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- User5899Demi-dieu
Décidément, je suis sur l'oral, ce soir. Mais là, c'est pour moi. J'en ai vraiment assez de pointer toujours les mêmes problèmes dans les copies. Or je ne parviens pas à m'empêcher d'expliquer longuement dans la marge ce qui ne va pas. C'est très long, vous le savez, puisque nous sommes nombreux à faire de même.
Que pensez-vous d'une lecture de la copie avec un micro et des remarques orales au fil de la lecture ? On souligne les fautes d'orthographe sur la copie, et basta. Ca vous semble possible ? Ca vous semble demeurer formateur ?
A vous lire...
Que pensez-vous d'une lecture de la copie avec un micro et des remarques orales au fil de la lecture ? On souligne les fautes d'orthographe sur la copie, et basta. Ca vous semble possible ? Ca vous semble demeurer formateur ?
A vous lire...
- Simone BouéNiveau 9
Oui, très bonne idée. Mais vous donnerez vos remarques sur clés USB à chaque élève?
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Tant de pages, tant de livres qui furent nos sources d'émotion, et que nous relisons pour y étudier la qualité des adverbes ou la propriété des adjectifs.
E.C.
- RuthvenGuide spirituel
Mon IPR m'avait parlé de ce système mais pas avec enregistrement ; il s'agissait de lire rapidement la copie et de s'entretenir avec l'élève à son propos. Pas sûr que l'on gagne du temps de correction si l'on reçoit chaque élève 15 minutes, mais cela permet peut-être de varier les modes de correction. Plus facile à faire peut-être en prépa.
Il y a aussi possibilité de faire une fiche à cocher : on y recense la plupart des défauts et on coche. (Mon prof de lettres e n Hk nous faisait d'ailleurs recopier sur la première page de la copie la liste des défauts pour n'avoir plus qu'à entourer ceux qui n'étaient pas corrigés).
Il y a aussi possibilité de faire une fiche à cocher : on y recense la plupart des défauts et on coche. (Mon prof de lettres e n Hk nous faisait d'ailleurs recopier sur la première page de la copie la liste des défauts pour n'avoir plus qu'à entourer ceux qui n'étaient pas corrigés).
- lumeekaExpert spécialisé
J'avoue beaucoup aimer l'idée, Monsieur Cripure. Déjà, en tant qu'enseignante, je passe moi aussi beaucoup de temps à expliquer sur une copie pourquoi l'élève a fait une erreur. Malheureusement, quand celle-ci s'avère être récurrente, c'est ennuyeux (on écrit la même chose à la chaine) et chronophage. Vous enregistrer serait effectivement un gain de temps : on parle plus vite que l'on écrit.Cripure a écrit:Décidément, je suis sur l'oral, ce soir. Mais là, c'est pour moi. J'en ai vraiment assez de pointer toujours les mêmes problèmes dans les copies. Or je ne parviens pas à m'empêcher d'expliquer longuement dans la marge ce qui ne va pas. C'est très long, vous le savez, puisque nous sommes nombreux à faire de même.
Que pensez-vous d'une lecture de la copie avec un micro et des remarques orales au fil de la lecture ? On souligne les fautes d'orthographe sur la copie, et basta. Ca vous semble possible ? Ca vous semble demeurer formateur ?
A vous lire...
En revanche, il va falloir vous organiser : clef USB ou leur envoyer par mail en MP3 - celle-ci étant la solution la plus pratique.
D'un autre côté, je connais des gens qui peuvent être perdus par l'oral : mon coloc et père de ma fille reste mon cas clinique préféré sur l'apprentissage et un cobaye pour moi. Lors d'une conversation, il va réfléchir et une fois sortie de sa réflexion, il aura complètement perdu le fil. Il est aussi très visuel, il doit lire pour retenir.
