- coindeparadisGuide spirituel
Mais JPhMM, tu n'as pas compris que l'Ecole d'aujourd'hui doit être au service des plus faibles (être fort c'est aussi mal dans notre société qu'être riche sous le régime Léninien) ? Alors la proposition de Bégaudeau est très très audacieuse !
- Ed is DeadNiveau 3
Oui enfin "qui veut" est un résumé un peu bancal, mais j'attendais depuis 4 pages celui ou celle qui allait enfin rappeler que l'école n'est pas obligatoire. face à cette obligation d'instruction, l'état ne propose qu'une seule et unique solution subventionnée : l'école (publique et sous contrat). La question de cet abus de position dominante ne me parait pas si illégitime. Soit il faut rendre la scolarité publique obligatoire, au risque d'être liberticide, soit il faut donner aux parents les moyens d'exercer ce devoir d'instruction en toute liberté.ben surtout que l'école n'est pas obligatoire dans la loi, c'est l'instruction qui l'est..celui qui veut peut faire l'école à la maison ou mettre ses enfants dans le privé.
- coindeparadisGuide spirituel
Ils ont déjà ce droit. A condition de déclarer à la mairie la scolarisation à domicile, de respecter le socle commun et d'accepter une inspection annuelle.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Ed is DeadNiveau 3
Inspection qui n'en n'est pas une d'ailleurs, il commence à y avoir des jurisprudences à ce propos (l'acharnement est d'ailleurs parfois étonnant, de la part de l'institution).
Mais ce n'est pas la question, je parlais bien des moyens d'exercer ce droit.
Mais ce n'est pas la question, je parlais bien des moyens d'exercer ce droit.
- coindeparadisGuide spirituel
J'ai eu vent de situations tendues dans la presse. Mais je connais aussi des familles qui la pratiquent et qui n'ont jamais vu le moindre inspecteur...
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- Ed is DeadNiveau 3
ça dépend vraiment de la personnalités des inspecteurs en fait. Et les familles qui pratiquent sont tellement minoritaires (en partie pour les raisons que j'évoque, mais pas seulement) qu'elles peinent à constituer un groupe de pression, et qu'en tout cas elles n'apparaissent pas en tant que tel aux yeux de l'institution.
- coindeparadisGuide spirituel
Je crois que c'est une démarche très individualiste, ce qui freine les groupements et autres associations ayant du poids. Mais il est certain que ces enfants hors de contrôle de l'EN effraient des inspecteurs, enseignants...
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- InvitéInvité
J'ai lu Entre les murs, qui montre que Bégaudeau ne sait ni écrire, ni enseigner.
Je n'ai pas vu le film mais comment a-t-il bien pu remporter la palme d'or à Cannes ?
Bégaudeau, c'est un peu comme Nabilla : célèbre alors que...sauf que personne n'oserait prendre Nabilla pour une intellectuelle, alors comment se fait-il qu'on nous présente Bégaudeau comme tel ?
Je n'ai pas vu le film mais comment a-t-il bien pu remporter la palme d'or à Cannes ?
Bégaudeau, c'est un peu comme Nabilla : célèbre alors que...sauf que personne n'oserait prendre Nabilla pour une intellectuelle, alors comment se fait-il qu'on nous présente Bégaudeau comme tel ?
- IphigénieProphète
Bah il n'est pas à une provoc près: c'est sa marque d'essayer de dire des trucs à contre-courant.
Maintenant , ce n'est pas un grand penseur pour autant: il témoigne juste que c'est pas facile de rejoindre le rang des "intellectuels qui comptent". :lol: :lol:
A la limite, je trouve son propos juste inexistant (faudrait qu'il développe un peu pour voir )
par contre je suis plus choquée par l'article de Slate qui met tout, le contraire de tout et le reste dans le même sac: ces gens qui croient penser juste parce qu'ils s'insurgent dès qu'on critique une innovation, ça m'agace très profondément:
allez hop, tu critiques, t'es conservateur.
Quant à la réforme de l'école ce qui est absurde c'est d'attendre le grand soir. L'école s'est toujours réformée, pas seulement depuis l'enfance de cette journaliste: c'est une évidence que l'école bouge forcément toujours avec la société, et même toujours avec un temps de retard sur elle: comment en serait-il autrement? Mais elle doit bouger en réaction, en compensation, en remédiation, des nouveaux problèmes, pas en les devançant ni en les intégrant béatement!
