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- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Reine Margot a écrit:Et quand tu les as fait passer à l'écrit, ils ont été plus calmes? Vous avez pu travailler? Parce que c'est ça le critère pour être "bonne enseignante"
Je relis plus posément vos messages. Le critère pour être un "bon enseignant", ce serait donc que les élèves travaillent, coûte que coûte? Je me raccroche à l'idée, alors. Je ne sais pas s'ils ont réussi leur travail (ma foi non, hein), mais ils ont fait l'effort, après un virulent sermon monastique. Si je devais fouiller, je pense que la question qui me taraude est celle du respect. J'établis plus ou moins consciemment l'équation: "je teste mon enseignant = je ne respecte pas mon enseignant". Je vais continuer à travailler sur mon recul.
Ce serait plutôt "je teste mon enseignant = je cherche à voir s'il mérite le respect".
Ce sont des adolescents, ils s'amusent, ils testent. Rien n'est sérieux pour eux, sauf quelques moments rares.
Mes super pénibles il y a deux ans avaient été sages pendant une inspection. Et m'avaient dit après le grand classique "On a été bien, hein, Madame?!" Et pourtant je n'aurais pas parié un centime sur un effort de leur part même dans ces circonstances.
C'est pour cela qu'une fois la réputation posée, au bout d'un an, c'est quand même plus facile. Pas un lit de rose, mais plus facile quand même.
Je suis persuadée que tu fais ce qu'il faut, étant donné ce que tu décris. Courage
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Merci, Lefteris, ton message me réconforte. Mais si la discipline est le problème n°1, pourquoi personne ne l'aborde en équipe, comme si le sujet devait demeurer tabou? Un super collègue est resté discuter avec moi ce soir (je lui envoie en masse des zozos dans sa classe): on a pris la décision d'aller assister aux cours de l'un et de l'autre. Il est vraiment génial... mais c'est le seul.
Parce qu'il n'y a pas plus individualiste qu'un professeur. C'est terrible mais aussi terriblement fréquent. Alors qu'en faisant bloc, beaucoup, beaucoup de choses seraient plus simples. Après, c'est sûr, ça prend du temps, et on nous en prend déjà tellement avec des réunions à la noix... que forcément... Et puis il y a une certaine lassitude au bout d'un moment. Sans compter que quand on est "installé", le problème se pose moins.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:Mezzo voce a écrit:Reine Margot a écrit:Et quand tu les as fait passer à l'écrit, ils ont été plus calmes? Vous avez pu travailler? Parce que c'est ça le critère pour être "bonne enseignante"
Je relis plus posément vos messages. Le critère pour être un "bon enseignant", ce serait donc que les élèves travaillent, coûte que coûte? Je me raccroche à l'idée, alors. Je ne sais pas s'ils ont réussi leur travail (ma foi non, hein), mais ils ont fait l'effort, après un virulent sermon monastique. Si je devais fouiller, je pense que la question qui me taraude est celle du respect. J'établis plus ou moins consciemment l'équation: "je teste mon enseignant = je ne respecte pas mon enseignant". Je vais continuer à travailler sur mon recul.
Ce serait plutôt "je teste mon enseignant = je cherche à voir s'il mérite le respect".
Ce sont des adolescents, ils s'amusent, ils testent. Rien n'est pas sérieux pour eux, sauf quelques moments rares.
Mes super pénibles il y a deux ans avaient été sages pendant une inspection. Et m'avaient dit après le grand classique "On a été bien, hein, Madame?!" Et pourtant je n'aurais pas parié un centime sur un effort de leur part même dans ces circonstances.
C'est pour cela qu'une fois la réputation posée, au bout d'un an, c'est quand même plus facile. Pas un lit de rose, mais plus facile quand même.
Je suis persuadée que tu fais ce qu'il faut, étant donné ce que tu décris. Courage
Tout à fait!
- Mezzo voceNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:
Je suis persuadée que tu fais ce qu'il faut, étant donné ce que tu décris. Courage
Merci ML... Je fais tout pour me rapprocher de mon mentor, dont je relis régulièrement les conseils de gestion de classe (j'aurais dû le faire hier, tiens, avant la reprise, au lieu d'imaginer de gentils zozos repentis gambadant gaiement vers la classe de français).
