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- trompettemarineMonarque
Je ne pense pas qu'il y ait de filtrage chez nous. Mais je dis bien à chaque fois aux élèves que tout ce qu'ils visitent est enregistré par le rectorat.
(C'est bien comme cela qu'un proviseur a été pris en train de regarder des vidéo porno sur son ordi de boulot ?)
(C'est bien comme cela qu'un proviseur a été pris en train de regarder des vidéo porno sur son ordi de boulot ?)
- Isis39Enchanteur
Luigi_B a écrit:Les exemples d'accès à la pornographie restent rares, même si j'ai déjà dû dépanner une collègue l'an passé : un poste affichait des pop-up de fellations en gros plan devant des petites élèves de sixième innocentes. On se demande vraiment ce que fait l'école, dans ces cas-là.
Les filtres concernent aussi des activités plus familières pour nos élèves : l'accès à des réseaux sociaux-commerciaux (y compris à un âge où ils ne sont pas censés être inscrits : avant treize ans sur Facebook), à des vidéos sans caractère scolaire, à des sites de jeux à caractère publicitaire et plus généralement à tout ce qui constitue une distraction en classe.
Est-ce que l'accès à ce genre de sites doit être laissé libre pendant le déroulement du cours ? Parce qu'avec la généralisation des tablettes individuelles promise pour le secondaire et le primaire, la question ne fait que commencer à se poser...
La gêne éventuelle occasionnée par un site bloqué, à bien y réfléchir, c'est quand même très secondaire.
Ben non justement. Souvent, ça empêche les collègues de bosser, ça fout en l'air une séance.
C'est pour cela que beaucoup de collègues sont contre ces filtres.
- sacrecharlemagneNiveau 5
Luigi_B a écrit:Les exemples d'accès à la pornographie restent rares, même si j'ai déjà dû dépanner une collègue l'an passé : un poste affichait des pop-up de fellations en gros plan devant des petites élèves de sixième innocentes. On se demande vraiment ce que fait l'école, dans ces cas-là.
Les filtres concernent aussi des activités plus familières pour nos élèves : l'accès à des réseaux sociaux-commerciaux (y compris à un âge où ils ne sont pas censés être inscrits : avant treize ans sur Facebook), à des vidéos sans caractère scolaire, à des sites de jeux à caractère publicitaire et plus généralement à tout ce qui constitue une distraction en classe.
Est-ce que l'accès à ce genre de sites doit être laissé libre pendant le déroulement du cours ? Parce qu'avec la généralisation des tablettes individuelles promise pour le secondaire et le primaire, la question ne fait que commencer à se poser...
La gêne éventuelle occasionnée par un site bloqué, à bien y réfléchir, c'est quand même très secondaire.
Là tu ouvres sacrément le débat
Les tablettes ou le numérique à l'école ...
Je pense que ce que veulent dire les collègues comme isis, bien plus au fait que moi de toute la pédagogie numérique connectée, c'est que l'investissement et le passage (tant voulu par le président et la ministre) à "l'ècole du numérique", ne peut se faire dans le cadre actuellement proposée de blocage systématique, inaproprié et très excessif ...
Par contre, je maintiens que lever tous les verrous sans proposer à l'enseignant un outil de regard sur ce que fait l'élève peut conduire effectivement aux dérives que tu as cité outre atlantique (il est étonnant de voir d'ailleurs que cet exemple criant est pudiquement passé sous silence... Apple n'a pas réussi ou nos sociétés françaises vont semble-t-il réussir...)
Comme le dit John, on pourrait envisager que le prof puisse avoir un rôle administrateur plus poussé avec différentes listes dont il pourrait ou non autoriser l'accès. Cela soulève par contre très clairement le problème de l'expertise des enseignanst dans ce domaine, les anecdotes des différents responsables TICE sont parfois croustillante sur la maitrise de l'outil informatique par les collègues.
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"Si l'idée était folle, elle mérite d'ête défendue..."
