- BalthamosDoyen
tetelleriv a écrit:balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Le statut de travailleur handicapé est tout à fait possible lorsque le trouble est sévère, et en général, ces élèves s'orientent vers des métiers qui sollicitent le moins possible leur trouble.
Il ne faut pas oublié que de grandes personnalités sont ou étaient dys, donc ont réussi dans le monde professionnel. Ce n'est pas le monde professionnel qui est le plus handicapant pour les dys mais bien le système scolaire qui est bien trop rigide.
Einstein était dysphasique, Steeve Job dyslexique, Mika, Kennedy, Bush, Louis Pasteur...
https://sites.google.com/site/dixsurdys/pour-aller-plus-loin/celebrites-dites-dyslexiques
http://www.yves-lacroix.com/pages/Albert_Einstein_et_lecole-928811.html
Encore une fois, personne, encore moins moi, a remis en question les capacités intellectuelles des dys.
Certains abus ont été signalés, plus ou moins courant suivant le public, certains manque de suivi aussi. Qu'il y ait des dys célèbres, oui, et alors...
L'intérêt de ma question, c'est dans le milieu de tout les jours, car hélas pour eux, tout les dys ne termineront pas Einstein ou Steeve Job.
De plus, mettre Bush dans la liste des dys fameux, je ne suis pas sur que ca soit judicieux
Cependant merci pour ta réponse.
- tetellerivNiveau 5
ysabel a écrit:tetelleriv a écrit:Singing in The Rain a écrit:Et on arrive donc à un dilemme (pour le cas des élèves en grandes difficultés) :
- ou mentir aux parents et à l'élève en surnotant.
- ou finir par ne plus mettre de notes (et là pour les dys, je serais d'accord sur le fait que les notes sont traumatisantes donc peuvent être suspendues).
Pour moi, si on veut rester juste, il n'est pas question de surnoter un élève en lui rajoutant des points mais ne pas évaluer ce qui sollicite son handicap ou , et c'est l'idéal, trouver des moyens pour contourner le trouble (adaptations, AVS).
Je redis, mes propos ne sont pas des yacafoquons, c'est dans l'idéal, après on fait ce qu'on peut avec les moyens que l'on a et on reste bienveillant.
Il faut aussi faire en fonction de ce qui sera possible aux examens et les décisions sont en lien avec ce qui est mis en place en classe.
A partir de là, tout est possible, utilisation de l'ordinateur, d'un secrétaire lecteur, scripteur, sujet au format numérique, texte agrandi...
Une chose est clair, comme dit "singing in the rain", noter un élève sur son handicap est traumatisant surtout si l'enfant a travaillé dur à la maison et que l'enseignant note en commentaire "il faut apprendre tes leçons" .
Et tu fais comment quand il s'agit d'un commentaire de texte ou d'une dissertation ? Quand les phrases sont tellement incorrectes qu'on ne les comprend pas, on ne peut pas évaluer.
Dans ce cas, il faut alerter les parents, leur dire que la rééducation chez un orthophoniste ne suffit pas et le trouble n'est pas compenser, dans ce cas, il faut le contourner et solliciter la MDPH pour demander l'utilisation de l'ordinateur et avoir l'aide d'une AVS.
Et là, avec des parents d'un niveau social difficile, on se trouve parfois face à une impasse car monter un dossier MDPH est compliqué et payer un ergothérapeute coûte cher. Dans ce cas, conseiller les parents de prendre RDV avec l'assistante sociale de la MDPH.
- ysabelDevin
Mais tu sais, tous les ans je signale des élèves qui ne sont pas suivis, ou qui le sont, et il ne se passe jamais rien.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- BalthamosDoyen
tetelleriv a écrit:
Dans ce cas, il faut alerter les parents, leur dire que la rééducation chez un orthophoniste ne suffit pas et le trouble n'est pas compenser, dans ce cas, il faut le contourner et solliciter la MDPH pour demander l'utilisation de l'ordinateur et avoir l'aide d'une AVS.
