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- René ChicheNiveau 5
Quand un principal de collège, délivré de son devoir de réserve, décrit l’islamisme à l’école et le silence assourdissant de sa hiérarchie… Un témoignage aussi éloquent qu’effrayant !
Voici un lien vers des extraits de son ouvrage, choisis et reproduits par le magazine L’Express le 25/08/2017 (les intertitres sont du magazine)
http://www.lexpress.fr/education/islamisme-a-l-ecole-le-j-accuse-d-un-principal-de-college_1937071.html
Voici un lien vers des extraits de son ouvrage, choisis et reproduits par le magazine L’Express le 25/08/2017 (les intertitres sont du magazine)
http://www.lexpress.fr/education/islamisme-a-l-ecole-le-j-accuse-d-un-principal-de-college_1937071.html
- InvitéInvité
Bonjour,
Deux choses :
- René Chiche pouvez-vous éditer votre post afin de proposer une citation courte de l'article. Là nous sommes au-delà de ce qui est possible en terme de droit. Si cela n'est pas fait rapidement nous devrons le faire, mais cela risque de ne pas correspondre à ce que vous auriez souhaité.
- pour le sujet en général un simple rappel des règles. On reste sur le sujet, déjà fort intéressant par lui-même, mais il est hors de question de partir sur des considérations générales sur la nature des religions etc.
En vous remerciant.
Pour l'équipe de modération. T.
Deux choses :
- René Chiche pouvez-vous éditer votre post afin de proposer une citation courte de l'article. Là nous sommes au-delà de ce qui est possible en terme de droit. Si cela n'est pas fait rapidement nous devrons le faire, mais cela risque de ne pas correspondre à ce que vous auriez souhaité.
- pour le sujet en général un simple rappel des règles. On reste sur le sujet, déjà fort intéressant par lui-même, mais il est hors de question de partir sur des considérations générales sur la nature des religions etc.
En vous remerciant.
Pour l'équipe de modération. T.
- René ChicheNiveau 5
Tamerlan a écrit:Bonjour,
Deux choses :
- René Chiche pouvez-vous éditer votre post afin de proposer une citation courte de l'article. Là nous sommes au-delà de ce qui est possible en terme de droit. Si cela n'est pas fait rapidement nous devrons le faire, mais cela risque de ne pas correspondre à ce que vous auriez souhaité.
- pour le sujet en général un simple rappel des règles. On reste sur le sujet, déjà fort intéressant par lui-même, mais il est hors de question de partir sur des considérations générales sur la nature des religions etc.
En vous remerciant.
Pour l'équipe de modération. T.
Bonjour,
Je ne comprends pas bien ce que vous entendez par "éditer". Du coup, j'ai supprimé le texte et mis un lien : est-ce que cela est mieux ?
Concernant le second point, il faut veiller à ce que la discussion ne dérape pas, je vous l'accorde. Mais ce livre est un témoignage d'un principal de collège, et c'est à ce titre que j'en diffuse ici les extraits. Le problème ou plutôt les problèmes dont il est question sont de vrais problèmes. L'omerta sur ces sujets est l'un de ces problèmes. Il serait dramatique qu'elle se pratique ici aussi, non ?
Cdt
- InvitéInvité
René Chiche a écrit:Tamerlan a écrit:Bonjour,
Deux choses :
- René Chiche pouvez-vous éditer votre post afin de proposer une citation courte de l'article. Là nous sommes au-delà de ce qui est possible en terme de droit. Si cela n'est pas fait rapidement nous devrons le faire, mais cela risque de ne pas correspondre à ce que vous auriez souhaité.
- pour le sujet en général un simple rappel des règles. On reste sur le sujet, déjà fort intéressant par lui-même, mais il est hors de question de partir sur des considérations générales sur la nature des religions etc.
En vous remerciant.
Pour l'équipe de modération. T.
Bonjour,
Je ne comprends pas bien ce que vous entendez par "éditer". Du coup, j'ai supprimé le texte et mis un lien : est-ce que cela est mieux ?