- sacrecharlemagneNiveau 5
trompettemarine a écrit:Je ne pense pas qu'il y ait de filtrage chez nous. Mais je dis bien à chaque fois aux élèves que tout ce qu'ils visitent est enregistré par le rectorat.
(C'est bien comme cela qu'un proviseur a été pris en train de regarder des vidéo porno sur son ordi de boulot ?)
Pour le cas du proviseur, si c'est celui auquel je pense, il s'agirait de plainte de voisin qui l'aurait vu par la fenêtre... Suite à la plainte, la saisie du matèriel informatique et la recherche par un OPJ aurait permis de recueillir les preuves ... Je parle au conditionnel, l'histoire rocambolesque ayant alimenté les discussions pendant quelques mois par ici
(Je ne suis pas persuadé que ton employeur est le droit de t'espionner, encore moins de se servir de ce qu'il espionne contre toi ? Mais le pieux mensonge peut parfois être utile devant les élèves )
- User5899Demi-dieu
Qu'est-ce que j'en ai marre de tous ces sujets où l'enseignement est constamment ramené à des questions sur le numérique, internet, les réseaux... A se demander quand l'UNSA posera LA question : pourquoi encore des établissements et des profs ? Les gosses chez eux, avec leurs smartphones, et advienne que pourra !Luigi_B a écrit:Le SE-UNSA, très en pointe sur l'école numérique, a une revendication récurrente assez déconcertante.
En 2012 :
Source : http://ecolededemain.wordpress.com/2012/08/28/contribution-de-lunsa-education-concernant-une-grande-ambition-pour-le-numerique/Enfin, il faut en finir avec le filtrage du réseau dans les établissements qui gêne voire empêche les enseignants de travailler avec les élèves sans le moins du monde protéger ces derniers qui ont de toutes façons accès au réseau librement via leurs smartphones. On est là dans une grande hypocrisie, c’est la confrontation au réseau sans filtrage avec des enseignants formés et vigilants qui permettra de vraiment éduquer les élèves en situation. Voir à ce propos notre dossier “Éduquer au Web2”
Et en 2014 :
Source: http://www.se-unsa.org/spip.php?article73694- Rejeter le contrôle et la fermeture
Le numérique ne doit pas être un outil de contrôle des élèves mais s’utiliser dans un souci d’éducation à la responsabilité. Les équipements choisis doivent permettre un accès à Internet aussi ouvert que possible et les applications ou logiciels aller dans le sens d’un élève créateur et auteur, plutôt que simple utilisateur sous surveillance.
De façon amusante, sur Twitter, les militants du SE-UNSA ou du "CRAP-Cahiers pédagogiques" comme Anthony Lozac'h ou Laurent Fillion, n'assument pas cette proposition iconoclaste... tout en la défendant tant bien que mal. Bref, on est un peu gênés aux entournures...
- Isis39Enchanteur
sacrecharlemagne a écrit:Luigi_B a écrit:Les exemples d'accès à la pornographie restent rares, même si j'ai déjà dû dépanner une collègue l'an passé : un poste affichait des pop-up de fellations en gros plan devant des petites élèves de sixième innocentes. On se demande vraiment ce que fait l'école, dans ces cas-là.
Les filtres concernent aussi des activités plus familières pour nos élèves : l'accès à des réseaux sociaux-commerciaux (y compris à un âge où ils ne sont pas censés être inscrits : avant treize ans sur Facebook), à des vidéos sans caractère scolaire, à des sites de jeux à caractère publicitaire et plus généralement à tout ce qui constitue une distraction en classe.
Est-ce que l'accès à ce genre de sites doit être laissé libre pendant le déroulement du cours ? Parce qu'avec la généralisation des tablettes individuelles promise pour le secondaire et le primaire, la question ne fait que commencer à se poser...
La gêne éventuelle occasionnée par un site bloqué, à bien y réfléchir, c'est quand même très secondaire.
Là tu ouvres sacrément le débat
Les tablettes ou le numérique à l'école ...