L'avantage de votre solution, c'est que les élèves comme lui pourraient se référer à des numéros sur la copie, écouter, mettre pause et revenir en arrière - le tout à leur rythme. Vous pourriez également leur demander de prendre des notes en écoutant vos corrections, ils auraient alors une trace écrite personnalisée et participeraient ainsi activement à la correction de leur propre copie.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- User5899Demi-dieu
Je pense en effet à un système de repérage dans la copie et également à exiger d'eux que chacun écrive mes remarques sur sa copie pour se les approprier. Et ça, je peux contrôler facilement.lumeeka a écrit:J'avoue beaucoup aimer l'idée, Monsieur Cripure. Déjà, en tant qu'enseignante, je passe moi aussi beaucoup de temps à expliquer sur une copie pourquoi l'élève a fait une erreur. Malheureusement, quand celle-ci s'avère être récurrente, c'est ennuyeux (on écrit la même chose à la chaine) et chronophage. Vous enregistrer serait effectivement un gain de temps : on parle plus vite que l'on écrit.Cripure a écrit:Décidément, je suis sur l'oral, ce soir. Mais là, c'est pour moi. J'en ai vraiment assez de pointer toujours les mêmes problèmes dans les copies. Or je ne parviens pas à m'empêcher d'expliquer longuement dans la marge ce qui ne va pas. C'est très long, vous le savez, puisque nous sommes nombreux à faire de même.
Que pensez-vous d'une lecture de la copie avec un micro et des remarques orales au fil de la lecture ? On souligne les fautes d'orthographe sur la copie, et basta. Ca vous semble possible ? Ca vous semble demeurer formateur ?
A vous lire...
En revanche, il va falloir vous organiser : clef USB ou leur envoyer par mail en MP3 - celle-ci étant la solution la plus pratique.
D'un autre côté, je connais des gens qui peuvent être perdus par l'oral : mon coloc et père de ma fille reste mon cas clinique préféré sur l'apprentissage et un cobaye pour moi. Lors d'une conversation, il va réfléchir et une fois sortie de sa réflexion, il aura complètement perdu le fil. Il est aussi très visuel, il doit lire pour retenir.
L'avantage de votre solution, c'est que les élèves comme lui pourraient se référer à des numéros sur la copie, écouter, mettre pause et revenir en arrière - le tout à leur rythme. Vous pourriez également leur demander de prendre des notes en écoutant vos corrections, ils auraient alors une trace écrite personnalisée et participeraient ainsi activement à la correction de leur propre copie.
Ruthven, ce ne sera pas plus court, mais pas plus long. Là, j'en suis à 15-30 min par copie ! TOUT est à reprendre en seconde et en 1re, absolument tout, des majuscules et des virgules jusqu'au contresens caractérisé, en passant par la conjugaison du verbe "être"
La liste de défauts à cocher, j'ai déjà essayé, c'est plutôt bien pour moi, mais ils avaient du mal à se repérer et c'était inefficace en lycée.
Bon, n'hésitez pas à ajouter votre granem salis
- almuixeNeoprof expérimenté
http://cursus.edu/article/19442/correction-des-copies-oubliez-commentaire-ecrit/#.VINrAMtKHqA
Je pense que le lien va vous plaire. Désolée il n'est pas mis en forme mais je suis exténuée au fond de mon lit. Il faut le copier dans l'adresse d' un navigateur.
Je pense que le lien va vous plaire. Désolée il n'est pas mis en forme mais je suis exténuée au fond de mon lit. Il faut le copier dans l'adresse d' un navigateur.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- chartoineNiveau 6
Moi aussi je passe un temps fou à corriger, mettre mes remarques dans la marge mais j'ai remarqué qu'en fait c'est quasiment tous les mêmes erreurs qu'ils font, je me suis donc déjà demandée si je ne ferais pas mieux de déterminer ces erreurs que je saurais être récurrentes tout le long de mes copies et quand effectivement je tombe dessus, je sélectionne et colle dans mon doc word ma remarque concernant cette erreur et faire comme ça un doc word personnalisé pour chaque copie. Puis je continuerai à corriger les autres erreurs dans la marge. Car écrire 20 fois la même chose c'est clair que c'est soulant... et chronophage.
- keroGrand sage
En HG en collège, j'ai tendance moi aussi à faire parfois des remarques à rallonge. Sur de longues copies au lycée, j'ose pas imaginer le calvaire que ça doit être.
