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- DanskaProphète
Bonjour tout le monde,
Avec mes 1ères, j'ai abordé ce matin le rôle des banques centrales dans la stabilité de la monnaie. Problème : l'un d'eux ne comprend absolument pas comment la monnaie pourrait perdre sa valeur si la confiance des utilisateurs dans les BC et les Etats disparaissait. Pour lui, je cite, "il suffit de décréter qu'un billet vaut 10 euros, et il vaudra toujours 10 euros !".
J'ai évoqué l'hyperinflation allemande de 1922, sans le convaincre, puis expliqué que la valeur de la monnaie fluctue (loi de l'offre et de la demande : si les investisseurs étrangers n'ont plus confiance dans la capacité de la BC à soutenir la valeur de la monnaie, ils cessent d'investir, et la monnaie s'effondre)... pas plus de résultat.
Du coup, je suis un peu à court d'idées - et je ne sais pas si j'ai utilisé les bons arguments, puisque rien n'a l'air de le convaincre ! Comme en plus il déteste lire et qu'ils n'ont pas de manuels de cours, impossible de lui conseiller un bouquin qui traiterait du sujet...
Bref, est-que des profs de SES plus aguerris auraient d'autres arguments que je pourrais utiliser au prochain cours, des schémas, des vidéos, des exemples, etc. ?
Avec mes 1ères, j'ai abordé ce matin le rôle des banques centrales dans la stabilité de la monnaie. Problème : l'un d'eux ne comprend absolument pas comment la monnaie pourrait perdre sa valeur si la confiance des utilisateurs dans les BC et les Etats disparaissait. Pour lui, je cite, "il suffit de décréter qu'un billet vaut 10 euros, et il vaudra toujours 10 euros !".
J'ai évoqué l'hyperinflation allemande de 1922, sans le convaincre, puis expliqué que la valeur de la monnaie fluctue (loi de l'offre et de la demande : si les investisseurs étrangers n'ont plus confiance dans la capacité de la BC à soutenir la valeur de la monnaie, ils cessent d'investir, et la monnaie s'effondre)... pas plus de résultat.
Du coup, je suis un peu à court d'idées - et je ne sais pas si j'ai utilisé les bons arguments, puisque rien n'a l'air de le convaincre ! Comme en plus il déteste lire et qu'ils n'ont pas de manuels de cours, impossible de lui conseiller un bouquin qui traiterait du sujet...
Bref, est-que des profs de SES plus aguerris auraient d'autres arguments que je pourrais utiliser au prochain cours, des schémas, des vidéos, des exemples, etc. ?
- AshtrakFidèle du forum
Tu prends 4 élèves :
A qui possède une PS4 et qui veut la vendre 100 dollars (il ne veut pas d'euros car il n'en a pas l'utilité)
Kevin (celui qui ne pige rien) qui possède 150 € et qui veut acheter la PS4
C qui possède 100 dollars et qui veut acheter une XboxOne
D qui possède une XboxOne et qui veut la vendre 100 dollars
Scénario 1 : D a confiance dans l'euro, il considère 1 euro = 1 dollar
Kevin veut acheter à A la PS4. Comme il n'a pas de dollars, il demande à C. C veut acheter la XboxOne et demande à D s'il peut lui payer en euros. D dit oui : 100 euros (car il a confiance)
Donc C échange ses 100 dollars contre les 100 € de Kevin et Kevin achète sa PS4 100 $
Tu peux faire les échanges en vrai pour qu'ils pigent bien les transactions.
A la fin il reste à
A: 100 $
Kevin : 50 € et une PS4
C : une XboxOne
D : 100 €
Scénario 2 : D n'a pas confiance dans l'euro. Il préfère les $
Kevin veut acheter à A la PS4. Comme il n'a pas de dollars, il demande à C. C veut acheter la XboxOne et demande à D s'il peut lui payer en euros. D dit non.
C dit alors à Kevin : NON, tu n'auras pas mes dollars
Comme Kevin veut absolument la PS4, il propose plus d'euros pour obtenir les dollars. Il dit à C : je te propose 150 € pour tes 100 dollars ! C'est une bonne affaire !
C demande alors à D s'il peut acheter la XboxOne 150 €. D réfléchit et accepte. Il n'a pas confiance en l'euro, mais comme on lui en donne plus, il se dit qu'il peut prendre le risque de les accepter. Il accepte donc.
Donc C échange ses 100 dollars contre les 150 € de Kevin et Kevin achète sa PS4 100 $
A la fin il reste à
A: 100 $
Kevin : 0 € et une PS4
C : une XboxOne
D : 150 €
Conclusion : Du fait de la perte de confiance en l'euro, Kevin est devenu plus pauvre de 50 €. Il aura de plus en plus de mal à s'acheter ce qui l'intéresse.