Je pense que ce que veulent dire les collègues comme isis, bien plus au fait que moi de toute la pédagogie numérique connectée, c'est que l'investissement et le passage (tant voulu par le président et la ministre) à "l'ècole du numérique", ne peut se faire dans le cadre actuellement proposée de blocage systématique, inaproprié et très excessif ...
Par contre, je maintiens que lever tous les verrous sans proposer à l'enseignant un outil de regard sur ce que fait l'élève peut conduire effectivement aux dérives que tu as cité outre atlantique (il est étonnant de voir d'ailleurs que cet exemple criant est pudiquement passé sous silence... Apple n'a pas réussi ou nos sociétés françaises vont semble-t-il réussir...)
Comme le dit John, on pourrait envisager que le prof puisse avoir un rôle administrateur plus poussé avec différentes listes dont il pourrait ou non autoriser l'accès. Cela soulève par contre très clairement le problème de l'expertise des enseignanst dans ce domaine, les anecdotes des différents responsables TICE sont parfois croustillante sur la maitrise de l'outil informatique par les collègues.
Disons qu'on pourrait au moins donner la main aux responsables tice. Mais on préfère décider à la place des profs.
Exemple concret : pour verrouiller l'accès à facebook sur les ipads, le filtre mis en place empêchait l'accès à l'espace d'échange créé exprès par la DSI. :lol!: ET nous empêchait donc de travailler : aucun échange de fichier possible.
- cliohistHabitué du forum
John a écrit:Moi je suis aussi contre le filtrage : je trouve que c'est ridicule, et forcément mal fichu.
Est-ce qu'il faut bloquer l'accès à Libération au prétexte qu'on y trouve sexes.blogs.liberation.fr ?
Est-ce qu'il faut bloquer les sites sur l'Essex et le Sussex ?
Une fois qu'on est sorti de l'exemple Youporn, on ne peut pas échapper aux complexités du filtre : faut-il interdire l'accès à tous les sites parlant de plug anal, auquel cas on risque fort de passer à côté de tous les sites d'infos ayant rendu compte de l'histoire du sapin place Vendôme.
Bref, le filtrage c'est un idéal bien commode, mais dans les faits ça pose plus de problème que ça n'en résoud.
A la limite, pourquoi ne pas configurer le réseau de telle sorte que l'enseignant puisse choisir s'il souhaite que ses élèves utilisent internet sous accès filtré ou non ? Ca contenterait tout le monde, et ça ne ferait de mal à personne.
John vérifie la faiblesse des réponses automatisées à des questions portant sur des textes.
Les trolls savent se servir de la polysémie. Les modérateurs le vérifient au quotidien quand il leur faut décider si un internaute est dans les clous ou aux limites (extérieures).
De plus, dans le cas présent, l'hypocrisie a été pointée : les lycées ont hérité des salles d'ordis ; le projet porte sur des tablettes. Avec un smartphone, il suffit que les parents paient pour qu'un élève puisse accéder à des contenus que l'éducation voudrait censurer. Sauf si un jour la neutralité des fournisseurs est mise en cause.
Cripure a écrit:
Qu'est-ce que j'en ai marre de tous ces sujets où l'enseignement est constamment ramené à des questions sur le numérique, internet, les réseaux... A se demander quand l'UNSA posera LA question : pourquoi encore des établissements et des profs ? Les gosses chez eux, avec leurs smartphones, et advienne que pourra !
Le numérique n'est qu'un prétexte. L'affrontement réel porte à la fois sur la vision du monde (liberté ou censure) et sur la pédagogie (magistrale ou coopérative).
Une suggestion à partir du message de John : ce qui manque en éducation, n'est-ce pas un moteur de recherche spécifique ?
Pas pour limiter la recherche à des pages validées par un IPR (n'ont-ils pas mieux à faire ? de plus, avec Google Custom Search, une recherche est possible sur les pages des sites académiques).
Mais un moteur qui partirait des sujets abordés en collège, en lycée, en fac, avec une indexation qui sélectionnerait les réponses en fonction du niveau attendu. Cela éviterait d'envoyer un collégien vers le même article de Wikipédia qu'un étudiant de L1.