Ce que j'essaye de faire en général. Éviter les longues remarques mais me limiter à des commentaires succints. "Imprécis", "Incomplet", "Non pertinent", et ainsi de suite. Parallèlement, en corrigeant je vois rapidement les écueils sur lesquels ils tombent le plus souvent et je note sur une fiche les principaux points à revoir. Lorsque je restitue les devoirs, je ne fais pas une correction complète, mais je reviens sur les questions qui ont posé le plus de problèmes, j'explique l'erreur qui a été observée souvent, et ensuite j'explique ce qu'il fallait faire.
Ce que j'essaye de faire en général. Éviter les longues remarques mais me limiter à des commentaires succints. "Imprécis", "Incomplet", "Non pertinent", et ainsi de suite. Parallèlement, en corrigeant je vois rapidement les écueils sur lesquels ils tombent le plus souvent et je note sur une fiche les principaux points à revoir. Lorsque je restitue les devoirs, je ne fais pas une correction complète, mais je reviens sur les questions qui ont posé le plus de problèmes, j'explique l'erreur qui a été observée souvent, et ensuite j'explique ce qu'il fallait faire.
- RabelaisVénérable
Pourquoi pas?
Je passe trop de temps à écrire sur leurs copies...qu'ils ne relisent pas puisque ce qui les intéresse , c'est la note qu'ils ont eue, point barre.
Je passe trop de temps à écrire sur leurs copies...qu'ils ne relisent pas puisque ce qui les intéresse , c'est la note qu'ils ont eue, point barre.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- NLM76Grand Maître
Non, non, non. Si je parle à mes élèves, c'est directement. Sinon, j'écris sur leurs copies, et cela ne me déplaît pas plus que ça. Et s'ils sont assez crétins pour ne pas tenir compte des remarques, tant pis pour eux : ce n'est pas parce que je changerai de média qu'ils deviendront moins crétins.
Cela dit, je crois que vous pointez là l'un des problèmes essentiels : l'excès d'attention porté à la note chiffrée. Lequel excès est à mon avis lié à l'envahissement du contrôle continu, qui fait que nos élèves ne nous voient plus comme des enseignants, mais comme des évaluateurs.
Cela dit, je crois que vous pointez là l'un des problèmes essentiels : l'excès d'attention porté à la note chiffrée. Lequel excès est à mon avis lié à l'envahissement du contrôle continu, qui fait que nos élèves ne nous voient plus comme des enseignants, mais comme des évaluateurs.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
almuixe a écrit:http://cursus.edu/article/19442/correction-des-copies-oubliez-commentaire-ecrit/#.VINrAMtKHqA
Je pense que le lien va vous plaire. Désolée il n'est pas mis en forme mais je suis exténuée au fond de mon lit. Il faut le copier dans l'adresse d' un navigateur.
Intéressant.
Mais comment faire avec des copies manuscrites ?
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- NLM76Grand Maître
Et puis... hors de question que je cause à une machine ! Depuis dix ans que je suis comédien, je n'ai jamais réussi à me décider à enregistrer un texte seul face à une machine; je ne vais pas commencer pour produire un discours aussi volatile et futile que le commentaire d'un commentaire.
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- lumeekaExpert spécialisé
Mais personne ne te demande de le faire...
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
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- NLM76Grand Maître
Bah si : enregistrer une correction devant un micro, c'est parler à une machine.
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- lumeekaExpert spécialisé
Ayant été une très bonne élève en sciences humaines et une "crétine" en sciences, cette opinion sur les élèves m'attriste profondément.nlm76 a écrit:Non, non, non. Si je parle à mes élèves, c'est directement. Sinon, j'écris sur leurs copies, et cela ne me déplaît pas plus que ça. Et s'ils sont assez crétins pour ne pas tenir compte des remarques, tant pis pour eux : ce n'est pas parce que je changerai de média qu'ils deviendront moins crétins.
Cela dit, je crois que vous pointez là l'un des problèmes essentiels : l'excès d'attention porté à la note chiffrée. Lequel excès est à mon avis lié à l'envahissement du contrôle continu, qui fait que nos élèves ne nous voient plus comme des enseignants, mais comme des évaluateurs.
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- lumeekaExpert spécialisé
Je recommence, personne n'a suggéré que toi nlm76 devais le faire.nlm76 a écrit:Bah si : enregistrer une correction devant un micro, c'est parler à une machine.
