Page 1 sur 2 • 1, 2
- trompettemarineMonarque
http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2014/12/20/craquage-au-college-une-nuit-dans-une-tranchee-233955
Des collégiens passant la nuit dans une tranchée qu’ils ont eux-mêmes creusée : le centenaire de 1914 s’achève comme il avait commencé, quelque part entre instrumentalisation politique et activité « pédagogique » intempestive.
Cette fois-ci, au collège Anne-Frank au Mans, la commémoration a sérieusement dérapé.
La guerre comme si l’on y était
L’initiative est venue, en début de trimestre, d’une enseignante du collège, désireuse de faire prendre conscience aux élèves de « l’âpreté liée aux combats et de la fatigue cumulée des poilus. » Et pour saisir au plus près les horreurs de la guerre, rien de mieux que de la faire jouer par les élèves.
Ainsi, ces dernières semaines, la cour du collège a été le théâtre d’une intense activité de terrassement, avec le creusement par les élèves d’une tranchée censée les familiariser avec le quotidien de la guerre. L’enseignante a été freinée dans son projet par des contraintes budgétaires – elle souhaitait faire acheter des uniformes – ainsi que par les réticences du conseil général, vaguement inquiet à l’idée d’avoir à reboucher la tranchée, limitée de ce fait à 4m de longueur.
Pour faire encore plus vrai, un agriculteur avait même proposé de livrer quelques rats morts… A ma connaissance, aucun industriel n’a proposé la fourniture gratuite de gaz moutarde, pas plus que les armuriers du coin n’ont proposé leurs services. On se contentera donc de fusils de bois.
Motiver les élèves, oui, mais comment ?
Plus problématique néanmoins, le profit que les élèves auront tiré de l’activité. Il faut préciser que le collège Anne-Frank est un collège expérimental, créé en 2001 sous l’impulsion de sa dynamique principale de l’époque, Marie-Danielle Pierrelée, avec l’objectif de lutter contre l’échec scolaire. Marie-Danielle Pierrelée écrivait alors :
« [Le collège] est né de la volonté de citoyens qui ne se satisfaisaient pas de voir que l’école ne permet pas à tous les enfants, en particulier aux enfants les plus défavorisés, de tirer parti de leurs années de scolarité. »
C’est peu dire que le problème qu’elle pointait alors – l’échec scolaire comme conséquence de la ségrégation sociale – n’a fait que s’aggraver depuis, le collège Anne-Frank, pour sa part, ayant même été à deux doigts de disparaître. Les élèves de Ttoisième qui ont participé à l’opération tranchées sont donc des élèves issus de milieux modestes, tous plus ou moins en délicatesse avec le système scolaire. D’où la question : comment les motiver sur un sujet comme la Première Guerre mondiale ?
A travers les différents reportages qui lui ont été consacrés, il apparaît que ce travail commémoratif prend place dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire, adapté à des élèves qui manifestent sans doute peu d’appétence pour les savoirs scolaires et leur transmission entre les murs d’une salle de classe. Ce qui en soi, n’est pas répréhensible.
Mais même si les élèves ont pu, comme c’est probable, bénéficier d’une approche plus explicite de la guerre par d’autres moyens, notamment pendant les cours d’histoire, le détour, pas vraiment pédagogique, par la tranchée s’avérait-il le plus judicieux ? Surtout, qu’auront-ils compris et retenu de l’événement ?
En réalité, il se confirme, au fil des mois, que la commémoration de la Première Guerre mondiale en milieu scolaire se fourvoie dans une démarche anecdotique et patriotique de l’événement, à base de témoignages matériels, censée faire ressentir les souffrances des combattants et de participation plus ou moins obligée de très jeunes élèves aux cérémonies militaires.