Pour l'instant, en dehors des CDI, il n'existe qu'une réponse artisanale : celle des blogs de classe.
.
- Luigi_BGrand Maître
Isis39 a écrit:Exemple concret : pour verrouiller l'accès à facebook sur les ipads, le filtre mis en place empêchait l'accès à l'espace d'échange créé exprès par la DSI. :lol!: ET nous empêchait donc de travailler : aucun échange de fichier possible.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Ils les critiquent, comme de juste, mais rien n'indique qu'ils soient "contre". Quand une coupure Internet empêche une séance, personne ne réclame de supprimer Internet.Isis39 a écrit:Ben non justement. Souvent, ça empêche les collègues de bosser, ça fout en l'air une séance. C'est pour cela que beaucoup de collègues sont contre ces filtres.Luigi_B a écrit:La gêne éventuelle occasionnée par un site bloqué, à bien y réfléchir, c'est quand même très secondaire.
Pour un accès à des ressources simples (type fichiers audio, video, images, documents), il serait à mon sens plus avisé de réclamer le haut-débit et un serveur académique ou national très puissant où il serait facile de disposer ces ressources en vue du cours : de nombreux ENT sont conçus à cet effet.
Pour faire un cours le professeur n'a la plupart du temps pas besoin que les élèves aient accès à la totalité d'Internet, me semble-t-il.
Restent les activités sur des sites spécifiques ou les recherches : pour ces dernières, il semble peu utile qu'elles se déroulent en cours.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- NormandyxNeoprof expérimenté
Nita a écrit:Marrant, tous ces élèves qui savent contourner des filtres...
Clairement, je n'ai pas les mêmes. Ils n'arrivent même pas toujours à fermer une scrognegneu de fenêtre.
Il n'est pas seulement question de filtrage pour éviter les petits malins qui vont chercher n'importe quoi, mais aussi de ce qui est proposé dans les recherche pour un mot banal. Il y a quelques années, j'avais un élevage de coccinelles, mes élèves faisaient donc des recherches sur "coccinelle", régulièrement ils tombaient sur le site d'un travesti ou transformiste dont c'était le pseudo, ce n'est pas vraiment le but des recherches d'un élève d'élémentaire. Avant qu'on ait le blocage protéco, j'utilisais un aspirateur de web qui me permettait d'aspirer les sites que je trouvais intéressants mais il n'y avait plus de recherche possible.
- Isis39Enchanteur
Luigi_B a écrit:Ils les critiquent, comme de juste, mais rien n'indique qu'ils soient "contre". Quand une coupure Internet empêche une séance, personne ne réclame de supprimer Internet.Isis39 a écrit:Ben non justement. Souvent, ça empêche les collègues de bosser, ça fout en l'air une séance. C'est pour cela que beaucoup de collègues sont contre ces filtres.Luigi_B a écrit:La gêne éventuelle occasionnée par un site bloqué, à bien y réfléchir, c'est quand même très secondaire.
Pour un accès à des ressources simples (type fichiers audio, video, images, documents), il serait à mon sens plus avisé de réclamer le haut-débit et un serveur académique ou national très puissant où il serait facile de disposer ces ressources en vue du cours : de nombreux ENT sont conçus à cet effet.
Pour faire un cours le professeur n'a la plupart du temps pas besoin que les élèves aient accès à la totalité d'Internet, me semble-t-il.
Restent les activités sur des sites spécifiques ou les recherches : pour ces dernières, il semble peu utile qu'elles se déroulent en cours.
Le problème n'est pas d'accéder à la totalité d'internet, mais de la débilité de ces filtres qui bloquent les sites intéressants pour travailler. Si l'on pouvait, pour une séance, s'assurer du non-blocage des ressources, cela serait très intéressant.