Quant à D, il a obtenu 50 €de plus en rémunération du risque qu'il pense avoir pris en acceptant des euros en lesquels il n'a pas confiance. Cela permet de montrer que la perte de valeur de la monnaie est liée à la perte de confiance DONC à une prise de risque supérieure des prêteurs qui veulent en retour obtenir plus.
J'espère que tout cela est clair.
Dans mon cas, Kevin n'as pas été parfaitement convaincu mais au moins il m'a accordé un "oui, peut-être, effectivement !" En fait, ce sont les autres qui ont trouvé cela intéressant (ce qui a entraîné des kyrielles de questions sur le dollar, que va faire D avec ses 150 euros, pourquoi la PS4, la Xbox c'est pourri, etc.....)
A qui possède une PS4 et qui veut la vendre 100 dollars (il ne veut pas d'euros car il n'en a pas l'utilité)
Kevin (celui qui ne pige rien) qui possède 150 € et qui veut acheter la PS4
C qui possède 100 dollars et qui veut acheter une XboxOne
D qui possède une XboxOne et qui veut la vendre 100 dollars
Scénario 1 : D a confiance dans l'euro, il considère 1 euro = 1 dollar
Kevin veut acheter à A la PS4. Comme il n'a pas de dollars, il demande à C. C veut acheter la XboxOne et demande à D s'il peut lui payer en euros. D dit oui : 100 euros (car il a confiance)
Donc C échange ses 100 dollars contre les 100 € de Kevin et Kevin achète sa PS4 100 $
Tu peux faire les échanges en vrai pour qu'ils pigent bien les transactions.
A la fin il reste à
A: 100 $
Kevin : 50 € et une PS4
C : une XboxOne
D : 100 €
Scénario 2 : D n'a pas confiance dans l'euro. Il préfère les $
Kevin veut acheter à A la PS4. Comme il n'a pas de dollars, il demande à C. C veut acheter la XboxOne et demande à D s'il peut lui payer en euros. D dit non.
C dit alors à Kevin : NON, tu n'auras pas mes dollars
Comme Kevin veut absolument la PS4, il propose plus d'euros pour obtenir les dollars. Il dit à C : je te propose 150 € pour tes 100 dollars ! C'est une bonne affaire !
C demande alors à D s'il peut acheter la XboxOne 150 €. D réfléchit et accepte. Il n'a pas confiance en l'euro, mais comme on lui en donne plus, il se dit qu'il peut prendre le risque de les accepter. Il accepte donc.
Donc C échange ses 100 dollars contre les 150 € de Kevin et Kevin achète sa PS4 100 $
A la fin il reste à
A: 100 $
Kevin : 0 € et une PS4
C : une XboxOne
D : 150 €
Conclusion : Du fait de la perte de confiance en l'euro, Kevin est devenu plus pauvre de 50 €. Il aura de plus en plus de mal à s'acheter ce qui l'intéresse.
Quant à D, il a obtenu 50 €de plus en rémunération du risque qu'il pense avoir pris en acceptant des euros en lesquels il n'a pas confiance. Cela permet de montrer que la perte de valeur de la monnaie est liée à la perte de confiance DONC à une prise de risque supérieure des prêteurs qui veulent en retour obtenir plus.
J'espère que tout cela est clair.
Dans mon cas, Kevin n'as pas été parfaitement convaincu mais au moins il m'a accordé un "oui, peut-être, effectivement !" En fait, ce sont les autres qui ont trouvé cela intéressant (ce qui a entraîné des kyrielles de questions sur le dollar, que va faire D avec ses 150 euros, pourquoi la PS4, la Xbox c'est pourri, etc.....)
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- LeclochardEmpereur
Danska a écrit:Bonjour tout le monde,
Avec mes 1ères, j'ai abordé ce matin le rôle des banques centrales dans la stabilité de la monnaie. Problème : l'un d'eux ne comprend absolument pas comment la monnaie pourrait perdre sa valeur si la confiance des utilisateurs dans les BC et les Etats disparaissait. Pour lui, je cite, "il suffit de décréter qu'un billet vaut 10 euros, et il vaudra toujours 10 euros !".
J'ai évoqué l'hyperinflation allemande de 1922, sans le convaincre, puis expliqué que la valeur de la monnaie fluctue (loi de l'offre et de la demande : si les investisseurs étrangers n'ont plus confiance dans la capacité de la BC à soutenir la valeur de la monnaie, ils cessent d'investir, et la monnaie s'effondre)... pas plus de résultat.
Du coup, je suis un peu à court d'idées - et je ne sais pas si j'ai utilisé les bons arguments, puisque rien n'a l'air de le convaincre ! Comme en plus il déteste lire et qu'ils n'ont pas de manuels de cours, impossible de lui conseiller un bouquin qui traiterait du sujet...
Bref, est-que des profs de SES plus aguerris auraient d'autres arguments que je pourrais utiliser au prochain cours, des schémas, des vidéos, des exemples, etc. ?
