- ambleyJe viens de m'inscrire !
Je cherche un poeme sur les dragons pour aller dans ma séquence 5eme sur les dragons. Auriez vous des titres à me conseiller?
- AëmielExpert
dragon cassé, de barbara maria kloos.
Sinon, pourquoi ne pas faire apprendre un texte en prose : un extrait d'un texte vu en classe, ou un autre ? Tu trouveras facilement, et c'est un exercice intéressant également.
Sinon, pourquoi ne pas faire apprendre un texte en prose : un extrait d'un texte vu en classe, ou un autre ? Tu trouveras facilement, et c'est un exercice intéressant également.
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Auteur
- Penny LaneNiveau 5
Je pense à Victor Segalen, l'hymne au dragon couché , si mes souvenirs sont exacts
- pimousseNiveau 10
L'an dernier j'ai donné ceux-là (les élèves n'apprenaient que la moitié d'un des 2 poèmes, au choix)
Le Dragon et l'homme
A présent, je vous parlerai d'un dragon,
Qu'un paysan prit pour compagnon,
Et celui-ci lui promettait souvent
Qu'il le servirait loyalement.
Le dragon voulut le mettre à l'épreuve
Pour savoir dans quelle mesure il
[pouvait avoir confiance en lui :
Il lui demanda de garder un oeuf
Et il lui dit qu'il voulait se promener,
Et le pria instamment de surveiller l'oeuf.
Et le paysan lui demanda
Pourquoi il lui donnait de tels ordres ;
Et le dragon lui répondit
Qu'à l'intérieur de l'oeuf il avait placé
Toute sa force et toute sa puissance ;
Il serait aussitôt mort s'il était brisé.
Quand le dragon se fut éloigné,
Alors le paysan se mit en tête l'idée
Qu'il ne surveillerait pas l'oeuf ;
Avec l'oeuf, pense-t-il, il tuera le dragon,
Il disposera de tout son or.
Quand l'oeuf était bien brisé,
Et que le dragon fut revenu
Et qu'il vit par terre la coquille,
Il commença par lui demander
Pourquoi il avait si mal surveillé l'oeuf.
Alors, il sut quelles étaient ses dispositions
Et se rendit compte de sa fourberie :
Voilà que leur association est détruite.
C'est pourquoi on nous dit dans cette fable
Qu'on ne doit confier
A un fourbe ou à un traître son or
Ni sa vie ni son trésor.
Personne ne doit confier sans réserve sa confiance
Dans un homme cupide ou avare.
Marie de France, Les Fables, 2nde moitié du XIIe siècle
édition critique par Charles Brucker, Peeters, Louvain, 1991
Hymne au Dragon couché
Le Dragon couché : le ciel vide, la terre lourde, les nuées troubles ; soleil et lune étouffant leur lumière : le peuple porte le sceau d'un hiver qu'on n’explique pas.
Le Dragon bouge : le brouillard aussitôt crève et le jour croît. Une rosée nourrissante remplit la faim. On s'extasie comme à l'orée d'un printemps inespérable.
Le Dragon s'ébroue et prend son vol : à Lui l'horizon rouge, sa bannière, le vent en avant-garde et la pluie drue pour escorte. Riez d'espoir sous la crépitation de son fouet lancinant : l'éclair.
*
Hé ! Las ! hé, Dragon couché ! Enspiralé ! Héros paresseux qui sommeille en l'un de nous, inconnu, engourdi, irrévélé,
Voici des figues, voici du vin tiède, voici du sang : mange et bois et flaire : nos manches agitées t'appellent à grands coups d'ailes.
Lève-toi, révèle-toi, c'est le temps. D'un seul bond saute hors de nous ; et pour affirmer ton éclat,
Cingle-nous du serpent de ta queue, fais-nous malades au clin de tes petits yeux, mais brille hors de nous, -- oh ! brille !
"Hymne au dragon couché" de Victor ségalen, in. Stèles
Cette année, je vais donner "voici le dragon" de Julien Le Huérou, qui se trouve dans le Fleurs d'encre 5e, car mes élèves n'avaient pas trop aimé lee poèmes de l'an dernier (peut-être un peu durs, je ne sais pas)
Le Dragon et l'homme
A présent, je vous parlerai d'un dragon,
Qu'un paysan prit pour compagnon,
Et celui-ci lui promettait souvent
Qu'il le servirait loyalement.
Le dragon voulut le mettre à l'épreuve
Pour savoir dans quelle mesure il
[pouvait avoir confiance en lui :
Il lui demanda de garder un oeuf
Et il lui dit qu'il voulait se promener,
Et le pria instamment de surveiller l'oeuf.
Et le paysan lui demanda
Pourquoi il lui donnait de tels ordres ;
Et le dragon lui répondit
Qu'à l'intérieur de l'oeuf il avait placé
Toute sa force et toute sa puissance ;
Il serait aussitôt mort s'il était brisé.
Quand le dragon se fut éloigné,
Alors le paysan se mit en tête l'idée
Qu'il ne surveillerait pas l'oeuf ;
Avec l'oeuf, pense-t-il, il tuera le dragon,
Il disposera de tout son or.
Quand l'oeuf était bien brisé,
Et que le dragon fut revenu
Et qu'il vit par terre la coquille,
Il commença par lui demander
Pourquoi il avait si mal surveillé l'oeuf.
Alors, il sut quelles étaient ses dispositions
Et se rendit compte de sa fourberie :
Voilà que leur association est détruite.
C'est pourquoi on nous dit dans cette fable
Qu'on ne doit confier
A un fourbe ou à un traître son or
Ni sa vie ni son trésor.
Personne ne doit confier sans réserve sa confiance
Dans un homme cupide ou avare.
Marie de France, Les Fables, 2nde moitié du XIIe siècle
édition critique par Charles Brucker, Peeters, Louvain, 1991
Hymne au Dragon couché
Le Dragon couché : le ciel vide, la terre lourde, les nuées troubles ; soleil et lune étouffant leur lumière : le peuple porte le sceau d'un hiver qu'on n’explique pas.
Le Dragon bouge : le brouillard aussitôt crève et le jour croît. Une rosée nourrissante remplit la faim. On s'extasie comme à l'orée d'un printemps inespérable.
Le Dragon s'ébroue et prend son vol : à Lui l'horizon rouge, sa bannière, le vent en avant-garde et la pluie drue pour escorte. Riez d'espoir sous la crépitation de son fouet lancinant : l'éclair.
*
Hé ! Las ! hé, Dragon couché ! Enspiralé ! Héros paresseux qui sommeille en l'un de nous, inconnu, engourdi, irrévélé,
Voici des figues, voici du vin tiède, voici du sang : mange et bois et flaire : nos manches agitées t'appellent à grands coups d'ailes.
Lève-toi, révèle-toi, c'est le temps. D'un seul bond saute hors de nous ; et pour affirmer ton éclat,
Cingle-nous du serpent de ta queue, fais-nous malades au clin de tes petits yeux, mais brille hors de nous, -- oh ! brille !
"Hymne au dragon couché" de Victor ségalen, in. Stèles
Cette année, je vais donner "voici le dragon" de Julien Le Huérou, qui se trouve dans le Fleurs d'encre 5e, car mes élèves n'avaient pas trop aimé lee poèmes de l'an dernier (peut-être un peu durs, je ne sais pas)
- ambleyJe viens de m'inscrire !
merci beaucoup pimousse, celui de Marie de France est adopté!
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