Concernant le second point, il faut veiller à ce que la discussion ne dérape pas, je vous l'accorde. Mais ce livre est un témoignage d'un principal de collège, et c'est à ce titre que j'en diffuse ici les extraits. Le problème ou plutôt les problèmes dont il est question sont de vrais problèmes. L'omerta sur ces sujets est l'un de ces problèmes. Il serait dramatique qu'elle se pratique ici aussi, non ?
Cdt
Editer, c'est avoir à nouveau accès à la transformation de votre message. C'est donc fait. Vous pouvez également ajouter une citation plus courte d'un extrait de l'article. Mais la présentation que vous en faites est assez précise.
Pour la remarque elle fait référence à de précédents débats et une ligne de modération a été établie. Je la reprécise:
- il n'y a aucune problème à discuter de la manière dont l'institution fait face (ou pas) à des problèmes d'intégrisme religieux quel qu'il soit. Islamiste ici par exemple. Il n'y a donc aucune omerta.
- par contre il est hors de question que cette discussion soit le prétexte à débattre sur la nature considérée comme intrinsèquement bonne ou mauvaise de telle ou telle religion et de relayer les discours de haine qui vont généralement de pair avec ces débats.
- User17095Érudit
Je dois être un peu borné, je ne comprends pas le titre.
Autant la situation décrite est inquiétante, autant le collègue a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait... Il sait que ça se passe en dehors du collège, il prend une décision très discutable mais dans l'intérêt de l'élève, à quel moment se demande-t-il s'il est devenu un "imam de la République" ?
Autant la situation décrite est inquiétante, autant le collègue a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait... Il sait que ça se passe en dehors du collège, il prend une décision très discutable mais dans l'intérêt de l'élève, à quel moment se demande-t-il s'il est devenu un "imam de la République" ?
- HonchampDoyen
Extrait tiré d'un livre écrit avec Emmanuel Davidenkoff, c'est pltôt un gage de sérieux, non ?
Pour faire simple : son parcours récapitulé dans WIkipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Davidenkoff
Perso, j'aime bien ses contributions.
J'imagine que Davidenkoff ne cautionnerait pas n'importe quoi.
Dans l'extrait donné, l'attitude du rectorat est étonnante. On nous demande de signaler tout signe de radicalité...
De quand datent ces "évènements"?
Pour faire simple : son parcours récapitulé dans WIkipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Davidenkoff
Perso, j'aime bien ses contributions.
J'imagine que Davidenkoff ne cautionnerait pas n'importe quoi.
Dans l'extrait donné, l'attitude du rectorat est étonnante. On nous demande de signaler tout signe de radicalité...
De quand datent ces "évènements"?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- ZagaraGuide spirituel
Vendre du papier.pogonophile a écrit:Je dois être un peu borné, je ne comprends pas le titre.
Autant la situation décrite est inquiétante, autant le collègue a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait... Il sait que ça se passe en dehors du collège, il prend une décision très discutable mais dans l'intérêt de l'élève, à quel moment se demande-t-il s'il est devenu un "imam de la République" ?
J'espère que c'est un titre imposé par l'éditeur, parce qu'à part être choc pour attirer le regard, je n'en vois pas la pertinence au vu des faits racontés (qui au final ne sont qu'une répétition bien connue de ce qu'il se passe dans certains des quartiers nord de Marseille ; on aurait pu faire le même livre à Grigny et dans d'autres coins. Le fait qu'après 2005 des salafistes dangereux, parfois financés par l'Arabie saoudite ou le Qatar, ont remplacé les réseaux associatifs et certains services de l’État, parfois avec la complicité des maires, afin de répandre les idées de leur secte, n'est pas du tout une nouvelle).
- tit871Niveau 7
Parce qu'il n'est plus soumis au devoir de réserve des fonctionnaires, Bernard Ravet s'est décidé à raconter sa vie de principal dans trois collèges difficiles de Marseille. Il décrit la violence, la montée de l'islamisme, la solitude des chefs d'établissements et des enseignants.