Et là, avec des parents d'un niveau social difficile, on se trouve parfois face à une impasse car monter un dossier MDPH est compliqué et payer un ergothérapeute coûte cher. Dans ce cas, conseiller les parents de prendre RDV avec l'assistante sociale de la MDPH.
Le parcours du combattant continue
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- Spoiler:
- CelebornEsprit sacré
balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- HélipsProphète
Bon, si on veut être de mauvaise foi : Eisntein et Pasteur n'ont pas eu de scolarité aménagée, et pourtant ils s'en sont sortis.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- tetellerivNiveau 5
balthamos a écrit:tetelleriv a écrit:balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Le statut de travailleur handicapé est tout à fait possible lorsque le trouble est sévère, et en général, ces élèves s'orientent vers des métiers qui sollicitent le moins possible leur trouble.
Il ne faut pas oublié que de grandes personnalités sont ou étaient dys, donc ont réussi dans le monde professionnel. Ce n'est pas le monde professionnel qui est le plus handicapant pour les dys mais bien le système scolaire qui est bien trop rigide.
Einstein était dysphasique, Steeve Job dyslexique, Mika, Kennedy, Bush, Louis Pasteur...
https://sites.google.com/site/dixsurdys/pour-aller-plus-loin/celebrites-dites-dyslexiques
http://www.yves-lacroix.com/pages/Albert_Einstein_et_lecole-928811.html
Encore une fois, personne, encore moins moi, a remis en question les capacités intellectuelles des dys.
Certains abus ont été signalés, plus ou moins courant suivant le public, certains manque de suivi aussi. Qu'il y ait des dys célèbres, oui, et alors...
L'intérêt de ma question, c'est dans le milieu de tout les jours, car hélas pour eux, tout les dys ne termineront pas Einstein ou Steeve Job.
De plus, mettre Bush dans la liste des dys fameux, je ne suis pas sur que ca soit judicieux
Cependant merci pour ta réponse.
Ce que je voulais dire en citant ces célébrités, c'est que l'on peut réussir dans le monde professionnel en étant dys et le problème pour accéder à ce monde professionnel, ce sont actuellement les diplômes, ce qui n'était pas le cas auparavant où l'on pouvait monter en grade sans rien. D'où le malaise actuel face aux notes des parents. Avec des notes qui ne correspondent pas aux capacités intellectuelles de ces enfants, les portes vers certaines orientations se ferment et ces enfants vont dans des CAP que personne ne veut.
- CelebornEsprit sacré
mardi.antoinette a écrit:Pour chaque rendez-vous avec un spécialiste, nous avons un an d'attente. Pour avoir un suivi chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou une orthophoniste, un an d'attente.
Attente qui serait sûrement moins longue si l'on arrêtait de créer des pseudo-dyslexiques qui ont en fait juste mal appris à lire et à écrire. Ça laisserait beaucoup + de temps pour s'occuper correctement de ton enfant, et le prendre en charge de la façon appropriée.
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- tetellerivNiveau 5
SHélips a écrit:Bon, si on veut être de mauvaise foi : Eisntein et Pasteur n'ont pas eu de scolarité aménagée, et pourtant ils s'en sont sortis.
Hélips, si tu lis le lien que j'ai mis sur la scolarité d'Einstein, tu pourras lire qu'il ne s'en sortait pas à l'école et était considéré comme un mauvais élève.
- JohnMédiateur
A mon avis, ça mériterait d'en parler, mais dans la partie "économie", "supérieur", "sciences" ou "orientation", parce qu'il y a plein de choses possibles à faire dans un labo sans manipuler des produits, surtout en M2.Celeborn a écrit:Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
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- HélipsProphète
Je n'ai pas dit qu'il s'en sortait à l'école, j'ai dit qu'il n'a pas eu de scolarité aménagée et qu'il s'en est sorti quand même.
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- BalthamosDoyen
Hélips a écrit:Bon, si on veut être de mauvaise foi : Eisntein et Pasteur n'ont pas eu de scolarité aménagée, et pourtant ils s'en sont sortis.
