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- 34crugerNiveau 4
Voici un élève de 6ème toujours problématique, travail quasi nul: un hyperactif en plein.
Les faits: cet après-midi, il me sort (en gros, car je n'ai pas compris distinctement) "toi coulibaly va t'emmener et il te mettra une balle.. et ta sœur ça va?": en plein cours, comme ça, sans aucune raison, en levant presque le doigt, et en riant, c'était une blague provocante pour lui, cela le fait beaucoup rire, et ce n'est pas la première fois qu'il me dit ça (mais comme ça, si), la classe a un peu rit d'ailleurs. C'était tellement gros que j'ai mis mon orgueil de côté, je n'ai pas réagi, lui ne se rend pas compte de l'énormité de toute façon (il est bête), je suis aussi fatigué de le renvoyer, alors j'ai d'abord essayé de collecter les infos sur ce qu'il avait dit. Il injurie comme ça le prof dans 2 ou 3 autres matières. Il y a quelques mois il avait dit fort en classe "il est frustré ce type", bref il m'injurie en cours fort de temps en temps.
J'ai fait un rapport mais franchement je n'ai ou plutôt je ne crois en aucune solution, les CPE je ne pense pas non plus, car les parents ne parlent pas quand ils viennent (ils n'ont aux aussi aucune solution), quand il a été exclu ça n'a rien changé, bref c'est ce que j'appelle maintenant mes 5% pathologiques.
Que feriez vous? Là on est loin des textes, des jolis débats, l'irrespect est hyper profond. J'aimerais que la solution n'inclut ni le CPE ni la direction: je pense, je sens, que c'est à moi de gérer l'affaire... s'ils prennent les choses en main, et si je reste droit dans mes bottes, ce gamin ne comprendra pas, me mènera la vie encore plus dure jusqu'au clash assuré avec exclusion au final: ça ma fatigue d'avance, la classe en pâtirait, et ce serait un échec aussi pour moi. Et comme ce n'est ni le premier ni le dernier, et qu'ils sont disons 5% comme ça, faut trouver une "vraie" solution...
Les faits: cet après-midi, il me sort (en gros, car je n'ai pas compris distinctement) "toi coulibaly va t'emmener et il te mettra une balle.. et ta sœur ça va?": en plein cours, comme ça, sans aucune raison, en levant presque le doigt, et en riant, c'était une blague provocante pour lui, cela le fait beaucoup rire, et ce n'est pas la première fois qu'il me dit ça (mais comme ça, si), la classe a un peu rit d'ailleurs. C'était tellement gros que j'ai mis mon orgueil de côté, je n'ai pas réagi, lui ne se rend pas compte de l'énormité de toute façon (il est bête), je suis aussi fatigué de le renvoyer, alors j'ai d'abord essayé de collecter les infos sur ce qu'il avait dit. Il injurie comme ça le prof dans 2 ou 3 autres matières. Il y a quelques mois il avait dit fort en classe "il est frustré ce type", bref il m'injurie en cours fort de temps en temps.
J'ai fait un rapport mais franchement je n'ai ou plutôt je ne crois en aucune solution, les CPE je ne pense pas non plus, car les parents ne parlent pas quand ils viennent (ils n'ont aux aussi aucune solution), quand il a été exclu ça n'a rien changé, bref c'est ce que j'appelle maintenant mes 5% pathologiques.
Que feriez vous? Là on est loin des textes, des jolis débats, l'irrespect est hyper profond. J'aimerais que la solution n'inclut ni le CPE ni la direction: je pense, je sens, que c'est à moi de gérer l'affaire... s'ils prennent les choses en main, et si je reste droit dans mes bottes, ce gamin ne comprendra pas, me mènera la vie encore plus dure jusqu'au clash assuré avec exclusion au final: ça ma fatigue d'avance, la classe en pâtirait, et ce serait un échec aussi pour moi. Et comme ce n'est ni le premier ni le dernier, et qu'ils sont disons 5% comme ça, faut trouver une "vraie" solution...
- 34crugerNiveau 4
Ils ne disent rien quand ils viennent. Non les parents, ça ne marche pas sur ces 5% là. Et ce n'est pas un hasard, s'ils avaient (eu) un effet sur son éducation, il ne ferait plus/pas partie des pires (désolé, je ne suis pas dans une phase optimiste).
- EyebrowNiveau 2
Qu'en pensent les profs des 2 ou 3 autres matières ? Est-ce que la psychologue scolaire lui a déjà parlé ?