Tu as essayé de lui parler des francs ? Une monnaie, ça peut disparaître.
Par ailleurs, hors d'un système, personne n'est tenu de les accepter. A-t-il essayé d'acheter quelque chose en France avec des billets "exotiques" ?
Cette foi en la monnaie papier est intéressante. Pourtant, après une petite réflexion, on se rend compte que ce ne sont que des bouts de papier colorés et des rondelles de métal. Il suffirait de pas grand'chose pour qu'elle perde sa valeur d'échange.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- pmullerHabitué du forum
Je ne suis pas professeur de SES. Ce que je vais te dire va donc te surprendre et certainement pas te plaire : mais je trouve que cet élève a raison. La valeur de la monnaie papier (et donc de la monnaie virtuelle qui a cours actuellement, électronique, je veux dire, pour ne pas la traiter de monnaie de singe...) relève purement de la convention. On a donc bien décidé qu'un morceau de papier rouge valait 10 euros et un bleu, 20 euros. Rien à voir avec la confiance. Il faut se plonger dans l'histoire et se rappeler l'origine de la monnaie papier, comme reconnaissance de dette des premiers banquiers. Le papier, qui n'a aucune valeur, peut être échangé contre des biens de consommation ou du métal précieux.
- AshtrakFidèle du forum
Je ne crois pas qu'il faille penser ainsi. La confiance en la monnaie, ce n'est pas la confiance dans le papier, c'est la confiance dans la capacité d'un pays de faire face à ses engagements. Il ne s'agit donc pas d'une convention aujourd'hui puisque lesdits engagements sont mondiaux ; il s'agit du résultat d'une confrontation de demandeurs et d'offreurs. Or, dans cette perspective, la confiance constitue un élément essentiel.
Par exemple, la France aujourd'hui n'est pas dans une situation économique reluisante. Pourtant, la France emprunte à des taux très faibles, voire négatifs. Pourquoi ? Parce que d'une part on a confiance dans la capacité de la France de rembourser et surtout parce que la France utilise l'Euro, monnaie dont on sait qu'elle sera soutenue par les pays qui l'utilisent. La confiance est donc forte.
Si on devait repasser au franc, cette partie de la confiance n'existerait plus et le franc serait immédiatement fortement dévalué. Et toutes les conventions du monde n'y changeraient rien.
Par exemple, la France aujourd'hui n'est pas dans une situation économique reluisante. Pourtant, la France emprunte à des taux très faibles, voire négatifs. Pourquoi ? Parce que d'une part on a confiance dans la capacité de la France de rembourser et surtout parce que la France utilise l'Euro, monnaie dont on sait qu'elle sera soutenue par les pays qui l'utilisent. La confiance est donc forte.
Si on devait repasser au franc, cette partie de la confiance n'existerait plus et le franc serait immédiatement fortement dévalué. Et toutes les conventions du monde n'y changeraient rien.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- CondorcetOracle
Si la confiance des utilisateurs dans une banque centrale et un Etat s'effondre, la monnaie de ce pays n'est acceptée dans les échanges qu'en dernier ressort voire du tout au profit d'autres moyens d'échanges (autres monnaies, métaux précieux, obligations d'autres Etats ou d'entreprises...) donc la valeur de celle-ci s'effondre mécaniquement.
- DanskaProphète
J'arrive un peu après la bataille, mais, dans l'ordre :
Ben, non, au contraire, tu as raison : le problème, c'est qu'une convention n'a de valeur que si elle est respectée. Sinon, n'importe qui pourrait créer sa propre monnaie et décréter sa valeur (et difficile d'oublier d'où vient la monnaie à la base, je viens à peine de traiter cette partie du cours avec eux )
Mais comme le dit fort bien Ashtrak, la confiance ne repose pas directement dans la monnaie mais dans les institutions qui garantissent sa valeur (d'ailleurs, j'ai précisément utilisé l'exemple de la France qui s'endette à des taux faibles actuellement )
En fait, je pense que ce qui bloque mon élève (pourtant, ce n'est pas un Kevinou !), c'est qu'il s'est mis en tête que le franc, s'il était garanti par l'Etat français, serait accepté partout et par tous, de la même façon que l'euro actuellement. Et pas moyen de lui faire admettre que la France éternelle, son beau pays, n'est pas perçu de la même façon par tous les investisseurs du monde !
pmuller a écrit:Ce que je vais te dire va donc te surprendre et certainement pas te plaire
Ben, non, au contraire, tu as raison : le problème, c'est qu'une convention n'a de valeur que si elle est respectée. Sinon, n'importe qui pourrait créer sa propre monnaie et décréter sa valeur (et difficile d'oublier d'où vient la monnaie à la base, je viens à peine de traiter cette partie du cours avec eux )
Mais comme le dit fort bien Ashtrak, la confiance ne repose pas directement dans la monnaie mais dans les institutions qui garantissent sa valeur (d'ailleurs, j'ai précisément utilisé l'exemple de la France qui s'endette à des taux faibles actuellement )
En fait, je pense que ce qui bloque mon élève (pourtant, ce n'est pas un Kevinou !), c'est qu'il s'est mis en tête que le franc, s'il était garanti par l'Etat français, serait accepté partout et par tous, de la même façon que l'euro actuellement. Et pas moyen de lui faire admettre que la France éternelle, son beau pays, n'est pas perçu de la même façon par tous les investisseurs du monde !