«Il faut en finir avec la loi du silence qui pèse sur l'impact du religieux dans certains établissements», écrit cet ex-principal. Le fanatisme «frappe à la porte de dizaines d'établissements, (...)imposant ses signes et ses normes dans l'espace scolaire, dans les cours de récréation, les cantines, les piscines. Longtemps, je me suis tu. Par respect du devoir de réserve. Par crainte de stigmatiser les établissements que je dirigeais et d'en aggraver la réputation peu flatteuse (...). Par souci de protéger les élèves et les familles alors majoritaires qui résistaient aux coups de boutoir du fanatisme. Par peur d'être accusé d'islamophobie ou de racisme rampant»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/27/01016-20170827ARTFIG00145-fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-d-un-principal-de-college.php
«Il faut en finir avec la loi du silence qui pèse sur l'impact du religieux dans certains établissements», écrit cet ex-principal. Le fanatisme «frappe à la porte de dizaines d'établissements, (...)imposant ses signes et ses normes dans l'espace scolaire, dans les cours de récréation, les cantines, les piscines. Longtemps, je me suis tu. Par respect du devoir de réserve. Par crainte de stigmatiser les établissements que je dirigeais et d'en aggraver la réputation peu flatteuse (...). Par souci de protéger les élèves et les familles alors majoritaires qui résistaient aux coups de boutoir du fanatisme. Par peur d'être accusé d'islamophobie ou de racisme rampant»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/27/01016-20170827ARTFIG00145-fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-d-un-principal-de-college.php
- frimoussette77Guide spirituel
https://www.neoprofs.org/t113208-principal-de-college-ou-imam-de-la-republique-extraits#4185503
Bien vu : topics fusionnés. Hélips, pour la modération
Bien vu : topics fusionnés. Hélips, pour la modération
- NarvylNiveau 4
Pas de vagues on a dit.
Dormez en paix braves gens !
Dormez en paix braves gens !
- User17706Bon génie
J'ai d'abord cru à de l'ironie en lisant cette phraseHonchamp a écrit:Extrait tiré d'un livre écrit avec Emmanuel Davidenkoff, c'est pltôt un gage de sérieux, non ?
(Remarque purement latérale, évidemment.)
- henrietteMédiateur
Moi aussi !
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- neomathÉrudit
tit871 a écrit:Parce qu'il n'est plus soumis au devoir de réserve des fonctionnaires, Bernard Ravet s'est décidé à raconter sa vie de principal dans trois collèges difficiles de Marseille. [...][...]
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/27/01016-20170827ARTFIG00145-fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-d-un-principal-de-college.php
Extrait du même article :
Ses seuls vrais soutiens, pendant toutes ces années, se résument aux commissariats avec lesquels il entretient d'excellents rapports, à ses collègues dirigeants d'établissements locaux et à Jean-Pierre Obin, son ami inspecteur général, auteur d'un rapport détonnant en 2004 sur «les signes et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires» qui décrivait la progression du fanatisme religieux dans les établissements. «C'est lui, qui en couchant sur le papier une réalité sur laquelle je n'avais plus prise, m'a donné l'espoir qu'il restait un peu de lumière dans la maison, qu'on ne pouvait pas ne pas désespérer complètement de l'institution».
La messe est dite (si j'ose m'exprimer ainsi ).
N. B. Sur le Rapport Obin, qui fait depuis des années les délices de la fachosphère, on lira avec profit ce commentaire de Jean Baubérot :
http://jeanbauberotlaicite.blogspirit.com/archive/2006/10/21/les-carences-du-rapport-obin.html
- archebocEsprit éclairé
Il suffit d'être ami avec un type qui a pondu un rapport qui ne plait pas à l'extrême gauche, et hop, votre témoignage passe à la grande broyeuse : "la messe est dite".
neomath a écrit:N. B. Sur le Rapport Obin, qui fait depuis des années les délices de la fachosphère, on lira avec profit ce commentaire de Jean Baubérot :
http://jeanbauberotlaicite.blogspirit.com/archive/2006/10/21/les-carences-du-rapport-obin.html
Merci de ce lien qui met en lumière les failles historiques dans le travail de Baubérot :
L’emploi de 2 termes très religieux (« régénérer » et « transcender ») est-il conscient ? En tout cas, il ne doit rien au hasard : le Rapport prétend « défendre la laïcité », en fait il prône une religion civile républicaine, comme cela se fait depuis 16 ans avec le succès que l’on sait.