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- NLM76Grand Maître
Oui, eh bien, à mon avis, vous devriez effectivement faire un effort pour lire ce qui est écrit : ne pas lire les remarques, c'est être crétin. Cela n'a rien d'une opinion sur les élèves. Mais bon, libre à vous de penser que c'est être intelligent que de ne pas lire les remarques. Je n'ai jamais traité de crétin celui qui était moins bon que les autres : le crétin, c'est celui qui ne veut pas progresser.lumeeka a écrit:Ayant été une très bonne élève en sciences humaines et une "crétine" en sciences, cette opinion sur les élèves m'attriste profondément.nlm76 a écrit:Non, non, non. Si je parle à mes élèves, c'est directement. Sinon, j'écris sur leurs copies, et cela ne me déplaît pas plus que ça. Et s'ils sont assez crétins pour ne pas tenir compte des remarques, tant pis pour eux : ce n'est pas parce que je changerai de média qu'ils deviendront moins crétins.
Cela dit, je crois que vous pointez là l'un des problèmes essentiels : l'excès d'attention porté à la note chiffrée. Lequel excès est à mon avis lié à l'envahissement du contrôle continu, qui fait que nos élèves ne nous voient plus comme des enseignants, mais comme des évaluateurs.
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- NLM76Grand Maître
Eh bien, en l'occurrence, si, le problème se pose. S'il ne s'agissait que de Cripure, qui essaie un truc dans son coin, je ne dirais rien. La réalité, c'est que dans les espé-rances et ailleurs, on suggère fortement aux stagiaires de procéder ainsi, pour commencer, aux professeurs de langues vivantes. La réalité, c'est que des élèves viennent de plus en plus demander s'ils ne peuvent pas rendre les devoirs sur clé usb ou par mail. La réalité, c'est qu'à cette dernière remarque, beaucoup vont venir s'offusquer, ne comprenant pas pourquoi je refuserais ce média si commode. La réalité c'est que la pression pour signifier que l'écrit relève du ringard le plus réactionnaire se fait de plus en plus forte. La réalité, c'est la pression pour que les cours se fassent par visio-conférences, ou par Moocs. La réalité, c'est que lorsque deux professeurs dans mon lycée pratiqueront ainsi, les parents d'élèves et la direction de l'établissement s'offusqueront de ce que je ne le fasse pas.lumeeka a écrit:Je recommence, personne n'a suggéré que toi nlm76 devais le faire.nlm76 a écrit:Bah si : enregistrer une correction devant un micro, c'est parler à une machine.
Ce n'est pas une pratique pédagogique comme une autre.
Cela dit, ce n'est pas d'abord pour moi que je ferraille ici : je suis agrégé, j'ai 20 ans de métier, j'ai le cuir dur, j'ai des ressources qui me permettront de changer de métier le cas échéant. Ce qui m'inquiète, c'est le prix que vont devoir payer les collègues qui entrent maintenant dans le métier.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
100% d'accord avec nlm.
Sur ce coup, Cripure, vous m'angoissez. :lol: (même si votre intention première est louable)
Sur le fond, il y quand même un sacré ver dans le fruit si les élèves sont incapables (et certains le sont en effet) de tenir compte des remarques sur une copie. Si leur seul souci c'est la note, fût-elle exécrable, et pas de l'améliorer.
S'il faut prendre chacun des nenfants par la main et lui chuchoter doucement dans l'oreille que ce qu'il a fait est déjà très bien (ne pas le décourager) mais qu'il serait souhaitable de tout changer en faisant comme ça (au premier mot, au deuxième mot, au troisième mot) qu'il essaie encore une fois et je recommence et encore une fois et je recommence et enfin j'évalue sa compétence acquise sur ce devoir et puis je refais pareil au suivant et ainsi de suite jusqu'à ce que mort du correcteur s'en suive.
On corrige la copie en annotant le principal et on fait un corrigé en synthétisant les principales erreurs (quand il y en a trop: c'est trop: "revoir l'ensemble"), ça doit être suffisant pour un élève à la comprenette normale. Après,...
