[Mulhouse - collège Villon] « Un enseignant suspendu pour avoir montré des dessins de Charlie » (lemonde.fr)

Fesseur Pro...
Sanction pour un haut fonctionnaire ?
Une petite prime peut-être ?
Ou une promotion ?

La question était bien sûr ironique voire désabusée.

J'ai bien peur que la réponse elle (promotion ou prime) ne soit pas ironique

Même si le recteur est muté dans une autre académie, il aura quand même sa prime.

Seule la lutte paie.
Bonne nouvelle.

kero a écrit:Un professeur bien installé et qui sait tenir ses classes dans un établissement difficile, c'est une denrée rare.

L'ambiance va être sympathique dans le bahut en question.

Fesseur Pro a écrit:Bonjour le cadeau pour le collègue qui va le remplacer !

S'ils trouvent un remplaçant, ce qui à mon avis est loin d'être gagné. Cet établissement a la réputation de recruter très difficilement. Le rectorat ne pouvait l'ignorer et a aggravé la situation.

Belle nouvelle !!!!
Cependant, les problèmes qui ont mené à cette injustice sont loin d'être réglés...

MUTIS a écrit:

auléric a écrit:

liliepingouin a écrit:Que voilà une bonne nouvelle! Je suis vraiment soulagée pour le collègue. Mais du mal a été fait...

tout à fait. Le mal pour le collègue , qui quitte un établissement où il s'était investi (et on le comprend) et doit malgré tout être blessé de tout ça. Et pour le collège en général , car effectivement les enfants et leurs familles vont être persuadés avoir eu gain de cause et se sentiront confortés dans leur comportement et ce type de réaction quand ils auront un prof dans le nez ....

Pas forcément car c'était un professeur visiblement très apprécié (de ses collègues et des élèves...)
Ils vont peut-être le regretter amèrement...

Néanmoins, pour l'exemplarité des hauts-fonctionnaires, on repassera. Le message envoyé aux élèves et aux parents reste tout de même que l'Etat fait n'importe quoi, ne respecte pas les lois qu'il édicte, etc. La morale laïque et républicaine en prend un coup.

MUTIS a écrit:

Cripure a écrit:

Cripure a écrit:
Ce que je veux dire, c'est qu'il s'agit de toute évidence d'une suspension conservatoire dans l'attente d'un conseil de discipline, instance dont le résultat ne saurait être connu à l'avance. Ca ne signifie pas qu'il ne faille pas s'émouvoir, bien sûr. En particulier, j'espère que les instances syndicales nationales vont se saisir de l'affaire et vont interpeller (y compris par le biais parlementaire) la ministre, qui aura ainsi l'occasion de donner quelques explications concrètes, au-delà des circulaires dont elle nous abreuve en ce moment.
Il faudrait aussi conseiller le collègue (besoin d'experts, là) sur l'opportunité de porter plainte au pénal contre le ministère pour diffamation et défaut de protection du fonctionnaire attaqué par des parents (sur la base d'on ne sait quels témoignages, sans appel à contradictoire).

Bref, tout qu'est-ce que je disais il y a une semaine.

Non tout le contraire.    
Vous laissiez entendre que ce n'était pas une oie blanche et que la décision visait à le protéger.  
Vous vous souvenez du message où je prédisais cette issue pour cette semaine après une conversation avec une amie juriste. J'avais eu droit à votre ironie mordante.

J'avais dit que sans sanction, il ne serait pas difficile de la lever. Alléluia !
Oh, je laisse les Zorro se congratuler. N'empêche 1) qu'il n'a pas été sanctionné et qu'il n'est pas sanctionné 2) que rien ne se passe vu que l'enquête (qui a bien recouru au contradictoire) n'a rien pu établir 3) qu'il change bien d'établissement, ce qui était prévisible (et c'est à sa demande si j'ai bien compris).
Je comprends que le lyrisme syndical s'empare du fait pour se faire mousser, pour une fois que sur un malentendu, certains parviennent à faire croire à un succès (on en reparlera le 3/2 au soir)... Mais en restant calme pendant quelques jours, ça aboutissait à la même chose. La pétition était utile pour dire au CdE que son attitude a été lamentable, mais pour le reste... Suffit de lire plus haut  

Lyrisme syndical, c'est beaucoup dire, comme chacun pourra en juger avec le communiqué de presse ci-dessous ; le SNES a défendu cette affaire, qui était celle de l'un de ses syndiqués, et heureusement qu'il l'a fait.

