[Pétition] Affectation des TZR à Lyon : un projet dangereux !

pétition signée..
Effrayant et inadmissible !

Clodoald a écrit:

zemacebe a écrit:

doctor who a écrit:


La pétition est ici :
http://www.lyon.snes.edu/Petition/index.php?petition=3

:shock: :shock: On peut être affecté hors de sa discipline???? C'est légal ça?

Théoriquement oui pour moins de la moitié de ton service, c'est à dire huit heures pour un certifié et 7 heures pour un agrégé.
Une fois lors de ma longue carrière de TZR, on voulait me faire faire du français en LEP mais j'ai refusé (dure bataille) pour ne garder que les heures d'H et G. Je connais au moins une TZR et certifiée  d'HG qui a accepté la bivalence en lycée pro.

Sinon, pour la non formulation des préférences, c'était comme cela par ici depuis au moins 4 ou 5 ans. Ce projet à Lyon est donc crédible. Ce qu'ils proposent existe déjà malheureusement.

Par contre, ce qui me choque, c'est l'affectation prioritaire en REP. Désolé mais ça fait vraiment des TZR des  "demi profs" que l'on balance là où personne ou presque ne veut aller. Désolé mais le principe d'égalité serait que ces postes en REP soit pourvus comme les autres à l'intra et qu'ensuite les TZR soient affectés en fonction des besoins au plus près de leur RAD en REP ou pas.

Le nouveau décret sur les ORS indique qu'il faut notre accord pour enseigner une autre discipline.

 Les enseignants qui ne peuvent pas assurer la totalité de leur service dans l'enseignement de leur discipline, ou de leurs disciplines pour les professeurs de lycée professionnel, dans l'établissement dans lequel ils sont affectés peuvent être appelés, avec leur accord, à le compléter dans une autre discipline, sous réserve que cet enseignement corresponde à leurs compétences.

Je ne suis pas dans l'académie de Lyon, mais je signe, par solidarité. C'est à gerber.

Will, je suis d'accord sur le fond. Les textes précisent "l'accord de l'intéressé".

Des papiers officiels affectant le professeur certifié M machin  au lycée professionnel Y (sur le poste d'un collègue PLP Lettres HG)  pour X heures de telle date à telle date ont déjà édités.

Que fait M machin  quand la proviseure adjointe du lycée professionnel Y,  Mme W lui tend ce papier?
Il dit qu'il ne peut pas enseigner le français car ce n'est pas sa matière, qu'il n'y connait rien et là l'administration commence à se préoccuper de "l'accord de l'intéressé". Ou pas...

Je ne savais pas qu'on pouvait affecter des certifiés en LP.
A quoi sert le CAPLP, dans ce cas?

Clodoald a écrit:Will, je suis d'accord sur le fond. Les textes précisent "l'accord de l'intéressé".

Des papiers officiels affectant le professeur certifié M machin  au lycée professionnel Y (sur le poste d'un collègue PLP Lettres HG)  pour X heures de telle date à telle date ont déjà édités.

Que fait M machin  quand la proviseure adjointe du lycée professionnel Y,  Mme W lui tend ce papier?
Il dit qu'il ne peut pas enseigner le français car ce n'est pas sa matière, qu'il n'y connait rien et là l'administration commence à se préoccuper de "l'accord de l'intéressé". Ou pas...

Il prend contact avec son syndicat.

Rendash a écrit:Je ne savais pas qu'on pouvait affecter des certifiés en LP.
A quoi sert le CAPLP, dans ce cas?

Une de mes amies, normalienne et agrégée de lettres classiques, effectue une partie de son service en LP (l'autre en collège).

Rendash a écrit:Je ne savais pas qu'on pouvait affecter des certifiés en LP.
A quoi sert le CAPLP, dans ce cas?

Comme pour d'autres concours, les postes ne sont pas suffisants. Les mutations sont grotesques. Cela fait des années que nous attendons dans mon établissement des Lettres Anglais, des Lettres Espagnol, pendant un temps des Math Sciences, des prof de matières professionnelles, et que nous bouchons les trous avec des certifiés (BMP) ou des contractuels (type certifié, c'est à dire non "bivalents, habitués aux collèges et lycées) ou du pôle emploi.
Je ne prends que deux exemples :

Un ami et collègue va être muté à l'autre bout de la France (discipline à plus de 1000 points d'entrée selon les chiffres actuellement annoncés) alors qu'il y a juste deux postes vacants dans mon seul établissement ! Ca c'est un poste purement LP, matière pro, mais s'il faut un collègue certifié viendra faire une partie (seulement) des heures chez nous en complément de son service en lycée "normal".

