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- InvitéInvité
Anaxagore a écrit:Vous avouerez qu'il y a quand même un gros malaise à la base de la rhétorique "progressiste" de l'après-guerre. Malaise qui n'est pas sans conséquences pour la suite...
Je n'avoue jamais rien. C'est un principe de vie
- AnaxagoreGuide spirituel
N'en pensez pas moins.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Reine MargotDemi-dieu
Tamerlan a écrit:Robin a écrit:
Il suffit de passer quelques jours dans un collège Lamda pour mesurer la responsabilité de l'institution (je ne parle pas des enseignants qui font ce qu'ils peuvent) dans la persistance des inégalités et des incivilités graves (insultes, violences, brimades, harcèlement...)
Il faut arrêter : il y des tas de "collèges lambda" où les choses se passent tout à fait correctement. On a l'impression que c'est l'apocalypse sur tout le territoire...
Oh non, on trouve juste un peu partout des "incivilités" qui, si elles ne font pas l'apocalypse, gênent la transmission des savoirs et engendrent un climat malsain de violence latente (et parfois physique quand des enseignants ou des élèves sont agressés)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Reine Margot a écrit:Tamerlan a écrit:Robin a écrit:
Il suffit de passer quelques jours dans un collège Lamda pour mesurer la responsabilité de l'institution (je ne parle pas des enseignants qui font ce qu'ils peuvent) dans la persistance des inégalités et des incivilités graves (insultes, violences, brimades, harcèlement...)
Il faut arrêter : il y des tas de "collèges lambda" où les choses se passent tout à fait correctement. On a l'impression que c'est l'apocalypse sur tout le territoire...
Oh non, on trouve juste un peu partout des "incivilités" qui, si elles ne font pas l'apocalypse, gênent la transmission des savoirs et engendrent un climat malsain de violence latente (et parfois physique quand des enseignants ou des élèves sont agressés)
Des activités de formation m'amènent à visiter pas mal d'établissements, j'ai aussi pas mal d'amis qui enseignent en collège et je suis aussi sur une liste syndicale interne qui couvre mon académie. Il me semble à travers ce regard que pas mal d'établissements fonctionnent à peu près correctement si on sort des zones urbaines sensibles où c'est parfois un tout autre monde. A condition quand même que l'équipe de direction tienne la route. Après oui il y a des incivilités, dans certaines classe c'est le bordel et ils ne sont pas toujours sympa entre eux. Mais si je fais remonter mes souvenirs d'élève d'un collège "lambda" à la fin des années 70, début 80 j'aurais pas mal à raconter sur tous ces thèmes... La vie dans l'établissement n'était pas un long fleuve tranquille et les incivilités et le harcèlement entre élèves déjà au rendez-vous. Le bordel dans certains cours aussi. Même dans des établissements sensibles (celui à côté de mon lycée, un que je connais bien à Marseille) il y a des équipes qui se battent, des cours qui fonctionnent et des élèves qui apprennent des choses. Ça mérite aussi d'être dit.
- InvitéInvité
Anaxagore a écrit:N'en pensez pas moins.
Anaxagore, on va pas débuter sur ce fil un long débat, qui a été largement mené ailleurs. Je remarque simplement que le texte cité est une analyse du Grip (ou d'un ex-Grip d'ailleurs). On n'est pas obligé d'être d'accord avec ses conclusions. Je maintiens que la manière de lier les deux dans le message de Robin est très tendancieuse, façon Vichy et NVB même idéologie et même combat et qu'avec des raccourcis pareil on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui. Au passage Vichy c'était il y 75 ans dans un monde au fonctionnement et aux enjeux sensiblement différents je crois.
- AnaxagoreGuide spirituel
Tamerlan a écrit:Anaxagore a écrit:N'en pensez pas moins.
Anaxagore, on va pas débuter sur ce fil un long débat, qui a été largement mené ailleurs. Je remarque simplement que le texte cité est une analyse du Grip (ou d'un ex-Grip d'ailleurs). On n'est pas obligé d'être d'accord avec ses conclusions. Je maintiens que la manière de lier les deux dans le message de Robin est très tendancieuse, façon Vichy et NVB même idéologie et même combat et qu'avec des raccourcis pareil on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui. Au passage Vichy c'était il y 75 ans dans un monde au fonctionnement et aux enjeux sensiblement différents je crois.