jeudi 22 janvier 2015


Communiqué de Presse du SNES-FSU académique de Strasbourg
La procédure disciplinaire à l’encontre de notre collègue de Mulhouse a été abandonnée.
La raison l’a donc emporté au terme d’une rapide enquête qui a permis d’entendre notre collègue ainsi que tous les acteurs de l’événement.
S’il faut se réjouir de ce dénouement, il convient aussi d’en tirer des leçons.
La mise en cause d’un professeur sur une rumeur et la précipitation à lui imputer une faute, sans l’avoir entendu, ont conduit à une sorte de scandale public.
La crainte d’un grave différent avec des familles a failli conduire à sacrifier le bouc-émissaire plutôt que de défendre fermement les principes de laïcité proclamés pourtant avec fermeté par le Président de la République. La forte mobilisation des collègues du collège Villon a permis de rétablir le droit.
Rappelons que le respect des personnels aussi bien que des élèves, la sérénité, le droit et l’attachement aux valeurs laïques doivent guider chaque pas de notre institution.
Ce sont des principes auxquels nous sommes attachés et que nous continuerons à défendre.

J'ai entendu sur une radio qu'il aurait un rappel à la loi : il est donc encore considéré comme coupable ?

Cripure a écrit:

MUTIS a écrit:

Cripure a écrit:
Je n'ai pas forcément l'impression qu'on s'en soit pris à un agneau innocent, vois-tu. Je ne tiens pas à défendre n'importe qui par solidarité grégaire.

Cripure, votre remarque est-elle motivée ? Avez-vous lu son message et le témoignage de Prose-ô-Poppée qui le connaît ?
Ou pensez vous au recteur en disant cela

Je ne motive pas une impression.

Effectivement Cripure, vous avez toujours été du côté du collègue !!!
Je vous laisse à votre autosatisfaction permanente...
En attendant, j'ai été bien surpris de vous voir défendre l'argumentaire du recteur et de vous voir si accusateur et méprisant avec lui tout au long de ce fil. Et inutile d'ironiser sur ceux qui ont eu raison et ont été solidaires avec le "n'importe qui"...

La logique serait donc que le collègue soit rétabli dans ses fonctions dans son établissement d'origine ( éventuellement sous protection policière), afin que la République démontre son soutien absolu.

Et la logique voudrait aussi qu'un "rappel à la loi" soit adressé à celui  qui l'a écarté sans avoir pris le temps de le consulter ou de l'écouter. Ca c'est grave...
En tout cas je pense qu'il aura compris désormais que le dévouement, l'engagement, le courage ne servent à rien. Seules la docilité et la soumission sont récompensées...

MUTIS a écrit:Et la logique voudrait aussi qu'un "rappel à la loi" soit adressé à celui  qui l'a écarté sans avoir pris le temps de le consulter ou de l'écouter. Ca c'est grave...
En tout cas je pense qu'il aura compris désormais que le dévouement, l'engagement, le courage ne servent à rien. Seule la docilité et la soumission sont récompensées...

trompettemarine a écrit:J'ai entendu sur une radio qu'il aurait un rappel à la loi : il est donc encore considéré comme coupable ?

Mais le recteur ne peut pas prononcer un rappel à la loi, non ? Ce n'est pas la justice qui le fait ? L'expression est donc mal choisie. Au mieux un rappel à la pédagogie, peut-être ? De toute façon, au titre de la loi, il n'est pas interdit de montrer des caricatures, il n'est même pas interdit de les dessiner ou de les publier.

républicain a écrit:

MUTIS a écrit:Et la logique voudrait aussi qu'un "rappel à la loi" soit adressé à celui  qui l'a écarté sans avoir pris le temps de le consulter ou de l'écouter. Ca c'est grave...
En tout cas je pense qu'il aura compris désormais que le dévouement, l'engagement, le courage ne servent à rien. Seule la docilité et la soumission sont récompensées...

Je ne dirais pas qu'il s'agit de docilité et de soumission (car il a précisément fait ce qu'on lui demandait, certes, en en faisant sans doute un peu trop) : ne serait-ce pas plutôt "pas de vagues", le message ?

Oliv396 a écrit:

trompettemarine a écrit:J'ai entendu sur une radio qu'il aurait un rappel à la loi : il est donc encore considéré comme coupable ?