- 34crugerNiveau 4
Assez bonne idée d'aller voir d'autres collègues concernés. Mais dans ce genre de faits précis, et comme je n'ai pas de réseau parmi les collègues, je n'espère pas beaucoup de soutien, ce sera du style "oui moi il est chiant mais je n'ai pas eu ça, à ce point" et point barre: l'autruche ou le déni. Et puis ça prend du temps de les retrouver, leur demander... la semaine sera déjà passée.
La copsy, je ne sais pas effectivement, c'est une bonne idée aussi, mais en moyen terme.
Rien en court terme alors?
La copsy, je ne sais pas effectivement, c'est une bonne idée aussi, mais en moyen terme.
Rien en court terme alors?
- EyebrowNiveau 2
J'ai un élève qui ressemble un peu à ce que tu dis, mais j'ai le regret de te dire qu'on n'a pas encore trouvé de "vraie" solution. Pareil, ses parents ne disent rien et ne savent rien. Il a déjà été exclu et ça n'a aucun effet sur lui, les retenues, les rapports et autres réjouissances même résultat. Dans son cas précis, le problème c'est qu'il cherche par tous les moyens à se faire remarquer.
Est-ce que c'est le cas pour ton élève aussi ? Est-ce que ça dure depuis le début de l'année ?
S'il est tellement pénible, je pense qu'au moins une partie de tes collègues l'avoueront... mais en effet, ça demande du temps.
Est-ce que c'est le cas pour ton élève aussi ? Est-ce que ça dure depuis le début de l'année ?
S'il est tellement pénible, je pense qu'au moins une partie de tes collègues l'avoueront... mais en effet, ça demande du temps.
- 34crugerNiveau 4
Oui exactement pareil: il cherche à se faire remarquer (mais ce n'est pas un scoop, ils sont tous comme ça dans ces 5% on dirait, carences affectives profondes).
C'est pour cela que spontanément, j'ai eu l'intuition qu'il fallait laisser passer...
Dans un deuxième temps, je trouve que c'est assez grave, je suis toujours choqué par cette insulte, donc j'ai du mal avec mon orgueil on va dire et je me dis que si je ne réagis pas, il va en faire encore davantage la prochaine fois pour se faire remarquer.
D'intuition, je ne sens pas que je serais très soutenu par les collègues, mais je me trompe peut être.
C'est pour cela que spontanément, j'ai eu l'intuition qu'il fallait laisser passer...
Dans un deuxième temps, je trouve que c'est assez grave, je suis toujours choqué par cette insulte, donc j'ai du mal avec mon orgueil on va dire et je me dis que si je ne réagis pas, il va en faire encore davantage la prochaine fois pour se faire remarquer.
D'intuition, je ne sens pas que je serais très soutenu par les collègues, mais je me trompe peut être.
- lumeekaExpert spécialisé
Question idiote, mais tu lui a déjà parlé après le cours ?
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- EyebrowNiveau 2
Tu ne perds rien à en parler avec les autres (tu risques même d'être agréablement surpris).
Après il y a des limites, tout ne peut pas passer, au risque que la situation dégénère. Le mieux c'est effectivement de lui dire (encore et encore) qu'il n'a pas à tenir ces propos, que lui non plus ne voudrait pas que tu lui manques de respect (et le mieux c'est de lui parler sans le reste de la classe, parce que devant les autres il doit rester dans son rôle de "caïd"). C'est tout à fait compréhensible que certaines choses puissent te faire de la peine et te vexer mais... il faut oublier, les élèves ne pensent pas forcément ce qu'ils te disent.
Après il y a des limites, tout ne peut pas passer, au risque que la situation dégénère. Le mieux c'est effectivement de lui dire (encore et encore) qu'il n'a pas à tenir ces propos, que lui non plus ne voudrait pas que tu lui manques de respect (et le mieux c'est de lui parler sans le reste de la classe, parce que devant les autres il doit rester dans son rôle de "caïd"). C'est tout à fait compréhensible que certaines choses puissent te faire de la peine et te vexer mais... il faut oublier, les élèves ne pensent pas forcément ce qu'ils te disent.
- MalagaModérateur
Il y a des cours de physique en 6e ?
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- User20401Vénérable
J'allais demander la même chose. S'il a besoin d'attention, ça peut peut-être lui faire plaisir, une attention individuelle après le cours.lumeeka a écrit:Question idiote, mais tu lui a déjà parlé après le cours ?
- archebocEsprit éclairé
"toi coulibaly va t'emmener et il te mettra une balle.. et ta sœur ça va?