Je suis pour un deuxième (voir je ne sais plus où j'ai énoncé le premier) droit de l'enfant: celui de se planter s'il ne veut pas, lui, se bouger le train une fois qu'on lui a montré le chemin. Suis pas un Saint-Bernard. Il serait temps que l'école donne sa vraie place à la responsabilité individuelle, le discours du "sacrifice en martyr de l'enseignant criblé de flèches et qui se doit encore à la brebis égarée qui elle se prélasse sur le dos quand on siffle le retour au bercail", ras le bol
Sur ce coup, Cripure, vous m'angoissez. :lol: (même si votre intention première est louable)
Sur le fond, il y quand même un sacré ver dans le fruit si les élèves sont incapables (et certains le sont en effet) de tenir compte des remarques sur une copie. Si leur seul souci c'est la note, fût-elle exécrable, et pas de l'améliorer.
S'il faut prendre chacun des nenfants par la main et lui chuchoter doucement dans l'oreille que ce qu'il a fait est déjà très bien (ne pas le décourager) mais qu'il serait souhaitable de tout changer en faisant comme ça (au premier mot, au deuxième mot, au troisième mot) qu'il essaie encore une fois et je recommence et encore une fois et je recommence et enfin j'évalue sa compétence acquise sur ce devoir et puis je refais pareil au suivant et ainsi de suite jusqu'à ce que mort du correcteur s'en suive.
On corrige la copie en annotant le principal et on fait un corrigé en synthétisant les principales erreurs (quand il y en a trop: c'est trop: "revoir l'ensemble"), ça doit être suffisant pour un élève à la comprenette normale. Après,...
Je suis pour un deuxième (voir je ne sais plus où j'ai énoncé le premier) droit de l'enfant: celui de se planter s'il ne veut pas, lui, se bouger le train une fois qu'on lui a montré le chemin. Suis pas un Saint-Bernard. Il serait temps que l'école donne sa vraie place à la responsabilité individuelle, le discours du "sacrifice en martyr de l'enseignant criblé de flèches et qui se doit encore à la brebis égarée qui elle se prélasse sur le dos quand on siffle le retour au bercail", ras le bol
- lumeekaExpert spécialisé
Je vais alors te rassurer, je n'en ai jamais entendu parlé ni à l'ESPE ni en formation. Je n'ai pas 20 ans de carrière dans l'EN mais l'équivalent ailleurs et je suis loin d'être une anomalie dans ma matière, nous ne sortons pas tous du ventre de notre mère.nlm76 a écrit:Eh bien, en l'occurrence, si, le problème se pose. S'il ne s'agissait que de Cripure, qui essaie un truc dans son coin, je ne dirais rien. La réalité, c'est que dans les espé-rances et ailleurs, on suggère fortement aux stagiaires de procéder ainsi, pour commencer, aux professeurs de langues vivantes. La réalité, c'est que des élèves viennent de plus en plus demander s'ils ne peuvent pas rendre les devoirs sur clé usb ou par mail. La réalité, c'est qu'à cette dernière remarque, beaucoup vont venir s'offusquer, ne comprenant pas pourquoi je refuserais ce média si commode. La réalité c'est que la pression pour signifier que l'écrit relève du ringard le plus réactionnaire se fait de plus en plus forte. La réalité, c'est la pression pour que les cours se fassent par visio-conférences, ou par Moocs. La réalité, c'est que lorsque deux professeurs dans mon lycée pratiqueront ainsi, les parents d'élèves et la direction de l'établissement s'offusqueront de ce que je ne le fasse pas.lumeeka a écrit:Je recommence, personne n'a suggéré que toi nlm76 devais le faire.nlm76 a écrit:Bah si : enregistrer une correction devant un micro, c'est parler à une machine.
Ce n'est pas une pratique pédagogique comme une autre.
Cela dit, ce n'est pas d'abord pour moi que je ferraille ici : je suis agrégé, j'ai 20 ans de métier, j'ai le cuir dur, j'ai des ressources qui me permettront de changer de métier le cas échéant. Ce qui m'inquiète, c'est le prix que vont devoir payer les collègues qui entrent maintenant dans le métier.
Quant à la clef USB ou le mail, sans t'accuser de quoi que ce soit, je ne vois pas le problème personnellement tout en comprenant que d'autres préfèrent leur façon.