Si on continue dans la mauvaise foi, je me demande comment Galilée, Napoléon, Michel-Ange, Léonard De Vinci, Mozart, etc. ont été diagnostiqués alors que c'est difficile de nos jours d'en diagnostiquer un correctement
Edit : je suis aussi étonné de voir autant d’écrivains dans cette liste, bien avant l'invention du traitement de texte (Jules Verne, Edgar Allan Poe, Rudyard Kipling, Mark Twain, Hans Christian Andersen, Agatha Christie, Gustave Flaubert, etc. )
- tetellerivNiveau 5
balthamos a écrit:tetelleriv a écrit:
Dans ce cas, il faut alerter les parents, leur dire que la rééducation chez un orthophoniste ne suffit pas et le trouble n'est pas compenser, dans ce cas, il faut le contourner et solliciter la MDPH pour demander l'utilisation de l'ordinateur et avoir l'aide d'une AVS.
Et là, avec des parents d'un niveau social difficile, on se trouve parfois face à une impasse car monter un dossier MDPH est compliqué et payer un ergothérapeute coûte cher. Dans ce cas, conseiller les parents de prendre RDV avec l'assistante sociale de la MDPH.
Le parcours du combattant continue
Accompagner un enfant dys est un réel parcours du combattant, les parents sont très souvent dans le burn out s'ils savent comment faire pour les accompagner et je pense que c'est la raison pour laquelle ils sont en colère lorsque les aménagements en classe ne sont pas mis en place. Et je les comprends au plus haut point, c'est très difficile pour les parents.
- ysabelDevin
tetelleriv a écrit:balthamos a écrit:tetelleriv a écrit:
Dans ce cas, il faut alerter les parents, leur dire que la rééducation chez un orthophoniste ne suffit pas et le trouble n'est pas compenser, dans ce cas, il faut le contourner et solliciter la MDPH pour demander l'utilisation de l'ordinateur et avoir l'aide d'une AVS.
Et là, avec des parents d'un niveau social difficile, on se trouve parfois face à une impasse car monter un dossier MDPH est compliqué et payer un ergothérapeute coûte cher. Dans ce cas, conseiller les parents de prendre RDV avec l'assistante sociale de la MDPH.
Le parcours du combattant continue
Accompagner un enfant dys est un réel parcours du combattant, les parents sont très souvent dans le burn out s'ils savent comment faire pour les accompagner et je pense que c'est la raison pour laquelle ils sont en colère lorsque les aménagements en classe ne sont pas mis en place. Et je les comprends au plus haut point, c'est très difficile pour les parents.
Nous aussi alors nous demander de prendre chaque semaine une à deux heures pour tous les divers dys qui se trouvent dans nos classes...
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- ycombeMonarque
Raison pour laquelle des parents concernés ne devraient pas intervenir dans ce genre de débat. Nous discutons des possibilités réelles d'adaptation et de l'impossibilité (et parfois l'inutilité) de suivre les contraintes inscrites dans les PAI. Des parents concernés ne peuvent pas entendre cela: leur monchérimoncœur passe avant le reste, et ils ne comprennent pas qu'un enseignant puisse simplement dire: «non, ce n'est pas possible de faire cela, pas avec les effectifs et la charge de travail que j'ai par ailleurs.» C'est pourtant la réalité.mardi.antoinette a écrit:Bonjour,
Je dois dire que je suis abasourdie par la teneur de certaines des réponses à ce post.
Je suis prof pour l'alimentaire, oui. C'est mon métier. Il m'assure de quoi vivre et de quoi faire vivre ma famille. Pas spécialement bien, d'ailleurs. Nous ne partons pas au ski, ni en vacances tous les ans. Je le fais du mieux que je peux, mais ce n'est que mon métier. Je n'y consacrerai ni mes nuits, ni l'intégralité de mes week-ends. Mes enfants trouvent que j'y passe déjà trop de temps.
J'espère cependant ne pas faire de leçon de morale.
