- Mezzo voceNiveau 9
Malgré ses "efforts" (tout est relatif), un élève de ma classe de quatrième de la mort qui tue m'est franchement antipathique. Il s'agit de l'élève dont je parle sur un autre fil, dont j'ai rencontré la maman il y a peu. Suite à cette rencontre, il fait donc des "efforts". J'étais aujourd'hui d'humeur joviale. Comme les élèves, malgré une agitation latente, avaient bien avancé sur l'analyse d'un extrait d'adaptation filmique, je leur ai montré avant la sonnerie un second extrait... Triste idée: le pathétique de la scène n'a pas du tout été perçu. Les élèves ont eu un fou rire à voir la dégradation physique progressive du personnage principal. J'ai donc lancé, sur un ton faussement colérique: "Vous n'avez pas de coeur, allez: rangez vos affaires, rangez les chaises sur les tables et sortez, je ne souhaite plus vous voir." Les élèves sont sortis tout contents. Et soudain, l'un d'eux, parmi les pénibles, d'ailleurs, me glisse: "Madame! X (soit l'élève qui me devient puissamment antipathique) a dit: "ben nous aussi on veut plus vous voir." J'ai donc repris l'élève. Comme je me suis permis un trait d'humour, je ne l'ai pas sanctionné pour le sien. Mais, comment dire, je commence à le prendre en grippe, celui-là. Un petit hypocrite qui joue sur tous les tableaux, insolent, fourbe et malin (na, ça fait du bien). Pourtant, il y en a des plus corsés (j'ai l'impression de parler de dosettes, mais bon). Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
- babetteNeoprof expérimenté
Bien sûr que ça m'est arrivé. En fait, je n'en aime aucun si je joue un peu la provoc, je ne suis pas là pour les aimer.
Je tolère certains comportements et je n'en tolère pas d'autres voilà, cela n'a rien à voir avec les sentiments personnels.
Je tolère certains comportements et je n'en tolère pas d'autres voilà, cela n'a rien à voir avec les sentiments personnels.
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- sansaraModérateur
Mezzo voce a écrit:Malgré ses "efforts" (tout est relatif), un élève de ma classe de quatrième de la mort qui tue m'est franchement antipathique. Il s'agit de l'élève dont je parle sur un autre fil, dont j'ai rencontré la maman il y a peu. Suite à cette rencontre, il fait donc des "efforts". J'étais aujourd'hui d'humeur joviale. Comme les élèves, malgré une agitation latente, avaient bien avancé sur l'analyse d'un extrait d'adaptation filmique, je leur ai montré avant la sonnerie un second extrait... Triste idée: le pathétique de la scène n'a pas du tout été perçu. Les élèves ont eu un fou rire à voir la dégradation physique progressive du personnage principal. J'ai donc lancé, sur un ton faussement colérique: "Vous n'avez pas de coeur, allez: rangez vos affaires, rangez les chaises sur les tables et sortez, je ne souhaite plus vous voir." Les élèves sont sortis tout contents. Et soudain, l'un d'eux, parmi les pénibles, d'ailleurs, me glisse: "Madame! X (soit l'élève qui me devient puissamment antipathique) a dit: "ben nous aussi on veut plus vous voir." J'ai donc repris l'élève. Comme je me suis permis un trait d'humour, je ne l'ai pas sanctionné pour le sien. Mais, comment dire, je commence à le prendre en grippe, celui-là. Un petit hypocrite qui joue sur tous les tableaux, insolent, fourbe et malin (na, ça fait du bien). Pourtant, il y en a des plus corsés (j'ai l'impression de parler de dosettes, mais bon). Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui. Nous sommes humains. Après, il faut réussir à passer outre.
En revanche, concernant la remarque de l'élève, je n'aurais pas laissé passer. Ta phrase était ironique, pas la sienne, et elle relève clairement de l'impertinence. J'aurais sanctionné l'élève, et pas parce que je ne l'aime pas, mais parce que sa remarque est déplacée.
Conseil pour la suite : avec ce genre de classes, mieux vaut éviter de tendre le bâton pour se faire battre, donc éviter l'ironie et le second degré.
- NormandyxNeoprof expérimenté
Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui, l'inconvénient c'est que nous on les a 6 heures par jour, l'avantage, c'est qu'en se concentrant bien et en changeant d'activité, on arrive à oublier certains trucs et à leur trouver quelques facettes sympa.
