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- JohnMédiateur
Harcelement : Patrick Cohen (France Inter) fustige la "cecité des enseignants". Il affirme que les enseignants traitent le harcèlement de "gamineries" et considèrent qu' "il faut bien un souffre-douleur".
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CeladonDemi-dieu
Il en a rencontré bcp, des comme ça ?
- eleonore69Érudit
Il est vrai que ces propos mériteraient d'être nuancés, toutefois:
entre ceux qui se veulent pas se mouiller
ceux qui s'en foutent
ceux (j'ai eu le cas l'année dernière)pour qui le harcelé est plus ou plus moins responsable de ce qui lui arrive: c'était un bon élève fragile, souffrant manifestement de phobies scolaires: les victimes ne sont pas toujours bien défendues...
A côté de cela (toujours l'année dernière) un collègue a fait ce qu'il fallait lorsque qu'une élève a été victime de harcèlement par l'intermédiaire de facebook(suite à des photos prises dans son cours )
entre ceux qui se veulent pas se mouiller
ceux qui s'en foutent
ceux (j'ai eu le cas l'année dernière)pour qui le harcelé est plus ou plus moins responsable de ce qui lui arrive: c'était un bon élève fragile, souffrant manifestement de phobies scolaires: les victimes ne sont pas toujours bien défendues...
A côté de cela (toujours l'année dernière) un collègue a fait ce qu'il fallait lorsque qu'une élève a été victime de harcèlement par l'intermédiaire de facebook(suite à des photos prises dans son cours )
- Thalia de GMédiateur
Il m'a semblé qu'il a dit que les parents mettaient en cause la cécité des enseignants et des directions.John a écrit:Harcelement : Patrick Cohen (France Inter) fustige la "cécité des enseignants". Il affirme que les enseignants traitent le harcèlement de "gamineries" et considèrent qu' "il faut bien un souffre-douleur".
Mais il faudrait que je réécoute l'émission.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User5899Demi-dieu
D'expérience personnelle, je dois dire que le corps enseignant m'effraie sur cette question.
Comme sur bien d'autres.
Comme sur bien d'autres.
- V.MarchaisEmpereur
eleonore69 a écrit:Il est vrai que ces propos mériteraient d'être nuancés, toutefois:
entre ceux qui se veulent pas se mouiller
ceux qui s'en foutent
ceux (j'ai eu le cas l'année dernière)pour qui le harcelé est plus ou plus moins responsable de ce qui lui arrive: c'était un bon élève fragile, souffrant manifestement de phobies scolaires: les victimes ne sont pas toujours bien défendues...
A côté de cela (toujours l'année dernière) un collègue a fait ce qu'il fallait lorsque qu'une élève a été victime de harcèlement par l'intermédiaire de facebook(suite à des photos prises dans son cours )
Je suis d'accord. Mais pour pousser l'analyse jusqu'au bout, Cohen devrait se rendre compte que ces profs aveugles sont ceux qui ont intégré le discours dominant de l'institution : on ne fait pas de vagues, on sanctionne aussi peu que possible, on protège les pauvres petits enfants violents qui sont tellement victimes de la société, et on regarde d'un sale oeil celui qui, en se plaignant, fait des histoires. C'est bien beau de faire du harcèlement une grande cause nationale, mais si on ne change pas de politique de "gestion" dans les établissements, ce sera comme tout le reste : juste une vague de com'.
- CeladonDemi-dieu
Exactement.
- V.MarchaisEmpereur
Un exemple éloquent.
Dans mon étab, l'an passé, grand messe avec banalisation de deux heures pour réfléchir sur le harcèlement, car nous perdons de nombreux élèves pour ce motif - et évidemment, c'est pas la fine fleur qui reste.
Nous sommes plusieurs à faire remonter le fait que la circulation dans les couloirs, c'est l'enfer pour certains. De grands dadais semblent incapables de passer à côté de petits sans les brutaliser : cela va de la "balayette" (tape sur la nuque) qui peut être répétée par la moitié d'une classe sur un même élève à la vraie claque administrée gratuitement en passant ou à l'élève collé sous le bras d'un autre qui le met à terre. Et c'est sans arrêt. Nous, professeurs, voyons cela, sans cesse. Nous ne restons pas sans intervenir. Bien sûr, à chaque fois que je vois cela, j'arrête l'agresseur, et je fais un rapport. Enfin, je faisais. Jamais aucun de ces élèves n'a été puni sérieusement. je veux dire, ce sont des chieurs patentés qu'on se farcit depuis la Sixième, qui ne rencontrent jamais de véritable limite à leur violence, et qui deviennent plus durs année après année. Mais ils sont toujours là, puisque chaque année on joue la montre, multiplie les commissions, déclare finalement qu'on ne va pas faire de conseil de disc en juin, puis que c'est une nouvelle année qui commence, qu'il faut repartir à zéro, en toute confiance...