Dégâts collatéraux d’une surexposition médiatique
La finalité de cette opération apparaît également dans la couverture médiatique dont elle a joui : on ne compte plus les chaînes de télé, les radios, les journaux, aussi bien nationaux que régionaux, à s’être déplacés sur les lieux. Ce qui en dit long sur les rapports ambigus que l’école a tissés au fil des ans avec la presse, cette dernière privilégiant une approche superficielle et souvent caricaturale des questions scolaires, avec une prédilection marquée pour les titres-chocs et les images, là où les établissements attendent en retour un surcroît de notoriété.
De là le malaise ressenti lorsque, dans le cours d’un reportage, l’image se fixe sur un collégien :
« On s’amuse bien. […] On va faire une guerre comme les poilus. »
REPORTAGE DU MAINE LIBRE
Un cafouillage malheureux mais qui n’est pas sorti de nulle part : avec une commémoration ouvertement centrée sur une approche à la fois émotionnelle et futile de l’événement, surtout dans sa déclinaison scolaire, soutenue par des médias racoleurs à la recherche d’images accrocheuses et faciles, il ne faut pas espérer développer chez les élèves les qualités de discernement et de sagesse qui font tant défaut aux adultes pour qui cet épisode guerrier est d’abord un spectacle, un divertissement dont on ne lasse décidément pas.
Car si l’on tient absolument à faire œuvre éducative, plutôt que d’un hypothétique hommage aux morts de 14-18, on serait mieux inspiré d’orienter la curiosité des élèves vers des jeunes de leur âge pour qui la guerre n’est manifestement pas un jeu, comme ces 10 000 enfants-soldats recrutés en Centrafrique ou encore les 230 millions d’enfants répertoriés par l’Unicef dans les pays touchés par des conflits un peu partout dans le monde.
- MandolineNiveau 6
Encore une fois, est-ce que cela vaut un article dans le journal local, et quelle est la part de vérité ?:gratte:
N'empêche, si c'est vrai,
N'empêche, si c'est vrai,
- BalthamosDoyen
Vivement que cette enseignante arrive à la seconde guerre mondiale dans sa progression.
_________________
- Spoiler:
- dandelionVénérable
Non, mais, c'est pas vrai, hein?
Je suis partagée entre et :acb:
Je suis partagée entre et :acb:
- MoonchildSage
Commémoration + projet pluridisciplinaire + approche ludique... le seul reproche qu'on pourrait faire à cette initiative est de ne pas assez intégrer les TICE. :diable:
- MandolineNiveau 6
balthamos a écrit:Vivement que cette enseignante arrive à la seconde guerre mondiale dans sa progression.
J'imagine les gros titres :
"Dérapage au collège expérimental Anne Frank. Après avoir été rebaptisé Treblinka, l'établissement s'est vu adjoindre un nouveau bâtiment, construit par les élèves sur leur pause cantine. Ce sont les fumées qui ont alerté les voisins. Heureusement, on ne déplore que peu de victimes..."
- dandelionVénérable
C'est un peu extrême mais efficace pour lutter contre le décrochage scolaire.Mandoline a écrit:balthamos a écrit:Vivement que cette enseignante arrive à la seconde guerre mondiale dans sa progression.
J'imagine les gros titres :
"Dérapage au collège expérimental Anne Frank. Après avoir été rebaptisé Treblinka, l'établissement s'est vu adjoindre un nouveau bâtiment, construit par les élèves sur leur pause cantine. Ce sont les fumées qui ont alerté les voisins. Heureusement, on ne déplore que peu de victimes..."
Je doute de la véracité à cause de la mention des rats quand même.
- HermionyGuide spirituel
J'en ai entendu parler à la radio (France Info) et la professeur auteur du projet a même été interviewée... Ce n'est donc pas un fake. Même le journaliste était incrédule.
Selon elle, il fallait vraiment que les élèves s'immergent dans le froid pour "sentir" ce qu'avaient pu vivre les poilus. Elle a reconnu qu'au début de la soirée, les élèves étaient un peu dans l'ambiance colo mais que la lecture de lettres de poilus les avaient calmés. Elle espérait que la nuit leur permettrait d'être vraiment plongés dans le quotidien d'un poilu. Elle voulait qu'ils aient bien froid.