Maintenant , ce n'est pas un grand penseur pour autant: il témoigne juste que c'est pas facile de rejoindre le rang des "intellectuels qui comptent". :lol: :lol:
A la limite, je trouve son propos juste inexistant (faudrait qu'il développe un peu pour voir )
par contre je suis plus choquée par l'article de Slate qui met tout, le contraire de tout et le reste dans le même sac: ces gens qui croient penser juste parce qu'ils s'insurgent dès qu'on critique une innovation, ça m'agace très profondément:
allez hop, tu critiques, t'es conservateur.
C'est une autre façon de se donner l'impression de penser, à la limite plus insupportable que Bégaudeau qui envoie des pétards mouillés.: c'est une forme de totalitarisme de la pensée en fait. Devant une innovation, il faudrait nécessairement dire, allons-y et voyons. Pas le droit de dire qu'elle est manifestement stupide, ou nocive, ou exagérément coûteuse au détriment d'autres priorités plus évidentes, etc.. Ou de faire état du fait que les innovations innovantes sont finalement assez rares dans l'EN qui fonctionne plutôt selon une progression spiralée: avec un peu de recul on voit réapparaître les mêmes vieilles lunes , avec l'étiquette nouveauté juste parce qu'on ne se souvient plus que cela a déjà été testé, comme la suppression des notes (et dans la foulée des distributions de prix, des classements, des blouses obligatoires) après 1968, et que ça s'est avéré foireux.Notre école est imparfaite. Elle est injuste, elle reproduit les inégalités, on s’y ennuie pas mal. Il faut la réformer, c’est en cours depuis… au moins depuis que j’ai l’âge d’écouter les informations. Le gouvernement a lancé une «Refondation» en 2012, des chantiers sont ouverts: l’éducation prioritaire, la réforme de l’évaluation, la lutte contre le décrochage.
Bien sûr on peut critiquer les réformes mais je suis fatiguée des critiques stériles. Et surprise qu’elles viennent d’enseignants ou d’anciens enseignants: Jean-Paul Brighelli ou Natacha Polony, ou moins connu Loys Bonod, en étaient jusqu’à présent les meilleurs exemples avec leur propos sur la Fabrique du crétin, l’effondrement du modèle républicain et la critique systématique de toutes les réformes.
François Bégaudeau vient de rejoindre leur clan
Quant à la réforme de l'école ce qui est absurde c'est d'attendre le grand soir. L'école s'est toujours réformée, pas seulement depuis l'enfance de cette journaliste: c'est une évidence que l'école bouge forcément toujours avec la société, et même toujours avec un temps de retard sur elle: comment en serait-il autrement? Mais elle doit bouger en réaction, en compensation, en remédiation, des nouveaux problèmes, pas en les devançant ni en les intégrant béatement!
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis tout à fait d'accord avec ton reproche d'un totalitarisme de la pensée pédagogique. Et cet encensement de la nouveauté comme passage obligé est renforcé avec la Refondation...Iphigénie a écrit:C'est une autre façon de se donner l'impression de penser, à la limite plus insupportable que Bégaudeau qui envoie des pétards mouillés.: c'est une forme de totalitarisme de la pensée en fait. Devant une innovation, il faudrait nécessairement dire, allons-y et voyons. Pas le droit de dire qu'elle est manifestement stupide, ou nocive, ou exagérément coûteuse au détriment d'autres priorités plus évidentes, etc.. Ou de faire état du fait que les innovations innovantes sont finalement assez rares dans l'EN qui fonctionne plutôt selon une progression spiralée: avec un peu de recul on voit réapparaître les mêmes vieilles lunes , avec l'étiquette nouveauté juste parce qu'on ne se souvient plus que cela a déjà été testé, comme la suppression des notes (et dans la foulée des distributions de prix, des classements, des blouses obligatoires) après 1968, et que ça s'est avéré foireux.
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- TristanaVénérable
Lornet a écrit:J'ai lu Entre les murs, qui montre que Bégaudeau ne sait ni écrire, ni enseigner.
Je n'ai pas vu le film mais comment a-t-il bien pu remporter la palme d'or à Cannes ?