- Mezzo voceNiveau 9
sansara a écrit:Mezzo voce a écrit:Malgré ses "efforts" (tout est relatif), un élève de ma classe de quatrième de la mort qui tue m'est franchement antipathique. Il s'agit de l'élève dont je parle sur un autre fil, dont j'ai rencontré la maman il y a peu. Suite à cette rencontre, il fait donc des "efforts". J'étais aujourd'hui d'humeur joviale. Comme les élèves, malgré une agitation latente, avaient bien avancé sur l'analyse d'un extrait d'adaptation filmique, je leur ai montré avant la sonnerie un second extrait... Triste idée: le pathétique de la scène n'a pas du tout été perçu. Les élèves ont eu un fou rire à voir la dégradation physique progressive du personnage principal. J'ai donc lancé, sur un ton faussement colérique: "Vous n'avez pas de coeur, allez: rangez vos affaires, rangez les chaises sur les tables et sortez, je ne souhaite plus vous voir." Les élèves sont sortis tout contents. Et soudain, l'un d'eux, parmi les pénibles, d'ailleurs, me glisse: "Madame! X (soit l'élève qui me devient puissamment antipathique) a dit: "ben nous aussi on veut plus vous voir." J'ai donc repris l'élève. Comme je me suis permis un trait d'humour, je ne l'ai pas sanctionné pour le sien. Mais, comment dire, je commence à le prendre en grippe, celui-là. Un petit hypocrite qui joue sur tous les tableaux, insolent, fourbe et malin (na, ça fait du bien). Pourtant, il y en a des plus corsés (j'ai l'impression de parler de dosettes, mais bon). Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui. Nous sommes humains. Après, il faut réussir à passer outre.
En revanche, concernant la remarque de l'élève, je n'aurais pas laissé passer. Ta phrase était ironique, pas la sienne, et elle relève clairement de l'impertinence. J'aurais sanctionné l'élève, et pas parce que je ne l'aime pas, mais parce que sa remarque est déplacée.
Conseil pour la suite : avec ce genre de classes, mieux vaut éviter de tendre le bâton pour se faire battre, donc éviter l'ironie et le second degré.
Je sais, je vais éviter l'humour dorénavant. L'élève ne perd rien pour attendre, de toute façon. C'est dommage, parce qu'il y a des élèves vraiment sympas dans cette classe, mais bouffés par des garçons très pénibles. Je ne sais pas si je vais tenir toute l'année avec eux, franchement. Je me pose sérieusement la question. Quatre heures par semaine dont trois de 16 à 17 avec des agités dont certains sont défendus par des parents qui haïssent le système, parents qui vont jusqu'à convoquer des enseignants parce qu'ils osent punir leurs enfants (j'attends mon heure, d'ailleurs ). Le PP est sur les rotules. Quand je retrouve mes sixièmes, c'est le paradis, enseigner est un vrai bonheur. Mais eux...
- sansaraModérateur
Mezzo voce a écrit:sansara a écrit:Mezzo voce a écrit:Malgré ses "efforts" (tout est relatif), un élève de ma classe de quatrième de la mort qui tue m'est franchement antipathique. Il s'agit de l'élève dont je parle sur un autre fil, dont j'ai rencontré la maman il y a peu. Suite à cette rencontre, il fait donc des "efforts". J'étais aujourd'hui d'humeur joviale. Comme les élèves, malgré une agitation latente, avaient bien avancé sur l'analyse d'un extrait d'adaptation filmique, je leur ai montré avant la sonnerie un second extrait... Triste idée: le pathétique de la scène n'a pas du tout été perçu. Les élèves ont eu un fou rire à voir la dégradation physique progressive du personnage principal. J'ai donc lancé, sur un ton faussement colérique: "Vous n'avez pas de coeur, allez: rangez vos affaires, rangez les chaises sur les tables et sortez, je ne souhaite plus vous voir." Les élèves sont sortis tout contents. Et soudain, l'un d'eux, parmi les pénibles, d'ailleurs, me glisse: "Madame! X (soit l'élève qui me devient puissamment antipathique) a dit: "ben nous aussi on veut plus vous voir." J'ai donc repris l'élève. Comme je me suis permis un trait d'humour, je ne l'ai pas sanctionné pour le sien. Mais, comment dire, je commence à le prendre en grippe, celui-là. Un petit hypocrite qui joue sur tous les tableaux, insolent, fourbe et malin (na, ça fait du bien). Pourtant, il y en a des plus corsés (j'ai l'impression de parler de dosettes, mais bon). Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui. Nous sommes humains. Après, il faut réussir à passer outre.