Pendant ce temps-là, les petits gentils continuent de se faire frapper, tous les jours, à chaque heure. Tout va bien. Moi, honnêtement, à force qu'il ne se passe rien suite à mes rapports (enfin, rien... Parfois, un gamin était exclu une journée. Le genre de truc dont il n'a rien à faire, quoi...), j'ai cessé d'en faire. Quand je peux, je colle l'emmerdeur moi-même, en ayant conscience que ça reste inapproprié, sans mesure avec la gravité des faits dans le temps.
Bref, nous avons été plusieurs à expliquer tout ça lors de ladite grand messe. Notre chef nous demande ce que nous pensons utile de faire contre ça. J'ai dit : Envoyez un message clair aux agresseurs, faites-leur comprendre la gravité de leur geste par la gravité de la sanction. Quand de tels coups sont manifestement répétés sans prise en compte des avertissements précédents, faites un conseil de disc. Réponse de la chef, d'un ton agacé, comme si, franchement, je disais n'importe quoi : On ne va pas faire des conseils de disc pour ça.
Eh bien ma foi, continuez de leur dire par tous vos actes que frapper les autres, ce n'est pas grave, mais après, ne vous étonnez pas du résultat.
Réponse apportée à l'issue de ce "temps de réflexion" : on va faire des heures de vie de classe sur le harcèlement et montrer les vidéos du Ministère. Voilà voilà. Depuis, vous vous en doutez, plus aucun problème à Bisounoursland !
Dans mon étab, l'an passé, grand messe avec banalisation de deux heures pour réfléchir sur le harcèlement, car nous perdons de nombreux élèves pour ce motif - et évidemment, c'est pas la fine fleur qui reste.
Nous sommes plusieurs à faire remonter le fait que la circulation dans les couloirs, c'est l'enfer pour certains. De grands dadais semblent incapables de passer à côté de petits sans les brutaliser : cela va de la "balayette" (tape sur la nuque) qui peut être répétée par la moitié d'une classe sur un même élève à la vraie claque administrée gratuitement en passant ou à l'élève collé sous le bras d'un autre qui le met à terre. Et c'est sans arrêt. Nous, professeurs, voyons cela, sans cesse. Nous ne restons pas sans intervenir. Bien sûr, à chaque fois que je vois cela, j'arrête l'agresseur, et je fais un rapport. Enfin, je faisais. Jamais aucun de ces élèves n'a été puni sérieusement. je veux dire, ce sont des chieurs patentés qu'on se farcit depuis la Sixième, qui ne rencontrent jamais de véritable limite à leur violence, et qui deviennent plus durs année après année. Mais ils sont toujours là, puisque chaque année on joue la montre, multiplie les commissions, déclare finalement qu'on ne va pas faire de conseil de disc en juin, puis que c'est une nouvelle année qui commence, qu'il faut repartir à zéro, en toute confiance...
Pendant ce temps-là, les petits gentils continuent de se faire frapper, tous les jours, à chaque heure. Tout va bien. Moi, honnêtement, à force qu'il ne se passe rien suite à mes rapports (enfin, rien... Parfois, un gamin était exclu une journée. Le genre de truc dont il n'a rien à faire, quoi...), j'ai cessé d'en faire. Quand je peux, je colle l'emmerdeur moi-même, en ayant conscience que ça reste inapproprié, sans mesure avec la gravité des faits dans le temps.
Bref, nous avons été plusieurs à expliquer tout ça lors de ladite grand messe. Notre chef nous demande ce que nous pensons utile de faire contre ça. J'ai dit : Envoyez un message clair aux agresseurs, faites-leur comprendre la gravité de leur geste par la gravité de la sanction. Quand de tels coups sont manifestement répétés sans prise en compte des avertissements précédents, faites un conseil de disc. Réponse de la chef, d'un ton agacé, comme si, franchement, je disais n'importe quoi : On ne va pas faire des conseils de disc pour ça.
Eh bien ma foi, continuez de leur dire par tous vos actes que frapper les autres, ce n'est pas grave, mais après, ne vous étonnez pas du résultat.