J'ai trouvé le film plutôt bien, en réalité, parce qu'il montre l'imposture qu'est Bégaudeau en tant qu'enseignant. A mon sens, le film ne prend pas parti pour lui (on le voit bien acculé à plusieurs moments, à force d'acheter la paix sociale et de parler de foot plutôt que de littérature — sans oublier son mépris d'avance des élèves qu'il a en face de lui), mais peut-être certains ont-ils vu les choses différemment.
Je ne sais pas s'il a déjà été posté, mais Brighelli lui a répondu, et avec quelle intelligence !
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-l-ecole-va-mal-supprimons-la-17-11-2014-1881773_1886.php
- coindeparadisGuide spirituel
Au moment de la sortie du livre, Bégaudeau expliquait lui-même qu'il avait LA pédagogie la plus efficace avec les élèves de collèges sensibles. Et il avait l'air d' y croire...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- User17706Bon génie
Oui, c'est juste sur l'essentiel, mais c'est bizarre de la part de quelqu'un comme Brighelli d'avoir laissé une aussi grosse bourde que celle sur primus inter pares.
- coindeparadisGuide spirituel
Il est agrégé ?
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- Roumégueur IerÉrudit
Un entretien plus long à ce sujet sur Slate, avec L. Tourret :
http://www.slate.fr/story/96005/conversation-begaudeau-tourret
"C’est quoi être un prolo à l’école? C’est, dans 99% des cas, l’assurance que ca se terminera sur une voie de garage ou dans une filière disqualifiée. C’est, jour après jour, heure après heure, le constat de sa propre indigence, émaillée d’humiliations régulières. C’est beaucoup d’ennui. C’est, en résumé un jeu pénible qui se termine mal. On ne se refait pas: je n’aime pas qu’on emmerde les pauvres. C’est de ce point de vue avant tout que j’aimerais bien qu’on en finisse avec l’école. Vous aurez compris que mon esprit n’est pas du tout celui des libéraux."
"Vous me demandez ce que je propose, et par quoi je remplace. Mais d’une part je n’ai pas vocation à proposer quoi que ce soit. D’autre part, a-t-on «remplacé» la cigarette par autre chose dans les cafés? Non, c’était mauvais, on l’a supprimé, point. En l’occurrence mon idée n’est pas de rendre «le monde plus juste et amusant», mais de lui retirer une grosse épine qui:
•accable les pauvres, donc
•ennuie les enfants
•déprime les profs
•aiguise le ressentiment de part et d’autre (fiel des élèves, racisme des profs –voir le vote FN grimpant)
•n’apprend rien
•désapprend à apprendre
•fabrique des esprits normés"
http://www.slate.fr/story/96005/conversation-begaudeau-tourret
"C’est quoi être un prolo à l’école? C’est, dans 99% des cas, l’assurance que ca se terminera sur une voie de garage ou dans une filière disqualifiée. C’est, jour après jour, heure après heure, le constat de sa propre indigence, émaillée d’humiliations régulières. C’est beaucoup d’ennui. C’est, en résumé un jeu pénible qui se termine mal. On ne se refait pas: je n’aime pas qu’on emmerde les pauvres. C’est de ce point de vue avant tout que j’aimerais bien qu’on en finisse avec l’école. Vous aurez compris que mon esprit n’est pas du tout celui des libéraux."
"Vous me demandez ce que je propose, et par quoi je remplace. Mais d’une part je n’ai pas vocation à proposer quoi que ce soit. D’autre part, a-t-on «remplacé» la cigarette par autre chose dans les cafés? Non, c’était mauvais, on l’a supprimé, point. En l’occurrence mon idée n’est pas de rendre «le monde plus juste et amusant», mais de lui retirer une grosse épine qui:
•accable les pauvres, donc
•ennuie les enfants
•déprime les profs
•aiguise le ressentiment de part et d’autre (fiel des élèves, racisme des profs –voir le vote FN grimpant)
•n’apprend rien
•désapprend à apprendre
•fabrique des esprits normés"
- CathEnchanteur
C'est lamentable ! Et il me vient plein de qualificatifs non charto-compatibles que je préfère taire...
- Reine MargotDemi-dieu
ben si t'as rien à proposer, tais-toi.
Et d'un autre côté, je ne vois pas en quoi tuer le malade va améliorer le sort des classes populaires.
Visiblement un monsieur qui a beaucoup besoin de faire parler de lui en racontant n'importe quoi, maintenant que la palme d'or commence à dater.