- DanskaProphète
Leclochard a écrit:Tu as essayé de lui parler des francs ? Une monnaie, ça peut disparaître.
Par ailleurs, hors d'un système, personne n'est tenu de les accepter. A-t-il essayé d'acheter quelque chose en France avec des billets "exotiques" ?
Cette foi en la monnaie papier est intéressante. Pourtant, après une petite réflexion, on se rend compte que ce ne sont que des bouts de papier colorés et des rondelles de métal. Il suffirait de pas grand'chose pour qu'elle perde sa valeur d'échange.
Juste un détail que je rajoute : a priori, il a très bien compris que les billets n'étaient pas grand chose... et la monnaie scripturale encore moins ! On a travaillé sur le bitcoin, pas de problème non plus pour comprendre que cette monnaie n'avait de valeur que si les agents économiques l'acceptaient. Valeur faciale et valeur intrinsèque, fonctions sociales de la monnaie, etc., tout est bien passé. Jusqu'à ce qu'il bloque ce matin, sans que je comprenne trop pourquoi.
Enfin, si : en fait, il ne saisit pas ce que l'Etat vient faire là-dedans : pour lui, si les agents économiques acceptent la monnaie, peu importe qu'il y ait des institutions pour garantir sa valeur... puisque justement, sa seule valeur réside dans le fait que tous les agents économiques l'acceptent.
Peut-être que j'accorde trop d'importance aux blocages de chaque élève, en fait ?
- wanaxFidèle du forum
Non, la France emprunte à bas taux parce que la BCE la finance indirectement via le faux-nez des banques privées. C'est de la monétisation déguisée, au mépris du traité qui interdisait le rachat de dettes publiques.Ashtrak a écrit:Je ne crois pas qu'il faille penser ainsi. La confiance en la monnaie, ce n'est pas la confiance dans le papier, c'est la confiance dans la capacité d'un pays de faire face à ses engagements. Il ne s'agit donc pas d'une convention aujourd'hui puisque lesdits engagements sont mondiaux ; il s'agit du résultat d'une confrontation de demandeurs et d'offreurs. Or, dans cette perspective, la confiance constitue un élément essentiel.
Par exemple, la France aujourd'hui n'est pas dans une situation économique reluisante. Pourtant, la France emprunte à des taux très faibles, voire négatifs. Pourquoi ? Parce que d'une part on a confiance dans la capacité de la France de rembourser et surtout parce que la France utilise l'Euro, monnaie dont on sait qu'elle sera soutenue par les pays qui l'utilisent. La confiance est donc forte.
Si on devait repasser au franc, cette partie de la confiance n'existerait plus et le franc serait immédiatement fortement dévalué. Et toutes les conventions du monde n'y changeraient rien.
Quant au soutien des pays qui l'utilisent : Portugal, Espagne, Italie, Chypre, Belgique, Pays-Bas, Grèce ? On est sauvés.
- DimkaVénérable
Salut,
Je suis nul sur les phénomènes économiques, mais l’exemple du système de Law n’illustrerait pas cela ?
Je suis nul sur les phénomènes économiques, mais l’exemple du système de Law n’illustrerait pas cela ?
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- Spoiler:
- DanskaProphète
Dimka a écrit:Salut,
Je suis nul sur les phénomènes économiques, mais l’exemple du système de Law n’illustrerait pas cela ?
Un regard extérieur est le bienvenu
Pour l'exemple du système de Law, ça pourrait convenir, oui ; l'inconvénient étant que je risque de m'embarquer ensuite dans des explications à n'en plus finir sur les systèmes boursiers, la spéculation, etc. Pas vraiment au programme de 1ère.
Et puis, je pensais plutôt à un argument ou un exemple court, frappant - après tout, sa question n'est quand même pas si difficile ! Enfin, il me semble
- CondorcetOracle
Danska a écrit:Leclochard a écrit:Tu as essayé de lui parler des francs ? Une monnaie, ça peut disparaître.
Par ailleurs, hors d'un système, personne n'est tenu de les accepter. A-t-il essayé d'acheter quelque chose en France avec des billets "exotiques" ?
Cette foi en la monnaie papier est intéressante. Pourtant, après une petite réflexion, on se rend compte que ce ne sont que des bouts de papier colorés et des rondelles de métal. Il suffirait de pas grand'chose pour qu'elle perde sa valeur d'échange.