De plus, faire des recherches en cours me semble important, ne serait-ce que pour apprendre aux élèves à faire ces recherches, à sélectionner les sites, etc. Avez-vous déjà vu un collégien faire une recherche ? Il y a un gros travail justement, comme l'on apprend à rechercher des informations dans une bibliothèque.
- beloteHabitué du forum
Recherche informatique avec mes 6e sur le thème des dieux grecs. Les élèves tapent innocemment "photos de dieux" dans un moteur de recherche. Dans les résultats, fi de représentations de Zeus. Les élèves tombent sur des dizaines de photos de "dieux du stade" en toute petite tenue... aucune n'a été filtrée. Par contre, certains documents pédagogiques ne sont pas accessibles car "bloqués".
Du filtre, oui, mais plus efficace.
Du filtre, oui, mais plus efficace.
- beloteHabitué du forum
- Spoiler:
- Je me demande combien de néos tenteront cette recherche après mon message...
- cliohistHabitué du forum
Recherche informatique avec mes 6e sur le thème des dieux grecs. Les élèves tapent innocemment "photos de dieux" dans un moteur de recherche.
A l'échelle d'une sixième, le manuel ne fournissait-il pas la réponse attendue ?
Côté web et écrans, utiliser aussi Google images (cela économise le mot "photo/photos")
Parmi les sites académiques, Versailles s'intéresse à Delphes:
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article627
Grenoble s'occupe du mythe d'Europe
http://www.ac-grenoble.fr/college/prevert.albens/file/Latin/Le_mythe_d_Europe.pdf
Vikidia (à découvrir, à compléter en ligne) a une réponse :
http://fr.vikidia.org/wiki/Mythologie_grecque
Pour le prof d'anglais, c'est l'occasion d'un détour par
http://simple.wikipedia.org/wiki/List_of_figures_in_Greek_mythology
JF Bradu a traité le sujet, mais le site a vieilli.
Musagora préfère s'occuper des dieux gaulois.
.
- Luigi_BGrand Maître
Hasard de l'actualité : http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/21/correze-ipads-tous-a-lecole-allez-voir-sont-mages-256094
Le règlement est clair : trois jeux maximum, les réseaux sociaux interdits. Dans les établissements, les wifi sont filtrés – « l'autre jour, je faisais une recherche sur les bonnets à poils des gardes britanniques et j'ai été bloqué » – mais l’inventivité des roublards ne connaît pas de limites.
Devant les grilles vertes du collège Jean-Moulin, on s’attarde avec Lucy, Cassandre et Manel. Dès que la pionne s’éloigne, un sourire gourmand se dessine sur les visages. Engoncées dans leur anorak, elles tripotent la fermeture éclair de leur sac pour sortir le pavé rétro-éclairé.
Les sites bloqués par les filtres sur le wifi ?
« C’est une blague. On peut se parler avec Snapchat ou Skype. Par contre, les sites de sexe, on peut pas. Y en a qu’ont essayé. Pas vrai, Maxime ? »
La technique, c’est d’enfumer les profs (« Monsieur, c’est pas moi, c’est la mise à jour automatique »), de peaufiner son doigté pour changer de page à la seconde et, bien sûr, de penser à désactiver les notifications pour ne pas faire de bruit :
« En SVT, ils nous distribuent des casques pour regarder des vidéos. On en profite pour écouter des chansons. »
Et puis, il y a « le technicien ». Pour ne pas le griller, on l’appellera Blaise. Bonnet sur les oreilles, ce cinquième explique par le menu comment réinitialiser son iPad – pour « virer les trucs chiants » – et se vante d’avoir « hacké » le code de restriction, qui permet d’installer des applis 17+ en utilisant Cydia (le jailbreaking). Il paraît même que, pour se procurer une liste de mots de passe, des élèves ont réussi à photographier le reflet d'un écran de prof...