Réponse apportée à l'issue de ce "temps de réflexion" : on va faire des heures de vie de classe sur le harcèlement et montrer les vidéos du Ministère. Voilà voilà. Depuis, vous vous en doutez, plus aucun problème à Bisounoursland !
- User5899Demi-dieu
Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
On est également coupable, quand on ne dit rien. Y a pas que les séquences dans la vie.
On est également coupable, quand on ne dit rien. Y a pas que les séquences dans la vie.
- skindiverÉrudit
Je suis d'accord avec lui! Beaucoup font semblant de ne rien voir ou alors pensent que ce sont en effet des gamineries...
- V.MarchaisEmpereur
Cripure a écrit:Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
On est également coupable, quand on ne dit rien. Y a pas que les séquences dans la vie.
Je n'ai jamais dit que c'était acceptable, que cela constituait une excuse valable. Cela me met hors de moi. Mais je dis que, dans le contexte actuel de l'EN, cela n'a hélas rien d 'étonnant, et que nous ne changerons pas l'un sans l'autre.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Deux élèves harcelés par leurs camarades l'an dernier. Pas de violence physique, mais des moqueries permanentes (trop gros, trop bête, trop homosexuel), toujours les mêmes, un isolement terrible.
Mais, Monsieur de Saint-Sylvain, vous savez, les harcelés sont souvent des harceleurs. Cette phrase... M'enfin, je l'ai déjà raconté ici, ça.
Bilan des courses :
- Je me suis un peu énervé contre une collègue qui minorait l'une des affaires en conseil de classe, elle a fini par pleurer, et j'ai été convoqué par la principale (mauvaise attitude en conseil de classe, suivi d'une discours emphatique sur la bienveillance)
- Ceux qui harcelaient le trop gros et le trop bête n'ont pas eu la moindre punition, la CPE avait trop de boulot pour ne pas reporter sans cesse le moment de s'en occuper, et puis, les témoignages, c'est pas une preuve n'est-ce pas
- Le mec qui avait diffusé un document sur l'homosexualité prétendue d'un de ses camarades a été exclu trois jours illico. Le seul vrai cas de harceleur harcelé, sauf que ceux qui le harcelaient depuis deux ans n'avaient jamais été sanctionnés, eux.
Mais, Monsieur de Saint-Sylvain, vous savez, les harcelés sont souvent des harceleurs. Cette phrase... M'enfin, je l'ai déjà raconté ici, ça.
Bilan des courses :
- Je me suis un peu énervé contre une collègue qui minorait l'une des affaires en conseil de classe, elle a fini par pleurer, et j'ai été convoqué par la principale (mauvaise attitude en conseil de classe, suivi d'une discours emphatique sur la bienveillance)
- Ceux qui harcelaient le trop gros et le trop bête n'ont pas eu la moindre punition, la CPE avait trop de boulot pour ne pas reporter sans cesse le moment de s'en occuper, et puis, les témoignages, c'est pas une preuve n'est-ce pas
- Le mec qui avait diffusé un document sur l'homosexualité prétendue d'un de ses camarades a été exclu trois jours illico. Le seul vrai cas de harceleur harcelé, sauf que ceux qui le harcelaient depuis deux ans n'avaient jamais été sanctionnés, eux.
- ThalieGrand sage
ça c'est vraiment dingue ! ça me rend folle ! Je crois vous avoir parlé de la formation contre le harcèlement mené par mon super CPE ( hum...) et par l'AS de mon bahut. Hé bien, ils en parlent aux 6e de cela car un sociologue dont j'ai oublié le nom ( je peux le leur demander) à théoriser cette histoire sous forme d'un triangle. Le harcelé devient le harceleur, les témoins deviennent les harcelés ou les harceleurs...etc. Je bouillais sur place quand je ai entendu présenter cela à de petits 6e car comme moyen de noyer le poisson, de faire du relativisme absolu et d'innocenter le tout, on ne fait pas mieux !Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Mais, Monsieur de Saint-Sylvain, vous savez, les harcelés sont souvent des harceleurs. Cette phrase... M'enfin, je l'ai déjà raconté ici, ça.
- ThalieGrand sage
J'ai entendu Cohen ce matin et j'ai bondi en l'entendant car si je sais que certains profs peuvent être aveuglés par cela, comme le dit Véronique, notre administration n'est pas en reste et in fine c'est eux qui doivent gérer ces problèmes et non les profs. C'est bien mal connaître le système scolaire français de tout mettre sur la tête des profs comme si personne ne gérait à part nous.
