Ecole de la Lande-Patry (Normandie) : droit de retrait des enseignants face au comportement d'un enfant de 9 ans.

Les enseignants de l’école de La Lande-Patry ont exercé leur droit de retrait, vendredi, à cause du comportement d’un élève. [...]

Lundi matin, une quinzaine de parents d’élèves se sont réunis dans le hall de l’établissement afin de « manifester leur soutien aux institutrices ». Vendredi matin, en effet, l’équipe enseignante de cette petite école de campagne avait invoqué son droit de retrait face au comportement d’un enfant scolarisé en CM1. Ce dernier manifesterait un comportement « coléreux », selon Patrick Lesellier, maire de La Lande-Patry. Une situation qui durerait depuis « une quinzaine de jours ».[...]

Depuis les attentats de Paris, la situation s’est considérablement tendue. D’une part, certains reprochent au petit garçon d’origine algérienne d’avoir tenu des propos haineux. D’autres, estiment que l’enfant lui-même aurait été victime d’insultes. « Je m’étais plainte de discriminations à l’égard de mes enfants. Je pense que l’actualité récente n’a pas amélioré les choses », s’insurge la maman du garçon.

Cette semaine, le petit garçon et sa soeur, également scolarisée à La Lande-Patry, ne retourneront pas à l’école. [...] « Je vais les rescolariser ailleurs, réagit la maman. De toute façon, ils veulent qu’on s’en aille. »

Yves Guiter, secrétaire général de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Orne, regrette « le militantisme de quelques parents » et parle de « confusion sur ce qui se passe. On n’est pas dans de la radicalisation. S’il y a eu des propos tenus entre enfants, il faut que les enseignants parlent avec les élèves. »

« Mon enfant est devenu un monstre à leurs yeux mais c’est lui que ces crises font le plus souffrir », déplore la mère.

L'équipe enseignante de l'école primaire Les Adonides, à La Lande-Patry, près de Flers, invoque son droit de retrait pour la journée. Sur les murs de l'école, des affiches manuscrites informent les parents de cette journée particulière. Invoquant « une remise en cause de [leur] professionnalisme », l'équipe enseignante accueille les élèves dans les salles de classe mais refuse de donner cours « tant que cette situation perdurera ». Le maire de La Lande-Patry, Patrick Lesellier, évoque un problème de comportement rencontré avec un élève « coléreux ». « Nous avons des échos de cette situation depuis 15 jours. L'institutrice n'arrive plus à gérer les colères de l'enfant et des parents d'élèves de cette classe se sont plaints. » Dans l'impasse, l'équipe enseignante a donc organisé une réunion, lundi, avec la directrice, la maman et un psychologue mais qui n'a rien donné. « La maman considère que c'est du racisme et menace de porter plainte pour harcèlement. » Une réaction de l'Éducation nationale Face à cette situation, le rectorat n'aurait pas pris de décision. « La directrice a fait tout ce qui était en son pouvoir, maintenant, il faut qu'il y aie une réaction de l'Éducation nationale. » La directrice n'a pas souhaité s'exprimer sur cette situation, attendant une réaction de « la hiérarchie ». Contactée, l'Académie de Caen a affirmé qu'elle n'était pas au courant de la situation et s'exprimera ultérieurement. a écrit:

carolette a écrit:Cela a sans doute été plus loin : on n'exerce pas son droit de retrait pour un enfant "coléreux"...

supersoso a écrit:

carolette a écrit:Cela a sans doute été plus loin : on n'exerce pas son droit de retrait pour un enfant "coléreux"...

+1 Sinon presque chaque PE serait amener à l'exercer chaque année.