Nouvelle venue sur le forum, je m'aperçois avec ravissement qu'il comporte une section sur les dys.
Je m'y plonge avec un plaisir anticipé et que lis-je ?
Un post dans lequel on demande quelles sont les obligations légales afin de pouvoir les contourner parce que, quand même, c'est chiant tous ces élèves dys dont les parents sont allés voir des orthophonistes complaisants même pas médecins pour entretenir le poil dans la main de leur enfants tout en leur assurant de bonnes notes. D'autant qu'on est profs juste pour l'alimentaire.
Un enfant comme ça devrait bénéficier d'une prise en charge spécialisé en IME. En classe entière, il ne fait pas la moitié des progrès qu'il pourrait faire. On sacrifie ses progrès, et donc son avenir, pour la socialisation en classe normale. Mais c'est plus une question bêtement budgétaire que de choix quant à l'intérêt des enfants.
Au départ, j'étais comme vous. Si, si, je vous assure. Et puis, j'ai eu des enfants. Dont un multi dys. Ca n'arrive pas qu'aux autres.
Au départ, on ne s'est douté de rien. Certes, il ne coloriait jamais et quand il le faisait, il dépassait allègrement. Il ne savait pas dessiner de beaux bonhommes et ses dessins étaient d'informes gribouillis. Il tombait tout le temps, partout, surtout dans les escaliers et j'ai eu plusieurs fois le plaisir de l'emmener à l'hôpital, contusionné comme un enfant battu, avec mon explication caricaturale "il est tombé dans l'escalier".
Après 2 semaines de CP, il est rentré en disant qu'il était nul à l'école et qu'il n'y arriverait jamais. J'ai pris rendez-vous avec la maîtresse et c'est là que notre parcours du combattant a commencé.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver les médecins complaisants pour poser un diagnostic parce que nous habitons dans un désert médical.
Nous avons commencé les démarches en CP, nous avons eu un début de diagnostic en CM1. Pour chaque rendez-vous avec un spécialiste, nous avons un an d'attente. Pour avoir un suivi chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou une orthophoniste, un an d'attente. Sachant que pour se rendre aux séances, nous faisons en général au minimum une trentaine de kilomètres aller.
Pendant toutes ces années, mon fils, qui a, entre autres, une dysgraphie impressionnante, a dû écrire en classe. Sauf que son écriture est illisible. Que le geste seul lui demande une concentration inouïe. Quand il écrit, il ne pense à rien d'autre qu'au geste : ni à l'orthographe, ni à la grammaire, ni à la ponctuation. Il oublie souvent d'écrire des mots.
Depuis qu'il a un ordinateur en classe, il fait des progrès énormes. Mais il a un retard incommensurable dès qu'il doit fournir une production écrite autonome.
Il a travaillé comme un dingue pour maîtriser le clavier. Il a des rendez-vous de suivi hebdomadaires. Il travaille comme un fou parce qu'il veut réussir.
Alors je remercie de tout coeur mes collègues parce que j'ai eu la chance de ne tomber que sur des collègues qui ont fait un travail formidable avec lui et qui lui ont permis de ne pas se décourager.
Tu as donc des cours sur poly. Mon collègue de maths écrit même ses DS à la main.
Avoir un enfant comme ça, forcément, ça fait réfléchir et ça sensibilise au problème.
Je suppose qu'on va me demander comment je fais concrètement pour adapter mes cours aux divers dys qui passent dans ma salle.
Je leur photocopie systématiquement les cours (ils les notent pendant la leçon, en grande partie pour être comme tout le monde, mais ils travaillent à la maison sur les photocopies).
Si tu utilisais LaTeX, tu n'aurais pas ce problème. Tu en aurais d'autre... :lol:
J'agrandis les polices. Je suis prof de maths en collège, je pense que les mathématiques sont une des matières les plus pénibles pour l'agrandissement notamment à cause de l'éditeur d'équations.