Je pointe un fait historique qui a eu des conséquences et en a encore. Je note que même Prost ne conteste pas. Je ne suis pas l'avocat de Robin.
- InvitéInvité
C'est Batman l'avocat de Robin
Bon je crois que je vais me coucher tôt : je faiblis...
Bon je crois que je vais me coucher tôt : je faiblis...
- RobinFidèle du forum
J'ai le grand Monsieur en noir avec un masque et des grandes oreilles qui s'occupe déjà de moi !
... Depuis que j'ai attrappé la GRIP (for the happy few !)
... Et pis il est bien plus fortiche que Tamerlan !
... Depuis que j'ai attrappé la GRIP (for the happy few !)
... Et pis il est bien plus fortiche que Tamerlan !
- Reine MargotDemi-dieu
Tamerlan a écrit:Reine Margot a écrit:Tamerlan a écrit:
Il faut arrêter : il y des tas de "collèges lambda" où les choses se passent tout à fait correctement. On a l'impression que c'est l'apocalypse sur tout le territoire...
Oh non, on trouve juste un peu partout des "incivilités" qui, si elles ne font pas l'apocalypse, gênent la transmission des savoirs et engendrent un climat malsain de violence latente (et parfois physique quand des enseignants ou des élèves sont agressés)
Des activités de formation m'amènent à visiter pas mal d'établissements, j'ai aussi pas mal d'amis qui enseignent en collège et je suis aussi sur une liste syndicale interne qui couvre mon académie. Il me semble à travers ce regard que pas mal d'établissements fonctionnent à peu près correctement si on sort des zones urbaines sensibles où c'est parfois un tout autre monde. A condition quand même que l'équipe de direction tienne la route. Après oui il y a des incivilités, dans certaines classe c'est le bordel et ils ne sont pas toujours sympa entre eux. Mais si je fais remonter mes souvenirs d'élève d'un collège "lambda" à la fin des années 70, début 80 j'aurais pas mal à raconter sur tous ces thèmes... La vie dans l'établissement n'était pas un long fleuve tranquille et les incivilités et le harcèlement entre élèves déjà au rendez-vous. Le bordel dans certains cours aussi. Même dans des établissements sensibles (celui à côté de mon lycée, un que je connais bien à Marseille) il y a des équipes qui se battent, des cours qui fonctionnent et des élèves qui apprennent des choses. Ça mérite aussi d'être dit.
en une vingtaine d'établissements fréquentés depuis la zep jusqu'au collège de centre-ville, j'ai pu voir que les "établissements qui fonctionnent correctement" ont aussi des problèmes...
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- JohnMédiateur
Le privé hors contrat représente donc à peine 1% des établissements en France.Luigi B. a écrit:Précision quand même : après vérification, le privé hors contrat, c'est un dixième des établissements privés. Lesquels ne représentent que 13,6% des établissements (16,7% des élèves) en 2011-12.
Ce qui devient, dans le publi-reportage flagorneur de Jean-Paul Brighelli : "Autant que je sache, vous connaissez depuis la création du réseau un grand succès".
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AnaxagoreGuide spirituel
Tu connais le budget de la Fondation pour l'école John?
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- Luigi_BGrand Maître
2,3 millions d'euros aux dernières nouvelles.