Juste un détail que je rajoute : a priori, il a très bien compris que les billets n'étaient pas grand chose... et la monnaie scripturale encore moins ! On a travaillé sur le bitcoin, pas de problème non plus pour comprendre que cette monnaie n'avait de valeur que si les agents économiques l'acceptaient. Valeur faciale et valeur intrinsèque, fonctions sociales de la monnaie, etc., tout est bien passé. Jusqu'à ce qu'il bloque ce matin, sans que je comprenne trop pourquoi.
Enfin, si : en fait, il ne saisit pas ce que l'Etat vient faire là-dedans : pour lui, si les agents économiques acceptent la monnaie, peu importe qu'il y ait des institutions pour garantir sa valeur... puisque justement, sa seule valeur réside dans le fait que tous les agents économiques l'acceptent.
Peut-être que j'accorde trop d'importance aux blocages de chaque élève, en fait ?
Parce que la banque centrale est l'organisme qui émet la monnaie (pas toute certes).
- Handsome DevilNiveau 9
L'élève a raison sur ce point, un billet de 10 Euros ne vaudra jamais plus ou moins que 10 Euros.Danska a écrit:Pour lui, je cite, "il suffit de décréter qu'un billet vaut 10 euros, et il vaudra toujours 10 euros !".
La question pertinent du point de vue de l'acheteur, c'est de savoir ce qu'on peut échanger contre 10 Euros, et dernier lieu si la banque centrale a la capacité de convaincre qu'il peut garantir la valeur de la monnaie.
On peut effectivement évoquer les périodes d'inflation extrême comme la crise allemande des années 1920, ou bien des évolutions plus longues : le passage à l'Euro étant encore relativement récent et la monnaie relativement stable dans cette période, on pourra prendre l'exemple du dollar de 1950 à nos jours et comparer par exemple le prix d'un ticket de cinéma ou autres produits de consommation courante, du salaire de personnes exerçant le même métier et autres exemples plus atypiques (prix d'un billet d'avion) pour montrer que les prix n'évoluent pas en bloc mais ont chacun leur propre fluctuation due à divers facteurs.
- DanskaProphète
Handsome Devil a écrit:L'élève a raison sur ce point, un billet de 10 Euros ne vaudra jamais plus ou moins que 10 Euros.Danska a écrit:Pour lui, je cite, "il suffit de décréter qu'un billet vaut 10 euros, et il vaudra toujours 10 euros !".
La question pertinent du point de vue de l'acheteur, c'est de savoir ce qu'on peut échanger contre 10 Euros, et dernier lieu si la banque centrale a la capacité de convaincre qu'il peut garantir la valeur de la monnaie.
On peut effectivement évoquer les périodes d'inflation extrême comme la crise allemande des années 1920, ou bien des évolutions plus longues : le passage à l'Euro étant encore relativement récent et la monnaie relativement stable dans cette période, on pourra prendre l'exemple du dollar de 1950 à nos jours et comparer par exemple le prix d'un ticket de cinéma ou autres produits de consommation courante, du salaire de personnes exerçant le même métier et autres exemples plus atypiques (prix d'un billet d'avion) pour montrer que les prix n'évoluent pas en bloc mais ont chacun leur propre fluctuation due à divers facteurs.
Pour les 10 euros qui vaudront toujours 10 euros, je suis d'accord. Après, je m'explique peut-être mal, mais son problème tient vraiment à l'idée qu'une institution est indispensable pour garantir la valeur de la monnaie. Il ne voit pas quelle importance a cette garantie, tant que les agents économiques continuent à accepter la monnaie.
- AshtrakFidèle du forum
wanax a écrit:Non, la France emprunte à bas taux parce que la BCE la finance indirectement via le faux-nez des banques privées. C'est de la monétisation déguisée, au mépris du traité qui interdisait le rachat de dettes publiques.Ashtrak a écrit:Je ne crois pas qu'il faille penser ainsi. La confiance en la monnaie, ce n'est pas la confiance dans le papier, c'est la confiance dans la capacité d'un pays de faire face à ses engagements. Il ne s'agit donc pas d'une convention aujourd'hui puisque lesdits engagements sont mondiaux ; il s'agit du résultat d'une confrontation de demandeurs et d'offreurs. Or, dans cette perspective, la confiance constitue un élément essentiel.
Par exemple, la France aujourd'hui n'est pas dans une situation économique reluisante. Pourtant, la France emprunte à des taux très faibles, voire négatifs. Pourquoi ? Parce que d'une part on a confiance dans la capacité de la France de rembourser et surtout parce que la France utilise l'Euro, monnaie dont on sait qu'elle sera soutenue par les pays qui l'utilisent. La confiance est donc forte.