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Je suis persuadée que tu fais ce qu'il faut, étant donné ce que tu décris. Courage
Merci ML... Je fais tout pour me rapprocher de mon mentor, dont je relis régulièrement les conseils de gestion de classe (j'aurais dû le faire hier, tiens, avant la reprise, au lieu d'imaginer de gentils zozos repentis gambadant gaiement vers la classe de français).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:Merci Ecusette et Kalypso. lapdm, on m'appelle "Madame Colle" en vie scolaire: je ne cesse de coller, de mettre des croix, des observations, de rédiger des rapports.
D'accord... Mais le plus important: est-ce que tu punis ?
Au-delà de cela, il y a sans doute de nombreuses choses que tu peux faire pour améliorer la situation. Améliorer la gestion de classe, améliorer la construction des cours, travailler la relation en classe. S'agit pas de vouloir tout transformer mais de chercher, avec le temps, des solutions. Il y a toujours des marges d'amélioration. Moi, je ne cesse d'en chercher de nouvelles et n'arrête pas d'en découvrir.
- LizdarcyFidèle du forum
Mezzo voce a écrit:Merci, Lefteris, ton message me réconforte. Mais si la discipline est le problème n°1, pourquoi personne ne l'aborde en équipe, comme si le sujet devait demeurer tabou? Un super collègue est resté discuter avec moi ce soir (je lui envoie en masse des zozos dans sa classe): on a pris la décision d'aller assister aux cours de l'un et de l'autre. Il est vraiment génial... mais c'est le seul.
Parce que cela prend du temps,que c'est pas forcément drôle, et que tout le monde gère (ou tente de gérer) les situations dans son coin.C'est un métier où on est très seul finalement.
- Mezzo voceNiveau 9
kero a écrit:Mezzo voce a écrit:Merci Ecusette et Kalypso. lapdm, on m'appelle "Madame Colle" en vie scolaire: je ne cesse de coller, de mettre des croix, des observations, de rédiger des rapports.
D'accord... Mais le plus important: est-ce que tu punis ?
Au-delà de cela, il y a sans doute de nombreuses choses que tu peux faire pour améliorer la situation. Améliorer la gestion de classe, améliorer la construction des cours, travailler la relation en classe. S'agit pas de vouloir tout transformer mais de chercher, avec le temps, des solutions. Il y a toujours des marges d'amélioration. Moi, je ne cesse d'en chercher de nouvelles et n'arrête pas d'en découvrir.
J'en ai exclu un et je lui ai donné à son retour une punition hier. Je vais chercher des solutions pendant mes heures de pause aujourd'hui et je reviens vers vous pour vous les soumettre et avoir votre avis.
- Mezzo voceNiveau 9
Voici ce que j'envisage pour l'heure pour mes 4èmes. J'espère que vous aurez le temps de me conseiller et je vous en remercie par avance.
- Après en avoir informé le père, lui-même dépassé par la situation, j'ai pris la décision d'envoyer à chaque cours un élève qui vient sans ses affaires (dans tous les cours, d'ailleurs), n'écrit rien, ne fait rien, et qui commence en prime à se faire remarquer dans une autre salle avec un travail à faire qui sera à chaque fois noté (et ce, jusqu'à ce qu'il préfère jouer son rôle d'élève);
- aux sept élèves qui n'ont pas rendu le travail à faire pendant les vacances: croix dans le carnet (oublié, bien sûr, hier) + punition pénible à remettre pour le lendemain (sinon retenue directe);
-ceux qui se pointent sans le carnet: défaut de carnet dans pronote, bien sûr, renvoi vers la vie scolaire + -1 à la note de vie de classe;
-pas de cahier? = pour les récidivistes, exclusion avec un travail relevé et noté;
-chiants, pénibles, qui testent en douce + grandes bouches qui parlent comme si on était dans un salon: eh bien, j'hésite entre une colle directe parce que j'en ai marre et un rapport (dont ils se fichent comme de l'an quarante avant JC).
Le prochain cours se déroulera de la manière suivante: phrase du jour (mise au travail directe) qui consistera à corriger un point de langue raté dans une dictée, puis présentation dans le cahier de la séance qui n'a pas eu lieu hier (on va coller les documents distribués), puis contrôle sur la séance qui n'a pas eu lieu et correction (lecture et explications données à ce moment-là). Enfin, début de la séance de LA suivante. Ils auront les questions sur le texte à travailler au propre pour le lendemain: ce travail sera ramassé et noté.