L'objectif de l'intégration est que les élèves fassent le même travail. J'ai eu un Aspermachin qui faisait exactement le même travail que les autres. Son AVS ne l'aidait qu'à ne pas se perdre dans les différents papiers. Il (l'élève souffrant du syndrôme autistique) est en première ou terminale S.
J'ai un élève autiste qui a des devoirs conçus spécialement pour lui.
Des DS conçu spécialement pour UN élève, je refuse. Ce n'est plus de l'adaptation, cela prend trop de temps, et c'est mentir à l'élève sur ce qu'il peut faire par rapport à ses copains.
Et les autres, pendant ce temps, ils mettent le ouaille? Tu ne passes pas dans les rangs vérifier leur travail? Il y a des classes dans lesquelles tu ne peux même pas envisager ça. Les autres élèves ont droit à la même attention que les dys.
Je suis la main d'une de mes élèves handicapée qui utilise habituellement un ordinateur lorsque nous travaillons sur des chapitre pour lesquels l'utilisation de l'ordinateur est chronophage (comme celui sur les fractions, elle préfère me dicter et que j'écrive pour avoir le même devoir que tout le monde).
Pas de PAI, pas d'adaptation. Sinon les autres sont en droit d'exiger qu'on les aide aussi. Aux parents de se bouger.
J'écris aussi (ou je fais écrire par un élève plus jeune) les devoirs pour un de mes élèves que je soupçonne être au moins dysgraphique dans la mesure où ses exercices sont justes lorsqu'il me les fait noter sous la dictée (sans aucune intervention de ma part) mais totalement illisibles et incompréhensibles lorsqu'il les écrit lui-même.
C'est sûr qu'avec ce genre de raisonnement les diagnostiques de multi-dys vont se multiplier.
Cette année, un des élèves dont je suis le PP a été diagnostiqué multi dys grâce à l'attention de ma collègue de français. Ca a été un soulagement pour ce gamin de ne plus être considéré comme une grosse feignasse, image qui lui était renvoyée depuis l'école primaire.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CelebornEsprit sacré
John a écrit:A mon avis, ça mériterait d'en parler, mais dans la partie "économie", "supérieur", "sciences" ou "orientation", parce qu'il y a plein de choses possibles à faire dans un labo sans manipuler des produits, surtout en M2.Celeborn a écrit:Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Ben non, ça me paraît assez approprié d'en parler ici, donc j'en parle ici. La question n'est pas qu'il y ait autre chose à faire dans un labo (ça m'intéresserait de savoir quoi, d'ailleurs…), mais que cet étudiant s'est construit un parcours en vue d'un métier, parcours qui a été adapté pour tenir compte de son trouble spécifique, et qu'à l'arrivée on est obligé de lui expliquer d'une façon qui sera forcément perçue comme brutale (et elle l'a été) que non, malgré son dossier parfait, il ne va pas pouvoir exercer les métiers qui correspondent.
Je veux bien qu'on adapte, qu'on n'évalue pas le handicap mais le potentiel intellectuel, mais à l'arrivée, le handicap continue d'exister. On peut adapter tout ce que l'on voudra, si l'on envoie par exemple un dyslexique sévère en fac de lettres parce qu'il en a le potentiel intellectuel, on a quand même moins de chances d'arriver à quelque chose de constructif en bout de chaîne. Or c'est ce qu'on est en train de produire avec la loi de 2005.
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- Singing in The RainHabitué du forum
tetelleriv a écrit:balthamos a écrit:tetelleriv a écrit:
Dans ce cas, il faut alerter les parents, leur dire que la rééducation chez un orthophoniste ne suffit pas et le trouble n'est pas compenser, dans ce cas, il faut le contourner et solliciter la MDPH pour demander l'utilisation de l'ordinateur et avoir l'aide d'une AVS.
Et là, avec des parents d'un niveau social difficile, on se trouve parfois face à une impasse car monter un dossier MDPH est compliqué et payer un ergothérapeute coûte cher. Dans ce cas, conseiller les parents de prendre RDV avec l'assistante sociale de la MDPH.