En revanche, concernant la remarque de l'élève, je n'aurais pas laissé passer. Ta phrase était ironique, pas la sienne, et elle relève clairement de l'impertinence. J'aurais sanctionné l'élève, et pas parce que je ne l'aime pas, mais parce que sa remarque est déplacée.
Conseil pour la suite : avec ce genre de classes, mieux vaut éviter de tendre le bâton pour se faire battre, donc éviter l'ironie et le second degré.
Je sais, je vais éviter l'humour dorénavant. L'élève ne perd rien pour attendre, de toute façon. C'est dommage, parce qu'il y a des élèves vraiment sympas dans cette classe, mais bouffés par des garçons très pénibles. Je ne sais pas si je vais tenir toute l'année avec eux, franchement. Je me pose sérieusement la question. Quatre heures par semaine dont trois de 16 à 17 avec des agités dont certains sont défendus par des parents qui haïssent le système, parents qui vont jusqu'à convoquer des enseignants parce qu'ils osent punir leurs enfants (j'attends mon heure, d'ailleurs ). Le PP est sur les rotules. Quand je retrouve mes sixièmes, c'est le paradis, enseigner est un vrai bonheur. Mais eux...
Bah ça, tu vois, ça montre qu'il y a un vrai problème dans ton établissement. Pas étonnant que les élèves se sentent tout-puissants.
pour tenir, et ma réponse n'était absolument pas un jugement ni une critique de ta réaction, hein.
- DaphnéDemi-dieu
Normandyx a écrit:Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui, l'inconvénient c'est que nous on les a 6 heures par jour, l'avantage, c'est qu'en se concentrant bien et en changeant d'activité, on arrive à oublier certains trucs et à leur trouver quelques facettes sympa.
C'est LA raison majeure qui a fait que je n'ai pas choisi le premier degré : toute l'année les mêmes, quelle horreur ! Je me suis dit que si jamais on avait une classe pénible, ça devait vraiment être très très dur !
Au moins nous c'est une heure par jour et on change;
- Laura IngallsNiveau 6
Je pense vraiment que ça peut arriver à tout le monde, de ne pas accrocher à un élève. Pour nous c'est plus dur, car on les voit toute la journée. Le principal, c'est de ne pas faire de différence avec les autres, même si on n'a pas du tout envie de le "chouchouter"...
Il y a aussi des élèves avec qui il ne se passe rien. Des élèves totalement neutres, avec qui on passe une année neutre, sans plaisir mais sans ressentiment non plus. On n'arrive pas à comprendre ce qu'ils pensent, si ils se plaisent ou non dans la classe, ils n'expriment rien. Ceux là me déconcertent encore plus....
Il y a aussi des élèves avec qui il ne se passe rien. Des élèves totalement neutres, avec qui on passe une année neutre, sans plaisir mais sans ressentiment non plus. On n'arrive pas à comprendre ce qu'ils pensent, si ils se plaisent ou non dans la classe, ils n'expriment rien. Ceux là me déconcertent encore plus....
- NormandyxNeoprof expérimenté
J'appelle cela des élèves "beiges"Laura Ingalls a écrit:Je pense vraiment que ça peut arriver à tout le monde, de ne pas accrocher à un élève. Pour nous c'est plus dur, car on les voit toute la journée. Le principal, c'est de ne pas faire de différence avec les autres, même si on n'a pas du tout envie de le "chouchouter"...
Il y a aussi des élèves avec qui il ne se passe rien. Des élèves totalement neutres, avec qui on passe une année neutre, sans plaisir mais sans ressentiment non plus. On n'arrive pas à comprendre ce qu'ils pensent, si ils se plaisent ou non dans la classe, ils n'expriment rien. Ceux là me déconcertent encore plus....
- NormandyxNeoprof expérimenté
Daphné a écrit:Normandyx a écrit:Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui, l'inconvénient c'est que nous on les a 6 heures par jour, l'avantage, c'est qu'en se concentrant bien et en changeant d'activité, on arrive à oublier certains trucs et à leur trouver quelques facettes sympa.
C'est LA raison majeure qui a fait que je n'ai pas choisi le premier degré : toute l'année les mêmes, quelle horreur ! Je me suis dit que si jamais on avait une classe pénible, ça devait vraiment être très très dur !
