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- Isis39Enchanteur
pmuller a écrit:Gryphe a écrit:Je confirme.pmuller a écrit:Et pour te montrer que ce n'est pas un cas isolé, une collègue de mon lycée a soutenu que l'adjoint lui avait mis sous le nez un logiciel spécial pour décompter les heures non faites et dues par les professeurs.
Sur EDT, c'est possible depuis plus de cinq ans que je l'utilise (et je pense bien qu'avant, ça l'était déjà).
On peut sortir des stats super perfectionnées avec les absences par personne, par motif, par période, etc (sous réserve qu'elles aient été saisies, évidemment). Le changement de décret n'a rien à voir là-dedans.
Donc après, soit on travaille en bonne intelligence/les absences ne sont pas très nombreuses et/ou sont justifiées, soit on ne se fait pas confiance, on commence à compter, etc.
La législation est là pour poser un cadre et protéger, le management, c'est autre chose. Ce n'est pas parce qu'il y a un changement de décret que cela va fondamentalement révolutionner les façons de faire dans les bahuts.
Je ne dis pas que vous avez tout faux dans votre analyse du décret, on n'est jamais trop prudent et il vaut mieux étudier ça de très près, mais il y a peut-être un juste milieu. Les 1607h en établissement, je n'y crois pas une seconde. La suppression des épreuves terminales du DNB, j'y crois beaucoup plus, et perso, je préfère me battre sur ce terrain-là. Je sais que pour FO, se mêler de pédagogie, "ce n'est pas le rôle du syndicat", mais perso, ça m'intéresse et de toute façon, si je ne m'y intéresse pas, d'autres le feront pour moi avec des points de vue diamétralement opposés et ils sont ultra-majoritaires dans mon corps de métier (8 sièges sur 10 en CAPN). Donc c'est tout vu pour ce qui relève de mes choix et lieux d'engagement.
Mais après c'est bien aussi qu'il y ait une diversité de points de vue. Comme ça on se complète.
D'accord, Gryphe. De toute manière, 1607h en établissement, ce n'est pas la question. La question est que les collègues disent qu'ils font déjà 40-45h/semaine (certains prétendent 70, mais je crois qu'ils exagèrent :lol: ). Mais si le décret devient prétexte à compter, les heures qu'ils font à la maison (et qui sont si utiles aux élèves, en termes de préparation de cours) ne le seront pas, décomptées. Les professeurs seront davantage corvéables dans les établissements, alors que les études sur le stress au travail montrent qu'ils sont déjà au maximum.
Quel résultat ? Moins ou plus du tout de préparations à la maison. Ou plus de travail encore pour les plus consciencieux, qui ne veulent pas abandonner leurs préparations. Et donc ?
Exactement ce que le Snalc dit rejeter : c'est-à-dire une école qui ne transmet plus de connaissances, mais qui fait de l'animation. Car pour prendre en charge des élèves au pied levé parce qu'un collègue est absent et qu'on a soi-même une heure dont on est "débiteur" à l'EN, il suffit de photocopier quelques trucs dans un livre, vite fait, bien fait, ou encore de leur proposer un jeu pseudo-pédagogique. (Si, si, FO est pour les diplômes nationaux et les savoirs - donc aucune contradiction. Le brevet en fait partie, je pense).
Bref, ce n'est pas pour rien que les syndicats qui sont les fossoyeurs de l'enseignement ont soutenu le décret. Ils vont enfin pouvoir donner toute la mesure de leur pédagogie bidon. Et dans ce cas, moi aussi, je préfère balayer. D'ailleurs, je l'ai déjà dit.
- Pourquoi ne décompterait-on pas les heures de travail à la maison ? Toutes les enquêtes réalisées en tiennent compte et montrent qu'elles sont importantes. Impossible d'enterrer ces rapports.
- Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ? et de quelle pédagogie parlez-vous ?
- pmullerHabitué du forum
Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
- Jim ThompsonExpert
y a la pondération rep+ mais il y a aussi le 1.1 pour les heures en cycle terminal en lycée mais seulement pour faire 1hThalia de G a écrit:Sorry, un détail qui a son importance. Merci de la rectification et honte à moi.sookie a écrit:En REP+ seulement ...Thalia de G a écrit:
Oui, sur ce coup-là tu es aussi plus blonde que moi.