Côté transdisciplinarité, les élèves ont travaillé le projet en maths / physique (pour l'élaboration de la tranchée et le calcul des sacs de sable nécessaires), en français (lettres de poilus) et en HG...
Selon elle, il fallait vraiment que les élèves s'immergent dans le froid pour "sentir" ce qu'avaient pu vivre les poilus. Elle a reconnu qu'au début de la soirée, les élèves étaient un peu dans l'ambiance colo mais que la lecture de lettres de poilus les avaient calmés. Elle espérait que la nuit leur permettrait d'être vraiment plongés dans le quotidien d'un poilu. Elle voulait qu'ils aient bien froid.
Côté transdisciplinarité, les élèves ont travaillé le projet en maths / physique (pour l'élaboration de la tranchée et le calcul des sacs de sable nécessaires), en français (lettres de poilus) et en HG...
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- BalthamosDoyen
Hermiony a écrit:J'en ai entendu parler à la radio (France Info) et la professeur auteur du projet a même été interviewée... Ce n'est donc pas un fake. Même le journaliste était incrédule.
Selon elle, il fallait vraiment que les élèves s'immergent dans le froid pour "sentir" ce qu'avaient pu vivre les poilus. Elle a reconnu qu'au début de la soirée, les élèves étaient un peu dans l'ambiance colo mais que la lecture de lettres de poilus les avaient calmés. Elle espérait que la nuit leur permettrait d'être vraiment plongés dans le quotidien d'un poilu. Elle voulait qu'ils aient bien froid.
Côté transdisciplinarité, les élèves ont travaillé le projet en maths / physiques (pour l'élaboration de la tranchée et le calcul des sacs de sable nécessaires), en français (lettres de poilus) et en HG...
Il faut avoir à l'esprit que c'est un collège expérimental avec un public et un projet particulier déjà. Ce n'est pas le collège lambda et une prof beta.
Puis je doute de l’intérêt pédagogique d'une telle reconstitution, je le vois plus comme un moyen de mobiliser pour accéder à l'histoire.
Ils ne connaissent pas l'histoire en reconstituant une tranchée, mais par cette reconstitution, ils se sont interrogés sur cette période. Un peu comme une sortie à Verdun, sauf que c'est moins médiatique et plus pédagogique.
- NormandyxNeoprof expérimenté
En espérant qu'elle n'arrivera pas jusqu'à Hiroshima :lol:balthamos a écrit:Vivement que cette enseignante arrive à la seconde guerre mondiale dans sa progression.
- dandelionVénérable
C'est tout de même une vision bien navrante de l'Histoire. Ç'aurait été moins triste si plusieurs personnes n'avaient pas été impliquées dans la chose. Qu'une personne déraisonne, ça arrive, mais qu'elle trouve autant de soutiens, ça, c'est difficile à admettre.
- RendashBon génie
J'ai peut-être tort, mais ça m'a fait penser à l'idée de M. Sarkozy qui souhaitait que "chaque enfant de CM2 prenne en charge la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah". C'est ce qui m'est venu à l'esprit en premier lieu. Et ça me met autant mal à l'aise =/ Sans compter qu'on est là très loin de l'histoire. Bref =/
Hermiony, tu sais à quoi ta précision me fait penser? "les élèves ont travaillé le projet en maths / physiques (pour l'élaboration de la tranchée et le calcul des sacs de sable nécessaires)"
Au film La Guerre des Boutons d'Yves Robert. Lors du banquet d'inauguration de leur cabane, durant lequel Lebrac explique que grâce à elle ils ont appris plein de choses en géométrie, juste avant le discours de La Crique
Hermiony, tu sais à quoi ta précision me fait penser? "les élèves ont travaillé le projet en maths / physiques (pour l'élaboration de la tranchée et le calcul des sacs de sable nécessaires)"
Au film La Guerre des Boutons d'Yves Robert. Lors du banquet d'inauguration de leur cabane, durant lequel Lebrac explique que grâce à elle ils ont appris plein de choses en géométrie, juste avant le discours de La Crique
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- HermionyGuide spirituel
@balthamos : je sais bien qu'il s'agit d'un collège expérimental mais a-t-on besoin d'aller jusque là ? Je pense qu'il y avait d'autres moyens de faire passer les mêmes idées, sans en faire des tonnes comme c'est le cas ici...Ce n'est pas le fait de vouloir mobiliser les élèves par d'autres moyens qu'un cours lambda qui me dérange, mais le côté farfelu de l'expérience, cette importance du "ressenti" et le temps que cela a dû nécessiter...