Et d'un autre côté, je ne vois pas en quoi tuer le malade va améliorer le sort des classes populaires.
Visiblement un monsieur qui a beaucoup besoin de faire parler de lui en racontant n'importe quoi, maintenant que la palme d'or commence à dater.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ThalieGrand sage
Etes-vous d'accord avec le constat de Louise Tourret dans l'interview cité ci-dessus ?
Ses propos me choquent profondément. Pour moi, ils prennent les choses à l'envers. Pas le courage de développer tant je suis fatiguée d'entendre de telles inepties sur l'école. Ce n'est pas l'école qui fabrique de l'inégalité c'est la société qui est telle et l'école est une toute petite machine qui essaie dans un monde inégalitaire de donner aux plus fragiles (où est la fable là-dedans ? Quel mépris pour les enseignants qui croient encore en cette école mise à mal en effet) det d'en extirper les plus doués (enfin, ça c'est terminé). Ils reviennent encore et toujours sur cette fabrique des élites, sur ce tri que ferait l'école mais bien heureusement qu'un pays essaie d'avoir une élite ! Encore une fois, ils préfèrent couper toutes les têtes plutôt que quelques-unes essaient de sortir du lot.
Pour une spécialiste de l'éducation il me semble qu'elle devrait mettre à jour ces référentiels, les enseignants en 2015 sont-ils encore majoritairement issus des classes bourgeoises et petites bourgeoises ? Ce qui est sûr est que Bégaudeau et elle sont bien des bourgeois complaisants et condescendants envers les classes populaires.
Désolée mon propos n'est pas très synthétique, je suis énervée !
Ses propos me choquent profondément. Pour moi, ils prennent les choses à l'envers. Pas le courage de développer tant je suis fatiguée d'entendre de telles inepties sur l'école. Ce n'est pas l'école qui fabrique de l'inégalité c'est la société qui est telle et l'école est une toute petite machine qui essaie dans un monde inégalitaire de donner aux plus fragiles (où est la fable là-dedans ? Quel mépris pour les enseignants qui croient encore en cette école mise à mal en effet) det d'en extirper les plus doués (enfin, ça c'est terminé). Ils reviennent encore et toujours sur cette fabrique des élites, sur ce tri que ferait l'école mais bien heureusement qu'un pays essaie d'avoir une élite ! Encore une fois, ils préfèrent couper toutes les têtes plutôt que quelques-unes essaient de sortir du lot.
Pour une spécialiste de l'éducation il me semble qu'elle devrait mettre à jour ces référentiels, les enseignants en 2015 sont-ils encore majoritairement issus des classes bourgeoises et petites bourgeoises ? Ce qui est sûr est que Bégaudeau et elle sont bien des bourgeois complaisants et condescendants envers les classes populaires.
Désolée mon propos n'est pas très synthétique, je suis énervée !
- RendashBon génie
Louise Tourret évoque des "méthodes alternatives", avec un lien, que je suis allé voir. Et, ô surprise, elle y évoque un jeune prof aux "méthodes à l'ancienne" selon lequel "La paresse est cœur de la reproduction sociale" et qui "pense que (le) travail (scolaire) doit être vérifié, fliqué, avec une prise en charge digne de l’école primaire, voire carrément paternaliste". Elle conclut en disant que "la réussite est une question de conviction et la croyance que leur travail et leur persévérance payent davantage que leur intelligence ou leur talent inné permet en soi aux élèves de réussir davantage.". Autrement dit, peu importe l'origine sociale, un élève qui bosse et qui s'accroche peut s'en sortir. En tout cas c'est ce que je comprends de ses propos, et du coup, j'y vois une contradiction avec ceux qu'elle tient dans cet article et que tu pointes, Thalie.
Là où M. Bégaudeau dit une énorme ânerie, c'est qu'il passe de " l’école aggrave les inégalités sociales" à "l’école fabrique structurellement des inégalités". J'aimerais comprendre comment il passe de l'un à l'autre, déjà.
Là où M. Bégaudeau dit une énorme ânerie, c'est qu'il passe de " l’école aggrave les inégalités sociales" à "l’école fabrique structurellement des inégalités". J'aimerais comprendre comment il passe de l'un à l'autre, déjà.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
Nous sommes deux !Thalie a écrit:Etes-vous d'accord avec le constat de Louise Tourret dans l'interview cité ci-dessus ?