Dans mon bahut, dernier cas en date. Un élève de 3e génial mais dyspraxique et dyslexique (il lit Lovecraft) avec un ordinateur est sans arrêt moqué et menacé par les 4 grands dadais qui ne savent pas aligner 3 mots et qui nous pourrissent la vie depuis la rentrée. Lundi dernier, ils ont menacé de lui prendre son ordi, sa souris a été "volée" et les insultes ont fusé. La mère contacte le bahut mardi matin. Les copains de cet élève sont interrogés par le "super pp" qui déclarent : "circulez, il n'y a rien à voir, ce n'était que des moqueries et les insultes ne sont pas reconnues par les copains." Jeudi, les "super délégués" font une lettre pour réclamer l'aide du chef car ils accusent le dit élève d'être très méchant avec les 4 grands dadais et qu'il faut que cela cesse ! J'hallucine devant autant de mauvaise foi !
Bon, bien évidemment pour l'instant le seul puni tout de même est l'auteur du vol de la souris (qui a déjà une plainte contre harcèlement sur le dos constituée en décembre dernier). On ne pouvait tout de même pas ne pas le punir ! Mais pour les autres, apparemment rien !
Dans mon bahut, dernier cas en date. Un élève de 3e génial mais dyspraxique et dyslexique (il lit Lovecraft) avec un ordinateur est sans arrêt moqué et menacé par les 4 grands dadais qui ne savent pas aligner 3 mots et qui nous pourrissent la vie depuis la rentrée. Lundi dernier, ils ont menacé de lui prendre son ordi, sa souris a été "volée" et les insultes ont fusé. La mère contacte le bahut mardi matin. Les copains de cet élève sont interrogés par le "super pp" qui déclarent : "circulez, il n'y a rien à voir, ce n'était que des moqueries et les insultes ne sont pas reconnues par les copains." Jeudi, les "super délégués" font une lettre pour réclamer l'aide du chef car ils accusent le dit élève d'être très méchant avec les 4 grands dadais et qu'il faut que cela cesse ! J'hallucine devant autant de mauvaise foi !
Bon, bien évidemment pour l'instant le seul puni tout de même est l'auteur du vol de la souris (qui a déjà une plainte contre harcèlement sur le dos constituée en décembre dernier). On ne pouvait tout de même pas ne pas le punir ! Mais pour les autres, apparemment rien !
- ErgoDevin
Mais on dit ! On reprend, on met des mots, on appelle les parents, on colle, on fait des rapports et... ?
Il n'empêche que ça continue dans les couloirs (chez nous, les balayettes, c'est un croche-pieds), dans la cour, à la sortie...
Et comme on fait de multiples entorses au règlement (élèves qui peuvent sortir "prendre l'air", "aller à l'infirmerie", prévu dans leur edt personnalisé) à force de "personnaliser", on n'est pas loin de l'autorisation d'être infect et, notamment, de harceler (harcèlement excusé par "la situation personnelle", "le contexte familial", "l'attente des résultats des examens / de la consultation en pédopsy...") et j'en passe...
En parallèle, cependant, on a des interventions "harcèlement" à n'en plus finir et les CPE reçoivent un nombre incalculables d'élèves sur ce sujet, sans parler des heures de vie de classe, des projets théâtre...et pourtant...
Mais bon, je suis de plus en plus persuadée que je suis dans un environnement fou.
Il n'empêche que ça continue dans les couloirs (chez nous, les balayettes, c'est un croche-pieds), dans la cour, à la sortie...
Et comme on fait de multiples entorses au règlement (élèves qui peuvent sortir "prendre l'air", "aller à l'infirmerie", prévu dans leur edt personnalisé) à force de "personnaliser", on n'est pas loin de l'autorisation d'être infect et, notamment, de harceler (harcèlement excusé par "la situation personnelle", "le contexte familial", "l'attente des résultats des examens / de la consultation en pédopsy...") et j'en passe...
En parallèle, cependant, on a des interventions "harcèlement" à n'en plus finir et les CPE reçoivent un nombre incalculables d'élèves sur ce sujet, sans parler des heures de vie de classe, des projets théâtre...et pourtant...
Mais bon, je suis de plus en plus persuadée que je suis dans un environnement fou.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- almuixeNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
C'est une blague ? Dans le lycée ?
- RoninMonarque
Non mais discuter c'est très bien. Faire des jeux de rôle aussi. Mais quand un gamin ne comprend rien à rien et continue, il faut sanctionner.