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- BalthamosDoyen
Rendash a écrit:J'ai peut-être tort, mais ça m'a fait penser à l'idée de M. Sarkozy qui souhaitait que "chaque enfant de CM2 prenne en charge la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah". C'est ce qui m'est venu à l'esprit en premier lieu. Et ça me met autant mal à l'aise =/ Sans compter qu'on est là très loin de l'histoire. Bref =/
J'y ai pensé aussi
_________________
- Spoiler:
- BalthamosDoyen
Hermiony a écrit:@balthamos : je sais bien qu'il s'agit d'un collège expérimental mais a-t-on besoin d'aller jusque là ? Je pense qu'il y avait d'autres moyens de faire passer les mêmes idées, sans en faire des tonnes comme c'est le cas ici...Ce n'est pas le fait de vouloir mobiliser les élèves par d'autres moyens qu'un cours lambda qui me dérange, mais le côté farfelu de l'expérience et le temps que cela a dû nécessiter...
Je suis entièrement d'accord, mais je rappelais juste qu'on était ici dans un contexte particulier, pour éviter les généralisations outrancières.
Après sur le fond, je trouve que c'est totalement débile, chronophage et ça n'apporte rien dans la compréhension de l'histoire. Sauf à s'imaginer l'ambiance de franche camaraderie et de colonie de vacances qu'il y avait dans les tranchées.
- dandelionVénérable
Cela me rappelle ce texte étudié en latin, dans lequel l'auteur racontait comment un acteur avait, pour donner à ses pleurs toute l'authenticité voulue, pris les cendres de son épouse défunte sur scène. C'était un mauvais acteur. Le professeur d'histoire ne peut-il pas simplement dire, sans passer par ces ersatz de télé réalité?
- RendashBon génie
En revanche je n'irai pas jusqu'à taxer les collègues qui ont organisé ça d'être de mauvais profs. Déjà parce que balthamos a raison quant au contexte ; ensuite et surtout parce que je ne sais pas si ce projet a fonctionné ou pas. Comment juger de ça, après tout? Peut-être que certains de ces élèves se prendront de passion pour le sujet, se documenteront sérieusement dessus, ou en tout cas seront assez marqués pour avoir envie de le faire. Et, finalement, dans quelques années, alors qu'ils auront quasiment tout oublié de leur programme d'histoire du collège, ils se rappelleront de ce point.
Je n'en sais rien. Donc j'admets être mal à l'aise quant à ça, mais je me refuse à émettre un jugement sur le projet de collègues plus expérimentés, sans avoir de vision nette du résultat final.
Je n'en sais rien. Donc j'admets être mal à l'aise quant à ça, mais je me refuse à émettre un jugement sur le projet de collègues plus expérimentés, sans avoir de vision nette du résultat final.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- SergeMédiateur
+1
Ce projet me semble certes disproportionné, pour un résultat sans doute mince, mais il est prévu pour un public particulier, et par des collègues manifestement passionnés.
Et le cours a sans doute été fait en amont, normalement, et très professionnellement. C'est un plus, pas un moins ou un "à la place de". On peut applaudir ou en en (sou)rire.
Mais je préfère un collègue qui tente plus que moins pour intéresser ses élèves, sans rien imposer. Après, chacun peut bien sûr en penser ce qu'il veut. Sans avoir non plus tous les éléments en mains.
Ce projet me semble certes disproportionné, pour un résultat sans doute mince, mais il est prévu pour un public particulier, et par des collègues manifestement passionnés.