Et s’ils se font choper ? « J’ai reçu mille avertissements », avance un grand gaillard qui traîne doucement devant le collège : « Ils envoient une lettre, et après ? »
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User17706Bon génie
belote a écrit:Recherche informatique avec mes 6e sur le thème des dieux grecs. Les élèves tapent innocemment "photos de dieux" dans un moteur de recherche. Dans les résultats, fi de représentations de Zeus. Les élèves tombent sur des dizaines de photos de "dieux du stade" en toute petite tenue... aucune n'a été filtrée. Par contre, certains documents pédagogiques ne sont pas accessibles car "bloqués".
Du filtre, oui, mais plus efficace.
Alors pour répondre au spoiler : au moins un.belote a écrit:
- Spoiler:
Je me demande combien de néos tenteront cette recherche après mon message...
Cela dit, tes élèves auraient dû savoir que s'agissant des dieux (grecs a fortiori) la requête « photos de dieux » n'était pas la plus appropriée (Nikè, Nikon... spapareil (photo) !).
- JPhMMDemi-dieu
Quand vous avez 25 sixièmes dans une classe et qu'ils font des recherches sur internet, je peux vous assurer que savoir que le réseau est filtré est quelque chose d'extrêmement rassurant. Je suis certain que si tel n'était pas le cas, je serais dans un état d'inquiétude permanent.
Alors on peut bien me dire "ne peut-on trouver la même chose dans les livres ?", "pourquoi avoir besoin d'être connecté pour faire telle ou telle recherche ?", mais alors c'est que la question est ailleurs, et serait : à quoi bon mettre des élèves devant des ordinateurs et des recherches internet, puisqu'à chaque fois qu'on parle d'une situation, on nous répond qu'on aurait pu faire sans.
Mais telle n'était pas la question, n'est-ce pas ?
Alors on peut bien me dire "ne peut-on trouver la même chose dans les livres ?", "pourquoi avoir besoin d'être connecté pour faire telle ou telle recherche ?", mais alors c'est que la question est ailleurs, et serait : à quoi bon mettre des élèves devant des ordinateurs et des recherches internet, puisqu'à chaque fois qu'on parle d'une situation, on nous répond qu'on aurait pu faire sans.
Mais telle n'était pas la question, n'est-ce pas ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Bien fait« En SVT, ils nous distribuent des casques pour regarder des vidéos. On en profite pour écouter des chansons. »
C'est ce que j'aurais fait pendant toute la scolarité.
Toutes ces questions sont à mille lieues de problèmes scolaires. C'est pathétique.
PY, il y a des dieux grecs photographiés, parce qu'il y en a aujourd'hui, je suis sûr. Il faut simplement définir "dieu" :lol:
- User17706Bon génie
Il paraît qu'on a même un Dieu de l'Olympe. Il mérite sûrement d'être grec honoris causa.
- User5899Demi-dieu
Dicitur :magister:
- keroGrand sage
Luigi_B a écrit:Intéressante ou pas. C'est toujours intéressant de savoir qui parle et d'où, en tout cas.Will.T a écrit:Quand l'UNSA fait une proposition intéressante, je ne vois pas pourquoi je dirais le contraire juste parce que ça vient de l'Unsa.
Non, ça ne l'est pas.
S'il y a quelque chose qui me gène souverainement, c'est cette habitude consistant à considérer que la valeur d'un avis se mesure à partir de ce qu'on pense de celui qui l'émet. C'est typiquement ce qui amène à multiplier les attaques ad hominem plutôt qu'à discuter des questions su le fond. "Tu dis ça mais t'es de droite, alors de toute façon, tu dis de la merde." Ou inversement.
Je ne suis pas du tout SE-UNSA personnellement (vraiment, pas), mais pour le coup, je pense moi aussi que le filtrage est ridicule.
Depuis un établissement, je ne peux pas me connecter sur le réseau avec mon ordinateur portable en utilisant un client email dédié parce que tout est bloqué hormis le port 80, ce qui est totalement ridicule. En réalité, je pourrais passer outre très facilement, en établissant un tunnel et faire passer tout ce que je veux. Ce n'est qu'un exemple.
Donc, il y a plein de filtres mais totalement contournables. Mais ces filtres bloquent ce qui ne doit pas l'être et laissent quand même passer ce qui devrait l'être. Bref...