Au moins nous c'est une heure par jour et on change;
Oui mais moi, j'ai de la chance, je les garde 2 ans, CE1 puis CE2, je peux dire que pour certains cela aide grandement à lutter contre le redoublement :lol:
- DaphnéDemi-dieu
Normandyx a écrit:Daphné a écrit:Normandyx a écrit:
Oui, l'inconvénient c'est que nous on les a 6 heures par jour, l'avantage, c'est qu'en se concentrant bien et en changeant d'activité, on arrive à oublier certains trucs et à leur trouver quelques facettes sympa.
C'est LA raison majeure qui a fait que je n'ai pas choisi le premier degré : toute l'année les mêmes, quelle horreur ! Je me suis dit que si jamais on avait une classe pénible, ça devait vraiment être très très dur !
Au moins nous c'est une heure par jour et on change;
Oui mais moi, j'ai de la chance, je les garde 2 ans, CE1 puis CE2, je peux dire que pour certains cela aide grandement à lutter contre le redoublement :lol:
:lol:
- doublecasquetteEnchanteur
Normandyx a écrit:J'appelle cela des élèves "beiges"Laura Ingalls a écrit:Je pense vraiment que ça peut arriver à tout le monde, de ne pas accrocher à un élève. Pour nous c'est plus dur, car on les voit toute la journée. Le principal, c'est de ne pas faire de différence avec les autres, même si on n'a pas du tout envie de le "chouchouter"...
Il y a aussi des élèves avec qui il ne se passe rien. Des élèves totalement neutres, avec qui on passe une année neutre, sans plaisir mais sans ressentiment non plus. On n'arrive pas à comprendre ce qu'ils pensent, si ils se plaisent ou non dans la classe, ils n'expriment rien. Ceux là me déconcertent encore plus....
S'il est vrai que nous ne sommes pas là pour les aimer, il en est de même pour eux ... Et pourtant, à eux aussi, on demande sans cesse "est-ce que tu aimes ton maître / ta maîtresse ? "
- doublecasquetteEnchanteur
Comme avait dit Pialat à Cannes, lors de sa Palme d'Or : "si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ".
Si on n'est ni un casseur ni un provocateur, on reste beige.
Si on n'est ni un casseur ni un provocateur, on reste beige.
- PabloPEExpert
Et à la rentrée suivante, quand on a un nouveau spécimen "pénible" on en arrive à les regretter :lol:Normandyx a écrit:Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Oui, l'inconvénient c'est que nous on les a 6 heures par jour, l'avantage, c'est qu'en se concentrant bien et en changeant d'activité, on arrive à oublier certains trucs et à leur trouver quelques facettes sympa.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Ne pas aimer, dans le sens "antipathique", oh oui! Des tas! Quand certains sont incapables de la fermer deux minutes (sans exagération), jouent aux commères en permanence, ricanent ou rigolent (bêtement) continuellement avec un air de ravi de la crèche, ne montrent pas de respect (sauf sous la menace d'heures de colle) et (circonstance agravante) n'ont aucun esprit, ce qui fait qu'ils sont hyper prévisibles-que-c'en-est-pas-drôle-du-tout... Je ne les aime pas... Je les enverrais bien sur Mars, mais cette pauvre planète n'a rien fait de mal pour ça...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
doublecasquette a écrit: Comme avait dit Pialat à Cannes, lors de sa Palme d'Or : "si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ".
Si on n'est ni un casseur ni un provocateur, on reste beige.
Oui mais nous on n'a pas le droit de faire ni un bras ni un doigt d'honneur...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SphinxProphète
Oui, surtout en fin d'année. Il y en a qui me font monter la moutarde au nez plus vite que d'autres (comme par hasard, les insolents, désagréables, provocateurs, fainéants, jamais contents, hautains, etc). J'en ai une, miss dix-neuf de moyenne (et dieu sait que je n'ai rien contre ce type d'élèves : j'en étais une, et j'en ai plein d'adorables), qui estime qu'il est indigne de sa condition de faire ce que je lui demande et de me considérer poliment, je dois régulièrement aller au clash pour lui rabattre son caquet. Plaignez-moi : elle est latiniste, c'est la troisième année que je l'ai.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Mezzo voceNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Ne pas aimer, dans le sens "antipathique", oh oui! Des tas! Quand certains sont incapables de la fermer deux minutes (sans exagération), jouent aux commères en permanence, ricanent ou rigolent (bêtement) continuellement avec un air de ravi de la crèche, ne montrent pas de respect (sauf sous la menace d'heures de colle) et (circonstance agravante) n'ont aucun esprit, ce qui fait qu'ils sont hyper prévisibles-que-s'en-est-pas-drôle-du-tout... Je ne les aime pas... Je les enverrais bien sur Mars, mais cette pauvre planète n'a rien fait de mal pour ça...