La "Fondation pour l'école" (sic) ne représente qu'une fraction des établissements hors contrat. Je doute qu'elle subventionne le lycée Averroès. :lol:
A relire dans le "Canard" du 1er octobre 2014 :
Sur Neoprofs en vrac (à fusionner pour certains de ces fils ?) :
https://www.neoprofs.org/t67111-anne-coffinier-nous-salue-l-enseignement-prive-hors-contrat-se-porte-de-mieux-en-mieux
https://www.neoprofs.org/t48427-la-fondation-pour-l-ecole-prive-hors-contrat-recrute-des-enseignants
https://www.neoprofs.org/t45784-fondation-pour-l-ecole-et-cheque-education
https://www.neoprofs.org/t73125-anne-coffinier-fondation-pour-l-ecole-les-ecoles-publiques-et-privees-sous-contrat-cooperent-a-lhypersexualisation-precoce-de-lenfance
https://www.neoprofs.org/t30483-la-depute-ps-michele-delaunay-tente-de-mettre-fin-au-financement-par-l-etat-de-la-puissante-fondation-pour-l-ecole
https://www.neoprofs.org/t30782-des-nouvelles-de-la-fondation-pour-l-ecole-et-de-ses-1-737-556-euros-de-recettes-annuelles
https://www.neoprofs.org/t27590-la-fondation-pour-l-ecole-publie-sa-liste-de-livres-recommandes-pour-s-enrichir-de-foi-et-de-croyances-partagees
https://www.neoprofs.org/t54254-anne-coffinier-veut-rendre-l-esperance-aux-professeurs-en-remplacant-l-ecole-publique-par-le-prive-hors-contrat
https://www.neoprofs.org/t30452-13-mars-2010-un-directeur-adjoint-d-iufm-un-representant-de-l-opus-dei-et-la-fondation-pour-l-ecole-debattent-de-la-laicite-pour-35-pers
https://www.neoprofs.org/t46937p15-anne-coffinier-appelle-a-mettre-fin-aux-programmes-nationaux-d-enseignement
https://www.neoprofs.org/t47029-anne-coffinier-agnes-verdier-molinier-pour-sauver-l-ecole-osons-le-choix-de-l-autonomie
https://www.neoprofs.org/t37272-anne-coffinier-pourquoi-les-ecoles-dites-libres-prive-hors-contrat-ne-seront-jamais-laiques
https://www.neoprofs.org/t51238-eloge-d-anne-coffiner-par-le-magazine-valeurs-actuelles
https://www.neoprofs.org/t38292-anne-coffinier-et-thibaud-collin-tirent-a-boulets-rouges-sur-l-introduction-des-gender-studies-dans-les-programmes-de-svt
https://www.neoprofs.org/t28741-challenges-le-hors-contrat-n-en-fait-qu-a-sa-tete
La "Fondation pour l'école" (sic) ne représente qu'une fraction des établissements hors contrat. Je doute qu'elle subventionne le lycée Averroès. :lol:
A relire dans le "Canard" du 1er octobre 2014 :
Comment les écoles intégristes siphonnent l'argent public
Les écoles privées qui n'ont pas passé de contrat avec l'Éducation nationale ont trouvé une bonne combine pour contourner la loi et toucher l'argent public, ce qui leur est, en principe, interdit.
Ce financement miraculeux arrive par l'intermédiaire d'une fondation que l'administration a gentiment reconnue d'« utilité publique » en 2008, un an seulement après sa création.
Grâce à ce label, la Fondation pour l'école peut offrir à ses donateurs des réductions d'impôts, allant jusqu'à 75 % pour ceux qui sont soumis à l'ISF, et elle distribue cet argent à des écoles privées sans contrat. Cette année, elle a ainsi arrosé 72 établissements de ce type. « En gros, presque 2,3 millions d'euros », précise fièrement Anne Coffinier, sa fondatrice et directrice générale.
« Ces déductions fiscales sont, de fait, une aide financière de l'État. Le hors-contrat doit-il être considéré d'utilité publique ? Pour moi, c'est non ! » assène Michèle Delaunay, qui, avant de devenir ministre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, bataillait régulièrement contre les écoles hors contrat et leurs ramifications.
Quels sont les établissements méritants qui bénéficient de cette manne ? Impossible de le savoir. La Fondation pour l'école refuse de rendre publique la liste, « pour ne pas faire de la mauvaise publicité à des établissements en difficulté », confesse Anne Coffinier. Sur les 600 écoles référencées par la Fondation, beaucoup sont dirigées par des calotins, comme celle de la Fraternité Saint-Pie-X, une congrégation ultraréactionnaire, en rupture avec Rome.