Si on devait repasser au franc, cette partie de la confiance n'existerait plus et le franc serait immédiatement fortement dévalué. Et toutes les conventions du monde n'y changeraient rien.
Quant au soutien des pays qui l'utilisent : Portugal, Espagne, Italie, Chypre, Belgique, Pays-Bas, Grèce ? On est sauvés.
Ben tiens. Et les banquiers, ils font cela pour le plaisir ? C'est dans leur nature ! (et en plus on les oblige les pov'malheureux). Quant aux pays qui l'utilisent ils forment une puissance économique que tu peux sûrement mesurer, vu tes capacités mathématiques
Danska a écrit:
Pour les 10 euros qui vaudront toujours 10 euros, je suis d'accord. Après, je m'explique peut-être mal, mais son problème tient vraiment à l'idée qu'une institution est indispensable pour garantir la valeur de la monnaie. Il ne voit pas quelle importance a cette garantie, tant que les agents économiques continuent à accepter la monnaie.
S'il considère qu'il est nécessaire que les agents aient confiance (puisqu'ils acceptent la monnaie) mais qu'il ne voit pas pourquoi il faut une institution qui la garantisse, c'est qu'il ne voit pas le lien entre l'institution et les agents. Peut-être faut-il lui demander s'il est prêt à échanger ses euros contre des livres syriennes. S'il répond non, demande lui pourquoi. S'il répond oui, fais l'échange (si tu as des livres syriennes )
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- DanskaProphète
Ashtrak a écrit:Danska a écrit:
Pour les 10 euros qui vaudront toujours 10 euros, je suis d'accord. Après, je m'explique peut-être mal, mais son problème tient vraiment à l'idée qu'une institution est indispensable pour garantir la valeur de la monnaie. Il ne voit pas quelle importance a cette garantie, tant que les agents économiques continuent à accepter la monnaie.
S'il considère qu'il est nécessaire que les agents aient confiance (puisqu'ils acceptent la monnaie) mais qu'il ne voit pas pourquoi il faut une institution qui la garantisse, c'est qu'il ne voit pas le lien entre l'institution et les agents. Peut-être faut-il lui demander s'il est prêt à échanger ses euros contre des livres syriennes. S'il répond non, demande lui pourquoi. S'il répond oui, fais l'échange (si tu as des livres syriennes )
Excellent résumé du problème... et j'aime beaucoup ton exemple. Je cours me procurer des livres syriennes ! (sauf que du coup, je me retrouve à espérer qu'il ne comprenne pas même après lui avoir donné cet exemple :lol: )
- neomathÉrudit
A mon humble avis c'est lui qui a raison. D'ailleurs, historiquement la monnaie sous forme de papier est apparue lors d'échanges entre commerçants habitant des villes éloignées, sans aucun rôle de l'état. Et aujourd'hui, quel est le contrôle des états sur les transactions qui passent par les paradis fiscaux ?Danska a écrit:Pour les 10 euros qui vaudront toujours 10 euros, je suis d'accord. Après, je m'explique peut-être mal, mais son problème tient vraiment à l'idée qu'une institution est indispensable pour garantir la valeur de la monnaie. Il ne voit pas quelle importance a cette garantie, tant que les agents économiques continuent à accepter la monnaie.
- Pr_WhoNiveau 6
Je leur donne un bout de papier sur lequel je marque "10 €". ça ricane et ça n'en veut pas. J'ajoute une signature.
puis je note que ce bout de papier remplace les 10€ que j'ai laissés chez moi.
généralement, après ça je n'ai plus que des questions existentielles sur la manipulation de l'Etat (ce sont des ados, et ils n'ont pas tort), et j'embraye sur la confiance collective dans les billets officiels : on les accepte parce qu'on sait que les autres les acceptent et reconnaissent leur valeur et leur pouvoir d'achat.
Sinon, le billet de 10€ ne vaudra pas toujours 10€, il suffit qu'il ait une malfaçon ou qu'il devienne rare (dans 50 ans)
puis je note que ce bout de papier remplace les 10€ que j'ai laissés chez moi.
généralement, après ça je n'ai plus que des questions existentielles sur la manipulation de l'Etat (ce sont des ados, et ils n'ont pas tort), et j'embraye sur la confiance collective dans les billets officiels : on les accepte parce qu'on sait que les autres les acceptent et reconnaissent leur valeur et leur pouvoir d'achat.
Sinon, le billet de 10€ ne vaudra pas toujours 10€, il suffit qu'il ait une malfaçon ou qu'il devienne rare (dans 50 ans)
- DanskaProphète
Je leur avais proposé des billets de Monopoly en échange de leurs billets en euros, au début du chapitre. Ils n'en n'ont pas voulu, dommage : )
Exact : mais là, tu abondes dans son sens, (pas la peine d'avoir une institution qui garantit la valeur de la monnaie s'il suffit que tout le monde l'accepte).
