- DimkaVénérable
Bonsoir,
Je suis en train de lire Economix de Michael Goodwin et Dan E. Burr (c’est chouette !), je ne comprends pas très bien ce qui est expliqué à propos de l’offre et de la demande, en particulier avec « l’utilité décroissante et les rendements décroissants » (p. 68 dans la version française de 2014).
http://pix.tdct.org/upload/original/1419184195.jpg
http://pix.tdct.org/upload/original/1419184207.jpg
Je pige bien le schéma global (avec les deux courbes), c’est un truc que je connais déjà.
Mais je butte sur la dernière case de la page 68. Il est écrit : « les acheteurs paieront beaucoup pour le premier bien, moins pour le deuxième, moins pour le suivant et ainsi de suite. Donc alors que le prix monte, la quantité demandée descend ». Ça, à la limite, je peux piger la logique, mais je vois difficilement le rapport avec le réel : on n’achète pas une seule voiture parce que c’est cher et plein de pain parce que c’est bon marché, mais on achète une voiture par décennie et un pain par jour parce qu’on n’a pas besoin d’une voiture par jour et qu’on ne peut pas se contenter d’un pain par décennie. Et il y a des choses qu’on achète rarement alors que le prix est bas, et inversement, non ? Je pensais que dans l’idée de l’offre et de la demande, on considérait la demande globale, et pas relativement à un seul acheteur, donc pas par rapport au fait qu’un individu ait un, deux ou sept biens, mais qu’un produit soit répandu ou non dans la société.
Et surtout, il y a ensuite : « Les vendeurs demanderont très peu pour le premier bien qu’ils mettent sur le marché, un peu plus pour le deuxième, et ainsi de suite. Donc, alors que le prix monte, la quantité introduite sur le marché monte ». Là, je pige pas, j’aurais pensé que c’était l’inverse (quand on produit en masse, on vend moins cher qu’un produit unique ou rare).
Je suis en train de lire Economix de Michael Goodwin et Dan E. Burr (c’est chouette !), je ne comprends pas très bien ce qui est expliqué à propos de l’offre et de la demande, en particulier avec « l’utilité décroissante et les rendements décroissants » (p. 68 dans la version française de 2014).
http://pix.tdct.org/upload/original/1419184195.jpg
http://pix.tdct.org/upload/original/1419184207.jpg
Je pige bien le schéma global (avec les deux courbes), c’est un truc que je connais déjà.
Mais je butte sur la dernière case de la page 68. Il est écrit : « les acheteurs paieront beaucoup pour le premier bien, moins pour le deuxième, moins pour le suivant et ainsi de suite. Donc alors que le prix monte, la quantité demandée descend ». Ça, à la limite, je peux piger la logique, mais je vois difficilement le rapport avec le réel : on n’achète pas une seule voiture parce que c’est cher et plein de pain parce que c’est bon marché, mais on achète une voiture par décennie et un pain par jour parce qu’on n’a pas besoin d’une voiture par jour et qu’on ne peut pas se contenter d’un pain par décennie. Et il y a des choses qu’on achète rarement alors que le prix est bas, et inversement, non ? Je pensais que dans l’idée de l’offre et de la demande, on considérait la demande globale, et pas relativement à un seul acheteur, donc pas par rapport au fait qu’un individu ait un, deux ou sept biens, mais qu’un produit soit répandu ou non dans la société.
Et surtout, il y a ensuite : « Les vendeurs demanderont très peu pour le premier bien qu’ils mettent sur le marché, un peu plus pour le deuxième, et ainsi de suite. Donc, alors que le prix monte, la quantité introduite sur le marché monte ». Là, je pige pas, j’aurais pensé que c’était l’inverse (quand on produit en masse, on vend moins cher qu’un produit unique ou rare).
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- Spoiler:
- Pr_WhoNiveau 6
Salut,
en gros, il faut raisonner dans un monde économique fictif, avec des hypothèses simplificatrices et à très court terme.
Si on reprend ton exemple de la voiture : tu en achètes une parce que tu en as besoin : pour te déplacer rapidement sur une longue distance. La 1ère voiture est donc "indispensable", tu es alors prêt à y mettre un prix élevé. Par contre, la 2nde voiture (c'est-à-dire en plus de la 1ère que tu possèdes déjà, et non celle qui la remplacera) est moins indispensable. Elle devient du "confort" (une petite voiture pour la ville, pour un autre membre du ménage, etc.), et tu vas donc chercher à la payer moins cher. Je me rappelle de mes voisins qui achetaient l'Espace ou la Xantia bien équipée en voiture principale neuve et pour l'homme puis la 106 de base d'occaz pour la femme.
Pareil pour le pain, tu en achètes un par jour parce que c'est ce que tu manges. Tu ne vas pas en acheter et en manger 2 si tu n'en as pas besoin, même si ce n'est pas cher. C'est la loi de l'utilité marginale décroissante. En cours on prend l'exemple du verre d'eau dans le désert qui vaut plus qu'un diamant, ou du carré de chocolat qui à force d'en manger devient écœurant.
Côté offre, c'est le contraire. Si je vois que la demande n'est pas dynamique sur le produit que je vend, je vais proposer un prix bas pour attirer le chaland. Si je constate qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont prêtes à acheter, je vais augmenter le prix. Et cela, tous les offreurs feront de même, en même temps que moi (cf prix de l'essence)
Mais tout cela n'est valable qu'à très court terme, avec des hypothèses de concurrence pure et parfaite remplies : produits identiques, information parfaite côté offre et demande, petits acteurs ne pouvant influencer les prix, aucune restriction à l'entrée ou à la sortie du marché pour les offreurs, et parfaite mobilité des facteurs (je peux être boulanger et devenir vendeur de voiture).