Baubérot parle d'une religion civile républicaine, comme si cette dernière tombait du ciel, comme si la religion civile républicaine n'était pas vieille de presque 150 ans, comme si dès l'origine elle n'avait pas utilisé des métaphores et un vocabulaire issus du christianisme, comme si cette religion civile républicaine n'avait pas trouvé une place fondamentale dans l'attachement des Français à l'Etat.
On pourrait multiplier ce genre de critique sur l'ensemble de ce que néomath semble tenir pour une référence ultime.
C'est assez triste.
- AnaxagoreGuide spirituel
J'encourage tous les donneurs de leçons, les commentateurs le cul dans le fauteuil, à venir emménager dans le 13e, le 14e ou le 15e et à y vivre durablement, à y faire grandir leurs enfants. Evidemment je leur propose de prendre un poste sur les lieux. On recrute.
Courage les amis.
Courage les amis.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AnaxagoreGuide spirituel
J'ai déjeuné l'autres jour avec deux amis artistes algériens. Ils sont partis avant les années 90 et n'ont jamais pu vraiment rentrer. Ils parlent de "leur" Algérie avec des larmes dans les yeux. Elle leur a été confisquée par les islamistes. Ils parlent des villageois morts, de leurs amis morts. Des gens qui sont ici subissent aussi depuis des années cette pression islamiste. J'étais avec un marocain qui enseignait les mathématiques comme moi dans les quartiers nord. Il n'en pouvait plus de voir sous ses yeux ce qui se propageait aussi au Maroc. Il ne voulait même plus y retourner. Ses tantes ne voulaient même plus lui faire la bise...trop "osé". Un vrai retour en arrière islamiste. Ah oui, il aimait la musique orientale aussi. Sera-t-elle bientôt pour les musées? Il a fait une dépression.
Ah oui, à propos de ces amis algériens, ils ont de l'humour et le sens du combat aussi. Ils avaient pris une andouilette chacun. Parce que merde.
Ah oui, à propos de ces amis algériens, ils ont de l'humour et le sens du combat aussi. Ils avaient pris une andouilette chacun. Parce que merde.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- InvitéInvité
Je pense que je vais acheter le livre. Les extraits semblent montrer beaucoup de précision dans le témoignage. Pour connaitre pas mal ces coins-là, il me semble hors de question de nier qu'il existe un réel problème. Après on peut discuter de l'importance de celui-ci et des réponses dans la cadre de l'EN et de l'Etat, mais le problème existe...
Pour le titre du livre, même remarque que les autres...
Pour le titre du livre, même remarque que les autres...
- VerduretteModérateur
Ce sont des arrondissements difficiles de Marseille ? Ma question n'est pas ironique, c'est qu'à Paris ce ne sont pas des arrondissements "à problèmes". Et je connais mal Marseille.
- ZagaraGuide spirituel
De ce que j'ai pu lire, la France est plus résiliente face aux militants salafistes que les autres pays européens (notamment grâce à la laïcité ; d'où le fait qu'elle soit devenue une cible de première instance pour ces gens-là, qui l'assimilent à un racisme), lesquels sont plus résilients que les pays extra-européens.
Mais on ne se rend pas encore compte, il me semble, dans l'opinion publique, des masses d'argent, de techniciens, de mécènes, d'institutions mondialisées, qui se cachent derrière les 3 gogols qu'on croise sur le terrain. En amont, on retombe toujours sur les mêmes structures internationalisées (qui se battent entre elles d'ailleurs) ; et derrière ces structures, parfois, des États identifiés les utilisant comme des outils diplomatiques. L'Arabie saoudite et le Qatar se sont lancés dans une guerre d'influence (qui a débouché sur la crise récente), et se battent sur tous les fronts : télés concurrentes, achats de prestige, recherche... et influence religieuse. C'est à qui salafisera le plus de gens, chacun développant ses outils (la LIM pour l'Arabie saoudite, qui a des antennes dans tous les pays-cibles, par exemple).
