "Les visages écrasés" de Marin Ledun.
Ce livre a été adapté au cinéma, avec Isabelle Adjani comme actrice principale: "Carole Mathieu".
Le livre est nettement plus percutant.

Balthamos a écrit:Mutation, peut être.

Démission, je ne pense pas.
Il y a trop d'échelons, de hiérarchies différentes, de possibilités, de libertés pour le fonctionnaire pour imaginer un complot des différentes hiérarchies pour le pousser à la démission.

Démission, oui, par perte du traitement, epuisement des droits ET/OU du fonctionnaire.

Henri Stanley a écrit:Le harcèlement entre adultes, quand il se produit à l'intérieur d'un système hiérarchique de dominance (cf. les travaux de Stanley Milgram et de Henri Laborit), produit toujours des effets ravageurs, sur du long terme.
Sur le plan psycho-pathologique, le harceleur se rapproche souvent d'une personnalité de type pervers narcissique.
Un pervers ne ressent aucune empathie pour sa ou ses victimes.
Il jouit et abuse de son pouvoir, il s'amuse, il n'est limité ni par le temps, ni par l'espace. La souffrance de l'autre lui est inconnue, il ne peut même pas l'envisager.
Cependant, comme tout pervers, il ne redoute qu'une chose: le coup de bâton.
On peut difficilement soigner un pervers narcissique adulte. Il n'existe pas trente-six solutions: le fuir, ce qui suppose quitter une structure alors que lui reste en place et qu'il trouvera une autre victime. S'opposer à lui avec les mêmes armes (complètement illusoire, car cela supposerait avoir une personnalité suffisamment forte pour le dominer, ce qui n'est pas le cas puisque la victime est sous sa coupe), ou ... le démonter "physiquement" (le coup de bâton).
La pression du groupe, uni, pour contrer un harceleur est certainement la meilleure réponse adaptée, une pression suffisamment forte pour qu'il se calme, qu'il accepte de suivre des soins, ou qu'il disparaisse (démission, mutation... sous condition que le dossier administratif suive, ce qui est rarement le cas).
On ne compte plus les cas de harcèlement à l'intérieur de l'éducation nationale, la plupart du temps étouffés et couverts.
La Grande Muette est redoutable... elle a cependant peur d'une chose, que la ou les victimes portent plainte sans passer par le dispositif hiérarchique, mais directement auprès des autorités compétentes en la matière.

Comme il n'existe toujours pas de médecine du travail digne de ce nom, entre autres, qu'au niveau de la D.R.H., les manques sont criants...

Un excellent livre, sous forme de roman, qui peut être assez insoutenable à lire, au cours de certains passages: "Les visages écrasés" de Marin Ledun.
Ce livre a été adapté au cinéma, avec Isabelle Adjani comme actrice principale: "Carole Mathieu".
Le livre est nettement plus percutant.

Est il possible de preciser ? merci

Bonjour, avec retard, je répondsn partiellement,  à votre question.
Les autorité compétentes en la matière étant vos supérieurs hiérarchiques directs, vous devez les informer, par voie de courrier dont vous devez absolument conserver une trace, en précisant les dates, lieux... protagonistes...
Des modèles de courrier sont disponibles sur internet.
Une copie de votre courrier sera adressée aux syndicats vous représentant, même si vous n'êtes pas syndiqués.
Dans votre courrier, précisez que vous attendez une réponse urgente, à modérer suivant l'importance du ou des faits.
Je ne suis pas juriste, ni conseiller, mes propos sont ceux d'une simple personne lambda.
La CGT a édité une excellente brochure concernant ces questions de harcèlement sur les lieux de travail.
Vos autorités compétentes directes, on ne compte plus les cas, ont la désagréable habitude de vouloir minimiser ou botter en touche (expériences vécues).
C'est épuisant de vouloir relancer la machine, mais les avancées sont à ce prix.
Il ne se passe rien, les réponses sont trop tardives, le oul es dossiers semblent bloquéés en attente d'un traitement circonstancié...?
Il ne faut alors pas hésiter à sortir des clous et à passer à la vitesse supérieure.

Tout à fait!

L'éducation nationale, et ses "petits" représentants (les "petits chefs" en clair...) sur le terrain ont une sainte horreur qu'on se mêle de leurs affaires par uniformes et képis interposés. A vivre continuellement dans le déni, les habitudes sont vite prises et reprises. Pour avancer, il ne faut pas hésiter à entrer en résistance, à jouer les francs-tireurs, quitte à se faire taper sur les doigts, à continuer d'entretenir "diplomatiquement" des relations professionnelles...
Il faut vouloir oser et affirmer pour combattre: harcèlement, recul de la laïcité, arrangements, compromissions, fuite et déni devant la réalité, ...