Fichtre, j'ai les mêmes! Ils se reproduisent entre eux?
Ce soir, j'ai bu un verre de rouge... Pour oublier... C'est ainsi que tout commence...
- SteredDoyen
Oh oui, cela m'arrive. Rarement, heureusement.
Mais quand j'ai un spécimen en 6e et qu'il décide ensuite de faire latin, 4 ans, c'est long...
Mais parfois, on a le plaisir de les voir évoluer positivement, avec le temps. Et parfois pas !
Mais quand j'ai un spécimen en 6e et qu'il décide ensuite de faire latin, 4 ans, c'est long...
Mais parfois, on a le plaisir de les voir évoluer positivement, avec le temps. Et parfois pas !
- scot69Modérateur
Ca m'arrive régulièrement de détester des élèves, et c'est normal, ils sont détestables!
Pour vous dire mon sadisme: je recroise un jour un ancien élève absolument odieux (celui qui voulait me pousser au suicide) et ce gamin me dit qu'il ne bosse pas, ne fait rien et s'est mis dans une situation compliquée avec une nana qu'il a mise enceinte... je lui réponds alors "comme quoi la roue tourne!" et j'ai tracé...! Comme je suis méchant!
Pour vous dire mon sadisme: je recroise un jour un ancien élève absolument odieux (celui qui voulait me pousser au suicide) et ce gamin me dit qu'il ne bosse pas, ne fait rien et s'est mis dans une situation compliquée avec une nana qu'il a mise enceinte... je lui réponds alors "comme quoi la roue tourne!" et j'ai tracé...! Comme je suis méchant!
- Mezzo voceNiveau 9
scot69 a écrit:Ca m'arrive régulièrement de détester des élèves, et c'est normal, ils sont détestables!
Pour vous dire mon sadisme: je recroise un jour un ancien élève absolument odieux (celui qui voulait me pousser au suicide) et ce gamin me dit qu'il ne bosse pas, ne fait rien et s'est mis dans une situation compliquée avec une nana qu'il a mise enceinte... je lui réponds alors "comme quoi la roue tourne!" et j'ai tracé...! Comme je suis méchant!
- JEMSGrand Maître
J'ai eu une élève insupportable, une sorte de blanche neige croisée avec une quiche dotée d'un QI négatif. Son visage, ses mimiques me hantent encore, je vous jure, c'était physique ! Le nombre de fois où elle a pris la porte...
- sansaraModérateur
scot69 a écrit:Ca m'arrive régulièrement de détester des élèves, et c'est normal, ils sont détestables!
Pour vous dire mon sadisme: je recroise un jour un ancien élève absolument odieux (celui qui voulait me pousser au suicide) et ce gamin me dit qu'il ne bosse pas, ne fait rien et s'est mis dans une situation compliquée avec une nana qu'il a mise enceinte... je lui réponds alors "comme quoi la roue tourne!" et j'ai tracé...! Comme je suis méchant!
La routourne va tourner.
Sinon, belle réplique.
- RabelaisVénérable
Bon, ce n'est pas encore arrivé , pour l'instant ils sont tous tellement chouettes.:lol!:
Allez, je sors
Allez, je sors
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Thalia de GMédiateur
Je revendique aussi le droit de ne pas en aimer certains qui ont le don d'être carrément odieux.Marie Laetitia a écrit:Mezzo voce a écrit: Bref, vous est-il arrivé de ne pas aimer vos élèves?
Ne pas aimer, dans le sens "antipathique", oh oui! Des tas! Quand certains sont incapables de la fermer deux minutes (sans exagération), jouent aux commères en permanence, ricanent ou rigolent (bêtement) continuellement avec un air de ravi de la crèche, ne montrent pas de respect (sauf sous la menace d'heures de colle) et (circonstance aggravante) n'ont aucun esprit, ce qui fait qu'ils sont hyper prévisibles-que-s'en-est-pas-drôle-du-tout... Je ne les aime pas... Je les enverrais bien sur Mars, mais cette pauvre planète n'a rien fait de mal pour ça...
Et ce n'est pas bon pour mon moral de faire semblant de devoir traiter tous les élèves à égalité. Quand certains me gonflent, je le leur dis.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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