Pour ce qui est de mon approche pédagogique,bien sûr, je me pose des questions. Sans le montrer, je suis en doute perpétuellement. Et il y a aussi les jours où, malgré un cours bien préparé, j'amène mal les choses en raison de la fatigue. Je me sens trop "neuve" dans le métier pour savoir si ce que je fais fonctionne. J'ai cependant des élèves qui tournent à 19 dans cette classe. Mais il y a ces trois-quatre garçons qui sont contents de me chercher et attendent la vanne, le trait d'humour, qui monopolisent mon attention.
- Après en avoir informé le père, lui-même dépassé par la situation, j'ai pris la décision d'envoyer à chaque cours un élève qui vient sans ses affaires (dans tous les cours, d'ailleurs), n'écrit rien, ne fait rien, et qui commence en prime à se faire remarquer dans une autre salle avec un travail à faire qui sera à chaque fois noté (et ce, jusqu'à ce qu'il préfère jouer son rôle d'élève);
- aux sept élèves qui n'ont pas rendu le travail à faire pendant les vacances: croix dans le carnet (oublié, bien sûr, hier) + punition pénible à remettre pour le lendemain (sinon retenue directe);
-ceux qui se pointent sans le carnet: défaut de carnet dans pronote, bien sûr, renvoi vers la vie scolaire + -1 à la note de vie de classe;
-pas de cahier? = pour les récidivistes, exclusion avec un travail relevé et noté;
-chiants, pénibles, qui testent en douce + grandes bouches qui parlent comme si on était dans un salon: eh bien, j'hésite entre une colle directe parce que j'en ai marre et un rapport (dont ils se fichent comme de l'an quarante avant JC).
Le prochain cours se déroulera de la manière suivante: phrase du jour (mise au travail directe) qui consistera à corriger un point de langue raté dans une dictée, puis présentation dans le cahier de la séance qui n'a pas eu lieu hier (on va coller les documents distribués), puis contrôle sur la séance qui n'a pas eu lieu et correction (lecture et explications données à ce moment-là). Enfin, début de la séance de LA suivante. Ils auront les questions sur le texte à travailler au propre pour le lendemain: ce travail sera ramassé et noté.
Pour ce qui est de mon approche pédagogique,bien sûr, je me pose des questions. Sans le montrer, je suis en doute perpétuellement. Et il y a aussi les jours où, malgré un cours bien préparé, j'amène mal les choses en raison de la fatigue. Je me sens trop "neuve" dans le métier pour savoir si ce que je fais fonctionne. J'ai cependant des élèves qui tournent à 19 dans cette classe. Mais il y a ces trois-quatre garçons qui sont contents de me chercher et attendent la vanne, le trait d'humour, qui monopolisent mon attention.
- LizdarcyFidèle du forum
Je constate en tout cas que tu ne t'économises pas. Je comprends ton épuisement.D'autres te conseilleront mieux que moi.
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:kero a écrit:D'accord... Mais le plus important: est-ce que tu punis ?
[...]
J'en ai exclu un et je lui ai donné à son retour une punition hier. Je vais chercher des solutions pendant mes heures de pause aujourd'hui et je reviens vers vous pour vous les soumettre et avoir votre avis.
C'est insuffisant. Il faut sanctionner par des punitions de manière bien plus systématique, tout de suite en classe dès que des comportements à problèmes sont là. Ça reste la base de la gestion de classe (avec mille autres choses).
J'ai vu que tu as fait un petit listing sur de possibles solutions. C'est bien, parce que tu commences à mettre en place des méthodes. C'est la bonne approche. Quelques points posent problème, toutefois. Je te ferai quelques suggestions sur la base de tes idées, dès que je me serai remis de ma journée de cours.
- PersephoneiaNiveau 9
Je me retrouve dans vos messages, j'ai souvent l'impression d'être une mauvaise prof, de ne pas faire aussi bien que mes collègues. Mezzo, nous enseignons la même matière et je t'assure que j'ai pris le parti d'être le mal incarné. Je leur dis clairement que je ne suis pas là pour les chouchouter, que je ne ferais rien à leur place et que je m'en moque de mettre un zéro, c'est même plus facile, je perds pas de temps à corriger... bref j'ai une quatrième entièrement faite de garçons, et parmi eux des footeux en club, donc EDT aménagé mais qui sont aussi terribles aux entraînements qu'en classe. J'ai été déçu toute ma première séquence (du 15.09 jusqu'aux vacances) et je vais attaquer le CID demain !