Cette diplomatie a d'abord pour cible les pays proches (le Pakistan s'est fait idéologiquement bouffer par les madrassas saoudiennes, seule manière d'obtenir un semblant d'éducation pour beaucoup d'enfants, et qui ont vomi les Talibans, et salafisé les autres) ; l'Europe n'est qu'une cible secondaire. Sauf que c'est déjà beaucoup trop d'influence, de fonds, de moyens à mon goût. A titre de comparaison, le budget de la diplomatie religieuse saoudienne dépasse aujourd'hui le plus haut budget alloué à la propagande par l'URSS.
Je ne crois pas qu'il existe de "réponses dans le cadre de l'EN" seules, parce qu'une réponse devrait articuler solutions locales et globales. Locales pour défanatiser ces petites régions salafisées, globales pour punir et mettre au ban les institutions et États qui les soutiennent et financent. On commence à vaguement, mollement, faire le premier, mais on ne veut pas faire le second. Donc ça ne sert à rien. Tenter de suivre ou virer les sectaires en fin de chaîne sans s'attaquer à l'usine qui les produit n'a aucun sens.
Mais on ne se rend pas encore compte, il me semble, dans l'opinion publique, des masses d'argent, de techniciens, de mécènes, d'institutions mondialisées, qui se cachent derrière les 3 gogols qu'on croise sur le terrain. En amont, on retombe toujours sur les mêmes structures internationalisées (qui se battent entre elles d'ailleurs) ; et derrière ces structures, parfois, des États identifiés les utilisant comme des outils diplomatiques. L'Arabie saoudite et le Qatar se sont lancés dans une guerre d'influence (qui a débouché sur la crise récente), et se battent sur tous les fronts : télés concurrentes, achats de prestige, recherche... et influence religieuse. C'est à qui salafisera le plus de gens, chacun développant ses outils (la LIM pour l'Arabie saoudite, qui a des antennes dans tous les pays-cibles, par exemple).
Cette diplomatie a d'abord pour cible les pays proches (le Pakistan s'est fait idéologiquement bouffer par les madrassas saoudiennes, seule manière d'obtenir un semblant d'éducation pour beaucoup d'enfants, et qui ont vomi les Talibans, et salafisé les autres) ; l'Europe n'est qu'une cible secondaire. Sauf que c'est déjà beaucoup trop d'influence, de fonds, de moyens à mon goût. A titre de comparaison, le budget de la diplomatie religieuse saoudienne dépasse aujourd'hui le plus haut budget alloué à la propagande par l'URSS.
Je ne crois pas qu'il existe de "réponses dans le cadre de l'EN" seules, parce qu'une réponse devrait articuler solutions locales et globales. Locales pour défanatiser ces petites régions salafisées, globales pour punir et mettre au ban les institutions et États qui les soutiennent et financent. On commence à vaguement, mollement, faire le premier, mais on ne veut pas faire le second. Donc ça ne sert à rien. Tenter de suivre ou virer les sectaires en fin de chaîne sans s'attaquer à l'usine qui les produit n'a aucun sens.
- lisette83Érudit
Oui, les "quartiers Nord" pour résumer grossièrement.Verdurette a écrit:Ce sont des arrondissements difficiles de Marseille ? Ma question n'est pas ironique, c'est qu'à Paris ce ne sont pas des arrondissements "à problèmes". Et je connais mal Marseille.
- VerduretteModérateur
Merci.
Je suis proche d'une ville que je ne citerai pas mais dont le club de foot est sponsorisé par le Qatar... ça en a manifestement incité certains à avaler pas mal de couleuvres peu laïques, à commencer par une association cultuelle intégriste que les enfants des écoles fréquentent assidûment.
Je suis proche d'une ville que je ne citerai pas mais dont le club de foot est sponsorisé par le Qatar... ça en a manifestement incité certains à avaler pas mal de couleuvres peu laïques, à commencer par une association cultuelle intégriste que les enfants des écoles fréquentent assidûment.