En-dehors de cela, toutes tes remarques sont correctes et pertinentes dans une situation où les marchés sont défaillants, c'est-à-dire qu'au moins une des hypothèses de CPP est levée, et quand on entre le facteur temps dans l'équation (et donc l'épargne).
en gros, il faut raisonner dans un monde économique fictif, avec des hypothèses simplificatrices et à très court terme.
Si on reprend ton exemple de la voiture : tu en achètes une parce que tu en as besoin : pour te déplacer rapidement sur une longue distance. La 1ère voiture est donc "indispensable", tu es alors prêt à y mettre un prix élevé. Par contre, la 2nde voiture (c'est-à-dire en plus de la 1ère que tu possèdes déjà, et non celle qui la remplacera) est moins indispensable. Elle devient du "confort" (une petite voiture pour la ville, pour un autre membre du ménage, etc.), et tu vas donc chercher à la payer moins cher. Je me rappelle de mes voisins qui achetaient l'Espace ou la Xantia bien équipée en voiture principale neuve et pour l'homme puis la 106 de base d'occaz pour la femme.
Pareil pour le pain, tu en achètes un par jour parce que c'est ce que tu manges. Tu ne vas pas en acheter et en manger 2 si tu n'en as pas besoin, même si ce n'est pas cher. C'est la loi de l'utilité marginale décroissante. En cours on prend l'exemple du verre d'eau dans le désert qui vaut plus qu'un diamant, ou du carré de chocolat qui à force d'en manger devient écœurant.
Côté offre, c'est le contraire. Si je vois que la demande n'est pas dynamique sur le produit que je vend, je vais proposer un prix bas pour attirer le chaland. Si je constate qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont prêtes à acheter, je vais augmenter le prix. Et cela, tous les offreurs feront de même, en même temps que moi (cf prix de l'essence)
Mais tout cela n'est valable qu'à très court terme, avec des hypothèses de concurrence pure et parfaite remplies : produits identiques, information parfaite côté offre et demande, petits acteurs ne pouvant influencer les prix, aucune restriction à l'entrée ou à la sortie du marché pour les offreurs, et parfaite mobilité des facteurs (je peux être boulanger et devenir vendeur de voiture).
En-dehors de cela, toutes tes remarques sont correctes et pertinentes dans une situation où les marchés sont défaillants, c'est-à-dire qu'au moins une des hypothèses de CPP est levée, et quand on entre le facteur temps dans l'équation (et donc l'épargne).
- User17706Bon génie
Donc, plutôt que sur l'offre, les prix côté offrant (et du coup aussi l'offre) sont indexés en dernière analyse sur une estimation de la demande. On peut dire ça ?
- Pr_WhoNiveau 6
En partie oui, c'est exact. Les prix fixés par l'offre résultent de la tension qu'il existe entre la quantité demandée et la quantité disponible (et donc offerte, hypothèse 0 stock)
- DimkaVénérable
OK, merci ! J’ai compris.Pr_Who a écrit:Si on reprend ton exemple de la voiture : tu en achètes une parce que tu en as besoin : pour te déplacer rapidement sur une longue distance. La 1ère voiture est donc "indispensable", tu es alors prêt à y mettre un prix élevé. Par contre, la 2nde voiture (c'est-à-dire en plus de la 1ère que tu possèdes déjà, et non celle qui la remplacera) est moins indispensable. Elle devient du "confort" (une petite voiture pour la ville, pour un autre membre du ménage, etc.), et tu vas donc chercher à la payer moins cher. Je me rappelle de mes voisins qui achetaient l'Espace ou la Xantia bien équipée en voiture principale neuve et pour l'homme puis la 106 de base d'occaz pour la femme.
Pareil pour le pain, tu en achètes un par jour parce que c'est ce que tu manges. Tu ne vas pas en acheter et en manger 2 si tu n'en as pas besoin, même si ce n'est pas cher. C'est la loi de l'utilité marginale décroissante. En cours on prend l'exemple du verre d'eau dans le désert qui vaut plus qu'un diamant, ou du carré de chocolat qui à force d'en manger devient écœurant.
Côté offre, c'est le contraire. Si je vois que la demande n'est pas dynamique sur le produit que je vend, je vais proposer un prix bas pour attirer le chaland. Si je constate qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont prêtes à acheter, je vais augmenter le prix. Et cela, tous les offreurs feront de même, en même temps que moi (cf prix de l'essence)
Mais tout cela n'est valable qu'à très court terme, avec des hypothèses de concurrence pure et parfaite remplies : produits identiques, information parfaite côté offre et demande, petits acteurs ne pouvant influencer les prix, aucune restriction à l'entrée ou à la sortie du marché pour les offreurs, et parfaite mobilité des facteurs (je peux être boulanger et devenir vendeur de voiture).
En-dehors de cela, toutes tes remarques sont correctes et pertinentes dans une situation où les marchés sont défaillants, c'est-à-dire qu'au moins une des hypothèses de CPP est levée, et quand on entre le facteur temps dans l'équation (et donc l'épargne).
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- Spoiler:
- JPhMMDemi-dieu
On aura atteint le point Goodwin très vite.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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