Mais je ne culpabilise plus, j'ai arrêté de le faire car de un les collègues et les élèves s'en moquent, de deux les collègues ne sont pas nous, chacun sa personnalité et quand j'entends comment se déroulent leurs cours, je n'aime absolument pas même si cela "fonctionne", de trois tu as le droit d'être déçue, de te plaindre, et de tout envoyer balader, quand je vois que cela ne prend pas, je passe par le cours magistral au point qu'ils aient mal au poignet, je passe par les punitions, les colles etc. mais je me donne aussi une autre marge de manoeuvre : j'improvise, plus de cours en béton, j'ai une trame et je me laisse guider par mon humeur sur l'heure.
Donc : tu n'es pas une mauvaise prof, tu es une humaine qui fait le dur métier de prof ^^
Mais je ne culpabilise plus, j'ai arrêté de le faire car de un les collègues et les élèves s'en moquent, de deux les collègues ne sont pas nous, chacun sa personnalité et quand j'entends comment se déroulent leurs cours, je n'aime absolument pas même si cela "fonctionne", de trois tu as le droit d'être déçue, de te plaindre, et de tout envoyer balader, quand je vois que cela ne prend pas, je passe par le cours magistral au point qu'ils aient mal au poignet, je passe par les punitions, les colles etc. mais je me donne aussi une autre marge de manoeuvre : j'improvise, plus de cours en béton, j'ai une trame et je me laisse guider par mon humeur sur l'heure.
Donc : tu n'es pas une mauvaise prof, tu es une humaine qui fait le dur métier de prof ^^
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2011-2021 : Contractuelle
2022-2023 : Stagiaire - Collège : 6/6/5/4 + 1h15 aller
- EmeraldiaÉrudit
:lol:Ashtrak a écrit:Les grands moments de solitude où, face à une classe entière, on a l'impression de présenter les règles du curling en norvégien à des passionnés de foot espagnols.
Ca fait partie du boulot, je crois.
Elle est bonne !
J'ajouterais que tu peux leur dire que soit ils sont coopératifs, participent et du coup, tu pourras essayer de faire un cours dialogué, soit ils ne le sont pas et tu passes par l'écrit mais sous forme de DS.
Donc, soit ils bossent avec toi, soit sans toi.
Certes, tu vas avoir du travail de correction en plus mais au bout de 3 ou 4 fois, ça va les refroidir.
Et non, tu n'es pas une mauvaise prof : il y a des endroits où personne ne pourrait faire cours à moins de faire deux mètres de haut et de leur faire peur (et encore...).
- Mezzo voceNiveau 9
Merci pour vos encouragements et conseils. Kero, tu me stresses. J'ai déjà le sentiment de passer toute mon existence à gérer cette classe, comme si je n'avais qu'une classe, et tu m'annonces, petit diablotin, que c'est insuffisant...
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Voici ce que j'envisage pour l'heure pour mes 4èmes. J'espère que vous aurez le temps de me conseiller et je vous en remercie par avance.
- Après en avoir informé le père, lui-même dépassé par la situation, j'ai pris la décision d'envoyer à chaque cours un élève qui vient sans ses affaires (dans tous les cours, d'ailleurs), n'écrit rien, ne fait rien, et qui commence en prime à se faire remarquer dans une autre salle avec un travail à faire qui sera à chaque fois noté (et ce, jusqu'à ce qu'il préfère jouer son rôle d'élève);
- aux sept élèves qui n'ont pas rendu le travail à faire pendant les vacances: croix dans le carnet (oublié, bien sûr, hier) + punition pénible à remettre pour le lendemain (sinon retenue directe);
-ceux qui se pointent sans le carnet: défaut de carnet dans pronote, bien sûr, renvoi vers la vie scolaire + -1 à la note de vie de classe;
-pas de cahier? = pour les récidivistes, exclusion avec un travail relevé et noté;
-chiants, pénibles, qui testent en douce + grandes bouches qui parlent comme si on était dans un salon: eh bien, j'hésite entre une colle directe parce que j'en ai marre et un rapport (dont ils se fichent comme de l'an quarante avant JC).
Le prochain cours se déroulera de la manière suivante: phrase du jour (mise au travail directe) qui consistera à corriger un point de langue raté dans une dictée, puis présentation dans le cahier de la séance qui n'a pas eu lieu hier (on va coller les documents distribués), puis contrôle sur la séance qui n'a pas eu lieu et correction (lecture et explications données à ce moment-là). Enfin, début de la séance de LA suivante. Ils auront les questions sur le texte à travailler au propre pour le lendemain: ce travail sera ramassé et noté.