Ses propos me choquent profondément. Pour moi, ils prennent les choses à l'envers. Pas le courage de développer tant je suis fatiguée d'entendre de telles inepties sur l'école. Ce n'est pas l'école qui fabrique de l'inégalité c'est la société qui est telle et l'école est une toute petite machine qui essaie dans un monde inégalitaire de donner aux plus fragiles (où est la fable là-dedans ? Quel mépris pour les enseignants qui croient encore en cette école mise à mal en effet) det d'en extirper les plus doués (enfin, ça c'est terminé). Ils reviennent encore et toujours sur cette fabrique des élites, sur ce tri que ferait l'école mais bien heureusement qu'un pays essaie d'avoir une élite ! Encore une fois, ils préfèrent couper toutes les têtes plutôt que quelques-unes essaient de sortir du lot.
Pour une spécialiste de l'éducation il me semble qu'elle devrait mettre à jour ces référentiels, les enseignants en 2015 sont-ils encore majoritairement issus des classes bourgeoises et petites bourgeoises ? Ce qui est sûr est que Bégaudeau et elle sont bien des bourgeois complaisants et condescendants envers les classes populaires.
Désolée mon propos n'est pas très synthétique, je suis énervée !
- PseudoDemi-dieu
Roumégueur Ier a écrit: "Mais d’une part je n’ai pas vocation à proposer quoi que ce soit"
Moi j'ai quelque chose à lui proposer en revanche : de la boucler tant qu'il n'a rien à proposer. C'est quand même incroyable. On pourrait tout aussi bien demander la suppression de tout ce qui nous semble aller mal, sans rien proposer à la place. L'école qui crée de l'exclusion ? Terminé. La sécu et son trou ? A la poubelle. La justice qui se rend si mal ? Au feu. Ad libitum.
Et après ? Ben on s'en fout, on n'a pas vocation à proposer quoi que ce soit.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- KolymaNiveau 5
Rendash a écrit:Là où M. Bégaudeau dit une énorme ânerie, c'est qu'il passe de " l’école aggrave les inégalités sociales" à "l’école fabrique structurellement des inégalités". J'aimerais comprendre comment il passe de l'un à l'autre, déjà.
C'est pourtant simple : l'école fabrique des inégalités scolaires. Ne serait-ce que parce qu'une de ses missions est de délivrer des titres scolaires. On en ressort avec ou sans diplômes. Le cas échéant, avec des diplômes dont la valeur diffère sensiblement selon l'établissement, la filière, la section, la mention obtenue, les options, etc.
L'école ne fait pas que "reproduire" les inégalités sociales, elle en rajoute une couche. C'est un fait.
Après, comme pour toutes les inégalités, on peut trouver ça légitime ou pas.
- RendashBon génie
Kolyma a écrit:Rendash a écrit:Là où M. Bégaudeau dit une énorme ânerie, c'est qu'il passe de " l’école aggrave les inégalités sociales" à "l’école fabrique structurellement des inégalités". J'aimerais comprendre comment il passe de l'un à l'autre, déjà.
C'est pourtant simple : l'école fabrique des inégalités scolaires. Ne serait-ce que parce qu'une de ses missions est de délivrer des titres scolaires. On en ressort avec ou sans diplômes. Le cas échéant, avec des diplômes dont la valeur diffère sensiblement selon l'établissement, la filière, la section, la mention obtenue, les options, etc.
L'école ne fait pas que "reproduire" les inégalités sociales, elle en rajoute une couche. C'est un fait.
Après, comme pour toutes les inégalités, on peut trouver ça légitime ou pas.
C'est bien ce qui me chiffonne : elle les aggrave, éventuellement, elle ne les fabrique pas.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- KolymaNiveau 5
Question de mots : si elle les aggrave, c'est donc elle en fabrique !
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« Quand on dit que l'éducation n'est pas une question de moyens, c'est qu'on s'apprête à les réduire... »
- PseudoDemi-dieu
Mais je doute que la suppression de l'école supprime les inégalités sociales. Ni même qu'elle les modère. Enfin, je ne sais pas, on essaye ?
Avec ou sans école, les inégalités s’accroîtront.
Avec ou sans école, les inégalités s’accroîtront.
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