Aujourd'hui les consult en pédopsy sont remplies d'ados qui ne sont pas malades mais qui ont une absence de surmoi et évidemment....les soins ne marchent pas avec eux. Ce qu'ils cherchent, ce dont ils ont besoin, ce sont de limites. Mais pour ça à un moment il faut de l'éducatif ferme, de vrais sanctions. Parce que les gamins qui se moquent des sanctions et des adultes moi je les récupère à l'hosto et ça me fatigue.
Mais comme plus aucun adulte n'a de vrai pouvoir de sanction ( et que beaucoup ne souhaitent pas en avoir j'en suis convaincu ), pourquoi les petits cons se priveraient ?
Aujourd'hui les consult en pédopsy sont remplies d'ados qui ne sont pas malades mais qui ont une absence de surmoi et évidemment....les soins ne marchent pas avec eux. Ce qu'ils cherchent, ce dont ils ont besoin, ce sont de limites. Mais pour ça à un moment il faut de l'éducatif ferme, de vrais sanctions. Parce que les gamins qui se moquent des sanctions et des adultes moi je les récupère à l'hosto et ça me fatigue.
Mais comme plus aucun adulte n'a de vrai pouvoir de sanction ( et que beaucoup ne souhaitent pas en avoir j'en suis convaincu ), pourquoi les petits cons se priveraient ?
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- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne vois pas ce qu'il veut dire...John a écrit:Harcelement : Patrick Cohen (France Inter) fustige la "cecité des enseignants".
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Pourvu que ça dure...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
A propos des vidéos du ministère : le gamin de l'an dernier qui comptait diffamer son camarade en "révélant" son homosexualité, ben son document, il était tout inspiré par la vidéo sur l'homosexualité que c'est pas bien c'est mal de s'en moquer qu'avait diffusée, quelques jours auparavant, son professeur d'histoire.
C'est peut-être moi et moi seul, mais j'ai le souvenir très clair que devant les vidéos de ce genre, les rieurs ne riaient que davantage, et pour les autres, c'était surtout une occasion de ne rien faire. Rien de plus coercitif que la société adolescente : il faut un élève d'une sacrée personnalité pour oser faire comme les autres ne font pas.
C'est peut-être moi et moi seul, mais j'ai le souvenir très clair que devant les vidéos de ce genre, les rieurs ne riaient que davantage, et pour les autres, c'était surtout une occasion de ne rien faire. Rien de plus coercitif que la société adolescente : il faut un élève d'une sacrée personnalité pour oser faire comme les autres ne font pas.
- fracfloNiveau 8
Ce Patrick Cohen a tendance à tenir des propos de plus en plus caricaturaux, comme si, croyant être devenu une icône du journalisme, il voulait sans cesse "faire le buzz".
Il semble maintenant se prendre pour une sorte de justicier, dénonçant à tout-va les comptes cachés des uns, les "livres qui mettent de l'huile sur le feu" des autres, ou encore les vilains journalistes comme Frédéric Taddeï, qui se permettent d'inviter sur leur plateau des "personnalités sulfureuses" !
Qu'il redescende un peu sur terre. Personne ne fait attention à ce qu'il raconte.
Il semble maintenant se prendre pour une sorte de justicier, dénonçant à tout-va les comptes cachés des uns, les "livres qui mettent de l'huile sur le feu" des autres, ou encore les vilains journalistes comme Frédéric Taddeï, qui se permettent d'inviter sur leur plateau des "personnalités sulfureuses" !
Qu'il redescende un peu sur terre. Personne ne fait attention à ce qu'il raconte.
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas une blague.almuixe a écrit:Cripure a écrit:Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
C'est une blague ? Dans le lycée ?
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Ce n'est pas une blague.almuixe a écrit:Cripure a écrit:Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
C'est une blague ? Dans le lycée ?
Hum, les roux, le handicapé qui porte malheur, si on rajoute le bossu qui porte chance je diagnostique une zone reculée (moyenne montagne, forêt ou plateau en déprise) !
- User5899Demi-dieu
Je suis sûr qu'ils clouent des chouettes sur la porte des grangesTamerlan a écrit:Cripure a écrit:Ce n'est pas une blague.almuixe a écrit:
C'est une blague ? Dans le lycée ?
Hum, les roux, le handicapé qui porte malheur, si on rajoute le bossu qui porte chance je diagnostique une zone reculée (moyenne montagne, forêt ou plateau en déprise) !
Sinon, bon diagnostic. L'historien latiniste repérera le passage de César sous mon avatar
- JCPNiveau 7
V.Marchais a écrit:Un exemple éloquent.