Pour ce qui est de mon approche pédagogique,bien sûr, je me pose des questions. Sans le montrer, je suis en doute perpétuellement. Et il y a aussi les jours où, malgré un cours bien préparé, j'amène mal les choses en raison de la fatigue. Je me sens trop "neuve" dans le métier pour savoir si ce que je fais fonctionne. J'ai cependant des élèves qui tournent à 19 dans cette classe. Mais il y a ces trois-quatre garçons qui sont contents de me chercher et attendent la vanne, le trait d'humour, qui monopolisent mon attention.
J'hésiterais un peu à virer pour manque de matériel. Tant qu'un élève n'empêche pas le déroulement du cours...
En revanche, demander aux élèves de sortir une feuille (ou de s'en procurer une DISCRÈTEMENT) pour noter le cours dessus. Tu peux aussi demander un paquet de feuille à la gestionnaire et le garder sous le coude, au cas où aucun élève n'en a assez. Pour avoir eu ce genre de probl l'année dernière en particulier avec une classe, c'est ce que je faisais. Après, que le cahier soit tenu à jour ou pas, ce n'est pas mon problème. Mais je les rattrapais avec la note de cahier (et là ça saignait. Bon ils s'en fichaient quasi tous mais le coup était marqué). Ceux qui se font remarquer pour leur attitude, c'est ça que tu punis sans mélanger les choses.
Comme le dit Lizdarcy, il faut aussi que tu t'économises.
En revanche, pour le travail pas fait, je mets un 0/5 en note de travail maison. Et je mets un mot dans le carnet. Faut que je me fasse un tampon d'ailleurs
Pour ceux qui arrivent sans carnet: tu peux leur faire vider leur sac sur la table, y compris les petites poches. Tâter le sac. S'il est vraiment vide, tu peux prévoir une punition: sur une feuille quadrillée, tu marques un truc du genre "Les élèves doivent toujours avoir avec eux, au collège, leur carnet de correspondance, comme l'indique le règlement intérieur" à recopier 10, 15, 20 fois. Tu photocopies en numérotant les lignes à faire (comme ça, pas besoin de perdre bcp de temps à vérifier que ça a bien été fait) et tu peux les envoyer en fond de salle faire ça. Quand je faisais ça l'année dernière, j'ai eu beaucoup beaucoup moins de carnets manquants, même dans une classe de pro de l'oubli de carnets. Et comme je vérifiais à l'entrée en classe, ils se faisaient griller d'office.
Pour les chiants qui l'ouvrent, tu peux prévenir une fois (histoire qu'ils ne puissent pas dire que) et coller, en effet.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:Merci pour vos encouragements et conseils. Kero, tu me stresses. J'ai déjà le sentiment de passer toute mon existence à gérer cette classe, comme si je n'avais qu'une classe, et tu m'annonces, petit diablotin, que c'est insuffisant...
Ce qui est insuffisant, c'est le nombre de punitions données.
Si t'es arrivée au point d'exclure un gars pour ses perturbations répétées (c'était bien ça la raison ?) sans jamais l'avoir puni avant, c'est qu'il y a eu un défaut en amont au niveau de la gestion. Pour le reste, et en particulier pour ta liste d'idées, ce n'est pas tellement question d'insuffisance ou de suffisance, mais de calibration. J'y reviens dans un instant.
Avant ça, quelques préliminaires:
- les super-profs qui ne se font jamais bordéliser, ça n'existe pas. Tu galères avec une classe, rien de plus "normal". Ce matin je parlais avec une collègue dont j'ai toujours l'impression qu'elle gère à merveille. Elle me parlais d'une classe avec laquelle l'an dernier, elle a eu énormément de mal. Ça nous arrive à tous. Pas une raison pour autant d'être fataliste.
- comme l'ont déjà dit plusieurs ici: arrête de te flageller. T'es pas une mauvaise prof, t'es une prof qui fait un boulot difficile. Pas un peu difficile, mais très difficile.
- la gestion de classe en particulier est un art difficile, un art qui se travaille, un art dans lequel on ne cesse de découvrir de nouveaux trucs, pour peu qu'on cherche des solutions. Des solutions existent, et à force de tester des trucs, à force d'affiner ses méthodes, on peut parfois parvenir à des choses étonnantes.
Maintenant, je reprends tes idées, je vais te dire à la fois ce que j'en pense et la manière dont moi je gère les différents cas de figure, à titre de suggestion. Ce sont les méthodes que j'ai mis en place et qui m'apparaissent efficaces. Enfin, une partie des méthodes: ma fiche méthodique de gestion de classe fait 15 pages, soigneusement complétée au fil du temps.