Mais le recteur ne peut pas prononcer un rappel à la loi, non ? Ce n'est pas la justice qui le fait ? L'expression est donc mal choisie. Au mieux un rappel à la pédagogie, peut-être ? De toute façon, au titre de la loi, il n'est pas interdit de montrer des caricatures, il n'est même pas interdit de les dessiner ou de les publier.

A ma connaissance, un juge (ou une instance représentative) peut prononcer un rappel à la loi devant un tribunal correctionnel... quand il y a infraction à la loi. Mais, dans le cas précis, quelle est l'infraction à la loi ?
Seul un tribunal à ma connaissance peut énoncer ce rappel...

Je ne sais pas si cela a été indiqué sur le fil (trop long à relire...) mais il a l'air un peu particulier ce recteur.
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2014/05/19/societe/les-airs-de-grandeurs-du-recteur-choquent-lacademie/

Oui, j'avais posté ce lien, mais le reposter encore et encore est une bonne idée. On voit à quoi on a affaire.

Le rectorat revient aujourd’hui sur cette décision et annonce qu’il n’y aura aucune sanction à son encontre.

«J’ai décidé qu’il n’y aurait pas de procédure disciplinaire», a déclaré jeudi à l’AFP Jacques-Pierre Gougeon, recteur de l’académie de Strasbourg, après avoir étudié le rapport remis mercredi soir par deux inspecteurs envoyés à Mulhouse. Outre ce rapport, le recteur a précisé avoir tenu compte du dossier pédagogique du professeur, «un enseignant engagé qui a toujours œuvré dans l’éducation prioritaire».
«Il y a eu un phénomène d’émotion, mais cela n’implique pas une sanction, ce serait trop», a estimé Jacques-Pierre Gougeon, qui adressera toutefois «une lettre de rappel à la loi» à l’enseignant, rappelant que «dans un contexte particulier, il faut faire attention aux mots que l’on utilise». L’enseignant, «à sa demande», ne retournera pas dans son établissement, a précisé le recteur, qui étudie une «solution administrative» pour qu’il puisse par exemple enseigner ailleurs.

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/charlie-hebdo-l-enseignant-suspendu-pour-avoir-montre-des-caricatures-ne-sera-pas-sanctionne-10751/

Pour info, la réaction du SNPDEN sur son très officiel compte twitter :

2 poids, 2 mesures à Mulhouse: fermeté républicaine pour les élèves issus de l'immigration, mollesse complaisante quand on les humilie...

Celeborn a écrit:Pour info, la réaction du SNPDEN sur son très officiel compte twitter :

2 poids, 2 mesures à Mulhouse: fermeté républicaine pour les élèves issus de l'immigration, mollesse complaisante quand on les humilie...

"Et surtout pas d'amalgame" entonnaient-ils en choeur...

Celeborn a écrit:Pour info, la réaction du SNPDEN sur son très officiel compte twitter :

2 poids, 2 mesures à Mulhouse: fermeté républicaine pour les élèves issus de l'immigration, mollesse complaisante quand on les humilie...

Ils pourraient accorder leurs violons avec le SE.
(Ça me fatigue...)

Celeborn a écrit:Pour info, la réaction du SNPDEN sur son très officiel compte twitter :

2 poids, 2 mesures à Mulhouse: fermeté républicaine pour les élèves issus de l'immigration, mollesse complaisante quand on les humilie...

trompettemarine a écrit:J'ai entendu sur une radio qu'il aurait un rappel à la loi : il est donc encore considéré comme coupable ?

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/22/sanction-levee-pour-un-professeur-suspendu-pour-avoir-montre-en-classe-des-caricatures_4561820_3224.html

Le Monde a écrit:« Il y a eu un phénomène d'émotion, mais cela n'implique pas une sanction, ce serait trop », a souligné le recteur, qui adressera, cette fois « une lettre de rappel à la loi » à l'enseignant, soulignant que « dans un contexte particulier, il faut faire attention aux mots que l'on utilise ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/22/sanction-levee-pour-un-professeur-suspendu-pour-avoir-montre-en-classe-des-caricatures_4561820_3224.html#rXM4u6vYvJBWc604.99

Si l'on est inquiété pour avoir exercé son métier dans les limites de la loi justement, ce métier risque de moins susciter de vocations...