Et le cours a sans doute été fait en amont, normalement, et très professionnellement. C'est un plus, pas un moins ou un "à la place de". On peut applaudir ou en en (sou)rire.
Mais je préfère un collègue qui tente plus que moins pour intéresser ses élèves, sans rien imposer. Après, chacun peut bien sûr en penser ce qu'il veut. Sans avoir non plus tous les éléments en mains.
- JPhMMDemi-dieu
Cette activité me pose vraiment problème, à plus d'un titre.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- leyadeEsprit sacré
Moonchild a écrit:Commémoration + projet pluridisciplinaire + approche ludique... le seul reproche qu'on pourrait faire à cette initiative est de ne pas assez intégrer les TICE. :diable:
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- dandelionVénérable
Ah mais on ne sait pas si les élèves n'ont pas été autorisés à garder leurs portables, afin de faire un reportage sur leurs aventures.leyade a écrit:Moonchild a écrit:Commémoration + projet pluridisciplinaire + approche ludique... le seul reproche qu'on pourrait faire à cette initiative est de ne pas assez intégrer les TICE. :diable:
Plus sérieusement, prétendre que creuser une fosse et dormir dedans pendant une nuit permettrait de s'approcher de l'expérience vécue par les soldats de 14-18 me semble témoigner d'une parfaite méconnaissance de l'histoire et des sentiments humains.
- trompettemarineMonarque
Outre l'idée incroyable et tout ce que vous avez dit, je ne comprends pas que les autorisations aient pu être données quand je vois que, dans certains établissements, faire nettoyer les graffiti d'un élève par lui-même nécessite parfois quasiment un contrat de travail pour protéger l'enfant de toute blessure (j'exagère à peine).
Quant à passer la nuit dans une tranchée, cela me fait penser aussi aux nuits blanches des sectes avec leurs adeptes.
Un projet éducatif d'hystérie collective : mais que s'est-il passé pour en arriver là ?
Allez cours, Forrest !
Quant à passer la nuit dans une tranchée, cela me fait penser aussi aux nuits blanches des sectes avec leurs adeptes.
Un projet éducatif d'hystérie collective : mais que s'est-il passé pour en arriver là ?
Allez cours, Forrest !
- Helene_de_TroieNiveau 6
Moi, j'aurais adoré à mon époque...
- DimkaVénérable
C’est un peu caricatural de penser que passer une nuit dehors permet de « sentir » ce qu’ont vécu des soldats, la spécificité de l’expérience de guerre n’est pas dans le fait de pieuter dehors ou d’avoir froid.Hermiony a écrit:Selon elle, il fallait vraiment que les élèves s'immergent dans le froid pour "sentir" ce qu'avaient pu vivre les poilus. Elle a reconnu qu'au début de la soirée, les élèves étaient un peu dans l'ambiance colo mais que la lecture de lettres de poilus les avaient calmés. Elle espérait que la nuit leur permettrait d'être vraiment plongés dans le quotidien d'un poilu. Elle voulait qu'ils aient bien froid.
Avec la lecture des lettres, je trouve que ça fait presque « communion », « messe » : un acte symbolique, pour créer une émotion collective afin de commémorer un événement important pour la société. Le prêtre organise une cérémonie rappelant symboliquement l’événement, puis lit les textes sacrés… La seule différence avec la religion, c’est que quand on assiste à un culte, on sait que c’est un culte, alors que là, on affirme faire de l’histoire.
_________________
- Spoiler:
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Comines : enfermée une partie de la nuit dans les toilettes de son collège.
- [Collège] Quelle est la politique au sujet des portables dans le règlement intérieur de votre établissement ?
- Collège du Parc (Saint-Maur, 94) : des insultes taguées de nuit à l'intérieur du collège contre le principal.
- Collège Jules Verne (Cagnes-sur-Mer) : les voitures de l'agent d'accueil et du principal vandalisées au collège en pleine nuit, deux fois en quinze jours.
- Les différences entre enseigner dans un gros collège et dans un petit collège
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum