- IphigénieProphète
S'il faut un statut pour critiquer, alors, là...holderfar a écrit:Le problème, c'est que ce pair ne montre pas ce qu'il fait, alors qu'il n'a pas le statut non plus pour s'offrir la légitimité d'une telle critique...
Exposer sans s'exposer, il n'y a guère qu'en Corée du Nord que c'est possible, non?Ce qui est bien avec ce genre de critique facile et faite dans le dos des collègues qui partagent, c'est que ça incite vraiment à l'entraide et à l'échange de ressources.
Plus sérieusement dire qu'on négocie ses appréciations avec les élèves sur facebook , je ne vois pas trop en quoi c'est de l'entraide ou de l'échange de ressources: je suis sûre qu'il y en a qui vont être cap d'y penser tout seuls, et d'autres que ça intéresse autant que le fête de l'andouille à Canard sur Yvette... mais bon, je dois être un peu obtuse, aussi.
- InvitéInvité
Nous voilà au coeur du problème, je crois, voire du malentendu: un collègue qui partage une pratique, une idée, quelles que soient ses fonctions ou missions par ailleurs, ne le fait pas pour imposer quoi que ce soit aux autres, il ne pourrair pas le faire de toute façon. Élyas l'explique mieux que moi dans ce fil. C'est donc inutile de lui taper dessus par principe.Osmie a écrit:Le risque pour la profession est que ce genre de "pratique" innovante, où les élèves "négocient" leur appréciation avec le collègue, pourra devenir plus qu'une préconisation pour tous les professeurs, surtout si la collègue en question participe à un groupe de réflexion sur l'évaluation. Je n'aime pas ça du tout, pas plus que je n'aime voir cet abject kartable.fr aller, tout fiérot, à la DGESCO.holderfar a écrit:Une querelle d'ego? Mais la collègue n'a rien demandé.
Je m'arrêterai là parce que je ne comprends pas qu'il y ait si peu de réactions face à ce qui tue toute confiance dans ce métier: un regard malveillant sur la pratique de l'autre.
Ce n'est absolument pas une question d'affinité pédagogique, je suis juste choquée qu'un collègue puisse passer autant de temps à en dézinguer d'autres parce qu'ils partagent ce qu'ils font en classe.
Et les moutons de Panurge, au passage, ils ont peut-être de vraies convictions...
EDIT:ycombe, sans aller jusqu'à dire que ce n'est pas choquant,c'est pour cela que certaines réactions m'ont paru excessives. Mais je tenais à faire la différence entre la démarche de Luigi et celle de la collègue.
Le vrai risque pour notre profession, c'est que personne n'ose plus rien partager et échanger, à cause d'une peur irrationnelle.
- dandelionVénérable
Ben en fait, je fais ça aussi, mais, ce n'est pas innovant du tout: si je le fais, c'est parce que j'avais un enseignant en seconde qui pratiquait ainsi. On parle donc clairement d'une pratique ancienne de la part d'un enseignant qui doit avoir très largement dépassé l'âge de la retraite aujourd'hui. Je mets une note qui peut être améliorée si l'élève corrige un certain nombre d'erreurs, et donne la règle de grammaire ou l'explication du dictionnaire pour deux d'entre elles. Ce n'est pas innovant, c'est du boulot pour l'enseignant et pour l'élève, mais ça donne de bons résultats. Cela m'avait permis de beaucoup progresser quand j'étais élève. Je le fais aussi quand nous faisons des exercices en classe (ici on a le droit), je mets une croix à côté de la phrase fausse ou je souligne (ça dépend un peu du niveau et des capacités de l'élève). Cette technique est aussi en usage à l'école primaire.Cripure a écrit:Vous savez, Aevin, si au lieu de faire travailler sur Camus ou Proust, je choisis France-Football, je pense que je pourrai dire aussi "ça se passe plutôt bien"Aevin a écrit:C'est ce que je fais en partie (pas de copies de contrôle pour l'instant, mais ...). Et ça se passe plutôt très bien.sansara a écrit:Au secours...
Ils devraient corriger leurs copies eux-mêmes, pendant qu'on y est. On gagnerait du temps.
Peu importe que ça se passe mal, si quelque chose passe. Je ne dis pas que vous n'y parvenez pas, mais l'argument ne me semble pas adapté.
@Luigi, je rejoins quand même partiellement Holderfar concernant le caractère racoleur et quelque peu caricatural du titre. Si on peut éviter de se livrer entre nous à la vindicte publique, ce n'est pas plus mal non? D'autant que diviser pour régner, c'est quand même quelque chose qui marche particulièrement bien à l'EN.
- InvitéInvité
C'est intéressant. Faut faire comme les autres pour ne pas les bousculer.... Ben non, désolée.ylm a écrit:Question: comment sont perçus par les élèves les enseignants qui partagent des classes avec cette collègue et qui eux ne négocient pas leurs appréciations?
Je pose cette question (qui n'aura pas de réponse) parce que j'ai connu une collègue très "bienveillante" avec ses élèves, tellement bienveillante que les autres enseignants des classes qu'elle avait étaient perçus par les élèves comme de très mauvais profs, et détestés par eux.
Sauf que l'on constatait qu'après un an avec cette collègue, prof de français, les élèves avaient un niveau pathétiquement bas, malgré leurs moyennes exceptionnelles, et qu'entre temps tout le monde (profs et élèves, sans s'en rendre compte pour ces derniers) pâtissait de cette "bienveillance".
Tout ça pour dire qu'une pratique qui a une influence sur les autres collègues peut légitimement être critiquée, la liberté pédagogique s'arrêtant là où elle commence à gêner les autres qui n'ont rien demandé à personne, à part pouvoir faire leurs cours dans de bonnes conditions.
Et c'est clairement le cas de ces appréciations "négociées".
Si la collègue n'est pas efficace, les élèves finissent bien par s'en apercevoir ; pour le reste, je pense que vous pouvez quand même affirmer votre manière de faire dans votre classe, quand même.
- IphigénieProphète
chiche? un peu de silence de tous, ça ferait rudement du bienLe vrai risque pour notre profession, c'est que personne n'ose plus rien partager et échanger, à cause d'une peur irrationnelle.
Meuh non, je blague:
il ne faut pas t'inquiéter, il n'y a aucun risque.
- SergeMédiateur
Fafnir a écrit:Le fait de demander aux élèves d'analyser leur trimestre et de souligner un point positif, un point négatif et une façon de progresser, je l'ai souvent fait en collège en fin de trimestre (en classe, pas sur Facebook). Toutefois, pas dans l'optique de leur faire rédiger les bulletins à ma place ou de "négocier" (pas de négociation dans ma vision des choses, le prof ne négocie pas !), mais pour les amener à réfléchir, et pour ceux dont j'étais PP, pouvoir confronter les différents points de vue et passer un contrat avec eux à l'issue du conseil de classe : voici les objectifs du trimestre prochain, les engagements, etc. C'est comme ça que j'utilisais l'heure de vie de classe avant et après conseil (plutôt que de laisser les élèves faire le procès des collègues enseignants).
J'aime bien cette idée. Pas sûr que je le fasse, mais ça peut être intéressant avec certaines classes pour lesquelles il peut être important de leur faire prendre conscience de certaines choses. Ils sont en effet très lucides, le tout c'est de le leur faire verbaliser par eux-mêmes, ça a parfois plus d'impact sur la prise de conscience que le seul verdict professoral ou parental.
L'idée de base ne me semble pas saugrenue, mais l'idée de "négocier" une appréciation avec des élèves (surtout sur un tel support) me semble quant à elle une idée à laquelle je n'adhère pas. Pour moi, "négocier", c'est autre chose. Ou alors, c'est une maladresse d'expression, voire un abus de langage, mais je n'en ai pas eu l'impression. Maintenant, elle fait en effet ce qu'elle veut. Son but semble avant tout de faire réfléchir ses élèves sur leur travail, leur comportement et leurs objectifs, et j'ose croire que cette idée n'est de toute façon qu'un point anecdotique de son travail, et n'a pas la prétention de s'ériger en modèle. Chacun peut y trouver une idée à prendre, à adapter à sa sauce ou à laisser. Il faut mettre les choses à leur juste proportion.
- User5899Demi-dieu
On est bien d'accord que je n'ai pas critiqué la pratique, mais l'argument "ça se passe bien", hein ?dandelion a écrit:Ben en fait, je fais ça aussi, mais, ce n'est pas innovant du tout: si je le fais, c'est parce que j'avais un enseignant en seconde qui pratiquait ainsi. On parle donc clairement d'une pratique ancienne de la part d'un enseignant qui doit avoir très largement dépassé l'âge de la retraite aujourd'hui. Je mets une note qui peut être améliorée si l'élève corrige un certain nombre d'erreurs, et donne la règle de grammaire ou l'explication du dictionnaire pour deux d'entre elles. Ce n'est pas innovant, c'est du boulot pour l'enseignant et pour l'élève, mais ça donne de bons résultats. Cela m'avait permis de beaucoup progresser quand j'étais élève. Je le fais aussi quand nous faisons des exercices en classe (ici on a le droit), je mets une croix à côté de la phrase fausse ou je souligne (ça dépend un peu du niveau et des capacités de l'élève). Cette technique est aussi en usage à l'école primaire.Cripure a écrit:Vous savez, Aevin, si au lieu de faire travailler sur Camus ou Proust, je choisis France-Football, je pense que je pourrai dire aussi "ça se passe plutôt bien"Aevin a écrit:
C'est ce que je fais en partie (pas de copies de contrôle pour l'instant, mais ...). Et ça se passe plutôt très bien.
Peu importe que ça se passe mal, si quelque chose passe. Je ne dis pas que vous n'y parvenez pas, mais l'argument ne me semble pas adapté.
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Parce que les novateurs ont toujours une tendance à vouloir que leurs pratiques se généralisent et que ça finit toujours par revenir dans la figure de celui qui veut seulement qu'on lui fiche la paix.Isis39 a écrit:Il y a quand même une tendance sur le forum à démonter systématiquement ce que font les collègues qui expérimentent (par exemple avec les tablettes).
.
Ah bon ? Et quid des novateurs qui fichent la paix aux autres, qui font partager leur travail sans l'imposer, juste histoire de partager ?
Il me semble qu'il y a là un procès d'intention. J'ai dû former mes collègues aux tablettes. Je leur ai proposé des choses, je ne leur ai rien imposé. Ils font ce qu'ils veulent. Je respecte leur liberté pédagogique, ils respectent la mienne.
- ylmExpert spécialisé
Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit, et mon message est suffisamment clair pour que l'on ne puisse pas en faire honnêtement cette interprétation. Un collègue peut faire tout ce qu'il veut dans sa classe tant que ça ne m'empêche pas moi de travailler. C'est tout ce que je dis, et rien d'autre.holderfar a écrit:C'est intéressant. Faut faire comme les autres pour ne pas les bousculer.... Ben non, désolée.
holderfar a écrit:Si la collègue n'est pas efficace, les élèves finissent bien par s'en apercevoir ; pour le reste, je pense que vous pouvez quand même affirmer votre manière de faire dans votre classe, quand même.
1) Non, les élèves ne s'en apercevaient pas. En 6ème ils n'avaient absolument pas le recul pour s'apercevoir que la collègue ne leur apprenait quasiment rien. Elle faisait très bien illusion.
2) Oui, son influence perturbait les autres cours.
Soit vous remettez en question mon témoignage et m'accusez de mentir, soit vous remettez en question mes compétences professionnelles et celles de mes collègues de l'époque.
Dans les 2 cas vous faites exactement ce que vous reprochez à Luigi_B, la morgue en plus. De la part d'une collègue c'est nul, de la part d'un médiateur du forum surprenant, pour le moins.
- User5899Demi-dieu
Quand je vous lis, ou Holderfar, ou Caron, c'est exactement ce que je me dis. Et puis je lis les tw d'unsa chevalier, par exemple, où on rit grassement de ceux qui tournent une page concrète avec un doigt mouillé, et puis je lis ici des sgénards qui se prennent pour un barrage contre le héfénitique simplement parce que eux vont lutter contre les pratiques archaïques. Voilà.Isis39 a écrit:Cripure a écrit:Parce que les novateurs ont toujours une tendance à vouloir que leurs pratiques se généralisent et que ça finit toujours par revenir dans la figure de celui qui veut seulement qu'on lui fiche la paix.Isis39 a écrit:Il y a quand même une tendance sur le forum à démonter systématiquement ce que font les collègues qui expérimentent (par exemple avec les tablettes).
.
Ah bon ? Et quid des novateurs qui fichent la paix aux autres, qui font partager leur travail sans l'imposer, juste histoire de partager ?
Il me semble qu'il y a là un procès d'intention. J'ai dû former mes collègues aux tablettes. Je leur ai proposé des choses, je ne leur ai rien imposé. Ils font ce qu'ils veulent. Je respecte leur liberté pédagogique, ils respectent la mienne.
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Quand je vous lis, ou Holderfar, ou Caron, c'est exactement ce que je me dis. Et puis je lis les tw d'unsa chevalier, par exemple, où on rit grassement de ceux qui tournent une page concrète avec un doigt mouillé, et puis je lis ici des sgénards qui se prennent pour un barrage contre le héfénitique simplement parce que eux vont lutter contre les pratiques archaïques. Voilà.Isis39 a écrit:Cripure a écrit:
Parce que les novateurs ont toujours une tendance à vouloir que leurs pratiques se généralisent et que ça finit toujours par revenir dans la figure de celui qui veut seulement qu'on lui fiche la paix.
.
Ah bon ? Et quid des novateurs qui fichent la paix aux autres, qui font partager leur travail sans l'imposer, juste histoire de partager ?
Il me semble qu'il y a là un procès d'intention. J'ai dû former mes collègues aux tablettes. Je leur ai proposé des choses, je ne leur ai rien imposé. Ils font ce qu'ils veulent. Je respecte leur liberté pédagogique, ils respectent la mienne.
On pourrait dire la même chose à lire certains ici. Alors de grâce évitons de généraliser, quelques soient nos opinions ou nos pratiques.
- verdurinHabitué du forum
Serge a écrit:Fafnir a écrit:Le fait de demander aux élèves d'analyser leur trimestre et de souligner un point positif, un point négatif et une façon de progresser, je l'ai souvent fait en collège en fin de trimestre (en classe, pas sur Facebook). Toutefois, pas dans l'optique de leur faire rédiger les bulletins à ma place ou de "négocier" (pas de négociation dans ma vision des choses, le prof ne négocie pas !), mais pour les amener à réfléchir, et pour ceux dont j'étais PP, pouvoir confronter les différents points de vue et passer un contrat avec eux à l'issue du conseil de classe : voici les objectifs du trimestre prochain, les engagements, etc. C'est comme ça que j'utilisais l'heure de vie de classe avant et après conseil (plutôt que de laisser les élèves faire le procès des collègues enseignants).
J'aime bien cette idée. Pas sûr que je le fasse, mais ça peut être intéressant avec certaines classes pour lesquelles il peut être important de leur faire prendre conscience de certaines choses. Ils sont en effet très lucides, le tout c'est de le leur faire verbaliser par eux-mêmes, ça a parfois plus d'impact sur la prise de conscience que le seul verdict professoral ou parental.
L'idée de base ne me semble pas saugrenue, mais l'idée de "négocier" une appréciation avec des élèves (surtout sur un tel support) me semble quant à elle une idée à laquelle je n'adhère pas. Pour moi, "négocier", c'est autre chose. Ou alors, c'est une maladresse d'expression, voire un abus de langage, mais je n'en ai pas eu l'impression. Maintenant, elle fait en effet ce qu'elle veut. Son but semble avant tout de faire réfléchir ses élèves sur leur travail, leur comportement et leurs objectifs, et j'ose croire que cette idée n'est de toute façon qu'un point anecdotique de son travail, et n'a pas la prétention de s'ériger en modèle. Chacun peut y trouver une idée à prendre, à adapter à sa sauce ou à laisser. Il faut mettre les choses à leur juste proportion.
cnrtl a écrit:
NÉGOCIATION, subst. fem.
A. −
1. Vx. Action de faire du commerce, du négoce. (Dict. xixeet xxes.).
2. ÉCON. ,,Discussion d'un contrat pour arriver à sa conclusion; transmission des effets de commerce; marché passé dans des bourses de commerce ou de valeurs`` (Cap. 1936). Le loyer des capitaux peut être à volonté, sans expropriation (...) réduit à zéro (...) par la centralisation financière opérée au moyen d'une banque nationale dont le capital (...) formant une propriété commune, serait productif pour chacun au prorata de ses négociations (Proudhon,Révol. sociale,1852, p.208).
B. − Démarche(s), série d'entretiens pour parvenir à un accord, pour conclure une affaire du domaine privé ou public ou mettre fin à un différend. Synon. pourparlers, tractation.Négociation difficile, serrée; ouvrir, engager, rompre des négociations; entrer en négociation; échec des négociations. La famille forcée dans ses derniers retranchements, commence les négociations du mariage; quand il est à moitié conclu, (...) le jeune homme refuse Dona Diana (Stendhal,Amour,1822, p.119).Daudet est obligé de lui raconter tout ce qu'il a fait de gentil pour Zola: de la négociation par laquelle il a fait passer dans le Bien public son roman de l'Assommoir (Goncourt,Journal,1889, p.1072):
1. C'est sur cette base que le gouvernement va demander que des négociations soient ouvertes pour régler, une fois pour toutes, ce qui doit être payé chaque année, afin de faire cesser l'état d'incertitude qui ébranle le crédit public et amène de fâcheuses conséquences pour l'ordre intérieur du pays. About,Grèce,1854, p.324.
− En partic.
♦ Échange de vues par l'intermédiaire de représentants de puissances adverses, lors d'un conflit, pour parvenir à un accord pacifique ou à la mise en place d'un traité. Synon. pourparlers.S'asseoir à la table des négociations. Il est certain que l'armistice doit nous mettre en mains des gages garantissant, au cours des négociations de paix, l'obtention des conditions que nous voulons imposer à l'ennemi (Foch,Mém.,t.2, 1929, p.278).De novembre 1958 à septembre 1961 s'est déroulée la négociation des trois grandes puissances sur la cessation des explosions nucléaires (Goldschmidt,Avent. atom.,1962, p.189):
2. Vous avez, du gouvernement, l'ordre de déférer à la demande du gouvernement britannique en ce qui concerne la cessation du feu partout où cela est réalisable, afin de rendre possible au cours de cette trêve l'ouverture éventuelle de négociations internationales. De Gaulle,Mém. guerre,1959, p.520.
♦ Discussion menée par les représentants de groupes sociaux pour parvenir à un accord sur un point de politique économique et sociale. Synon. concertation.Je les connais les gars du parti qui ne sont pas d'accord avec ma politique (...). S'ils ont désapprouvé ces négociations, c'est tout simplement qu'ils les jugent inopportunes (Sartre,Mains sales,1948, 5etabl., 3, p.211).Le gouvernement se donne le droit, non de déterminer le résultat des négociations paritaires, mais de leur fixer une limite (Reynaud,Syndic. Fr.,1963, p.242).
C. − Absol. La négociation comme moyen d'action par opposition à divers moyens d'action ou de pression. Dans les petits états, on a besoin d'ajouter le pouvoir de la persuasion à celui de la force, d'employer la négociation aussi souvent que les armes (Condorcet,Esq. tabl. hist.,1794, p.107).
Prononc. et Orth.: [negɔsjasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: ne-; dep. 1740: né-. Étymol. et Hist. 1. 1323 Hainaut «activité commerciale» (doc. ds Fagniez, t.2, p.49); 2. ca 1330 negotiation «affaire, occupation» (Guillaume de Digulleville, Pèlerinage vie humaine, 11934 ds T.-L.); 3. 1544 «activité déployée pour aboutir à un accord concernant des affaires publiques ou privées» (Papiers de Granvelle, III, 64 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. negotiatio «commerce», dér. de negotiari (négocier*). Fréq. abs. littér.: 694. Fréq. rel. littér.: xixes.: a)1480, b) 579; xxes.: a) 254, b) 1225.
_________________
Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- InvitéInvité
Je ne vous accuse de rien. Si la collègue fait n'importe quoi et est inefficace, cela ne relève pas de la liberté pédagogique. Ça, c'est une première chose, qui nous mettra d'accord sur l'essentiel, je croisylm a écrit:Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit, et mon message est suffisamment clair pour que l'on ne puisse pas en faire honnêtement cette interprétation. Un collègue peut faire tout ce qu'il veut dans sa classe tant que ça ne m'empêche pas moi de travailler. C'est tout ce que je dis, et rien d'autre.holderfar a écrit:C'est intéressant. Faut faire comme les autres pour ne pas les bousculer.... Ben non, désolée.holderfar a écrit:Si la collègue n'est pas efficace, les élèves finissent bien par s'en apercevoir ; pour le reste, je pense que vous pouvez quand même affirmer votre manière de faire dans votre classe, quand même.
1) Non, les élèves ne s'en apercevaient pas. En 6ème ils n'avaient absolument pas le recul pour s'apercevoir que la collègue ne leur apprenait quasiment rien. Elle faisait très bien illusion.
2) Oui, son influence perturbait les autres cours.
Soit vous remettez en question mon témoignage et m'accusez de mentir, soit vous remettez en question mes compétences professionnelles et celles de mes collègues de l'époque.
Dans les 2 cas vous faites exactement ce que vous reprochez à Luigi_B, la morgue en plus. De la part d'une collègue c'est nul, de la part d'un médiateur du forum surprenant, pour le moins.
Ce qui me surprend ensuire, c'est la manière dont une collègue inefficace peut perturber à ce point le fonctionnement de toute une équipe pédagogique. C'est une vraie question. Les élèves ont tous tendance à récriminer (parce que c'est ce que je comprends), je comprends que ce soit pénible de passer pour les méchants, mais cela vous a-t-il empêché de bosser comme vous le vouliez?
Et pour finir: mon propos était de mettre en garde contre la tentation de taper sur les expérimentations de collègues parce qu'on craindrait les répercussions pour soi. Pas autre chose.
- BalthamosDoyen
Je trouve désolant qu'un débat qui avait pris de la hauteur, discussion autour de la pratique proposée, retombe en reglement de compte entre deux protagonistes ou deux camps.
Quelques réflexions qui ne m'étaient pas adressées, mais qui me forcent à réagir.
Le problème des nouveautés et expérimentations, c'est que beaucoup de collègues expérimentent pour expérimenter, sans penser à la surcharge de travail pour l'enseignant et aux réels bénéfices pour les élèves.
C'est louable de résister au vent et souvent on est dans ce cas, une mode pédagogiste sans réflexion sur l'utilité.
Un syndicaliste a un gros avantage, il est informé des lois et obligations, on ne peut pas lui imposer par duperie certaines choses. Les collègues doivent aussi être informés. (il y a un lien ici avec l'éducation qui se veut être émancipatrice d'ailleurs). Que certains collègues ne veulent pas refuser ou acceptent tout, c'est un autre problème je n'attends pas que mon délégué syndical défende tout le monde contre leur gré.
Je rajoute à la liste que FB est une société privée qui récolte des informations personnelles et diffusent de la publicité. Qu'un adulte ou un ado ait un compte, c'est un choix individuel. Qu'un adulte ayant une autorité morale sur des adolescents incitent à avoir un compte par la pratique, c'est vraiment gênant.
En éducation civique, je fais un cours sur les dangers de diffusion de la vie privée sur le net. Il faut en avoir conscience, et malgré ces dangers créer un compte ou pas. Mais créer un compte pour le prof, ou pour négocier la note ça me gêne vraiment. La collègue peut utiliser d'autres sites où la création de compte pose moins de problème que pour FB si elle tient absolument à passer ses soirées à discuter sur le net avec ses élèves des appréciations. Mais une coupure entre boulot et vie est saine.
Ce qui me gêne, c'est le mot « bienveillance ».
Je ne suis pas bienveillant, je suis donc malveillant, et je ne me définis pas comme ça. Un enseignant n'a pas à avoir une évaluation bienveillante ou malveillante, mais neutre et juste.
L'excès de bienveillance décrit ci- haut peut s'apparenter à du manque de professionnalisme. On est aussi payer pour évaluer, et introduire de la bienveillance dans notre évaluation biaise cette évaluation.
Le débat ne devrait pas être sur une bienveillance de l'évaluation mais sur la valeur et la signification de l'évaluation. Pour beaucoup l'évaluation est la sanction d'un niveau, or ça ne devrait pas être le cas.
Entièrement d'accord.
Liberté pédagogique.
Ce qui est dérangeant dans les expérimentations , c'est la généralisation. Si les expérimentations fonctionnent, c'est parce que les "expérimentateurs" étaient convaincus d'une méthode. Appliquer la même méthode avec des personnes non convaincus, les résultats ne seront pas au rendez vous. A chaque prof sa méthode et donc son expérimentation personnelle. On expérimente tous pour la réussite de nos élèves, mais on ne le rend pas forcément public.
Les « innovations pédagogiques » présentées dans les médias sont dérangeantes car moralisatrices sur ce mode. Voilà la méthode de la réussite, aux bons profs de l'appliquer, les autres ne le sont donc pas.
Mais par honnêteté intellectuelle, il faut rappeler qu'ici les médias ne se sont pas emparés de cette pratique et que la collègue l'a simplement partagée.
Enfin dans cette pratique, l'utilisation de FB me choque vraiment, la discussion autour des appréciations avec les élèves me paraît intéressante, l'utilisation du mot "négociation" me parait maladroit dans ce contexte.
Quelques réflexions qui ne m'étaient pas adressées, mais qui me forcent à réagir.
pmuller a écrit:Une question que je voulais te poser depuis un moment : toi, c'est clair, tu résistes à ta façon aux nouveautés envahissantes de la pédagogie branchée. C'est louable, mais cela reste un bénéfice purement personnel.
Le problème des nouveautés et expérimentations, c'est que beaucoup de collègues expérimentent pour expérimenter, sans penser à la surcharge de travail pour l'enseignant et aux réels bénéfices pour les élèves.
C'est louable de résister au vent et souvent on est dans ce cas, une mode pédagogiste sans réflexion sur l'utilité.
pmuller a écrit:
En tant que syndicaliste, comment envisages-tu de faire bénéficier tes collègues des mêmes avantages, sachant qu'eux ne sont pas des élus syndicaux qui grognent dès qu'on les approche de trop près et qu'il n'oseront sans doute pas tous refuser ce que tu refuses ?
Un syndicaliste a un gros avantage, il est informé des lois et obligations, on ne peut pas lui imposer par duperie certaines choses. Les collègues doivent aussi être informés. (il y a un lien ici avec l'éducation qui se veut être émancipatrice d'ailleurs). Que certains collègues ne veulent pas refuser ou acceptent tout, c'est un autre problème je n'attends pas que mon délégué syndical défende tout le monde contre leur gré.
Cripure a écrit:1) Parce que FB est interdit aux moins de 13 ans, donc 6e et 5e.Isis39 a écrit:Presse-purée a écrit:Moi, c'est davantage (et surtout, en fait) l'aspect facebook qui me choque que l'idée de parler (et pas négocier...) de l'appréciation, à laquelle j'accorde bien plus d'importance que la moyenne, avec l'élève concerné.
Pourquoi ?
2) Parce que FB est un site dangereux pour le respect de la vie privée et qu'un prof soucieux d'un minimum de dignité ne peut pas s'y retrouver avec ses élèves, alors qu'on nous dit partout que le numérique étant partout, il est urgent que les profs l'introduisent en classe pour en enseigner le bon usage.
Je souhaite beaucoup de plaisir au premier enseignant qui enverra ma petite nièce sur FB et qui devra s'en expliquer avec mon frère, oui : beaucoup de plaisir (à côté du frangin, sur la question du numérique, je suis Mila Saint Anne, moi...)
Je rajoute à la liste que FB est une société privée qui récolte des informations personnelles et diffusent de la publicité. Qu'un adulte ou un ado ait un compte, c'est un choix individuel. Qu'un adulte ayant une autorité morale sur des adolescents incitent à avoir un compte par la pratique, c'est vraiment gênant.
En éducation civique, je fais un cours sur les dangers de diffusion de la vie privée sur le net. Il faut en avoir conscience, et malgré ces dangers créer un compte ou pas. Mais créer un compte pour le prof, ou pour négocier la note ça me gêne vraiment. La collègue peut utiliser d'autres sites où la création de compte pose moins de problème que pour FB si elle tient absolument à passer ses soirées à discuter sur le net avec ses élèves des appréciations. Mais une coupure entre boulot et vie est saine.
ylm a écrit:Question: comment sont perçus par les élèves les enseignants qui partagent des classes avec cette collègue et qui eux ne négocient pas leurs appréciations?
Je pose cette question (qui n'aura pas de réponse) parce que j'ai connu une collègue très "bienveillante" avec ses élèves, tellement bienveillante que les autres enseignants des classes qu'elle avait étaient perçus par les élèves comme de très mauvais profs, et détestés par eux..
Ce qui me gêne, c'est le mot « bienveillance ».
Je ne suis pas bienveillant, je suis donc malveillant, et je ne me définis pas comme ça. Un enseignant n'a pas à avoir une évaluation bienveillante ou malveillante, mais neutre et juste.
L'excès de bienveillance décrit ci- haut peut s'apparenter à du manque de professionnalisme. On est aussi payer pour évaluer, et introduire de la bienveillance dans notre évaluation biaise cette évaluation.
Le débat ne devrait pas être sur une bienveillance de l'évaluation mais sur la valeur et la signification de l'évaluation. Pour beaucoup l'évaluation est la sanction d'un niveau, or ça ne devrait pas être le cas.
Cripure a écrit:Parce que les novateurs ont toujours une tendance à vouloir que leurs pratiques se généralisent et que ça finit toujours par revenir dans la figure de celui qui veut seulement qu'on lui fiche la paix.Isis39 a écrit:Il y a quand même une tendance sur le forum à démonter systématiquement ce que font les collègues qui expérimentent (par exemple avec les tablettes).
Entièrement d'accord.
Liberté pédagogique.
Ce qui est dérangeant dans les expérimentations , c'est la généralisation. Si les expérimentations fonctionnent, c'est parce que les "expérimentateurs" étaient convaincus d'une méthode. Appliquer la même méthode avec des personnes non convaincus, les résultats ne seront pas au rendez vous. A chaque prof sa méthode et donc son expérimentation personnelle. On expérimente tous pour la réussite de nos élèves, mais on ne le rend pas forcément public.
Les « innovations pédagogiques » présentées dans les médias sont dérangeantes car moralisatrices sur ce mode. Voilà la méthode de la réussite, aux bons profs de l'appliquer, les autres ne le sont donc pas.
Mais par honnêteté intellectuelle, il faut rappeler qu'ici les médias ne se sont pas emparés de cette pratique et que la collègue l'a simplement partagée.
Enfin dans cette pratique, l'utilisation de FB me choque vraiment, la discussion autour des appréciations avec les élèves me paraît intéressante, l'utilisation du mot "négociation" me parait maladroit dans ce contexte.
- DimkaVénérable
Bonsoir,
La différence entre un IPR et un collègue, c’est qu’un IPR a un pouvoir coercitif, un collègue n’a que son avis et ses arguments. L’auteur du topic n’a aucun pouvoir, aucun moyen d’imposer ses vues ou de brider la liberté de la personne qu’il contredit. Puis critiquer ne va pas contre la liberté pédagogique, la liberté ce n’est pas la garantie que tout ce que l’on dit et fait sera sacré, vierge de toute critique ou de tout regard.
Je trouve qu’à force de vouloir protéger, de refuser d’être choqué, de vouloir assimiler la liberté au droit de ne pas être désapprouvé, on finit par laisser entendre que la liberté d’expression devrait être un machin insipide et consensuel. Non, ce n’est pas le jeu : quand on publie un discours, on accepte que les autres publient des discours à propos de celui-ci, sans se la jouer effarouché dès que ce n’est pas 100% gentil.