Je semble sortir un peu du sujet, mais tout est lié, tout appartient à la même mouvance (ou plutôt au même immobilisme). Un beau paradoxe...

Des références?

- Rapport du Sénat n°601, juin 2012
- Rapport du Sénat n°144, janvier 2017

Question sous-jacente: qu'a t-il bien pu se passer entre 2012 et 2017 concernant la santé des personnels , au sens large, et la nécessaire prise en considération de cette question par l'employeur.

- les deux rapports de Georges Fotinos et de José Mario Horenstein, (2012 et 2017) commis auprès de la MGEN, toujours au sujet de cette délicate question de la santé des personnels et de la prise en charge par l'institution ou plus exactement par l'employeur qui a une obligation légale (Code du Travail oblige) de résultats

Le deuxième rapport de Fotinos et Horenstein (2017) traite du moral des inspecteurs et de leur épuisement professionnel.
Je vous laisse le soin de le découvrir, disponible sur le net.
Vous vous bien qu'à l'étage en dessous ça ne doit pas s'être beaucoup amélioré...

Les quatre documents cités représentent des sources non contestables, les travaux de georges Fotinos et José Mario Horenstein une référence absolue de par le sérieux de leurs méthodes et investigations.

Pour poursuivre les investigations, et élargir ses modes de réflexion, bien qu'on s'éloigne du sujet, tout en restant cependant à l'intérieur du même cadre, à savoir le fonctionnement des réponses institutionnelles/de l'employeur:

- Rémi Boyer et José Mario Horenstein "Souffrir d'enseigner" ' (2013, mais ... quatrième édition!!!)
- Bernard Ravet "Principal de collège ou imam de la République?" (2017)
- Georges Bensoussan, "La France soumise" (2017)
- Veronique Decker "Trop classe" et "L'école du peuple" (2016 et 2017)

A quoi ça sert tout ça?

Tout dépendra de votre action et de votre entêtement à vouloir obtenir des réponses circonstanciées, pratiques, concrètes, réalistes.
Pour anecdote: je revois encore la tête de cet inspecteur quand je lui ai parlé de l'existence du Code du travail, référence incontournable.
Avec une poignée de documents idoines...

Il est toujours intéressant de se documenter et d'aller faire un petit tour, en prenant la précaution éventuelle d'enfiler une paire de gants et de raison garder.

Il n'y a cependant pas de fumée sans feu...

https://omertaaurectorat.wordpress.com/2016/11/09/abrutir-les-futurs-consommateurs-ou-former-des-citoyens-eclaires/

http://leblogdelapresidente.over-blog.com/article-les-enseignants-se-cachent-pour-mourir-117486107.html

Ce n'est pas dans l'intention de faire peur aux petits enfants...

Je rejoins le clan des joyeux harcelés par leur CDE adoré.
Je vais avoir besoin d'aide dans ma procédure, je pense. Tous les conseils seront les bienvenus, soir ici soit en MP. Merci d'avance à tous ceux qui voudront bien me répondre.

Jane, ce fil est totalement public, visible donc de tous, membres ou pas, et des moteurs de recherche.
Je te conseille donc de ne rien écrire ici au sujet de ta situation qui soit trop précis.

Merci de me le rappeler; ce n'était pas mon intention mais on ne sait jamais, en effet.

Je t'envoie un MP.

Merci Provence

Aucune réponse à te donner, mais un soutien virtuel. Les exemples lus ici montrent que c'est vraiment difficile à vivre. Bon courage .

Je te souhaite bon courage Jane. Si seulement je pouvais faire quelque chose...

Merci à vous; brûlez des cierges, transpercez des poupées, vouez-le aux gémonies...

Je vais à la Foire fouille dès demain Jane: il doit y avoir des choses comme ça dans ce type de magasin.
Plus sérieusement, je ne peux que penser à toi et surtout ne reste jamais seule. J'espère que tes collègues te soutiennent

gauvain31 a écrit:Je vais à la Foire fouille dès demain Jane: il doit y avoir des choses comme ça dans ce type de magasin.
Plus sérieusement, je ne peux que penser à toi et surtout ne reste jamais seule. J'espère que tes collègues te soutiennent

Bien peu; les nuisibles ont leur cour. Je comprends mieux, quand je vois mes collègues, comment la collaboration a connu des jours de gloire.

Jane a écrit:

gauvain31 a écrit:Je vais à la Foire fouille dès demain Jane: il doit y avoir des choses comme ça dans ce type de magasin.
Plus sérieusement, je ne peux que penser à toi et surtout ne reste jamais seule. J'espère que tes collègues te soutiennent

Bien peu; les nuisibles ont leur cour. Je comprends mieux, quand je vois mes collègues, comment la collaboration a connu des jours de gloire.