Bon, je crois que je vais lui parler de la Syrie au prochain cours, et ensuite je laisse tomber. Après tout, on ne peut pas toujours convaincre tout le monde, et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée d'essayer. Surtout sur le thème de la monnaie, qui dérive vite sur des considérations politiques, historiques ou morales fort intéressantes, mais très éloignées du programme de 1ère
Sur ce, il se fait tard, donc j'arrête le forum, et j'arrête de penser à mes élèves (enfin, j'essaie !). Bonne nuit à tous !
Pr_Who a écrit:et j'embraye sur la confiance collective dans les billets officiels : on les accepte parce qu'on sait que les autres les acceptent et reconnaissent leur valeur et leur pouvoir d'achat. Sinon, le billet de 10€ ne vaudra pas toujours 10€, il suffit qu'il ait une malfaçon ou qu'il devienne rare
Exact : mais là, tu abondes dans son sens, (pas la peine d'avoir une institution qui garantit la valeur de la monnaie s'il suffit que tout le monde l'accepte).
Bon, je crois que je vais lui parler de la Syrie au prochain cours, et ensuite je laisse tomber. Après tout, on ne peut pas toujours convaincre tout le monde, et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée d'essayer. Surtout sur le thème de la monnaie, qui dérive vite sur des considérations politiques, historiques ou morales fort intéressantes, mais très éloignées du programme de 1ère
Sur ce, il se fait tard, donc j'arrête le forum, et j'arrête de penser à mes élèves (enfin, j'essaie !). Bonne nuit à tous !
- Pr_WhoNiveau 6
l'institution, de part son statut et son rayonnement, facilite cette confiance collective, ça retire, ou amoindrit, l'incertitude qui bloque tout en économie.
En soit, c'est l'élève qui a raison, forcément qu'il faut abonder dans son sens
Ne cherche pas à convaincre les élèves, un ado a toujours raison, surtout quand tu ne peux pas prouver matériellement tes dires. Par contre, sois de connivence avec lui, en disant le fameux "oui mais..." évasif. la graine du doute sera plantée et germera tranquillement dans le futur Entretemps, tu joues son jeu, en faisant mine de critiquer la position officielle tellement éloignée de la vérité. Il est conforté, et prêt à plus de concessions intellectuelles pour accepter ton cours.
ça ne mange pas de pain, tu ne valides pas les Illuminatis, et tu valorise son esprit critique dont il est si fier et qu'il doit conserver ^^
bonne nuit !
En soit, c'est l'élève qui a raison, forcément qu'il faut abonder dans son sens
Ne cherche pas à convaincre les élèves, un ado a toujours raison, surtout quand tu ne peux pas prouver matériellement tes dires. Par contre, sois de connivence avec lui, en disant le fameux "oui mais..." évasif. la graine du doute sera plantée et germera tranquillement dans le futur Entretemps, tu joues son jeu, en faisant mine de critiquer la position officielle tellement éloignée de la vérité. Il est conforté, et prêt à plus de concessions intellectuelles pour accepter ton cours.
ça ne mange pas de pain, tu ne valides pas les Illuminatis, et tu valorise son esprit critique dont il est si fier et qu'il doit conserver ^^
bonne nuit !
- Handsome DevilNiveau 9
Si tu n'as pas de livres syriennes, essaie de lui acheter des euros avec des billets de Monopoly, il comprendra qu'il aura du mal à payer quoi que ce soit avec dans les commerces des environs.Danska a écrit:Ashtrak a écrit:Danska a écrit:
Pour les 10 euros qui vaudront toujours 10 euros, je suis d'accord. Après, je m'explique peut-être mal, mais son problème tient vraiment à l'idée qu'une institution est indispensable pour garantir la valeur de la monnaie. Il ne voit pas quelle importance a cette garantie, tant que les agents économiques continuent à accepter la monnaie.
S'il considère qu'il est nécessaire que les agents aient confiance (puisqu'ils acceptent la monnaie) mais qu'il ne voit pas pourquoi il faut une institution qui la garantisse, c'est qu'il ne voit pas le lien entre l'institution et les agents. Peut-être faut-il lui demander s'il est prêt à échanger ses euros contre des livres syriennes. S'il répond non, demande lui pourquoi. S'il répond oui, fais l'échange (si tu as des livres syriennes )
Excellent résumé du problème... et j'aime beaucoup ton exemple. Je cours me procurer des livres syriennes ! (sauf que du coup, je me retrouve à espérer qu'il ne comprenne pas même après lui avoir donné cet exemple :lol: )
Attention, si tu ajoutes ton nom comme émetteur et le sien en tant que bénéficiaire, tu es en train de réinventer le chèque. C'est la distinction entre monnaie fiduciaire (devises en pièces et billet) et monnaie scripturale.Je leur donne un bout de papier sur lequel je marque "10 €". ça ricane et ça n'en veut pas. J'ajoute une signature.
puis je note que ce bout de papier remplace les 10€ que j'ai laissés chez moi.