Pourquoi les pairs ne pourraient pas discuter, critiquer, débattre, analyser, réprouver, moquer… les propositions qu’ils font les uns les autres ? Ce type de proposition donne une place à l’élève dans l’éducation, donc ça ne me choque pas qu’un pair puisse être radicalement en désaccord et le fasse savoir (chaque prof n’est pas seul dans sa bulle, les élèves qui arrivent sont en partie modelé par les pratiques des autres… et plus globalement, il y a des présupposés théoriques et idéologiques derrière la publication de ses pratiques), surtout si la proposition n’est pas une simple application personnelle dans les faits, mais un discours publié.holderfar a écrit:Petite phrase rhétorique qui veut bien dire ce qu'elle veut dire: "Elle fait n'importe quoi, mais laissons-la faire". (Puis en même temps, ça ne te coûte rien, elle ne te demande rien et n'a pas à te rendre de comptes)
Tu te poses en IPR, là, en fait. C'est vraiment ce qui me choque. Et tu l'as fait avec d'autres, ça. C'est quoi la prochaine étape?
La différence entre un IPR et un collègue, c’est qu’un IPR a un pouvoir coercitif, un collègue n’a que son avis et ses arguments. L’auteur du topic n’a aucun pouvoir, aucun moyen d’imposer ses vues ou de brider la liberté de la personne qu’il contredit. Puis critiquer ne va pas contre la liberté pédagogique, la liberté ce n’est pas la garantie que tout ce que l’on dit et fait sera sacré, vierge de toute critique ou de tout regard.
Je trouve qu’à force de vouloir protéger, de refuser d’être choqué, de vouloir assimiler la liberté au droit de ne pas être désapprouvé, on finit par laisser entendre que la liberté d’expression devrait être un machin insipide et consensuel. Non, ce n’est pas le jeu : quand on publie un discours, on accepte que les autres publient des discours à propos de celui-ci, sans se la jouer effarouché dès que ce n’est pas 100% gentil.
C’est un peu une attaque ad hominem, non ?holderfar a écrit:et surtout pas quand de son côté on ne publie rien sur ses pratiques.
C'est trop facile de dire que les collègues qui partagent s'exposent de leur plein gré si on ne dit jamais rien à ceux qui tirent à vue en étant embusqué. La critique publique de pratique n'est légitime que quand on partage soi-même
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- Spoiler:
- CathEnchanteur
Bon, je crois que tout le monde a répondu, inutile que je le fasse à mon tour.
- Luigi_BGrand Maître
J'observe que, quand une collègue (avec une décharge syndicale) affirme sur un réseau social, qu'elle a honte de ce que je vais sur un plateau de télé pour dire que je ne suis pas "capable de faire [mon] boulot" (sic), Holderfar est beaucoup moins choquée, rediffuse ce propos et en rajoute : je serais donc venu sur ce plateau "pour cracher sur ce métier". Et quand, se comportant en IPR, cette même collègue m'accuse - sans même connaître mes pratiques pédagogiques - de ne pas être "compétent en pédagogie" et de "ne pas savoir faire [mon] métier", je ne t'ai pas vue "choquée" non plus.
Maintenant, Holderfar, en ta qualité de médiateur, tu peux opportunément rappeler la règle à respecter sur ce forum : ne pas importer les "débats" de Twitter.
Maintenant, Holderfar, en ta qualité de médiateur, tu peux opportunément rappeler la règle à respecter sur ce forum : ne pas importer les "débats" de Twitter.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
C'est drôle qu'on puisse dire ça de toi alors que sur l'autre fil j'ai dit que selon moi, ça faisait du bien d'entendre ton bon sens et à travers toi, que les profs étaient des gens équilibrés et compétents:
comme quoi, le ressenti du vécu c'est aussi le vécu du ressentiment...
.
plus sérieusement c'est une des dix plaies de l'école que tout le monde écrive sur elle, plus personne ne pense sereinement les vrais problèmes, les politiques ne pensent qu'économiquement et tout le monde déverse ses passions voire ses délires en surenchère. Je pense que pour le commun des mortels non enseignants, dès qu'il voit un débat sur l'école, il change de chaîne de toute façon.
comme quoi, le ressenti du vécu c'est aussi le vécu du ressentiment...
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plus sérieusement c'est une des dix plaies de l'école que tout le monde écrive sur elle, plus personne ne pense sereinement les vrais problèmes, les politiques ne pensent qu'économiquement et tout le monde déverse ses passions voire ses délires en surenchère. Je pense que pour le commun des mortels non enseignants, dès qu'il voit un débat sur l'école, il change de chaîne de toute façon.
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