[5e] Vos avis sur mon sujet de rédaction

Bonsoir,
Je serai heureuse de pouvoir lire vos avis et suggestions sur le sujet d'expression écrite que je destine à mes classes de 5e après l'étude d'un lai de Marie de France.
D'avance merci.

Un chevalier, nommé Guigemar, indifférent à l’amour, a blessé, lors d’une chasse, une biche merveilleuse. Sa flèche a rebondi après avoir atteint le front de l’animal et est venue se ficher dans la cuisse du chasseur. Il tombe près du gibier blessé et avant de mourir l’animal lui révèle sa destinée : il ne pourra guérir tant qu’il n’aura pas trouvé la dame qui lui inspirera l’amour ; un amour tel qu’il soit capable de souffrir pour elle et que sa dame endure elle aussi, pour lui, les mêmes tourments.

Raconter cette histoire en une trentaine de lignes.
Votre récit devra respecter les étapes suivantes :
Premier paragraphe (3 à 5 lignes) : Créer l’envie.
A la manière de Marie de France, rédigez un premier paragraphe dans lequel vous introduirez le thème de votre récit. (Relisez la séance 2).
Deuxième paragraphe (5 à 10 lignes) : Présenter le chevalier.
Décrivez-le, portrait moral et physique du jeune homme. (Servez-vous des fiches 1 et 2 pour le portrait et du texte de la séance 2)
Troisième paragraphe (10 lignes) : Raconter la chasse.
Servez-vous du texte de la dictée et faites vivre votre texte à l’aide du discours direct. Vous vous appuierez sur votre cours sur le discours direct.
Quatrième paragraphe (5 à 10 lignes) : Évoquer la souffrance.
Exprimez les sentiments et la douleur du chevalier jusqu’à sa rencontre avec la dame, puis imaginez ce qui pourrait les faire souffrir l’un pour l’autre.
Cinquième paragraphe (3 à 5 lignes) : Clore le récit.
Comme dans le Lai du Bisclavret, après une fin heureuse ou malheureuse, vous prétendrez que ce récit est véridique.

Personne ?

ça me paraît très complexe pour des élèves de 5e, mais c'est peut-être simple par rapport à ce que tu as fait avec eux dans la séquence. Tu as prévu ça pour deux heures?
A mon sens, une consigne comme celle-là est trop longue pour que les élèves puissent la suivre entièrement. Tu pourrais peut-être réduire en rédigeant un paragraphe qui raconte l'aventure avec la biche et leur faire inventer la suite du texte, c'est à dire la rencontre avec la dame et ce qui s'en suit?

C'est trop guidé. Tu risques d'avoir des récits qui se ressemblent tous.

marjolie.june a écrit:C'est trop guidé. Tu risques d'avoir des récits qui se ressemblent tous.

+1

Finalement, tu leur donnes tout dans ton texte de départ (celui en italique). Dès lors, il n'y a plus vraiment d'intérêt...Tu peux effectivement leur donner une partie et leur demander d'inventer la suite, même si elle sera forcément différente de l'histoire.

Je pense aussi que pour avoir envie d'écrire, il faut avoir quelque chose à inventer qu'on puisse avoir plaisir à faire lire aux autres.

Même avis que les autres.
L'expo virtuelle de la BNF propose une page "écriture de lais" sur laquelle les élèves peuvent créer librement un lai à partir d'"ingrédients" : http://expositions.bnf.fr/arthur/pedago/page1.htm Je ne sais pas si ça peut t'aider...

Merci, Nadejda, je n'avais pas vu cette page.
Merci aussi aux autres pour leurs remarques et commentaires.
Mona Lisa Klaxon : j'ai prévu ça en plus de deux heures... j'aimerais tant faire moins !
marjolie.june et Hermiony : je note votre remarque et je compte y réfléchir pour mes élèves les plus à l'aise en français...
zinzinule : tu as sans doute raison...

J'aurais peut-être coupé le sujet en deux, histoire de les faire écrire en deux ou trois fois : les deux premiers paragraphes, puis la chasse et la souffrance (voire la souffrance dans une autre séance d'écriture) et la fin.

Merci, gream, pour cette proposition. Je crois que c'est pour ça que ça me prend tant de temps. Il faudrait sans doute que je coupe en deux ou trois séances, ce serait moins long ou cela nous semblera moins long...

Une proposition (mais je sais pas ce qu'elle vaut)

• Pourquoi pas réduire les informations que tu donnes sur la prophétie et leur faire écrire la fin.
  Par exemple, à partir du moment où l'animal est blessé et tombe.
  
• Tu peux leur donner la première phrase pour qu'ils voient bien où commencer et qu'ils comprennent qu'il faut développer et ne pas réutiliser tes mots.
  Par exemple : "La flèche, tirée avec précision par l'adroit chevalier vint se placer exactement au centre du front de l'animal".
  
• Pour la prophétie, tu peux réduire les indications…
  Exemple : "La biche lui annonce qu'il pourra guérir à une seule condition."
  
• Et ton énoncé pourra se terminer par :
  

Vous inventerez l'épreuve que devra traverser le chevalier, en y faisant intervenir une dame et un épisode douloureux.

Comme ça, ils travailleraient le passage du récit au discours direct ;
ils repèrent des ingrédients des récits médiévaux…
et garderaient un peu de liberté d'imagination !

Exemple d'énoncé développé.:

Super ! merci beaucoup pour cette proposition !
J'ai trois classes et des élèves très différents (FLE, FLS...), je pense me servir de l'ensemble de vos propositions...