Avant 2012, le PS, dans l'opposition, proposait la création d'une commission d'enquête sur les établissements hors contrat, qu'il soupçonnait de dérives sectaires. Aujourd'hui, il tolère une dérivation d'argent public.
Par peur de se prendre une calotte ?
Jérémie Demay
Sur Neoprofs en vrac (à fusionner pour certains de ces fils ?) :
https://www.neoprofs.org/t67111-anne-coffinier-nous-salue-l-enseignement-prive-hors-contrat-se-porte-de-mieux-en-mieux
https://www.neoprofs.org/t48427-la-fondation-pour-l-ecole-prive-hors-contrat-recrute-des-enseignants
https://www.neoprofs.org/t45784-fondation-pour-l-ecole-et-cheque-education
https://www.neoprofs.org/t73125-anne-coffinier-fondation-pour-l-ecole-les-ecoles-publiques-et-privees-sous-contrat-cooperent-a-lhypersexualisation-precoce-de-lenfance
https://www.neoprofs.org/t30483-la-depute-ps-michele-delaunay-tente-de-mettre-fin-au-financement-par-l-etat-de-la-puissante-fondation-pour-l-ecole
https://www.neoprofs.org/t30782-des-nouvelles-de-la-fondation-pour-l-ecole-et-de-ses-1-737-556-euros-de-recettes-annuelles
https://www.neoprofs.org/t27590-la-fondation-pour-l-ecole-publie-sa-liste-de-livres-recommandes-pour-s-enrichir-de-foi-et-de-croyances-partagees
https://www.neoprofs.org/t54254-anne-coffinier-veut-rendre-l-esperance-aux-professeurs-en-remplacant-l-ecole-publique-par-le-prive-hors-contrat
https://www.neoprofs.org/t30452-13-mars-2010-un-directeur-adjoint-d-iufm-un-representant-de-l-opus-dei-et-la-fondation-pour-l-ecole-debattent-de-la-laicite-pour-35-pers
https://www.neoprofs.org/t46937p15-anne-coffinier-appelle-a-mettre-fin-aux-programmes-nationaux-d-enseignement
https://www.neoprofs.org/t47029-anne-coffinier-agnes-verdier-molinier-pour-sauver-l-ecole-osons-le-choix-de-l-autonomie
https://www.neoprofs.org/t37272-anne-coffinier-pourquoi-les-ecoles-dites-libres-prive-hors-contrat-ne-seront-jamais-laiques
https://www.neoprofs.org/t51238-eloge-d-anne-coffiner-par-le-magazine-valeurs-actuelles
https://www.neoprofs.org/t38292-anne-coffinier-et-thibaud-collin-tirent-a-boulets-rouges-sur-l-introduction-des-gender-studies-dans-les-programmes-de-svt
https://www.neoprofs.org/t28741-challenges-le-hors-contrat-n-en-fait-qu-a-sa-tete
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AnaxagoreGuide spirituel
De quoi être inquiet.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- LouisBarthasExpert
L'école massifiée existe depuis longtemps, bien avant l'effondrement du niveau et la déliquescence morale.Edgar a écrit:Mais c'est peut-être impossible de faire autrement dans une école massifiée et ouverte à tous. On aurait sûrement pu prédire cela il y a 40 ans.
L'âge minimum de l'Instruction obligatoire, fixée à 13 ans par la loi du 28 mars 1882, avait été allongée par une première étape à 14 ans, par la loi du 9 août 1936. L'Ordonnance du 6 janvier 1959, signée par le président de la République Charles de Gaulle, a ensuite décidé que l'âge de fin de la scolarité obligatoire sera porté de 14 ans à 16 ans.
A l'apogée de l'école publique, de la Seconde guerre mondiale jusqu'au milieu des années 60, 50 à 60 % d'une classe d'âge obtenaient le Certificat d'études, attestant ainsi de l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire-géographie, sciences appliquées). Et il faut être un piètre historien pour penser que ceux qui n'obtenaient pas le Certificat d'études ou ne s'y présentaient pas n'avaient rien appris.