Le parcours du combattant continue
Accompagner un enfant dys est un réel parcours du combattant, les parents sont très souvent dans le burn out s'ils savent comment faire pour les accompagner et je pense que c'est la raison pour laquelle ils sont en colère lorsque les aménagements en classe ne sont pas mis en place. Et je les comprends au plus haut point, c'est très difficile pour les parents.
Je comprends tout à fait que pour un parent, c'est aussi beaucoup de contraintes, c'est un réel investissement, un suivi au jour le jour...
Mais pourquoi on n'accepte pas aussi de reconnaître que les aménagements sont aussi beaucoup de contraintes pour les profs ( qui ont 3 / 4 par classes.... avec des troubles parfois différents... dyspraxique, dyslexique, dysorthographique, troubles logico mathématiques), qui eux aussi sont parfois au bord de l'épuisement avec tout ce qu'ils ont aussi à gérer (réunions, corrections des copies, suivis des autres élèves non diagnostiqués...).
Et malgré tous les efforts des uns et des autres, l'enfant vraiment dyslexique reste en difficulté, ne serait-ce que pour la compréhension (consignes et textes...). Or là on est coincés... et les notes sont alors sources de crispation (souffrance pour l'élève, pression des parents, impasses pour les profs qui ne peuvent pas valider des compétences non présentes...)
- tetellerivNiveau 5
Celeborn a écrit:mardi.antoinette a écrit:Pour chaque rendez-vous avec un spécialiste, nous avons un an d'attente. Pour avoir un suivi chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou une orthophoniste, un an d'attente.
Attente qui serait sûrement moins longue si l'on arrêtait de créer des pseudo-dyslexiques qui ont en fait juste mal appris à lire et à écrire. Ça laisserait beaucoup + de temps pour s'occuper correctement de ton enfant, et le prendre en charge de la façon appropriée.
Des enfants en difficulté de lecture, il y en a sûrement mais dans ce cas, ils ne sont pas diagnostiqués dyslexiques même s'ils ont besoin de rééducation pour corriger ce défaut d'apprentissage. Une dyslexie est un trouble durable, pour ces enfants après une année de rééducation, tout est en ordre.
En ce qui concerne l'orthophoniste de mon fils, c'est 1 an et demi d'attente minimum, il faut faire une lettre pour demander ce premier RDV et certains cas sont tout simplement refusés si le trouble est léger. Elle m'a proposé d'arrêter la rééducation pour mon fils, ce que j'ai refusé car sinon, il n'a plus aucun suivi et je ressens encore le besoin de communiquer avec des professionnels de santé, d'un soutien pour l'accompagnement de mon fils. Il n'y va donc maintenant plus qu'une fois par mois pour laisser la place à d'autres enfants. Donc, une chose est sûre, vu son surbooking, elle ne va pas inventer des dys pour le business, elle aimerais plutôt avoir moins d'enfants pour pouvoir travailler plus efficacement.
Mais chacun son expérience, ce n'est peut-être pas partout pareil. Je ne prétends pas détenir la vérité
- CelebornEsprit sacré
tetelleriv a écrit:Donc, une chose est sûre, vu son surbooking, elle ne va pas inventer des dys pour le business, elle aimerais plutôt avoir moins d'enfants pour pouvoir travailler plus efficacement.
Mais chacun son expérience, ce n'est peut-être pas partout pareil. Je ne prétends pas détenir la vérité
Ah mais ce n'est pas forcément l'orthophoniste qui les invente, et ce n'est en aucun cas lui qui les crée. Effectivement, arrive un moment où ces enfants-là ont besoin d'un orthophoniste, d'une rééducation, et d'un suivi. Ce que je dis, c'est que si l'on ne faisait pas n'importe quoi au départ dans notre système scolaire, on n'aurait pas à en arriver là pour eux, et ça désengorgerait les cabinets des spécialistes et des gens qui travaillent à rééduquer.