Cela s'appelle une menace de mort, cela, non ? Quelle que soit l'age de l'auteur et le nombre de chiffre de son QI, cela demande une réponse judiciaire.
- JCPNiveau 7
Des élèves "borderline", dont on ne sait que faire, et que l'institution ne sait pas comment gérer, on en rencontre tous tôt ou tard... Et personne n'a de réponse. Silence gêné...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- 34crugerNiveau 4
Merci. Ma question était surtout: que pourrais je faire à cour terme sur cet incident là.
Bien sûr que, depuis longtemps, j'essaye de lui parler, avant, pendant et après, mais:
- avant d'entrer, à bonjour il ne répond rien
- pendant le cours, j'essaye de l'aider, de la positiver, ça ne le fait pas vraiment travailler, et ça ne stoppe pas du tout ses bavardages
- après, avec CPE ou parent ou moi seul, la discussion se passe mais il ne dit quasiment rien, et surtout après il n'y a jamais aucun changement.
archeboc: oui, ce sont les textes, mais les textes sont-ils concrètement applicables pour ces cas là, au quotidien? comme on le dit ailleurs sur ce forum, ils sont nombreux comme ça, leur nombre et leur gravité accable l'établissement et:
JCP: c'est exactement ça.
Bien sûr que, depuis longtemps, j'essaye de lui parler, avant, pendant et après, mais:
- avant d'entrer, à bonjour il ne répond rien
- pendant le cours, j'essaye de l'aider, de la positiver, ça ne le fait pas vraiment travailler, et ça ne stoppe pas du tout ses bavardages
- après, avec CPE ou parent ou moi seul, la discussion se passe mais il ne dit quasiment rien, et surtout après il n'y a jamais aucun changement.
archeboc: oui, ce sont les textes, mais les textes sont-ils concrètement applicables pour ces cas là, au quotidien? comme on le dit ailleurs sur ce forum, ils sont nombreux comme ça, leur nombre et leur gravité accable l'établissement et:
JCP: c'est exactement ça.
- NLM76Grand Maître
Il demande à se faire remarquer. Il faut le remarquer.
Et punir.
Et s'il n'y a pas de solution, ce sera le conseil de discipline, et puis c'est tout.
Cependant, les punitions, souvent, ça marche. — Ah ! enfin : on me voit, on s'occupe de moi; on me met des limites. Ah ! je vais mieux, je me sens apaisé... et même je souris.
Et punir.
Et s'il n'y a pas de solution, ce sera le conseil de discipline, et puis c'est tout.
Cependant, les punitions, souvent, ça marche. — Ah ! enfin : on me voit, on s'occupe de moi; on me met des limites. Ah ! je vais mieux, je me sens apaisé... et même je souris.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KolymaNiveau 5
Le comportement de ce genre d'élève pose trois problèmes distincts :
— Il pose un problème à la classe, puisqu'il pourrit l'ambiance de travail et empêche les autres de progresser ;
— Il pose un problème aux profs (menaces de mort, insultes, qui viennent s'ajouter à la masse des trucs qui dégradent nos conditions de travail) ;
— Il pose un sérieux problème à l'élève lui-même, puisqu'il contribue à lui faire foirer définitivement sa scolarité.
Je ne vois pas de solution de court terme aux deux premiers problèmes qui ne conduise à aggraver le troisième (l'engrenage punition-exclusion qui nous débarrasse des élèves les plus défavorisés et les plus rétifs à l'ordre scolaire).
Bon courage à toi !
— Il pose un problème à la classe, puisqu'il pourrit l'ambiance de travail et empêche les autres de progresser ;
— Il pose un problème aux profs (menaces de mort, insultes, qui viennent s'ajouter à la masse des trucs qui dégradent nos conditions de travail) ;
— Il pose un sérieux problème à l'élève lui-même, puisqu'il contribue à lui faire foirer définitivement sa scolarité.
Je ne vois pas de solution de court terme aux deux premiers problèmes qui ne conduise à aggraver le troisième (l'engrenage punition-exclusion qui nous débarrasse des élèves les plus défavorisés et les plus rétifs à l'ordre scolaire).
Bon courage à toi !
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« Quand on dit que l'éducation n'est pas une question de moyens, c'est qu'on s'apprête à les réduire... »
- NLM76Grand Maître
Non. L'engrenage n'est pas celui de la punition. L'engrenage est celui de l'absence de punition. En ne sanctionnant pas dès le début, on amène plus vite l'élève à un point de non-retour, et à l'exclusion définitive.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KolymaNiveau 5
nlm76 a écrit:Non. L'engrenage n'est pas celui de la punition. L'engrenage est celui de l'absence de punition. En ne sanctionnant pas dès le début, on amène plus vite l'élève à un point de non-retour, et à l'exclusion définitive.
