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John
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Elections professionnelles 2014 - Présentation du Snalc, SNE (CSEN, FGAF) Empty Elections professionnelles 2014 - Présentation du Snalc, SNE (CSEN, FGAF)

par John Dim 16 Nov 2014 - 22:28
Fondé en 1905, le SNALC, Syndicat National des Lycées et Collèges, est le plus ancien syndicat de professeurs du second degré. C’est également le deuxième syndicat le plus représenté parmi les professeurs du second degré.


La défense des intérêts matériels et moraux de ses membres passe d’abord par une définition claire des objectifs assignés à l’école : « permettre à tous, grâce à un enseignement de qualité fondé sur des savoirs disciplinaires bien maîtrisés, de connaître une légitime ascension sociale grâce à ses efforts, en se hissant au plus haut de ses capacités. C'est la raison pour laquelle le SNALC s'est opposé, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, à la réforme du bac pro en trois ans ou à celle du lycée, dont nous constatons aujourd'hui les dégâts ; mais aussi, sous la présidence de François Hollande, à la réforme des rythmes scolaires dans le primaire. »
« En mettant en exergue les errements du collège unique ou les effets dévastateurs de certaines méthodes de lecture, le SNALC a pointé depuis longtemps les dysfonctionnements du système scolaire, aujourd’hui reconnus par toutes les évaluations internationales. Il a ainsi été le premier à démontrer que les réformes catastrophiques mises en place depuis 40 ans n’avaient fait qu’accroître les inégalités et stopper l’ascenseur social ». (François Portzer, Président national du SNALC-FGAF.)


De ces principes et de ces constats découlent quelques axes directeurs en matière de pédagogie :
- l’importance de la transmission des connaissances et des savoirs, plus utiles pour la formation de l’esprit que d’hypothétiques « compétences » (cf. la synthèse "Socle commun : ce qu'en dit le SNALC"),
- la conviction que l'école primaire est la base sans laquelle rien ne peut être construit (cf. "Ecole : pourquoi le SNALC ?"),
- la nécessité du respect des disciplines avec notamment des programmes et des horaires nationaux, face à la tendance à imposer des enseignements transversaux et transdisciplinaires,
- la défense des enseignements artistiques et des langues anciennes qui font partie de notre patrimoine culturel (cf. "Vidéo SNALC : les langues vraiment mortes"),
- la revendication d’examens anonymes et terminaux, mettant fin aux CCF qui désorganisent l’enseignement plus qu’ils ne le servent,
- le maintien du DNB, du baccalauréat et des notes qui sont somme toute plus lisibles pour les élèves et plus pratiques à manier pour les adultes que les livrets de compétences dont nous disposons actuellement,
- une certaine vigilance quant à l’emploi du « tout-numérique » dans l’éducation : si l’usage du numérique peut apporter d’indéniables progrès, il n’en est pas moins que l’ordinateur ne remplacera jamais la qualité de la relation pédagogique que le professeur peut nouer avec sa classe,
- le dernier mot à l’institution en matière d’orientation : il est bien sûr nécessaire de travailler en lien étroit avec l’élève et sa famille afin de faire émerger progressivement son projet d’orientation, mais c’est aux professionnels que nous sommes de trancher, après la phase du dialogue avec les familles,
- l’affirmation sans cesse renouvelée de la nécessité du respect de la liberté pédagogique.


Le SNALC tranche souvent par la méthode proposée. Force de proposition dans le système éducatif, il participe activement à tous les groupes de travail du ministère et à toutes les instances dans lesquelles il est représenté. Il refuse la politique de la chaise vide, du « refus de vote », de l’« abstention » ou de la grève systématique. Il préfère se battre pied à pied pour amender et améliorer chaque texte présenté aux instances consultatives.

Le recours à la grève est donc rare, mais il n’en a que plus d’impact (pour 2013-2014 : défense des prépas en novembre-décembre 2013 et préavis de grève déposé dès février 2014 afin d’éviter une prérentrée en août, deux mouvements qui ont porté leurs fruits).

Convaincu qu’il est vain de s’opposer sans rien proposer, s’attachant à être force de proposition, le SNALC est l’auteur
- d’un corpus complet de propositions pour l’école primaire : http://www.snalc.fr/national/article/950/
- d’un projet de collège modulaire : http://www.snalc.fr/national/article/402/
- et d’un projet de lycée de tous les savoirs : http://www.snalc.fr/national/article/932/ .


L’insistance sur les questions de pédagogie et d’exercice du métier n’empêche nullement de se battre pour les conditions de travail et pour l’amélioration des statuts et des carrières, bien au contraire.

Statuts :
Ainsi, le SNALC a participé à tous les groupes de travail sur la modernisation des métiers de l’Éducation nationale. Il a notamment travaillé de très près tous les textes relatifs au métier de professeur, étudiant chaque document au regard des textes initiaux et effectuant des propositions qui auraient été favorables aux collègues si elles avaient été retenues. Ainsi, c’est le SNALC qui, seul, a demandé en négociation des pondérations plus importantes en lycée et en BTS (respectivement 1,2 et 1,3). Les autres organisations n’ont pas soutenu cette demande, ou l’ont fait trop tardivement pour que la proposition soit intégrée au texte définitif.
Ce que contient VRAIMENT le nouveau décret sur les métiers : http://www.snalc.fr/national/article/623/

Entrée dans le métier :
Pour le SNALC, les concours de recrutement doivent rester des concours nationaux sanctionnant un haut niveau de qualification disciplinaire. Le SNALC refuse toute épreuve préprofessionnelle ou pseudo-didactique, demande une véritable formation à l’entrée dans le métier, en dehors de tout formatage idéologique, et un service allégé n’excédant pas un mi-temps devant élèves pour tous les stagiaires.

Mutations :
Pour les mutations, le mouvement actuel, qui impose l’entrée en aveugle dans une académie, a montré ses limites et ses insuffisances. Le SNALC demande la création d’un véritable mouvement national amélioré, avec la possibilité de formuler des vœux précis sur des postes et sur des zones géographiques moins larges qu’une académie. Cela augmentera les possibilités de mutation et, par conséquent, la fluidité du mouvement.
Guide pour le mouvement 2015 : http://www.snalc.fr/national/article/1019/


Développement et perspectives :
Fort de son ancienneté et de sa représentativité dans le second degré, mais également convaincu de la nécessité de s’ouvrir davantage à tout le système éducatif, le SNALC syndique à présent de la maternelle à l’université, dans presque tous les corps y compris les personnels de direction et les corps d’inspection. Il tient en particulier à s’ouvrir aux professeurs des écoles, qui occupent une place centrale dans le système scolaire en assurant la transmission des fondamentaux à nos élèves. Le SNALC entend ainsi continuer à se battre pour la défense de l’École républicaine qu’il appelle de ses vœux, comme il continuera à agir pour protéger les personnels afin que tous puissent travailler en paix.


Sources et liens :
- Site national du SNALC : http://www.snalc.fr/national
- Professions de foi pour les élections professionnelles 2014 : http://www.snalc.fr/national/article/984/
- Pour suivre le SNALC sur les réseaux sociaux : https://twitter.com/SNALC_FGAF / https://www.facebook.com/S4SNALCFGAF .


Synthèse proposée par Gryphe sur la base des documents officiels élaborés par le SNALC-FGAF (site, revue, professions de foi).

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