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- tetellerivNiveau 5
Singing in The Rain a écrit:tetelleriv a écrit:balthamos a écrit:
Le parcours du combattant continue
Accompagner un enfant dys est un réel parcours du combattant, les parents sont très souvent dans le burn out s'ils savent comment faire pour les accompagner et je pense que c'est la raison pour laquelle ils sont en colère lorsque les aménagements en classe ne sont pas mis en place. Et je les comprends au plus haut point, c'est très difficile pour les parents.
Je comprends tout à fait que pour un parent, c'est aussi beaucoup de contraintes, c'est un réel investissement, un suivi au jour le jour...
Mais pourquoi on n'accepte pas aussi de reconnaître que les aménagements sont aussi beaucoup de contraintes pour les profs ( qui ont 3 / 4 par classes.... avec des troubles parfois différents... dyspraxique, dyslexique, dysorthographique, troubles logico mathématiques), qui eux aussi sont parfois au bord de l'épuisement avec tout ce qu'ils ont aussi à gérer (réunions, corrections des copies, suivis des autres élèves non diagnostiqués...).
Et malgré tous les efforts des uns et des autres, l'enfant vraiment dyslexique reste en difficulté, ne serait-ce que pour la compréhension (consignes et textes...). Or là on est coincés... et les notes sont alors sources de crispation (souffrance pour l'élève, pression des parents, impasses pour les profs qui ne peuvent pas validés des compétences non présentes...)
Le burn out des profs existe, je ne le nie absolument pas, je sais aussi que c'est beaucoup de contraintes.
Mais certaines adaptations sont simples et refusées tout de même par certains enseignants pour des raisons de non informations sur les besoins des dys et des préjugés que l'on peut d'ailleurs lire ici.
- ycombeMonarque
Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Les fenêtres sont sur le côté et les néons commencent entre le tableau et les tables. Je fais quoi? Réponse simple: je rigole du PAI et je le fous à la poubelle.
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Les fenêtres sont sur le côté et les néons commencent entre le tableau et les tables. Je fais quoi? Réponse simple: je rigole du PAI et je le fous à la poubelle.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- tetellerivNiveau 5
Celeborn a écrit:tetelleriv a écrit:Donc, une chose est sûre, vu son surbooking, elle ne va pas inventer des dys pour le business, elle aimerais plutôt avoir moins d'enfants pour pouvoir travailler plus efficacement.
Mais chacun son expérience, ce n'est peut-être pas partout pareil. Je ne prétends pas détenir la vérité
Ah mais ce n'est pas forcément l'orthophoniste qui les invente, et ce n'est en aucun cas lui qui les crée. Effectivement, arrive un moment où ces enfants-là ont besoin d'un orthophoniste, d'une rééducation, et d'un suivi. Ce que je dis, c'est que si l'on ne faisait pas n'importe quoi au départ dans notre système scolaire, on n'aurait pas à en arriver là pour eux, et ça désengorgerait les cabinets des spécialistes et des gens qui travaillent à rééduquer.