Autre exemple. Cela fait des années que nous avons ouvert un poste de Lettres-Esp, justement pour lancer un appel d'air et à la création de postes. Or ces créations n'arrivent pas, le nombre de postes ouverts au concours est ridicule par rapport aux besoins, et notre poste n'a jamais été pourvu, alors que tous les établissements de l'AC Lyon ou presque ont ouvert des postes PLP en Lettres-Esp, et chaque année il n'y a qu'un ou deux entrants pour toute l'académie ! Conclusion, cela nous pose tellement de pb à chaque rentrée que cette année nous avons supprimé le poste de façon à ce qu'il ne reste plus que de l'espagnol, ce qui veut dire que ce sera un certifié en manque d'heure qui viendra faire toutes les heures ou alors un contractuel "type" certifié.

Je garde un très bon souvenir de mes élèves de ce lycée professionnel que je n'avais qu'n HG.   Une seule fois en lycée pro en  dix ans de remplacement.

La proviseure finalement  avait compris. On ne m'a laissé que les heures d'H et G et peu après j'ai été appelé en collège dans une autre ville pour compléter. Pour le français, "elle a payé" des collègues de l'établissement en HSE jusqu'au mois de mai (remplacement commencé en janvier). "L'avantage en" lycée pro, c'est que souvent une des classes part en stage pendant plusieurs semaines. Donc gérer cela en HSE a été possible apparemment durant cinq mois.

C'est là où est le problème. Il a fallu discuter longtemps et différents jours pour qu'elle comprenne que de toutes façons, je n'enseignerais pas le français.

Selon les interlocuteurs...

Will.T a écrit:Le nouveau décret sur les ORS  indique qu'il faut notre accord pour enseigner une autre discipline.

 Les enseignants qui ne peuvent pas assurer la totalité de leur service dans l'enseignement de leur discipline, ou de leurs disciplines pour les professeurs de lycée professionnel, dans l'établissement dans lequel ils sont affectés peuvent être appelés, avec leur accord, à le compléter dans une autre discipline, sous réserve que cet enseignement corresponde à leurs compétences.

Et on peut encore nous imposer une autre matière (connexe) sans notre accord si c'est au maximum la moitié du service ? Ou ça a changé ?

Clodoald a écrit:Je garde un très bon souvenir de mes élèves de ce lycée professionnel que je n'avais qu'n HG.   Une seule fois en lycée pro en  dix ans de remplacement.

La proviseure finalement  avait compris. On ne m'a laissé que les heures d'H et G et peu après j'ai été appelé en collège dans une autre ville pour compléter. Pour le français, "elle a payé" des collègues de l'établissement en HSE jusqu'au mois de mai (remplacement commencé en janvier). "L'avantage en" lycée pro, c'est que souvent une des classes part en stage pendant plusieurs semaines. Donc gérer cela en HSE a été possible apparemment durant cinq mois.

C'est là où est le problème. Il a fallu discuter longtemps et différents jours pour qu'elle comprenne que de toutes façons, je n'enseignerais pas le français.

Selon les interlocuteurs...

C'est cela qui est difficile, pour les certifiés, pour l'administration (qui doit gérer ces situations) et puis pour les collègues PLP (dont je suis) qui doivent adapter leur propre répartition à ces situations. Le plus simple serait de ne pas affecter de certifiés en LP car non bivalents. Et puis, il ne faut pas oublier les collègues TZR ou contractuels, qui ne sont pas toujours formés à ce type de public (même si ce type de public il nous vient du collège, donc vous - les certifiés - l'avez supporté avant nous !!!).

Et puis, sur l'aspect HSE-stage, tu as raison, mais du coup pendant ce temps le rectorat fait des économies, car il y a tout de même une différence entre financer des HSE (justement hors périodes de stage) et des HSA (annuelles) ! Ma remarque ne tient donc pas à la gueguerre PLP/certifiés mais au fait que le rectorat et donc l'Etat n'assume pas son boulot et en profite pour faire des économies !

