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- Cha33Fidèle du forum
Amaliah a écrit:Pour ma part, je me garde bien de donner le sujet Eduscol que tu rappelles, Mutis, car pour le coup, je me demande bien comment un élève de 3e peut produire une argumentation intéressante sur un tel sujet. Je ne donne pas non plus (peut-être à tort) le sujet du TDL sur le bonheur. J'ai l'impression que les élèves vont écrire sur du vide et qu'ils ne peuvent construire une argumentation rigoureuse sur de tels sujets.
Cha, si tu peux nous montrer la copie de ton élève, ce serait super!
Je regarderai dans mes archives lorsque je serai de retour chez moi.
- AmaliahEmpereur
Merci pour les explications Sphinx et pour la recherche Cha!
- henrietteMédiateur
Voici le texte dont je parlais plus haut :
Le meilleur et le pire.
Extrait de La vie d’Esope, J. de La Fontaine.
Questions :
1. Dans cette scène, qui est l’esclave de qui ?
2. Sur quel jeu de langue (c’est le cas de le dire !) est basé le tour qu’Esope joue à Xantus ?
3. Dans un tableau, relevez dans une colonne chaque argument donné par Esope en faveur de la langue, et dans la colonne d’à côté celui en défaveur qui lui est opposé par la suite.
4. Quelle est, selon vous, la morale de ce conte ?
5. Connaissez-vous, comme Esope, quelque chose qui soit à la fois le meilleur et le pire ? Illustrez votre réponse de quelques exemples.
Le meilleur et le pire.
Extrait de La vie d’Esope, J. de La Fontaine.
Un certain jour de marché, Xantus, qui avait le dessein de régaler quelques-uns de ses amis, commanda à Esope d’acheter ce qu’il y aurait de meilleur, et rien autre chose. « Je t’apprendrai, dit en soi-même le Phrygien, à spécifier ce que tu souhaites, sans t’en remettre à la discrétion d’un esclave. » Il n’acheta donc que des langues, lesquelles il fit accommoder à toutes les sauces : l’entrée, le second, l’entremets, tout ne fut que langues. Les convives louèrent d’abord le choix de ce mets ; à la fin, ils s’en dégoûtèrent.
« Ne t’ai-je pas commandé, dit Xantus, d’acheter ce qu’il y aurait de meilleur ?
— Et qu’y a-t-il de meilleur que la langue ? reprit Esope. C’est le lien de la vie civile, la clef des sciences, l’organe de la vérité et de la raison. Par elle on bâtit les villes et on les police ; on instruit, on persuade, on règne dans les assemblées, on s’acquitte du premier de tous les devoirs, qui est de louer les dieux.
— Eh bien ! dit Xantus, qui prétendait l’attraper, achète-moi demain ce qui est de pire : ces mêmes personnes viendront chez moi, et je veux diversifier. »
Le lendemain Esope ne fit servir que le même mets, disant que la langue est la pire chose qui soit au monde. « C’est la mère de tous les débats, la nourrice des procès, la source des divisions et des guerres. Si on dit qu’elle est l’organe de la vérité, c’est aussi celui de l’erreur, et qui pis est, de la calomnie. Par elle, on détruit les villes, on persuade de méchantes choses. Si d’un côté elle loue les dieux, de l’autre elle profère des blasphèmes contre leur puissance. » Quelqu’un de la compagnie dit à Xantus que ce valet lui était fort nécessaire, car il savait le mieux du monde exercer la patience d’un philosophe.
« Ne t’ai-je pas commandé, dit Xantus, d’acheter ce qu’il y aurait de meilleur ?
— Et qu’y a-t-il de meilleur que la langue ? reprit Esope. C’est le lien de la vie civile, la clef des sciences, l’organe de la vérité et de la raison. Par elle on bâtit les villes et on les police ; on instruit, on persuade, on règne dans les assemblées, on s’acquitte du premier de tous les devoirs, qui est de louer les dieux.
— Eh bien ! dit Xantus, qui prétendait l’attraper, achète-moi demain ce qui est de pire : ces mêmes personnes viendront chez moi, et je veux diversifier. »
Le lendemain Esope ne fit servir que le même mets, disant que la langue est la pire chose qui soit au monde. « C’est la mère de tous les débats, la nourrice des procès, la source des divisions et des guerres. Si on dit qu’elle est l’organe de la vérité, c’est aussi celui de l’erreur, et qui pis est, de la calomnie. Par elle, on détruit les villes, on persuade de méchantes choses. Si d’un côté elle loue les dieux, de l’autre elle profère des blasphèmes contre leur puissance. » Quelqu’un de la compagnie dit à Xantus que ce valet lui était fort nécessaire, car il savait le mieux du monde exercer la patience d’un philosophe.
Questions :
1. Dans cette scène, qui est l’esclave de qui ?
2. Sur quel jeu de langue (c’est le cas de le dire !) est basé le tour qu’Esope joue à Xantus ?
3. Dans un tableau, relevez dans une colonne chaque argument donné par Esope en faveur de la langue, et dans la colonne d’à côté celui en défaveur qui lui est opposé par la suite.
4. Quelle est, selon vous, la morale de ce conte ?
5. Connaissez-vous, comme Esope, quelque chose qui soit à la fois le meilleur et le pire ? Illustrez votre réponse de quelques exemples.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- greamNiveau 6
Merci pour ces partages !
- zinzinuleNiveau 8
Merci Henriette pour ce texte, qui est à la fois accessible et susceptible de questionner les élèves.
- DREYDREYNiveau 3
Bonjour,
Auriez-vous des exemples à me fournir pour ce type de sujet?
Merci
Auriez-vous des exemples à me fournir pour ce type de sujet?
Merci
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