Cette pondération s'applique en REP uniquement et constitue donc un allègement du service dû.
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- Jim ThompsonExpert
oh oui il y aura du boulot quand on voit déjà le semi dynamitage du bac lv avec 2 épreuves en EAC (comme du CCf mais sans indemnités)Gryphe a écrit:Je confirme.pmuller a écrit:Et pour te montrer que ce n'est pas un cas isolé, une collègue de mon lycée a soutenu que l'adjoint lui avait mis sous le nez un logiciel spécial pour décompter les heures non faites et dues par les professeurs.
Sur EDT, c'est possible depuis plus de cinq ans que je l'utilise (et je pense bien qu'avant, ça l'était déjà).
On peut sortir des stats super perfectionnées avec les absences par personne, par motif, par période, etc (sous réserve qu'elles aient été saisies, évidemment). Le changement de décret n'a rien à voir là-dedans.
Donc après, soit on travaille en bonne intelligence/les absences ne sont pas très nombreuses et/ou sont justifiées, soit on ne se fait pas confiance, on commence à compter, etc.
La législation est là pour poser un cadre et protéger, le management, c'est autre chose. Ce n'est pas parce qu'il y a un changement de décret que cela va fondamentalement révolutionner les façons de faire dans les bahuts.
Je ne dis pas que vous avez tout faux dans votre analyse du décret, on n'est jamais trop prudent et il vaut mieux étudier ça de très près, mais il y a peut-être un juste milieu. Les 1607h en établissement, je n'y crois pas une seconde. La suppression des épreuves terminales du DNB, j'y crois beaucoup plus, et perso, je préfère me battre sur ce terrain-là. Je sais que pour FO, se mêler de pédagogie, "ce n'est pas le rôle du syndicat", mais perso, ça m'intéresse et de toute façon, si je ne m'y intéresse pas, d'autres le feront pour moi avec des points de vue diamétralement opposés et ils sont ultra-majoritaires dans mon corps de métier (8 sièges sur 10 en CAPN). Donc c'est tout vu pour ce qui relève de mes choix et lieux d'engagement.
Mais après c'est bien aussi qu'il y ait une diversité de points de vue. Comme ça on se complète.
la faudra un front commun FSU-CGT-SUD-FO-SNALC sur les quetsiosn d'examens nationaux finaux et anonymes parce que l'UNSA/SGEN c'est quand même la suppression des notes et des examens.........
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- Isis39Enchanteur
pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Une enquête très sérieuse, donc.
- LefterisEsprit sacré
Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HerrelisGrand sage
A chaque fois que je n'ai pas pu assurer des cours pour des raisons autres que médicales (y compris enfant malade d'ailleurs avec une de mes chefs), j'ai dû rattraper ces heures, décret ou pas décret. Les absences justifiées peuvent être rattrapées à la discrétion de l'enseignant, et doivent être payées (je l'ai fait aussi, sous pression de parents pas très sympas, mais tu noteras le mot pression, j'aurais tout aussi bien pu leur dire d'aller se faire voir, mais la FCPE étant ce qu'elle est...), si le CDE fait le contraire il abuse de son autorité.pmuller a écrit:Par exemple, le CDE a convoqué tous les professeurs qui ont été absents et il leur a demandé de rattraper leurs heures gratuitement. Autre exemple, le CDE a convoqué des professeurs qui ont été libérés de cours suite à absence de leur classe et il leur a demandé de prendre d'autres élèves.
Plus je te lis pmuller, plus je trouve que tu as une drôle de façon de transcrire ce que tu vois... Et ce n'est pas parce que certains CDE vont en profiter que 1) tous vont le faire et que 2) il ne sera pas possible de les contrer, même si tu penses le contraire.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- snowNiveau 9
Lefteris a écrit:Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
C'est précisément ce discours qui m'a valu d'être taxée de "réactionnaire, n'accordant pas ma confiance aux élèves" par mon ancien chef d'établissement.
Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
- BalthazaardVénérable
snow a écrit:Lefteris a écrit:Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
C'est précisément ce discours qui m'a valu d'être taxée de "réactionnaire, n'accordant pas ma confiance aux élèves" par mon ancien chef d'établissement.
Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
j'ai même eu un élève qui est allé de son chef réclamer le silence dans le cours d'à côté....il n'avait sans doute pas envie "d'apprendre à apprendre" mais voulait simplement le silence pour travailler (au seul sens à mon avis productif du terme) en paix....le plus drôle c'est que la prof est après venue me voir pour me demander de punir l'élève qui n'avait pas à faire cela avec une explication sur la manière dont DOIT se passer son cours (les cours...?) , le vacarme étant un élément constitutif.....j'ai pris les choses à la rigolade, ça l'a encore plus vexé que si j'avais dit ce que je pensais..
- LefterisEsprit sacré
Moi aussi, bien que ce fût fort rare quand j'étais élève. Ca arrivait quand même, et à défaut de faire du bruit (pas toléré à l'époque) c'était au moins l'occasion de se reposer. Et sans aller jusque là, quand j'ai connu l'IUFM , où ce genre de choses était appliqué, c'était somnolence, faire semblant de faire quelque chose, se livrer pour certains à des conversations privées , sans faire le raffut des élèves bien entendu. Et un "rapporteur" bâclait une conclusion bidon de ce "travail" de groupe, donné souvent sur un sujet d'un ennui et d'un inintérêt mortels.Snow a écrit:Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
Heureusement que nous étions polis, ce qui est rarement le cas des élèves...
Un jour, je vais essayer de montrer des vrais élèves à un pédagogiste, pas en photo, pas empaillés, pas sortis d'un mémoire de sienséduk ...avec le mouvement, le son et tout.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- celitianSage
Lefteris a écrit:Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
Pour une fois, je ne suis pas totalement d'accord avec toi.
Je teste cette année, dans une classe en gestion, le travail à plusieurs et ça fonctionne plutôt bien alors oui, c'est plus bruyant et plus fatiguant pour moi mais quelques élèves, qui arrivaient à ne pas travailler l'année dernière (je les avais déjà) car ils étaient noyés dans la masse, se sentent obligés de travailler cette année (bon je mets des bonus et malus pour le bruit....).
Mais, effectivement je suis en lycée avec des élèves plutôt faciles, qui sont seulement fainéants pour certains.
Je ne sais pas si c'est une pratique IUFM car j'y suis très peu allée et ça remonte aux années 90. En tout cas, moi j'aime bien car cela m'ennuie de toujours enseigner de la même façon.
- User5899Demi-dieu
Car bien sûr, ceux qui écrivent tout, prévoient tout à la minute et n'arrivent à réagir à rien de ce qui se passe devant eux ont un silence attentif en classe...pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
- User5899Demi-dieu
1) "Réactionnaire" n'est pas une insulte. Et je me suis laissé dire que les avions à réaction vont plus vite que ceux qui brassent du vent avec leurs hélicessnow a écrit:Lefteris a écrit:Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
C'est précisément ce discours qui m'a valu d'être taxée de "réactionnaire, n'accordant pas ma confiance aux élèves" par mon ancien chef d'établissement.
Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
2) (Entendu je ne sais combien de fois dans les couloirs) "M'sieur, aujourd'hui, on va en salinfo, ou on bosse ?".
- LefterisEsprit sacré
Mais je suis en collège classé pénible:roll: . Au-delà de deux (dans les meilleures classes), tout devient impossible. A moins de récupérer un exercice noté où la note est commune, et encore... dans certaines classes il ne faut même pas penser récupérer la feuille.ecogest a écrit:Lefteris a écrit:Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.pmuller a écrit:
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
Pour une fois, je ne suis pas totalement d'accord avec toi.
Je teste cette année, dans une classe en gestion, le travail à plusieurs et ça fonctionne plutôt bien alors oui, c'est plus bruyant et plus fatiguant pour moi mais quelques élèves, qui arrivaient à ne pas travailler l'année dernière (je les avais déjà) car ils étaient noyés dans la masse, se sentent obligés de travailler cette année (bon je mets des bonus et malus pour le bruit....).
Mais, effectivement je suis en lycée avec des élèves plutôt faciles, qui sont seulement fainéants pour certains.