Ma mère, fille d'immigrés d'avant-guerre, à qui il était arrivé de dormir sur deux chaises dans son enfance, avait un français impeccable et ne faisait pas des fautes que des collègues commettent. Elle a quitté l'école munie de son Certificat d'études pour apprendre le secrétariat. Elle avait lu tous les Rougon-Macquart et connaissait très bien l'oeuvre de Maupassant et de Colette. Je l'ai entendue toute sa vie déclamer des tirades de Racine et de longues poésies de Musset, tout cela appris à l'école.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Luigi_BGrand Maître
D'autant que les collégiens, eux, ne le passaient pas.Et il faut être un piètre historien pour penser que ceux qui n'obtenaient pas le Certificat d'études ou ne s'y présentaient pas n'avaient rien appris.
PS : Je connais un historien qui passe son temps à ce petit jeu.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
Tout dépend peut-être de leur répartition géographique, plus parlante que des stats rapportées à l'ensemble du territoire, non? Après je n'en sais rien, suis pas spécialiste.John a écrit:Le privé hors contrat représente donc à peine 1% des établissements en France.Luigi B. a écrit:Précision quand même : après vérification, le privé hors contrat, c'est un dixième des établissements privés. Lesquels ne représentent que 13,6% des établissements (16,7% des élèves) en 2011-12.
Ce qui devient, dans le publi-reportage flagorneur de Jean-Paul Brighelli : "Autant que je sache, vous connaissez depuis la création du réseau un grand succès".
- RobinFidèle du forum
Iphigénie a écrit:Tout dépend peut-être de leur répartition géographique, plus parlante que des stats rapportées à l'ensemble du territoire, non? Après je n'en sais rien, suis pas spécialiste.John a écrit:Le privé hors contrat représente donc à peine 1% des établissements en France.Luigi B. a écrit:Précision quand même : après vérification, le privé hors contrat, c'est un dixième des établissements privés. Lesquels ne représentent que 13,6% des établissements (16,7% des élèves) en 2011-12.
Ce qui devient, dans le publi-reportage flagorneur de Jean-Paul Brighelli : "Autant que je sache, vous connaissez depuis la création du réseau un grand succès".
Je partage la colère de JPBrighelli au sujet de la faillite de l’École de la République à promouvoir les enfants des classes populaires. SOS Education et l'association d'Anne Coffinier pour la création de collèges privés dans les banlieues sensibles n'existeraient pas si le public faisait son travail, en transmettant des savoirs explicites dès l'école primaire. Il faut le dire et le redire : Le système actuel désavantage les enfants des milieux "défavorisés" (cf la pourcentage de plus en plus faible d'enfants d'ouvriers dans les universités).
- Presse-puréeGrand sage
A mon sens, le seul avantage que voient de nombreux parents au privé par rapport au public n'est pas dans une prétendue meilleure qualité des cours ou un prétendu plus grand respect des professeurs du privé par leurs élèves, mais plus simplement parce que le renvoi d'un élève particulièrement difficile pour ses camarades a la réputation d'y prendre approximativement 15 secondes, contre 6 mois à 3 ans dans le public.
Le reste, c'est du marketing...
Le reste, c'est du marketing...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Roumégueur IerÉrudit
Presse-purée a écrit:A mon sens, le seul avantage que voient de nombreux parents au privé par rapport au public n'est pas dans une prétendue meilleure qualité des cours ou un prétendu plus grand respect des professeurs du privé par leurs élèves, mais plus simplement parce que le renvoi d'un élève particulièrement difficile pour ses camarades a la réputation d'y prendre approximativement 15 secondes, contre 6 mois à 3 ans dans le public.
Le reste, c'est du marketing...
On peut même dire que cela se fait en amont : dans mon coin, quand un élève perturbateur ou qui a des difficultés importantes veut aller dans le privé parce que le public 'il est méchant', il se fait refouler. On lui explique doctement qu'il n'y a pas de place, ce qui est archi-faux...
