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- RendashBon génie
CHADES a écrit:Tout cela m'agace. Parler encore et toujours de harcèlement "scolaire" c'est limiter la responsabilité collective des problèmes de notre société à la seule école. Un enfant, qui, pour des raisons qui restent à analyser, est victime de harcèlement à l'école de la part de ses pairs, aura probablement à le subir dans toutes les autres structures sociales auxquelles il sera confronté : Dans son quartier, sur la place du village, au club de sport, en colonie de vacances ou chez les boy-scouts. Il ne s'agit pas de remettre en cause le devoir de vigilance des enseignants, bien au contraire, mais de prendre un peu de hauteur vis-à-vis de ce problème.
Non. Sauf à dire que c'est la faute de la victime, que c'est elle qui provoque ça.
Lorsque le harcèlement a lieu dans plusieurs endroits, c'est bien que les harceleurs y sont présents, d'une façon ou d'une autre : soit directement, soit en faisant passer le mot aux copains. Mais un môme harcelé dans un endroit ne le sera pas automatiquement dans un autre sans lien avec le premier. Le problème, c'est que les différentes structures sociales qui entourent un môme sont rarement sans aucun lien entre elles. Et le lien dont il s'agit, ce n'est pas la victime, ce sont les harceleurs et/ou leur réseau.
Cela étant, je suis d'accord, l'école ne peut être désignée comme unique responsable, c'est se voiler la face. Mais c'est exactement la même démarche que celle qu'on voit quant aux inégalités sociales, dont on accuse l'école alors qu'elle ne peut être qu'un reflet de la société. Simplement, dans les cas de harcèlement, elle est en première ligne puisque c'est l'endroit dans lequel les mômes sont le plus souvent présent en tant que groupe.
- CHADESNiveau 5
Je n'ai pas écrit cela, et encore moins en terme de "faute". Si les enfants peuvent être harcelés dans plusieurs endroits, c'est effectivement, comme vous le dites, qu'il y a une perméabilité entre tous ces lieux de harcèlement, et je pense que ce n'est pas nouveau. Mais qu'il ne serait venu à l'esprit de quiconque il y a cinquante ans, de tenir systématiquement pour responsable une structure au motif qu'il se passe des choses dans la dite structure. Parler de "cécité" pour les enseignants, et le pas est vite franchi pour les accuser de complicité. Encore une fois, tout ça me fatigue.Rendash a écrit:CHADES a écrit:Tout cela m'agace. Parler encore et toujours de harcèlement "scolaire" c'est limiter la responsabilité collective des problèmes de notre société à la seule école. Un enfant, qui, pour des raisons qui restent à analyser, est victime de harcèlement à l'école de la part de ses pairs, aura probablement à le subir dans toutes les autres structures sociales auxquelles il sera confronté : Dans son quartier, sur la place du village, au club de sport, en colonie de vacances ou chez les boy-scouts. Il ne s'agit pas de remettre en cause le devoir de vigilance des enseignants, bien au contraire, mais de prendre un peu de hauteur vis-à-vis de ce problème.
Non. Sauf à dire que c'est la faute de la victime, que c'est elle qui provoque ça.
Lorsque le harcèlement a lieu dans plusieurs endroits, c'est bien que les harceleurs y sont présents, d'une façon ou d'une autre : soit directement, soit en faisant passer le mot aux copains. Mais un môme harcelé dans un endroit ne le sera pas automatiquement dans un autre sans lien avec le premier. Le problème, c'est que les différentes structures sociales qui entourent un môme sont rarement sans aucun lien entre elles. Et le lien dont il s'agit, ce n'est pas la victime, ce sont les harceleurs et/ou leur réseau.
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expert procrastinateur.
- RendashBon génie
Oui, on est bien d'accord sur le point essentiel : l'école n'est pas responsable, elle est simplement le théâtre principal de ces faits-là, puisque les mômes y sont le plus souvent. Pointer du doigt l'école en général et les profs en particulier est donc stupide, mensonger, et a pour seul but de dédouaner le reste à peu de frais.
Et j'ai effectivement mal interprété vos propos : si vous parliez des structures en lien les unes avec les autres, alors, oui, on est d'accord. C'est le "en colonie de vacances ou chez les boy-scouts" que j'ai mal interprété, en fait, puisque dans mon esprit, ces structures-là n'avaient pas de lien avec les précédentes.
Et j'ai effectivement mal interprété vos propos : si vous parliez des structures en lien les unes avec les autres, alors, oui, on est d'accord. C'est le "en colonie de vacances ou chez les boy-scouts" que j'ai mal interprété, en fait, puisque dans mon esprit, ces structures-là n'avaient pas de lien avec les précédentes.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BalthamosDoyen
Je me souviens l'année dernière être allé dans le bureau du principal adjoint avec 3 collègues et une gamine de 6ème en pleure qui venait de se faire rouer par ses camarades devant l'établissement (vrai souffre douleur, et signalé plusieurs fois).
La réaction du chef adjoint?
"Je l'a connais (la victime), elle l'a bien cherchée"
(on aurait dû lui demander s'il voulait participer aussi).
La réaction du chef adjoint?
"Je l'a connais (la victime), elle l'a bien cherchée"
(on aurait dû lui demander s'il voulait participer aussi).
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- Spoiler:
- BalthamosDoyen
Maintenant la question n'est pas la responsabilité des enseignants mais plutôt le rôle des enseignants.
Signalement? à qui et pourquoi?
Action? Dans quel cadre et comment? (bien sûr sans nuire aux programmes que nous devons finir, et sans perdre de temps, c'est la loi).
Autruche? Pas toujours, il peut ne pas simplement voir la gravité du cas. Personnellement je ne discute pas avec mes élèves.
Signalement? à qui et pourquoi?
Action? Dans quel cadre et comment? (bien sûr sans nuire aux programmes que nous devons finir, et sans perdre de temps, c'est la loi).
Autruche? Pas toujours, il peut ne pas simplement voir la gravité du cas. Personnellement je ne discute pas avec mes élèves.
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- Spoiler:
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- François Dubet fustige la "tradition élitiste" française, dont "bénéficient très largement" les enfants d'enseignants (Le Français aujourd'hui, n°183)
- Harcèlement : plainte de 6 enseignants contre la principale de leur établissement.
- Le Figaro : la Société des agrégés fustige la campagne de recrutement des enseignants.
- cyberbullying : forme de harcèlement en ligne dont un nombre croissant d’enseignants est victime
- Le député PS Jacques Valax fustige les campagnes de dénigrement lancées à l'encontre des enseignants.
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