Je ne doute pas de l'effet éducatif de certaines punitions sur la plupart des élèves (encore qu'il y aurait beaucoup à discuter...). Mais là, on parle d'un élève sur qui les punitions n'ont aucun d'effet depuis plusieurs mois (ou je me trompe ?).
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« Quand on dit que l'éducation n'est pas une question de moyens, c'est qu'on s'apprête à les réduire... »
- 34crugerNiveau 4
Merci. Bien sûr, j'ai été clair et sanctionné depuis le début, ça n'a aucun effet (même après exclusion de 2 jours, il est revenu tel quel): ce n'est pas la question d'être cohérent, d'être dur depuis le début, ou pas dur depuis le début, non, ça ne change rien sur eux. Ce sont des cas très particuliers selon moi sur lesquels il me semble, mais je cherche désespérément la solution (il n'y en a peut être pas), qu'on ne peut pas appliquer les textes, ou plutôt que les textes n'influent pas sur l'essentiel. Je ne sais pas.
Bon sinon, vous me convainquez: je pense que je vais punir style 2h de retenue dans mon cours (pour garder la main au maximum, éviter au maximum un traitement externe) et pas plus de foin sur l'affaire. On gère, on subit, on subit, on gère...
Bon sinon, vous me convainquez: je pense que je vais punir style 2h de retenue dans mon cours (pour garder la main au maximum, éviter au maximum un traitement externe) et pas plus de foin sur l'affaire. On gère, on subit, on subit, on gère...
- KolymaNiveau 5
Aux States on lui aurait prescrit depuis longtemps une dose de cheval de Ritaline.
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« Quand on dit que l'éducation n'est pas une question de moyens, c'est qu'on s'apprête à les réduire... »
- ZeldaHabitué du forum
Comme tu l'expliques plus haut, certains élèves ont des problèmes psychiatriques non diagnostiqués, non traités... On ne peut pas faire de miracles!
- archebocEsprit éclairé
Article 40 du code de procédure pénale :
Si demain le petit gars fait une grosse bêtise, vous aurez du mal à justifier de n'avoir pas signalé ce qui sera perçu comme un signe avant-coureur. Pensez qu'en vous protégeant, vous protégez aussi vos collègues et les enfants qui vous sont confiés.
Si vraiment vous n'avez pas envie de porter plainte ou d'envoyer un courrier au procureur, laissez au moins une trace écrite à votre hiérarchie.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
Si demain le petit gars fait une grosse bêtise, vous aurez du mal à justifier de n'avoir pas signalé ce qui sera perçu comme un signe avant-coureur. Pensez qu'en vous protégeant, vous protégez aussi vos collègues et les enfants qui vous sont confiés.
Si vraiment vous n'avez pas envie de porter plainte ou d'envoyer un courrier au procureur, laissez au moins une trace écrite à votre hiérarchie.
- KolymaNiveau 5
Zelda a écrit:Comme tu l'expliques plus haut, certains élèves ont des problèmes psychiatriques non diagnostiqués, non traités... On ne peut pas faire de miracles!
Même s'il faut absolument être méfiant vis-à-vis de la médicalisation des problèmes scolaires et/ou sociaux... Le problème est peut-être que l'Ecole n'a rien (ou pas grand chose) à proposer à ces élèves différents. Rien en tout cas en dehors de cette alternative : médicalisation (ritaline, protocoles, PAI, etc.) ou exclusion-relégation (dans les filières poubelles de l'EN ou dans des dispositifs dotés de moyens insuffisants).
Ce n'est pas qu'il n'y a rien à faire, c'est que l'Etat n'y met pas les moyens.
Avez-vous vu Mommy, le dernier film de Xavier Dolan, dont le personnage central est un adolescent "opposant-provoquant" ? On a tous rencontré des élèves qui lui ressemblent un peu, qui s'opposent et qui provoquent les enseignants et les adultes en général. Le plus souvent cette opposition et ces provocations sont nettement moins intenses que ce qui est montré dans le film (heureusement), mais où passe la frontière entre ce qui relève de la psychiatrie et ce qui n'en relève pas ? Le film de Dolan a le mérite de questionner la manière dont nos institutions (l'hôpital psychiatrique et les centres de rééducation en l'occurrence, mais on pourrait aussi bien dire l'école) prennent en charge les enfants différents, tracent la frontière entre le normal et l'anormal, émettent des diagnostics, définissent des solutions et des traitements, collent des étiquettes stigmatisantes, et au final ne réussissent presque jamais à prendre en charge la souffrance psychique, sociale ou scolaire des individus.