Après, bon. La salle info avec des élèves de 6e, j'sais pas. J'fais cours dans ma salle de classe et elle suffit largement.
- User5899Demi-dieu
Votre message est... Je ne sais pas. Amusant ? Effrayant ? D'un côté, vous maîtrisez apparemment des pratiques informatiques sans aucun lien avec l'enseignement en général, mais mises en oeuvre dans le cadre de votre emploi d'enseignant, et de l'autre, vous êtes un professeur d'histoire qui dit que savoir qui parle et "d'où' n'a aucun intérêt, ce qui doit être à peu près aussi défendable que l'affirmation que la géographie physique n'a jamais eu aucune influence sur l'histoire des peuples.kero a écrit:Non, ça ne l'est pas.Luigi_B a écrit:Intéressante ou pas. C'est toujours intéressant de savoir qui parle et d'où, en tout cas.Will.T a écrit:Quand l'UNSA fait une proposition intéressante, je ne vois pas pourquoi je dirais le contraire juste parce que ça vient de l'Unsa.
S'il y a quelque chose qui me gène souverainement, c'est cette habitude consistant à considérer que la valeur d'un avis se mesure à partir de ce qu'on pense de celui qui l'émet. C'est typiquement ce qui amène à multiplier les attaques ad hominem plutôt qu'à discuter des questions su le fond. "Tu dis ça mais t'es de droite, alors de toute façon, tu dis de la merde." Ou inversement.
Je ne suis pas du tout SE-UNSA personnellement (vraiment, pas), mais pour le coup, je pense moi aussi que le filtrage est ridicule.
Depuis un établissement, je ne peux pas me connecter sur le réseau avec mon ordinateur portable en utilisant un client email dédié parce que tout est bloqué hormis le port 80, ce qui est totalement ridicule. En réalité, je pourrais passer outre très facilement, en établissant un tunnel et faire passer tout ce que je veux. Ce n'est qu'un exemple.
Donc, il y a plein de filtres mais totalement contournables.
- Luigi_BGrand Maître
Kero, tu devrais relire le fil : je n'ai dit nulle part qu'il fallait juger cette proposition à partir du simple fait qu'elle était émise par le SE-UNSA. J'ai simplement fait remarquer qu'elle était soudain défendue sur ce fil par des membres du SE-UNSA qui oubliaient de préciser leur appartenance syndicale (voir leur responsabilité syndicale), sans d'ailleurs qu'on sache très bien ce qui était défendu : l'amélioration du filtrage ou sa suppression ? "aussi ouverte que possible" ou "sans filtrage" (je cite le SE-UNSA : voir le premier post).S'il y a quelque chose qui me gène souverainement, c'est cette habitude consistant à considérer que la valeur d'un avis se mesure à partir de ce qu'on pense de celui qui l'émet. C'est typiquement ce qui amène à multiplier les attaques ad hominem plutôt qu'à discuter des questions su le fond.
Pour l'attaque ad hominem, je sais ce que c'est. A peine avais-je évoqué cette proposition sur Twitter que j'étais qualifié par un responsable de l'UNSA de "roi du pourrissage" pratiquant la "désinformation". Un autre membre m'a accusé d'être un professeur de lettres qui ne savait pas lire et que bien sûr il n'était pas question de supprimer tout filtrage.
Il est vrai que je n'avais pas encore donné le premier lien demandant la suppression totale de tout filtrage du réseau. L'argumentation a ensuite changé quelque peu...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Une chose intéressante dans l'argumentation de ceux qui critiquent/demandent la suppression de tout filtrage du réseau.
Ils laissent supposer que le problème est académique et que les rectorats, par incompétence ou volonté de tout contrôler, empêchent les professeurs de travailler.
Mais en fait la question du filtrage ne se résume pas au seul filtre académique. Dans l'exemple de "Rue88", le filtrage (entre guillemets vu son efficacité) est effectué par l'établissement lui-même. Le filtrage peut enfin s'effectuer à partir de la tablette elle-même (dans ce dernier cas il ne s'agit pas du réseau mais les dispositifs de contrôle sont là aussi faciles à contourner).
