Nos dernières lectures (tome 4)

Matthew76 a écrit:
...je vais à présent enchaîner sur "L'homme brûlant" et "Chroniques martiennes" de Bradbury

JPhMM a écrit:Est-ce un bon livre La chair interdite ? Je veux dire, tu le recommanderais à un(e) ami(e) ?

Paratge a écrit:

JPhMM a écrit:Est-ce un bon livre La chair interdite ? Je veux dire, tu le recommanderais à un(e) ami(e) ?

Le style n'est pas exceptionnel mais le sujet très intéressant.
Que de conneries ont été dites sur le sexe des femmes !
Et que de souffrance à cause de ces conceptions débiles !

Ne cherchez-vous pas en France, après l'apocalypse de l'expérience concentrationnaire, après aussi le désastre et le traumatisme du communisme réel, à savoir comment re-fonder une nouvelle manière d'être ensemble sans succomber à la tentation communautariste mortifère, comment, autrement dit, réinventer un nouvel être en commun dans une société que l'on pourrait qualifier de « tout à l'égo » ? Dans cette perspective, vous iriez même jusqu'à remettre radicalement en cause la théorie contractuelle de la société qui présuppose l'antériorité métaphysique de l'être singulier par rapport à la communauté qu'il est censé produire avec ses semblables.

Quel pays pourrait vous chasser ? Jamais je n'aurais la nationalité d'un pays où votre légitime volonté passerait pour un mal. Mais, madame, votre souffrance ressemble à une saison. Elle est comme l'été violent. La sécheresse de l'été promet la moisson d'automne. Chaque épi de riz s'imagine être brûlé par le soleil violent, tout comme chaque être humain, en vérité. En cette saison, tous les hommes deviennent malheureux. Votre souffrance n'est qu'une forme du malheur qui attend sa moisson.
— Mais cette souffrance est la mienne. Elle n'appartient à personne d'autre.
— Vous ne devriez pas sacraliser votre propre souffrance.
— Autant me dire : "Ne vis pas !"
— Madame, commença-t-il en indiquant du doigt le jardin d'automne où bruissait la rumeur lointaine et à peine perceptible de la ville, et où, sous les frondaisons qui se balançaient doucement, un reste de parfum de feu de bois flottait toute la journée. Regardez. La lumière d'automne brode en splendeur tous les arbres du jardin. Le ciel limpide, d'un bleu intense et profond, inspire au cœur des hommes sérénité et harmonie. Les oiseaux chantent et les montagnes japonaises ont commencé à rougeoyer. N'entendez-vous pas l'écho des marteaux de l'âme qui bâtissent une architecture immatérielle ?
— ...