Machines à broyer.
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« Quand on dit que l'éducation n'est pas une question de moyens, c'est qu'on s'apprête à les réduire... »
- RoninMonarque
C'est pas très sympa ce que tu dis. ET je m'inscris en faux. Il y a bien des gamins non diagnostiqués.Il y a aussi des gamins qui sont suivis et qui guérissent, lentement.
Mais l'EN, mon IEN par exemple, ne comprend rien à la psy et supprime mes moyens alloués à l'hôpital. Donc là tu vois je suis en rogne. Parce que des psys qui prennent en charge ces mômes il y en a. Des psys qui savent que c'est dur pour l'école et qui essayent à la fois de soigner les gamins tout en évitant le point de rupture à l'école. ET pour cela ils n'ont pas beaucoup de demandes envers l'EN : deux ou trois postes de PE spécialisés qui puisse évaluer les gamins, faire le lien avec les établissements et prendre en charge les gamins.
Mais ça, c'est insupportable pour l'EN. Tous les collègues qui bossent en psy ou dans des Sessad ont des problèmes avec les IEN qui ne supportent pas de ne pas tout contrôler, de ne pas avoir la main, même dans les services hospitaliers.
Si les abrutis de bureaucrates bornés qui nous servent de chefs nous faisaient confiance et nous laissaient bosser en psy ou dans les ITEP on pourrait avoir de meilleurs résultats. Mais on est tellement emmerdé que la plupart des PE nommés sur ces postes sont des débutants sans formation ou des nouveaux entrants dans le département qui se dépêchent de demander leurs mutations le plus vite possible. Quant tu es face à des psychotiques profonds, que tu galères, et que l'IEN qui n'a jamais vu un malade de sa vie te démolit parce que tu n'as pas une belle fiche de prep ou que le gamin bave ou hurle ( ben oui du con, il est fou et délirant ) tu as juste envie de leur cracher au visage.
L'EN a un fonctionnement totalitaire et veut contrôler, les inspecteurs ne supportent pas de ne pas avoir la main sur TOUT. Et je suis malheureusement très très très bien placé pour en parler. Nous sommes justement en conflit avec notre IEN. Et ça va finir par des suppressions de postes. Et les médecins ont déjà annoncé que dans ce cas, ils renverront certains gamins à temps plein dans les bahuts. La faute à qui ?
Mais l'EN, mon IEN par exemple, ne comprend rien à la psy et supprime mes moyens alloués à l'hôpital. Donc là tu vois je suis en rogne. Parce que des psys qui prennent en charge ces mômes il y en a. Des psys qui savent que c'est dur pour l'école et qui essayent à la fois de soigner les gamins tout en évitant le point de rupture à l'école. ET pour cela ils n'ont pas beaucoup de demandes envers l'EN : deux ou trois postes de PE spécialisés qui puisse évaluer les gamins, faire le lien avec les établissements et prendre en charge les gamins.
Mais ça, c'est insupportable pour l'EN. Tous les collègues qui bossent en psy ou dans des Sessad ont des problèmes avec les IEN qui ne supportent pas de ne pas tout contrôler, de ne pas avoir la main, même dans les services hospitaliers.
Si les abrutis de bureaucrates bornés qui nous servent de chefs nous faisaient confiance et nous laissaient bosser en psy ou dans les ITEP on pourrait avoir de meilleurs résultats. Mais on est tellement emmerdé que la plupart des PE nommés sur ces postes sont des débutants sans formation ou des nouveaux entrants dans le département qui se dépêchent de demander leurs mutations le plus vite possible. Quant tu es face à des psychotiques profonds, que tu galères, et que l'IEN qui n'a jamais vu un malade de sa vie te démolit parce que tu n'as pas une belle fiche de prep ou que le gamin bave ou hurle ( ben oui du con, il est fou et délirant ) tu as juste envie de leur cracher au visage.
L'EN a un fonctionnement totalitaire et veut contrôler, les inspecteurs ne supportent pas de ne pas avoir la main sur TOUT. Et je suis malheureusement très très très bien placé pour en parler. Nous sommes justement en conflit avec notre IEN. Et ça va finir par des suppressions de postes. Et les médecins ont déjà annoncé que dans ce cas, ils renverront certains gamins à temps plein dans les bahuts. La faute à qui ?
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