Je ne sais pas si c'est une pratique IUFM car j'y suis très peu allée et ça remonte aux années 90. En tout cas, moi j'aime bien car cela m'ennuie de toujours enseigner de la même façon.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:1) "Réactionnaire" n'est pas une insulte. Et je me suis laissé dire que les avions à réaction vont plus vite que ceux qui brassent du vent avec leurs hélicessnow a écrit:Lefteris a écrit:
Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
C'est précisément ce discours qui m'a valu d'être taxée de "réactionnaire, n'accordant pas ma confiance aux élèves" par mon ancien chef d'établissement.
Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
2) (Entendu je ne sais combien de fois dans les couloirs) "M'sieur, aujourd'hui, on va en salinfo, ou on bosse ?".
Les miens ne le disent plus car ils savent qu'en salle info ils doivent bosser. Travail noté à la clé. Les élèves paresseux râlent, c'est un signe...
- User5899Demi-dieu
Eh oui, voilà. Travail noté. Mais moi, j'aime bien ne pas noter tout le temps, ne pas avoir tout le temps à noter.
- celitianSage
Cripure a écrit:Eh oui, voilà. Travail noté. Mais moi, j'aime bien ne pas noter tout le temps, ne pas avoir tout le temps à noter.
Je pense que cela dépend aussi des matières, en gestion c'est comme en maths que des exercices donc c'est plutôt rapide à corriger (juste ou faux) mais je ne me vois pas faire la même chose en économie, mercatique...
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Eh oui, voilà. Travail noté. Mais moi, j'aime bien ne pas noter tout le temps, ne pas avoir tout le temps à noter.
C'est pareil pour moi. Mais je vais occasionnellement en salle info. Donc pour que les élèves ne prennent pas ça pour une récré, le travail est noté.
- snowNiveau 9
Cripure a écrit:1) "Réactionnaire" n'est pas une insulte. Et je me suis laissé dire que les avions à réaction vont plus vite que ceux qui brassent du vent avec leurs hélicessnow a écrit:Lefteris a écrit:
Je n'ai jamais vu les pédagogies IUFM fonctionner : tables à plusieurs, travail différencié, élève qui distribue la parole... la seule chose dont on est certain, c'est d'avoir du bruit, un brouhaha permanent, quand ce ne sont pas des cris, et une partie des élèves qui ne travaille pas. Et en plus, tout est très lent, encore plus lent que ce que leur lenteur naturelle impose. J'ai essayé pas mal de choses, faut pas mourir idiot, mais pas avec des agités comme dans mon établissement (futur REP) . Ca marche peut être avec l'élève conçu dans la tête des pédagogistes, mais pas avec l'élève agité , et encore moins avec le rétif, bavard, en retard scolaire, détestant apprendre, pour qui le moindre mal est d'être cadré. Même le déplacement en salle info tourne au cauchemar, on ne peut plus passer une consigne, ils se ferment comme des huîtres, s'installent dans leur bulle.
Constat identique concernant le bruit et l'agitation quand ils arrivent de genre de cours, au demeurant assez rares , car nous n'avons pas beaucoup d'élèves-prototypes fabriqués par Meirieu & Co , ayant envie d'apprendre [à apprendre]. Le modèle qui nous est le plus livré est le modèle bavard-hargneux-paresseux.
C'est précisément ce discours qui m'a valu d'être taxée de "réactionnaire, n'accordant pas ma confiance aux élèves" par mon ancien chef d'établissement.
Je m'appuie en outre sur mes souvenirs personnels: on nous annonçait un travail de groupe, je me disais "chouette, je vais glander ou papoter 15 minutes puis bosser 5 minutes sur la fin histoire de produire quelque chose". Et pourtant j'étais une bonne élève (plutôt le prototype qui avait envie d'apprendre pour reprendre ta phrase).
2) (Entendu je ne sais combien de fois dans les couloirs) "M'sieur, aujourd'hui, on va en salinfo, ou on bosse ?".
C'est en substance ce que j'avais répondu lors de cette sympathique réunion d'harmonisation des pratiques en AP: j'assume totalement mon côté réactionnaire
"réactionnaire? Oui je t'emm***"
- keroGrand sage
Cripure a écrit:Eh oui, voilà. Travail noté. Mais moi, j'aime bien ne pas noter tout le temps, ne pas avoir tout le temps à noter.
Moi non plus.
Du coup, je note assez rarement, en fait pratiquement rien en dehors des DST. Par contre, quand je les mets au travail et que je vois que ça glande, je préviens que s'ils ne s'y mettent pas sérieusement, là ils pourraient avoir un devoir maison (et cette fois, noté).