Je suis d'accord avec toi, mais ce genre de propos a été dit sur ce fil
- JohnMédiateur
Quand je parlais de changer de rubrique, c'est parce que le thème qui en réalité là-dedans, ce n'est pas en premier lieu celui du handicap, mais celui de l'orientation, du supérieur, du monde du travail et/ou des sciences. C'est incroyable que quelqu'un ait validé un sujet de stage où il lui fallait manipuler des produits s'il est dyspraxique. Par ailleurs, de même que la course ce n'est pas que "courir vite", un laboratoire n'est pas constitué que de gens qui "manipulent des produits". Après, je ne sais pas quel est le domaine du labo en question, ni le métier précis auquel il aspirait, mais enfin si son but était de devenir technicien ou laborantin, ce n'était pas la peine qu'il fasse un M2. Un labo peut très bien trouver des activités à un stagiaire ou à un employé handicapé sans qu'il soit obligé de manipuler les produits lui-mêmes.Celeborn a écrit:Ben non, ça me paraît assez approprié d'en parler ici, donc j'en parle ici. La question n'est pas qu'il y ait autre chose à faire dans un labo (ça m'intéresserait de savoir quoi, d'ailleurs…), mais que cet étudiant s'est construit un parcours en vue d'un métier, parcours qui a été adapté pour tenir compte de son trouble spécifique, et qu'à l'arrivée on est obligé de lui expliquer d'une façon qui sera forcément perçue comme brutale (et elle l'a été) que non, malgré son dossier parfait, il ne va pas pouvoir exercer les métiers qui correspondent.John a écrit:A mon avis, ça mériterait d'en parler, mais dans la partie "économie", "supérieur", "sciences" ou "orientation", parce qu'il y a plein de choses possibles à faire dans un labo sans manipuler des produits, surtout en M2.Celeborn a écrit:Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Je veux bien qu'on adapte, qu'on n'évalue pas le handicap mais le potentiel intellectuel, mais à l'arrivée, le handicap continue d'exister. On peut adapter tout ce que l'on voudra, si l'on envoie par exemple un dyslexique sévère en fac de lettres parce qu'il en a le potentiel intellectuel, on a quand même moins de chances d'arriver à quelque chose de constructif en bout de chaîne. Or c'est ce qu'on est en train de produire avec la loi de 2005.
Et ça n'a rien à voir avec le dyslexique en fac de lettres.
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- tetellerivNiveau 5
Isis39 a écrit:J'ai assisté à deux stages établissement sur les "dys".
Les deux fois on nous a expliqué les différents handicaps. JAMAIS on ne nous a expliqué quoi faire en classe, quels aménagements nous pouvions mettre en place, etc. On nous a mis par groupe et c'était à nous de trouver quoi faire !!!
Cà, tu peux le trouver dans mon groupe facebook. "dyscussions parents professeurs"
Le problème est que les formateurs ne savent pas forcément eux-même comment faire
- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Les fenêtres sont sur le côté et les néons commencent entre le tableau et les tables. Je fais quoi? Réponse simple: je rigole du PAI et je le fous à la poubelle.
Il faut faire la part des choses entre le réalisable et ce qui ne l'est pas. Ce PAI est un idéal pour que l'enfant puisse apprendre sans handicap. Placé au centre face au tableau, çà me parait possible, la lumière peu probable.
- tetellerivNiveau 5
Celeborn a écrit:John a écrit:A mon avis, ça mériterait d'en parler, mais dans la partie "économie", "supérieur", "sciences" ou "orientation", parce qu'il y a plein de choses possibles à faire dans un labo sans manipuler des produits, surtout en M2.Celeborn a écrit:
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Ben non, ça me paraît assez approprié d'en parler ici, donc j'en parle ici. La question n'est pas qu'il y ait autre chose à faire dans un labo (ça m'intéresserait de savoir quoi, d'ailleurs…), mais que cet étudiant s'est construit un parcours en vue d'un métier, parcours qui a été adapté pour tenir compte de son trouble spécifique, et qu'à l'arrivée on est obligé de lui expliquer d'une façon qui sera forcément perçue comme brutale (et elle l'a été) que non, malgré son dossier parfait, il ne va pas pouvoir exercer les métiers qui correspondent.
Je veux bien qu'on adapte, qu'on n'évalue pas le handicap mais le potentiel intellectuel, mais à l'arrivée, le handicap continue d'exister. On peut adapter tout ce que l'on voudra, si l'on envoie par exemple un dyslexique sévère en fac de lettres parce qu'il en a le potentiel intellectuel, on a quand même moins de chances d'arriver à quelque chose de constructif en bout de chaîne. Or c'est ce qu'on est en train de produire avec la loi de 2005.
Oui, la question est appropriée dans le sens où les parents sont mal conseillés que ce soit par certains thérapeutes ou les professeurs qui ne connaissent la teneur de certains troubles. Beaucoup d'enfants dyspraxiques ont le malheur d'être orienté en formation professionnelle après la 3e, grosse erreur, les 3/4 des formations professionnelles sont pour des métiers manuels. La cata!
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