De même, quelques mois avant les épreuves du brevet, c'est le nettoyage de printemps : ceux qui n'auront vraisemblablement pas le diplôme sont purement et simplement virés, du coup, ô miracle, du 100% de réussite chaque année pendant que d'autres bahuts, obligés de prendre les petits bazardés par le privé, n'ont pas de telles stats.
Si c'est ce que souhaite Coffinier, ça peut faire des dégâts : où iront les 'rebuts' de ce système très souvent ultra-sélectif.
Je parle dans mon exemple d'un collège privé sous contrat, je ne généralise pas bien sûr, mais j'appelle personnellement ces établissements des 'semi-public', car les charges de personnel sont payées par l'Etat. Il faut donc déjà réclamer pour ces établissements financés par la collectivité l'obligation de scolarité de tous les élèves.
De même, l'école élémentaire privée sous contrat de proximité ne mettra pas en place la semaine des 4 jours et demi (alors même qu'ils doivent toucher des fonds, cela reste à vérifier) : c'est de la concurrence déloyale, organisée par notre propre employeur. Merci patron.
- JohnMédiateur
Il y a besoin d'être "spécialiste" pour comprendre que 1%, ce n'est pas un "franc succès" ?Iphigénie a écrit:Tout dépend peut-être de leur répartition géographique, plus parlante que des stats rapportées à l'ensemble du territoire, non? Après je n'en sais rien, suis pas spécialiste.John a écrit:Le privé hors contrat représente donc à peine 1% des établissements en France.Luigi B. a écrit:Précision quand même : après vérification, le privé hors contrat, c'est un dixième des établissements privés. Lesquels ne représentent que 13,6% des établissements (16,7% des élèves) en 2011-12.
Ce qui devient, dans le publi-reportage flagorneur de Jean-Paul Brighelli : "Autant que je sache, vous connaissez depuis la création du réseau un grand succès".
S'il pense à une région du territoire où ce qu'il raconte est vrai, eh bien il peut mettre "vos établissements rencontrent un franc succès dans le Berry", ou "vos établissements connaissent une croissance formidable à Bordeaux", mais dans ce cas-là, pas : "Autant que je sache, vous connaissez depuis la création du réseau un grand succès".
Ce n'est pas la peine d'être "spécialiste" pour admettre cela.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LefterisEsprit sacré
Le public n'assure plus sa mission dans de nombreux cas, mais au lieu de chercher à réparer, on veut le casser un peu plus,on jette le bébé avec l'eau du bain .
Le privé fonctionne mieux dans l'ensemble, non par magie, non parce que les programmes sont différents, non parce que les enseignants seraient "meilleurs", mais tout simplement parce qu'on y impose les conditions d'apprentissage, les calme, qu'on vire les trublions, et que de vrais cours peuvent se dérouler. De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps. On fait cours, il y a des devoirs devoirs sur table toutes les semaines. Pratiquement tous les enseignants de mon secteur ont leurs enfants dans le privé (sauf ceux qui ont un bon secteur), pour ces raisons, et bien à contrecoeur, car ils auraient préféré mettre gratuitement, sans prendre les transports leurs enfants dans le public.
Mais ils voient hélas tous les jours le comportement des élèves en face d'eux,les cours qui durent 20 minutes, l'aveuglement volontaire de l'institution, les inepties institutionnalisées qu'on leur impose.
Le privé fonctionne mieux dans l'ensemble, non par magie, non parce que les programmes sont différents, non parce que les enseignants seraient "meilleurs", mais tout simplement parce qu'on y impose les conditions d'apprentissage, les calme, qu'on vire les trublions, et que de vrais cours peuvent se dérouler. De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps. On fait cours, il y a des devoirs devoirs sur table toutes les semaines. Pratiquement tous les enseignants de mon secteur ont leurs enfants dans le privé (sauf ceux qui ont un bon secteur), pour ces raisons, et bien à contrecoeur, car ils auraient préféré mettre gratuitement, sans prendre les transports leurs enfants dans le public.