- InvitéInvité
lisette83 a écrit:Oui, les "quartiers Nord" pour résumer grossièrement.Verdurette a écrit:Ce sont des arrondissements difficiles de Marseille ? Ma question n'est pas ironique, c'est qu'à Paris ce ne sont pas des arrondissements "à problèmes". Et je connais mal Marseille.
Oui et effectivement l'auteur a été principal de trois collèges parmi les plus durs.
Zagara a écrit:
Je ne crois pas qu'il existe de "réponses dans le cadre de l'EN" seules, parce qu'une réponse devrait articuler solutions locales et globales. Locales pour défanatiser ces petites régions salafisées, globales pour punir et mettre au ban les institutions et États qui les soutiennent et financent. On commence à vaguement, mollement, faire le premier, mais on ne veut pas faire le second. Donc ça ne sert à rien. Tenter de suivre ou virer les sectaires en fin de chaîne sans s'attaquer à l'usine qui les produit n'a aucun sens.
Certes, tout cela est étroitement imbriqué avec un joli jeu d'échelle, l'international, l'Etat, des administrations particulières. Néanmoins il faut bien que les acteurs locaux réagissent et tentent de gérer la misère à leur échelle et avec leurs moyens, même très limités, et dans un contexte d'injonctions contradictoires parfois.
- MorgaredNiveau 9
Les comportements sectaires liés à l'islamisme se développent aussi en dehors des très grandes agglomérations marseillaise et parisienne. Dans mon ancien collège, je dirais que ça a commencé à se manifester avec les "journées de retrait de l'école" pour protester contre le mariage pour tous. Le gros problème est que lorsque le professeur de musique s'est trouvé face à des élèves musulmans qui se bouchaient les oreilles pour ne pas entendre de musique, la direction de l'établissement a refusé de sanctionner ces comportements et l'a laissé gérer seul la situation, par lâcheté. Ce qui est aussi inquiétant, c'est que la dégradation des comportements est extrêmement rapide.
- ZagaraGuide spirituel
Oui, chacun fait ce qu'il peut, mais c'est comme essayer de remplir un seau percé si il n'y a pas de mission interministérielle dédiée par dessus, ainsi qu'une action diplomatique.
Actuellement j'ai l'impression que les acteurs locaux se sentent très seuls. Certains préfèrent ne pas agir, par lâcheté ou esprit de conservation ; les plus cyniques aident même les salafistes, notamment pour se faire réélire. D'autres se battent. Mais tout ce que fait l’État, c'est fliquer, ficher et virer quand le fanatique devient trop dangereux, tout ça souvent sans en informer les acteurs locaux. C'est déjà pas mal, mais à mon sens il faudrait au moins une mission articulant MEN/M. intérieur/M. de la ville, en interaction avec les associations et politiques locaux, et avec un budget et des agents dédiés, pour que les gens se sentent soutenus par l’État sur le terrain. Parce qu'à l'échelle d'un collège, on ne peut pas faire grand chose, et tant qu'on ne se sent pas soutenu par l'administration et l’État, on préférera souvent ne pas agir, par peur d'être seul.
Actuellement j'ai l'impression que les acteurs locaux se sentent très seuls. Certains préfèrent ne pas agir, par lâcheté ou esprit de conservation ; les plus cyniques aident même les salafistes, notamment pour se faire réélire. D'autres se battent. Mais tout ce que fait l’État, c'est fliquer, ficher et virer quand le fanatique devient trop dangereux, tout ça souvent sans en informer les acteurs locaux. C'est déjà pas mal, mais à mon sens il faudrait au moins une mission articulant MEN/M. intérieur/M. de la ville, en interaction avec les associations et politiques locaux, et avec un budget et des agents dédiés, pour que les gens se sentent soutenus par l’État sur le terrain. Parce qu'à l'échelle d'un collège, on ne peut pas faire grand chose, et tant qu'on ne se sent pas soutenu par l'administration et l’État, on préférera souvent ne pas agir, par peur d'être seul.
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