Cela pose clairement des problèmes de répartition interne aux disciplines.
Tu vois, l'année prochaine, sachant qu'il y a un poste vacant dans ma discipline, dans mon établissement, pas pourvu depuis des années, si on nous expédie un malheureux certifié (pas bivalent), que faire ? Refaire toute la répartition ? Or moi j'enseigne dans deux matières, il n'est pas question que l'on me dise d'abandonner l'histoire ou le français sur mes classes parce que un certifié est bien malgré balancé sur le poste vacant et légitimement demande à n'enseigner que sa matière et pas l'autre.

Donc, sauf à la marge, pour un "petit" BMP-CSP, on ne devrait pas balancer des certifiés en LP, par respect pour eux et par respect pour nous.



Mais, "pour de rire", j'ai hâte de voir mon ami certifié d'histoire et du SNES de l'AC Lyon venir enseigner en LP dans mon établissement !
A bon lecteur entendu (il comprendra puisqu'il est aussi sur ce forum ).

Je connais quelqu'un qui a eu une histoire d'affectation en lycée professionnel alors qu'il était certifié d'HG.

Il parait que durant quelques jours c'était chaud: des entretiens passionnés avec l'administration de l'établissement... Ce certifié a évidemment alerté le rectorat par mel.

Cette légende urbaine va encore plus loin. Apparemment, la madame gestionnaire du rectorat racontait dans son mel de réponse que "comme les professeurs d'histoire-géographie ont fait des lettres durant leur cursus, ils étaient tout à fait capables d'enseigner le français en lycée professionnel". Oui, oui oui.

En lisant ce mel ce professeur certifié a réfléchi à son parcours. Deux petites UV d'Anglais durant le DEUG et une petite UV de Mathématiques (bon, des stat). Par contre aucune UV de Lettres en DEUG.

C'est là où l'on voit que les textes, le rectorat, c'est rien du tout. Il faut dialoguer avec le "boss de service" et essayer de lui faire comprendre les évidences.
TZR, c'est un peu une profession libérale.

C'est toujours le problème.
Capable d'avoir un niveau supérieur à nos élèves, oui, bien sûr.
Mais maîtriser et préparer des cours, c'est autre chose.
On mesure surtout la pensée des rectorats et de nos RH. Vous avez fait des études, donc vous pouvez...  le discplinaire ils s'en moquent... ils ne savent pas et ne peuvent (et ne veulent) comprendre qu'une discpline on passe sa vie à l'apprendre et à toujours l'apprendre (ce qui était d'ailleurs dans nos anciens statuts, la mise à jour des connaissances.... je dis cela, je ne dis rien...).  Bientôt on va nous dire : vous avez eu la moyenne en français au bac, donc vous pouvez être prof (à condition d'avoir suivi en cursus en science de l'édu, bien sûr :lol: ) .

Mais ils les sortent d'où ces idées ?!!!! C'est pas possible ! Il y a des bureaux d'études pour emmer*** du prof avec prime à la clef, pas d'autre solution.
Signé.

Cela va plus loin. Quel mépris pour les élèves de lycée professionnel! Ils ont besoin de profs compétents comme dans tout établissement.

Cette même dame qui m'a dit au téléphone après l'envoi de mels "C'est quand même moins de préparation qu'en lycée général monsieur...".

La proviseure adjointe qui me faisait culpabiliser en me disant que les élèves passaient le bac pro à la fin de l'année, qu'ils avaient manqué beaucoup d'heures de cours (collègue souvent absent entre septembre et janvier). Bref, tout pour faire pleurer sur un problème qui n'est pas le mien car je ne sais pas du tout enseigner le français.

Gros malaise suite à cet épisode qui a duré plusieurs jours.
Le bilan étant que l'administration nous dit qu'il faut absolument quelqu'un devant ces élèves, quitte à prendre n'importe qui.

Clodoald a écrit:Cela va plus loin. Quel mépris pour les élèves de lycée professionnel! Ils ont besoin de profs compétents comme dans tout établissement.