C'est mot pour mot la remarque que je me suis faite en pareille situation. On découvre la vilenie de certains collègues qu'il n'aurait pas fait bon de fréquenter à une certaine époque.

Jane a écrit:

gauvain31 a écrit:Je vais à la Foire fouille dès demain Jane: il doit y avoir des choses comme ça dans ce type de magasin.
Plus sérieusement, je ne peux que penser à toi et surtout ne reste jamais seule. J'espère que tes collègues te soutiennent

Bien peu; les nuisibles ont leur cour. Je comprends mieux, quand je vois mes collègues, comment la collaboration a connu des jours de gloire.

Hélas oui j'ai connu ça en collège.... L'esprit de cour y est plus prégnant qu'en lycée .  Je suis sincèrement de tout cœur avec toi, j'aurais pu être dans ton cas il y a une dizaine d'années Mon statut de TZR m'a sauvé

gauvain31 a écrit:

Jane a écrit:

gauvain31 a écrit:Je vais à la Foire fouille dès demain Jane: il doit y avoir des choses comme ça dans ce type de magasin.
Plus sérieusement, je ne peux que penser à toi et surtout ne reste jamais seule. J'espère que tes collègues te soutiennent

Bien peu; les nuisibles ont leur cour. Je comprends mieux, quand je vois mes collègues, comment la collaboration a connu des jours de gloire.

Hélas oui j'ai connu ça en collège.... L'esprit de cour y est plus prégnant qu'en lycée .  Je suis sincèrement de tout cœur avec toi, j'aurais pu être dans ton cas il y a une dizaine d'années Mon statut de TZR m'a sauvé

Merci. Le lycée sera peut-être la prochaine étape... vivement les prochaines mutations !

Tu verras : l'ambiance de lycée n'a absolument rien à voir (enfin j'espère dans ton futur lycée) c'est comme entrer dans une grande ville. Un collège peut être un vrai petit village avec ses intrigues, ses courtisans , ses rivalités ;ses trahisons; ses mœurs parfois singulières. Ca fait 5 ans que je ne suis pas retourné en collège. J'aurais franchement beaucoup de mal.....

gauvain31 a écrit:Tu verras : l'ambiance de lycée n'a absolument rien à voir (enfin j'espère dans ton futur lycée) c'est comme entrer dans une grande ville. Un collège peut être un vrai petit village avec ses intrigues, ses courtisans , ses rivalités ;ses trahisons; ses mœurs parfois singulières. Ca fait 5 ans que je ne suis pas retourné en collège. J'aurais franchement beaucoup de mal.....

Croisons les doigts pour que ce soit possible !

Oui je l'espère pour toi; les collègues de collège que j'ai connu qui ont fait le grand saut en lycée le regrettent rarement. Il y a quelques déconvenues au départ liée à l'adaptation mais ensuite ça va beaucoup. j'ai commencé stagiaire en collège, le passage en lycée comme T1 a été rude en terme de préparation, mais je trouvais l'ambiance beaucoup plus adulte. Même un ancien élève de collège passé en lycée pro me l'a dit il y a longtemps. "Qu'est-ce qu'ils sont bébés ces profs de collèges !" Ah la vérité sort de la bouche des enfants. Mais cette remarque m'avait interpellé beaucoup à l'époque

Quant à l'autorité du CDE, elle se dilue dans le nombre.... entre gérer 20 professeurs et en gérer 200... je en crois pas que ce soit tout à fait le même métier

gauvain31 a écrit:Oui je l'espère pour toi; les collègues de collège que j'ai connu qui ont fait le grand saut en lycée le regrettent rarement. Il y a quelques déconvenues au départ liée à l'adaptation mais ensuite ça va beaucoup. j'ai commencé stagiaire en collège, le passage en lycée comme T1 a été rude en terme de préparation, mais je trouvais l'ambiance beaucoup plus adulte. Même un ancien élève de collège passé en lycée pro me l'a dit il y a longtemps. "Qu'est-ce qu'ils sont bébés ces profs de collèges !" Ah la vérité sort de la bouche des enfants. Mais cette remarque m'avait interpellé beaucoup à l'époque

Quant à l'autorité du CDE, elle se dilue dans le nombre.... entre gérer 20 professeurs et en gérer 200... je en crois pas que ce soit tout à fait le même métier

Tout ce que j'espère, si par chance je peux me carapater de mon actuel établissement, c'est de ne plus jamais tomber sur ce type d'individu. :|

Mon syndicat a demandé une audience à l'inspection académique pour traiter mon "cas".

Bonne chance, Jane.