- pmullerHabitué du forum
Quand on voit le battage autour d'une question comme les notes (je dis bien les notes, pas l'évaluation, car ça, on n'en parle pas vraiment), on se dit que les professionnels que nous sommes n'ont plus la main.
POUR : les notes
- c'est pratique
- c'est rapide (par rapport aux compétences, mais les compétences sont évaluées quand même, à travers la note)
- on y est habitué et l'échelle est connue de tous
- de 0 à 20, l'échelle est suffisamment large.
UN FAUX DEBAT
- parce que la vraie question est celle de l'évaluation et de son utilisation
- que les notes basses ne sont plus tolérées (élèves, parents IPR, CDE)
- que la "moyenne" est désormais au moins de 11 ou 12, en-dessous c'est jugé indécent
- que les notes ne servent plus de couperet pour l'orientation
A quoi bon des notes si c'est pour les voir encadrées, pondérées, harmonisées, retouchées, critiquées, contestées sans arrêt ?
Le vrai débat est plutôt :
1) peut-on enseigner sans avoir le droit d'évaluer vraiment ?
2) peut-on enseigner si on passe son temps à évaluer (par compétences), ce qui est clairement le cas dans les projets de l'Unsa, mais aussi dans ce qui envahit peu à peu nos établissements (épreuves communes à n'en plus finir, entre autres) ?
POUR : les notes
- c'est pratique
- c'est rapide (par rapport aux compétences, mais les compétences sont évaluées quand même, à travers la note)
- on y est habitué et l'échelle est connue de tous
- de 0 à 20, l'échelle est suffisamment large.
UN FAUX DEBAT
- parce que la vraie question est celle de l'évaluation et de son utilisation
- que les notes basses ne sont plus tolérées (élèves, parents IPR, CDE)
- que la "moyenne" est désormais au moins de 11 ou 12, en-dessous c'est jugé indécent
- que les notes ne servent plus de couperet pour l'orientation
A quoi bon des notes si c'est pour les voir encadrées, pondérées, harmonisées, retouchées, critiquées, contestées sans arrêt ?
Le vrai débat est plutôt :
1) peut-on enseigner sans avoir le droit d'évaluer vraiment ?
2) peut-on enseigner si on passe son temps à évaluer (par compétences), ce qui est clairement le cas dans les projets de l'Unsa, mais aussi dans ce qui envahit peu à peu nos établissements (épreuves communes à n'en plus finir, entre autres) ?
- JaneMonarque
pmuller a écrit:Quand on voit le battage autour d'une question comme les notes (je dis bien les notes, pas l'évaluation, car ça, on n'en parle pas vraiment), on se dit que les professionnels que nous sommes n'ont plus la main.
POUR : les notes
- c'est pratique
- c'est rapide (par rapport aux compétences, mais les compétences sont évaluées quand même, à travers la note)
- on y est habitué et l'échelle est connue de tous
- de 0 à 20, l'échelle est suffisamment large.
UN FAUX DEBAT
- parce que la vraie question est celle de l'évaluation et de son utilisation
- que les notes basses ne sont plus tolérées (élèves, parents IPR, CDE)
- que la "moyenne" est désormais au moins de 11 ou 12, en-dessous c'est jugé indécent
- que les notes ne servent plus de couperet pour l'orientation
A quoi bon des notes si c'est pour les voir encadrées, pondérées, harmonisées, retouchées, critiquées, contestées sans arrêt ?
Le vrai débat est plutôt :
1) peut-on enseigner sans avoir le droit d'évaluer vraiment ?
2) peut-on enseigner si on passe son temps à évaluer (par compétences), ce qui est clairement le cas dans les projets de l'Unsa, mais aussi dans ce qui envahit peu à peu nos établissements (épreuves communes à n'en plus finir, entre autres) ?