Mais ils voient hélas tous les jours le comportement des élèves en face d'eux,les cours qui durent 20 minutes, l'aveuglement volontaire de l'institution, les inepties institutionnalisées qu'on leur impose.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Lefteris a écrit:Le public n'assure plus sa mission dans de nombreux cas, mais au lieu de chercher à réparer, on veut le casser un peu plus,on jette le bébé avec l'eau du bain .
Le privé fonctionne mieux dans l'ensemble, non par magie, non parce que les programmes sont différents, non parce que les enseignants seraient "meilleurs", mais tout simplement parce qu'on y impose les conditions d'apprentissage, les calme, qu'on vire les trublions, et que de vrais cours peuvent se dérouler. De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps. On fait cours, il y a des devoirs devoirs sur table toutes les semaines. Pratiquement tous les enseignants de mon secteur ont leurs enfants dans le privé (sauf ceux qui ont un bon secteur), pour ces raisons, et bien à contrecoeur, car ils auraient préféré mettre gratuitement, sans prendre les transports leurs enfants dans le public.
Mais ils voient hélas tous les jours le comportement des élèves en face d'eux,les cours qui durent 20 minutes, l'aveuglement volontaire de l'institution, les inepties institutionnalisées qu'on leur impose.
On pourrait rajouter des milieux sociaux beaucoup plus favorisés dans de nombreux cas et un tri à l'entrée. A moins que cela ne compte pas...
- LefterisEsprit sacré
Oui, un tri à l'entrée, sur dossier, avec une attention particulière sur le comportement. Et ensuite tout est fait pour que ça ne se dégrade pas : beaucoup de surveillants, un CPE par niveau etc.Tamerlan a écrit:Lefteris a écrit:Le public n'assure plus sa mission dans de nombreux cas, mais au lieu de chercher à réparer, on veut le casser un peu plus,on jette le bébé avec l'eau du bain .
Le privé fonctionne mieux dans l'ensemble, non par magie, non parce que les programmes sont différents, non parce que les enseignants seraient "meilleurs", mais tout simplement parce qu'on y impose les conditions d'apprentissage, les calme, qu'on vire les trublions, et que de vrais cours peuvent se dérouler. De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps. On fait cours, il y a des devoirs devoirs sur table toutes les semaines. Pratiquement tous les enseignants de mon secteur ont leurs enfants dans le privé (sauf ceux qui ont un bon secteur), pour ces raisons, et bien à contrecoeur, car ils auraient préféré mettre gratuitement, sans prendre les transports leurs enfants dans le public.
Mais ils voient hélas tous les jours le comportement des élèves en face d'eux,les cours qui durent 20 minutes, l'aveuglement volontaire de l'institution, les inepties institutionnalisées qu'on leur impose.
On pourrait rajouter des milieux sociaux beaucoup plus favorisés dans de nombreux cas et un tri à l'entrée. A moins que cela ne compte pas...
Mais la sélection ne se fait pas forcément par l'argent, il y a des collèges privés qui coûtent 100 € par mois. Ce sont plutôt d'ailleurs les classes moyennes qui les fréquentent, les classes très aisées n'en ayant pas besoin, puisqu'elles disposent des établissements dans les meilleurs arrondissements.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JohnMédiateur
Euh... il y a des collègues du privé pour expliquer à Lefteris qu'il est train de rêver les yeux ouverts ?De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- LefterisEsprit sacré
Dans ceux que je connais (et dont je suis aussi usager) , c'est comme ça... Il faut dire que la file d'attente pour y avoir accès est longue, il faut s'y prendre de bonne heure.John a écrit:Euh... il y a des collègues du privé pour expliquer à Lefteris qu'il est train de rêver les yeux ouverts ?De plus, les lubies à la mode n'y ont pas cours ou très peu : dose minimale d'écran, le mot "projet" y est inconnu, comme toutes les autres pertes de temps.
Je précise que c'st un simple constat, je suis partisan du rétablissement de l'école publique, qui passerait essentiellement selon moi par une volonté politique et des orientations fermes (remise au travail des élèves, valorisation des savoirs, discipline) et non par des mesures technicistes qui voilent le vrai problème (achat de matériel, programmes, etc.).
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