Les transactions auxquelles tu fais allusions sont des modes de paiement scripturaux (chèque, effet de commerce, reconnaissance de dette) qui ne prennent valeur qu'à partir du moment où ils sont convertibles auprès d'un tiers (une banque, par exemple).A mon humble avis c'est lui qui a raison. D'ailleurs, historiquement la monnaie sous forme de papier est apparue lors d'échanges entre commerçants habitant des villes éloignées, sans aucun rôle de l'état. Et aujourd'hui, quel est le contrôle des états sur les transactions qui passent par les paradis fiscaux ?
La question des paradis fiscaux n'est pas pertinente sur ce thème, puisqu'ils concernent de toute façon des transactions convertibles en devises (dollars, euros, etc). Que les transactions soient soumises à taxation ou pas est sans importance.
- Pr_WhoNiveau 6
Handsome Devil a écrit:
Attention, si tu ajoutes ton nom comme émetteur et le sien en tant que bénéficiaire, tu es en train de réinventer le chèque. C'est la distinction entre monnaie fiduciaire (devises en pièces et billet) et monnaie scripturale.Je leur donne un bout de papier sur lequel je marque "10 €". ça ricane et ça n'en veut pas. J'ajoute une signature.
puis je note que ce bout de papier remplace les 10€ que j'ai laissés chez moi.
Ah non, je ne réinvente pas le chèque, tu vas au-delà de ce que j'ai dit : je ne donne pas un ordre de transfert de valeurs de mon compte à celui d'un autre, puisque je ne note pas son nom.
J'ajoute progressivement des éléments qui sont attribués aux billets de banque. Si je signe, c'est parce qu'il y a la signature de l'émetteur sur les billets, après, face au doute quant à la validité de mon bout de papier, je tente de rassurer en garantissant le papier. Je reste dans la monnaie fiduciaire.
- DanskaProphète
Bon, eh bien je viens de tenter l'exemple des livres syriennes avec mon adorable élève têtu comme une mule .
Sa réponse, après une moue dubitative :
"Bof, même si c'est la guerre là-bas, ce n'est pas pour ça que les habitants vont arrêter d'utiliser leur monnaie ! Au pire, ils vont arrêter de faire du commerce le temps de la guerre, mais après, ils recommenceront et la monnaie aura toujours la même valeur. Que l'Etat syrien soit toujours le même ou pas après la guerre, ça ne change rien."
Maintenant, soit je lui paye un aller simple pour la Syrie (il pourra se payer lui-même le retour, puisque la monnaie garde toujours la même valeur ), soit je laisse tomber et je passe à la suite du chapitre.
Comme mon salaire de stagiaire ne me permet pas de payer un billet d'avion pour la Syrie, je crois que je vais opter pour la deuxième solution
Sa réponse, après une moue dubitative :
"Bof, même si c'est la guerre là-bas, ce n'est pas pour ça que les habitants vont arrêter d'utiliser leur monnaie ! Au pire, ils vont arrêter de faire du commerce le temps de la guerre, mais après, ils recommenceront et la monnaie aura toujours la même valeur. Que l'Etat syrien soit toujours le même ou pas après la guerre, ça ne change rien."
Maintenant, soit je lui paye un aller simple pour la Syrie (il pourra se payer lui-même le retour, puisque la monnaie garde toujours la même valeur ), soit je laisse tomber et je passe à la suite du chapitre.
Comme mon salaire de stagiaire ne me permet pas de payer un billet d'avion pour la Syrie, je crois que je vais opter pour la deuxième solution
- CondorcetOracle
Que nenni, mon petit : les sorties de guerre se soldent, en ce qui concerne la monnaie, par des dévaluations et/ou un contrôle strict des changes pour éviter la fuite des capitaux. Car la guerre a détruit du capital et déséquilibré les circuits économiques : l'inflation menace ! Il faut reconstruire ce qui a été détruit, donc recourir à l'emprunt public et l'inflation est un moyen tentant d'alléger le coût de son remboursement.
- neomathÉrudit
Là par contre il se trompe et il est facile de le lui démontrer en donnant un des innombrables exemples où suite à une défaire militaire un pays s'est vu contraint d'utiliser la monnaie de son vainqueur.Danska a écrit:Bon, eh bien je viens de tenter l'exemple des livres syriennes avec mon adorable élèvetêtu comme une mule.
Sa réponse, après une moue dubitative :
"Bof, même si c'est la guerre là-bas, ce n'est pas pour ça que les habitants vont arrêter d'utiliser leur monnaie ! Au pire, ils vont arrêter de faire du commerce le temps de la guerre, mais après, ils recommenceront et la monnaie aura toujours la même valeur. Que l'Etat syrien soit toujours le même ou pas après la guerre, ça ne change rien."
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