Cette même dame qui m'a dit au téléphone après l'envoi de mels "C'est quand même moins de préparation qu'en lycée général monsieur...".

La proviseure adjointe qui me faisait culpabiliser en me disant que les élèves passaient le bac pro à la fin de l'année, qu'ils avaient manqué beaucoup d'heures de cours (collègue souvent absent entre septembre et janvier). Bref, tout pour faire pleurer sur un problème qui n'est pas le mien car je ne sais pas du tout enseigner le français.

Gros malaise suite à  cet épisode qui a duré plusieurs jours.
Le bilan étant que l'administration nous dit qu'il faut absolument quelqu'un devant ces élèves, quitte à prendre n'importe qui.

C'est clair, dans le lycée où je suis on a régulièrement des contractuels étrangers qui ne maîtrisent pas suffisamment la langue... Par exemple, l'an dernier une jeune asiatique contractuelle que les élèves ne comprenaient pas et nous -non plus- d'ailleurs.. Une véritable catastrophe...
J'avais été nommée (il y a longtemps) TA (ancien nom des TZR) sur 2 lycées professionnels où il n'y avait que du français alors que je suis prof. d'histoire-géo ! Le secrétaire du rectorat a essayé de me convaincre -en vain- que j'allais y arriver.. Mais les temps étaient moins durs dans les années 90(et puis je n'étais pas dans l'académie de Lyon; la plus dure, je trouve parmi celles que j'ai connue)et on a fini par me trouver un autre poste en collège !

Mais je serais bien incapable d'enseigner les lettres à quelque public que ce soit, c'est bien ça le problème. J'ai une bonne maîtrise de la langue et j'ai lu deux ou trois choses...et après? Ça ne fait pas de moi un prof de lettres.
Je serais probablement plus à même de donner des cours d'anat' ou de physio que des cours de français, c'est dire.

Jacq a écrit:Capable d'avoir un niveau supérieur à nos élèves, oui, bien sûr.
Mais maîtriser et préparer des cours, c'est autre chose.

Absolument!

Clodoald a écrit:Quel mépris pour les élèves de lycée professionnel! Ils ont besoin de profs compétents comme dans tout établissement.

Je suis bien d'accord.
Pour les collègues de LP et certifiés aussi.

Signée. Neuf ans de tzédariat à Lyon, si ces dispositions avaient été prises pendant ces années-là, je n'aurais jamais tenu.

flo a écrit:Signée. Neuf ans de tzédariat à Lyon, si ces dispositions avaient été prises pendant ces années-là, je n'aurais jamais tenu.

en effet, la problématique se situe à ce niveau : tenir dans ces conditions...
Ils cherchent quoi: provoquer des dépressions, des arrêts-maladie en masse !!!

Signé aussi. Par solidarité d'ex-TZR entre autres.

Signé.

ça pourrait bouger suite à la réunion de ce matin, le SG de Lyon a été sensible aux arguments et à la pétition massivement signée qui peut vouloir dire pour lui mobilisation potentielle des collègues, mais rien n'est acté: http://www.lyon.snes.edu/spip/spip.php?article2997

benoit a écrit:ça pourrait bouger suite à la réunion de ce matin, le SG de Lyon a été sensible aux arguments et à la pétition massivement signée qui peut vouloir dire pour lui mobilisation potentielle des collègues, mais rien n'est acté: http://www.lyon.snes.edu/spip/spip.php?article2997

En effet, l'exaspération est déjà très importante.. faudrait pas en rajouter !

Hermione0908 a écrit:Signé aussi. Par solidarité d'ex-TZR entre autres.

. Idem. C'est n'importe quoi

Je viens de gagner une pinte. Et ça me désole.
J'avais parié avec un collègue qu'aucun stagiaire de ma promo ne signerait, quoique je leur aie envoyé ça hier. Il pensait qu'au moins un le ferait.
Une a répondu au mail. Aucun n'a signé. Pareil pour sa promo.

Rendash a écrit:Je viens de gagner une pinte. Et ça me désole.
J'avais parié avec un collègue qu'aucun stagiaire de ma promo ne signerait, quoique je leur aie envoyé ça hier. Il pensait qu'au moins un le ferait.
Une a répondu au mail. Aucun n'a signé. Pareil pour sa promo.

ils ont peur à ce point ?