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- IphigénieProphète
Le problème c'est qu'avec les encouragements à utiliser les ENT les élèves sont de plus en plus nombreux à gérer leur temps comme ils l'entendent, et le nôtre, par la même occasion, qui devient de plus en plus dépendant du leur, au lieu de l'inverse: devoir sur clé ou mail, demande de cours, de fiches prêtes à consommer, fils de discussion sur ent, j'en passe et des meilleurs. Le risque c'est de devenir en plus de professeur, répétiteurs, profs particuliers par MOOC et assistante sociale à toute heure, tout ça pour le même prix et 24 heures sur 24. A part ça, rien d'inquiétant.
Personne n'oblige directement personne mais le système s'en charge: créer une fonction sur l'ENT et elle finira par servir. C'est le principe même de la technologie.
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- NLM76Grand Maître
lumeeka a écrit:
Je vais alors te rassurer, je n'en ai jamais entendu parlé ni à l'ESPE ni en formation. Je n'ai pas 20 ans de carrière dans l'EN mais l'équivalent ailleurs et je suis loin d'être une anomalie dans ma matière, nous ne sortons pas tous du ventre de notre mère.
Quant à la clef USB ou le mail, sans t'accuser de quoi que ce soit, je ne vois pas le problème personnellement tout en comprenant que d'autres préfèrent leur façon.
Je ne suis pas rassuré : il se trouve que deux jeunes collègues d'anglais, stagiaires en ESPE, m'ont dit le contraire, pas plus tard qu'hier et avant-hier.
Je crois que vous n'avez pas compris ma remarque sur l'ancienneté : ce n'est pas que je sois plus malin que les autres, c'est qu'il sera difficile de m'imposer quoi que ce soit malgré moi : à moi on me fichera la paix, parce que je suis trop bien installé.
Enfin, pour ma part, d'une certaine façon, je vous "accuse" de quelque chose : c'est de ne pas voir le problème, qui est un problème de fond extrêmement important. J'ai même le sentiment qu'on a peut-être là un des symptômes qui permettent de séparer l'humanisme de l'anti-humanisme, au XXIe siècle.
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- User17706Bon génie
J'ai déjà songé à faire quelque chose de ce type, puis j'en ai abandonné l'idée. Je sais que certains collègues procèdent ainsi dans le supérieur lorsqu'ils ont beaucoup, beaucoup de copies (et, particulièrement, par correspondance).
Je n'arrive pas à me convaincre qu'un discours enregistré puisse être aussi profitable à l'élève (celui qui évidemment fera l'effort d'en tenir compte, hein) qu'une copie corrigée avec soin. Même si j'en suis au même point de lassitude que Cripure, avec des temps de correction comparables.
En revanche, dans certaines circonstances, je fais des remises de copies avec entretien individuel, entretien qui s'ajoute à la correction écrite de la copie. Bon, il faut avoir un tout petit groupe et beaucoup de temps devant soi.
Je n'arrive pas à me convaincre qu'un discours enregistré puisse être aussi profitable à l'élève (celui qui évidemment fera l'effort d'en tenir compte, hein) qu'une copie corrigée avec soin. Même si j'en suis au même point de lassitude que Cripure, avec des temps de correction comparables.
En revanche, dans certaines circonstances, je fais des remises de copies avec entretien individuel, entretien qui s'ajoute à la correction écrite de la copie. Bon, il faut avoir un tout petit groupe et beaucoup de temps devant soi.
- User5899Demi-dieu
Bof, je peux toujours rendre les copies sans la note, jusqu'à ce qu'ils me montrent qu'ils ont retranscrit mes remarques... En fait, là, je pense à moi surtout, parce que je n'en peux plus. Rien que l'idée de prendre le stylo rouge, c'est l'augmentation du rythme cardiaque...nlm76 a écrit:Non, non, non. Si je parle à mes élèves, c'est directement. Sinon, j'écris sur leurs copies, et cela ne me déplaît pas plus que ça. Et s'ils sont assez crétins pour ne pas tenir compte des remarques, tant pis pour eux : ce n'est pas parce que je changerai de média qu'ils deviendront moins crétins.
Cela dit, je crois que vous pointez là l'un des problèmes essentiels : l'excès d'attention porté à la note chiffrée. Lequel excès est à mon avis lié à l'envahissement du contrôle continu, qui fait que nos élèves ne nous voient plus comme des enseignants, mais comme des évaluateurs.
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