Faut-il supprimer ces filtres également ? :shock:
Ils laissent supposer que le problème est académique et que les rectorats, par incompétence ou volonté de tout contrôler, empêchent les professeurs de travailler.
Mais en fait la question du filtrage ne se résume pas au seul filtre académique. Dans l'exemple de "Rue88", le filtrage (entre guillemets vu son efficacité) est effectué par l'établissement lui-même. Le filtrage peut enfin s'effectuer à partir de la tablette elle-même (dans ce dernier cas il ne s'agit pas du réseau mais les dispositifs de contrôle sont là aussi faciles à contourner).
Faut-il supprimer ces filtres également ? :shock:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
A cette confusion volontaire, s'ajoute cette contradiction : surveiller ou ne pas surveiller ?
Mais l'argumentation du SE-UNSA est contraire puisque demandant "un élève créateur et auteur, plutôt que simple utilisateur sous surveillance" : "Le numérique ne doit pas être un outil de contrôle des élèves". Précisément, les filtres académiques visent moins à "contrôler" qu'à protéger : autre confusion volontaire, tout comme la confusion sémantique "filtrage"/"censure". Des parents qui installent une sécurité parentale seraient donc des censeurs.
Pour voir ce que donne un établissement du futur avec des tablettes, allez faire un tour en Corrèze avec ce journaliste de "Rue89". Voilà ce qui nous attend avec la généralisation inepte des tablettes :
http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/21/correze-ipads-tous-a-lecole-allez-voir-sont-mages-256094
Aevin a écrit:Quand on avait encore une salle multi-média (dans mon ancien bahut) je surveillais les élèves et surtout leurs écrans sans bouger de mon poste ... je pouvais intervenir sur leurs postes, les bloquer etc. et le tout à partir de mon poste. Donc où est le problème ?
Mais l'argumentation du SE-UNSA est contraire puisque demandant "un élève créateur et auteur, plutôt que simple utilisateur sous surveillance" : "Le numérique ne doit pas être un outil de contrôle des élèves". Précisément, les filtres académiques visent moins à "contrôler" qu'à protéger : autre confusion volontaire, tout comme la confusion sémantique "filtrage"/"censure". Des parents qui installent une sécurité parentale seraient donc des censeurs.
Pour voir ce que donne un établissement du futur avec des tablettes, allez faire un tour en Corrèze avec ce journaliste de "Rue89". Voilà ce qui nous attend avec la généralisation inepte des tablettes :
http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/21/correze-ipads-tous-a-lecole-allez-voir-sont-mages-256094
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- cliohistHabitué du forum
vous êtes un professeur d'histoire qui dit que savoir qui parle et "d'où' n'a aucun intérêt, ce qui doit être à peu près aussi défendable que l'affirmation que la géographie physique n'a jamais eu aucune influence sur l'histoire des peuples.
Lire son analyse résumée par un collègue, c'est parfois surprenant.
kero distingue les arguments échangés sur le fond et les polémiques ad hominem en fonction de l'opinion politique supposée.
A Luigi, qui écrit beaucoup sur ce fil : si l'éducation se limitait à de la surveillance et à du flicage, sans climat de confiance réciproque, elle perdrait l'essentiel de son rôle en démocratie. Les militaires et les policiers pourraient remplacer les profs, ils sauraient faire fructifier les investissements de kartable.fr
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- Sondage: pour ou contre le wifi dans les établissements scolaires?
- Pour placer l'élève "au coeur de la refondation" : réforme des rythmes scolaires & augmentation du temps de présence des enseignants dans les établissements
- "Socle commun de compétences" : le SNPDEN-UNSA pour la suppression du brevet
- Choisir la ville ou le quartier près/à Bordeaux pour de bons établissements scolaires pour mes enfants
- Economies d'énergie dans les établissements scolaires.
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