Ça marche pas trop mal.
- pmullerHabitué du forum
Aucune idée, puisque je n'écris rien et que je ne prévois rien, sauf peut-être au moment d'ouvrir le bouquin.Cripure a écrit:Car bien sûr, ceux qui écrivent tout, prévoient tout à la minute et n'arrivent à réagir à rien de ce qui se passe devant eux ont un silence attentif en classe...pmuller a écrit:Pour la pédagogie bidon : vous l'avez testée pour que vous la qualifiez de bidon ?
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
- Isis39Enchanteur
pmuller a écrit:Aucune idée, puisque je n'écris rien et que je ne prévois rien, sauf peut-être au moment d'ouvrir le bouquin.Cripure a écrit:Car bien sûr, ceux qui écrivent tout, prévoient tout à la minute et n'arrivent à réagir à rien de ce qui se passe devant eux ont un silence attentif en classe...pmuller a écrit:
Non, mais quand j'entends le vacarme que cela fait dans la salle à côté, je n'ai pas envie.
Et quand je vois dans quel état d'agitation mes élèves m'arrivent en provenance de certains collègues, je sais ce que ça vaut.
Quelle matière enseignes-tu ?
- reinedesabaEsprit éclairé
Je trouve que le travail de groupe peut être intéressant (à condition de ne pas en faire un fonctionnement répétitif), justement dans les classes moins "scolaires". Parce que, finalement, dans les classes scolaires, j'ai tendance à travailler de façon classique. Mais avec des élèves de collège ZEP, le cours magistral dialogué avec alternance de petits exercices écrits, 5 heures par semaine, franchement, je ne fais plus (sauf avec les troisièmes et je ne suis pas très contente de mon année de troisième). Pour nos sixièmes et nos cinquièmes, qui travaillent beaucoup en groupe à l'école élémentaire, je crois qu'il est important de retrouver ces moments qui sont certes un peu plus bruyants mais aussi porteurs d'émulation.
Pour le vacarme, je crois qu'il faut juste bien scander sa séance : pas plus de 10 minutes en autonomie, retours fréquents à l'oral sur le travail effectué etc ...
Mais attention, ce n'est pas un fonctionnement continuel dans mon cours (soit une semaine par période et par classe, soit par tranche de 30 minutes au sein d'une séquence). D'ailleurs, si ce genre de travaux avait lieu tous les jours, les élèves n'en verraient plus l'intérêt.
Pour le vacarme, je crois qu'il faut juste bien scander sa séance : pas plus de 10 minutes en autonomie, retours fréquents à l'oral sur le travail effectué etc ...
Mais attention, ce n'est pas un fonctionnement continuel dans mon cours (soit une semaine par période et par classe, soit par tranche de 30 minutes au sein d'une séquence). D'ailleurs, si ce genre de travaux avait lieu tous les jours, les élèves n'en verraient plus l'intérêt.
- Isis39Enchanteur
Je pense que selon les classes, selon les effectifs, le prof peut adapter sa pédagogie : frontale ou pas, par groupe ou pas, en autonomie ou pas. Du moment que les élèves apprennent et progressent.
- BalthazaardVénérable
Isis39 a écrit:Je pense que selon les classes, selon les effectifs, le prof peut adapter sa pédagogie : frontale ou pas, par groupe ou pas, en autonomie ou pas. Du moment que les élèves apprennent et progressent.
Dommage Isis que les gens auxquels nous avons affaire n'adoptent pas ce côté pragmatique....il vaut mieux mal faire ce qu'il décrètent que bien faire ce nous maitrisons...
- ElyasEsprit sacré
Balthazaard a écrit:Isis39 a écrit:Je pense que selon les classes, selon les effectifs, le prof peut adapter sa pédagogie : frontale ou pas, par groupe ou pas, en autonomie ou pas. Du moment que les élèves apprennent et progressent.
Dommage Isis que les gens auxquels nous avons affaire n'adoptent pas ce côté pragmatique....il vaut mieux mal faire ce qu'il décrètent que bien faire ce nous maitrisons...
Ces gens existent-ils vraiment ? Je n'en ai rencontré qu'une et son pouvoir est faible. Donc, je suis perplexe.
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