- L'évaluation n'est pas vraiment en débat; on propose de changer de modalités d'évaluation, si j'ai bien tout suivi, pas de supprimer purement et simplement l'évaluation. Supprimer l'évaluation est un non sens car on est évalué toute sa vie (professionnelle, par ex). De son utilisation ? tout le monde se fiche des notes hormis les enseignants eux-mêmes (et encore, pas tous, certains se sont déjà mis aux gommettes).
- On n'a pas intérêt à venir m'expliquer comment évaluer et comment mettre des notes plus hautes, surtout les parents et les élèves ! Marre de ces gens qui sous prétexte qu'ils sont / sont allés à l'école se permettent d'expliquer aux professionnels de l'éducation comment ils doivent faire leur métier.
- La notation n'a pas à être bienveillante; la notation est là pour être juste. Ce que pensent les IPR, CDE, parents et élèves m'indiffère au plus haut point. Ni les CDE, ni les IPR, ni les parents d'élèves, ni les élèves n'ont préparé le cours, l'évaluation, et procédé à sa correction.
- Je ne suis pas d'accord quand tu dis que les notes ne sont pas prises en compte dans l'orientation. Ce n'est pas la notation qu'il faut pointer du doigt, mais la tendance du discours ambiant (élèves qui peuvent choisir, non redoublement...).
Redonnons à l'évaluation sa vraie fonction au lieu de proposer de la supprimer ! j'ai l'impression que qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. On n'a pas un débat de fond, en réalité, et on se contente de ferrailler à propos de la partie visible de l'iceberg.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- IphigénieProphète
le problème c'est qu'aujourd'hui la notation est déjà fausse car déjà bienveillante.La notation n'a pas à être bienveillante; la notation est là pour être juste.
Sinon, assez d'accord avec pmuller.
- pmullerHabitué du forum
Iphigénie a écrit:le problème c'est qu'aujourd'hui la notation est déjà fausse car déjà bienveillante.La notation n'a pas à être bienveillante; la notation est là pour être juste.
+1
- JaneMonarque
Je pense que ça dépend des enseignants, non ?
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- IphigénieProphète
sans doute dans le détail mais globalement, c'est assez évident que c'est déjà le foutoir.Jane a écrit:Je pense que ça dépend des enseignants, non ?
- JaneMonarque
Je ne vois pas en quoi changer le mode d'évaluation modifiera le foutoir. Et ce n'est pas en le supprimant qu'on arrivera à quoi que ce soit.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- IphigénieProphète
Ah mais je suis d'accord: ce n'est pas l'évaluation du foutoir qui est à revoir! :lol:
- JaneMonarque
Ehéhéhéhéhé !!!
Juste un exemple; un (une) collègue qui travaille dans un établissement où le niveau est faible pourra être aussi exigeant dans sa notation qu'un (une) collègue dans un bon établissement; sauf qu'ils n'évaluent pas la même chose. Tiens, je sais pas moi, si ton évaluation sur le passé simple se réduit à 3 verbes (être / avoir / aller) dans l'un et que l'autre donne 20 verbes bien compliqués (y compris être avoir et aller), ton résultat chiffré (incontestable, une conjugaison est juste ou fausse) sera sans doute supérieur avec 3 verbes qu'avec 20. Ce n'est pas l'évaluation qui est en cause, ni son mode de fonctionnement, mais bien ce que tu évalues, non ?
Bon, sur ce, je file en cours
Juste un exemple; un (une) collègue qui travaille dans un établissement où le niveau est faible pourra être aussi exigeant dans sa notation qu'un (une) collègue dans un bon établissement; sauf qu'ils n'évaluent pas la même chose. Tiens, je sais pas moi, si ton évaluation sur le passé simple se réduit à 3 verbes (être / avoir / aller) dans l'un et que l'autre donne 20 verbes bien compliqués (y compris être avoir et aller), ton résultat chiffré (incontestable, une conjugaison est juste ou fausse) sera sans doute supérieur avec 3 verbes qu'avec 20. Ce n'est pas l'évaluation qui est en cause, ni son mode de fonctionnement, mais bien ce que tu évalues, non ?