Dans mon étab, l'an passé, grand messe avec banalisation de deux heures pour réfléchir sur le harcèlement, car nous perdons de nombreux élèves pour ce motif - et évidemment, c'est pas la fine fleur qui reste.
Nous sommes plusieurs à faire remonter le fait que la circulation dans les couloirs, c'est l'enfer pour certains. De grands dadais semblent incapables de passer à côté de petits sans les brutaliser : cela va de la "balayette" (tape sur la nuque) qui peut être répétée par la moitié d'une classe sur un même élève à la vraie claque administrée gratuitement en passant ou à l'élève collé sous le bras d'un autre qui le met à terre. Et c'est sans arrêt. Nous, professeurs, voyons cela, sans cesse. Nous ne restons pas sans intervenir. Bien sûr, à chaque fois que je vois cela, j'arrête l'agresseur, et je fais un rapport. Enfin, je faisais. Jamais aucun de ces élèves n'a été puni sérieusement. je veux dire, ce sont des chieurs patentés qu'on se farcit depuis la Sixième, qui ne rencontrent jamais de véritable limite à leur violence, et qui deviennent plus durs année après année. Mais ils sont toujours là, puisque chaque année on joue la montre, multiplie les commissions, déclare finalement qu'on ne va pas faire de conseil de disc en juin, puis que c'est une nouvelle année qui commence, qu'il faut repartir à zéro, en toute confiance...
Pendant ce temps-là, les petits gentils continuent de se faire frapper, tous les jours, à chaque heure. Tout va bien. Moi, honnêtement, à force qu'il ne se passe rien suite à mes rapports (enfin, rien... Parfois, un gamin était exclu une journée. Le genre de truc dont il n'a rien à faire, quoi...), j'ai cessé d'en faire. Quand je peux, je colle l'emmerdeur moi-même, en ayant conscience que ça reste inapproprié, sans mesure avec la gravité des faits dans le temps.
Bref, nous avons été plusieurs à expliquer tout ça lors de ladite grand messe. Notre chef nous demande ce que nous pensons utile de faire contre ça. J'ai dit : Envoyez un message clair aux agresseurs, faites-leur comprendre la gravité de leur geste par la gravité de la sanction. Quand de tels coups sont manifestement répétés sans prise en compte des avertissements précédents, faites un conseil de disc. Réponse de la chef, d'un ton agacé, comme si, franchement, je disais n'importe quoi : On ne va pas faire des conseils de disc pour ça.
Eh bien ma foi, continuez de leur dire par tous vos actes que frapper les autres, ce n'est pas grave, mais après, ne vous étonnez pas du résultat.
Réponse apportée à l'issue de ce "temps de réflexion" : on va faire des heures de vie de classe sur le harcèlement et montrer les vidéos du Ministère. Voilà voilà. Depuis, vous vous en doutez, plus aucun problème à Bisounoursland !
Les deux piliers de l'Éducation Nationale sont Dupont T et Dupond D.
Lacunes d'apprentissage ? L'EN dégaine quelques heures d'AP, Dupont T.
Problèmes de violence scolaire ? Dupond D, arrive avec l'HVC.
Nous voilà rassurés !
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
almuixe a écrit:Cripure a écrit:Je trouve l'excuse un peu facile. Chez moi, on rosse les roux et on n'envoie pas les élèves à la journée du handicap, avec sur le carnet, comme motif, "ça porte malheur" ; et il faudrait ne rien dire ?
C'est une blague ? Dans le lycée ?
Selon Montesquieu, les Égyptiens fort sages tuaient les roux à la naissance...
On fait dans la demi-mesure dans votre établissement, Cripure... Quel laisser-aller !
Roux moi-même, quoiqu'un peu blanchi sous le harnais, j'ai connu des brimades jadis.
Est-ce pour cela que je prends un malin plaisir à pourrir les bruns et les blonds ?
Il faudra que je consulte.
:Gné:
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
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- François Dubet fustige la "tradition élitiste" française, dont "bénéficient très largement" les enfants d'enseignants (Le Français aujourd'hui, n°183)
- Harcèlement : plainte de 6 enseignants contre la principale de leur établissement.
- Le Figaro : la Société des agrégés fustige la campagne de recrutement des enseignants.
- cyberbullying : forme de harcèlement en ligne dont un nombre croissant d’enseignants est victime
- Le député PS Jacques Valax fustige les campagnes de dénigrement lancées à l'encontre des enseignants.
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