Bon, sur ce, je file en cours
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
De mon côté, c'est bien le foutoir. Je ne peux pas mettre moins de 8 sans risquer fortement une demande de rendez-vous (trois demandes hier encore).
- User5899Demi-dieu
Problème bien posé. La notion de "compétence" (à la différence de celle de "savoir-faire") pose problème, car une compétence n'existe que "pour quelque chose", et ce quelque chose n'est pas défini, pas simplement précisé. "Évaluer par compétences" est une expression qui n'a pas de sens pour moi, vu que je ne connais pas la finalité de cette compétence.
En outre, noter, c'est dire à un moment donné où l'on situe un travail sur une échelle. Évaluer une compétence, ce serait évaluer un être humain. Je le refuse. C'est pour moi un tabou absolu. Et je refuserai d'appliquer une telle évaluation, et j'indiquerai, dans l'appréciation, les différentes notes obtenues aux différents travaux.
En outre, noter, c'est dire à un moment donné où l'on situe un travail sur une échelle. Évaluer une compétence, ce serait évaluer un être humain. Je le refuse. C'est pour moi un tabou absolu. Et je refuserai d'appliquer une telle évaluation, et j'indiquerai, dans l'appréciation, les différentes notes obtenues aux différents travaux.
- InvitéInvité
Quand une compétence n'est pas acquise en fin de 3e mais est nécessaire à l'obtention du brevet, que font les CDE ? Mettre un rond vert à la place d'un rond rouge, c'est bien plus simple à modifier qu'une note et certes, nous n'avons déjà plus la main, mais là, on creuse encore...
- JaneMonarque
J'avais ainsi eu la "surprise" de voir que mes ronds rouges s'étaient transformés en ronds verts, sans changer fondamentalement les "compétences" de mes incompétents d'élèves.
Une autre remarque; on parle beaucoup d'évaluation, de méthode d'évaluation, de notation (chiffrée ou colorée), mais on ne parle jamais vraiment du travail (ou du non travail, dans de nombreux cas) des élèves
Une autre remarque; on parle beaucoup d'évaluation, de méthode d'évaluation, de notation (chiffrée ou colorée), mais on ne parle jamais vraiment du travail (ou du non travail, dans de nombreux cas) des élèves
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Maria TéguyNiveau 6
Malheureusement je crains que ce débat soit très utile pour dissimuler les véritables intentions : instaurer dans discussion l'évaluation par compétences (une fois que les "notes" auront été bien discréditées dans l'opinion).
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Il est nuisible au développement de l'art et de la science d'imposer par des mesures administratives un style particulier d'art ou une école de pensée à l'exclusion d'une autre.
- BalthazaardVénérable
"Problème bien posé. La notion de "compétence" (à la différence de celle de "savoir-faire") pose problème, car une compétence n'existe que "pour quelque chose", et ce quelque chose n'est pas défini, pas simplement précisé. "Évaluer par compétences" est une expression qui n'a pas de sens pour moi, vu que je ne connais pas la finalité de cette compétence."
Et en plus cela suppose une vision généralisée "fibrée" du savoir, avec des "compétences" qui pourraient évoluer de manière parallèles et indépendantes...c'est pour le moins très très discutable. En maths, si on est nul en calcul (je dis nul...hélas ce mot souvent employé à tort par nous commence à prendre sa vraie signification) tu ne vas pas bien loin quelle que soit la branche (sauf peut-être de la géométrie basique...et encore)
Et en plus cela suppose une vision généralisée "fibrée" du savoir, avec des "compétences" qui pourraient évoluer de manière parallèles et indépendantes...c'est pour le moins très très discutable. En maths, si on est nul en calcul (je dis nul...hélas ce mot souvent employé à tort par nous commence à prendre sa vraie signification) tu ne vas pas bien loin quelle que soit la branche (sauf peut-être de la géométrie basique...et encore)
- InvitéInvité
Le paradoxe, c'est que le mot commence à prendre sa vraie signification quand on le rend tabou.
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