Mezzo Voce a écrit:- aux sept élèves qui n'ont pas rendu le travail à faire pendant les vacances: croix dans le carnet (oublié, bien sûr, hier) + punition pénible à remettre pour le lendemain (sinon retenue directe);
-ceux qui se pointent sans le carnet: défaut de carnet dans pronote, bien sûr, renvoi vers la vie scolaire + -1 à la note de vie de classe;
Tout ça, c'est bien et ça me semble bien calibré. Perso, si un devoir n'est pas fait (en général, un exercice non noté dans le cahier) je donne un autre travail autre à faire, à rendre sur feuille et noté, avec 0 pour celui qui ne me le rend pas. Je devrais probablement faire comme toi, mettre une croix. Mais il est vrai que je donne très peu de devoirs et j'ai tendance à être encore trop laxiste sur ce point.
Mezzo Voce a écrit:-pas de cahier? = pour les récidivistes, exclusion avec un travail relevé et noté;
Ça, ça risque de ne pas le faire. L'appréciation de ce qui légitime une exclusion de cours varie d'un établissement à l'autre, mais de manière assez générale, tu risques fort d'être en délicatesse avec la direction si tu exclus pour cette raison. Exclure pour manque de matériel, ce n'est pas réglementaire. L'exclusion doit être réservée, en gros, en plus qu'aux violences verbales/physiques, aux comportements perturbateurs d'élèves qui empêchent le cours de se faire normalement. Tu ne peux pas exclure un élève qui bavarde avec son camarade, tu ne peux pas exclure un élève pour manque de matériel, mais en revanche: tu peux exclure un élève qui t'insulte, qui discute à voix haute avec un camarade de l'autre table et interrompt le cours (particulièrement si ça se répète), ou un élève qui se roule par terre. En clair: l'exclusion est à réserver aux élèves qui t'empêchent de faire cours.
Pour le manque de matériel, moi j'ai une autre solution qui fonctionne bien. Dès le début de l'année je préviens que je mets une note de matériel, sur 20 (moitié sur l'entretien du cahier, moitié sur l'assiduité dans le fait d'apporter le matériel). Chaque fois que le matériel est absent, j'enlève un point. À chaque cours, je fais un rapide passage pendant qu'ils bossent/écrive, je vérifie le matériel présent. Déjà ça, ça t'assure que dans des classes difficiles, 75% au moins de la classe amène son matos sans pression supplémentaire. Pour les récidivistes, j'ajoute aussi une punition, un mot dans le carnet ou ce genre de choses. Avec ça, j'ai environ 95% du matériel présent lors de mes cours. Il manque toujours un manuel ou un cahier ici et là mais c'est marginal.
Edit: je vois que ML m'a précédé. Comme elle, j'exige que l'élève sans matériel prenne au moins une feuille pour noter le cours. Je sais pertinemment qu'elle finira à la poubelle aussitôt l'élève parti, mais symboliquement ça a un sens très clair: personne ne peut refuser, par principe, de travailler en cours (et le manque de matériel est symboliquement un refus de travailler).
Mezzo Voce a écrit:-chiants, pénibles, qui testent en douce + grandes bouches qui parlent comme si on était dans un salon: eh bien, j'hésite entre une colle directe parce que j'en ai marre et un rapport (dont ils se fichent comme de l'an quarante avant JC).
Ça, ça reviendrait à frapper trop fort et brûler tes cartouches. Les heures de colle sont chiantes à gérer, administrativement parlant. Pour peu que tu doives les gérer toi-même, et tu vas passer bien des heures au collège. Même chose concernant le rapport de discipline : c'est trop. Un rapport de discipline est fait pour les comportements inappropriés qui sortent de l'ordinaire. Insolences, insultes, violences entre camarades, et ainsi de suite. En gros, ce qui vaut exclusion de cours, vaut rapport de discipline. À la rigueur, il peut être pas mal, parfois, de faire un rapport pour lister des perturbations qui se multiplient. Mais si tu fais des rapports pour prise de parole non autorisée en classe, ils vont bientôt plus les lire.
Maintenant: ce qui me frappe, c'est que dans la stratégie que t'as prévu de mettre en place, il manque de nouveau le plus important: les punitions. Tous les comportements inappropriés mineurs (qui se résument essentiellement à: bavardage et prise de parole non autorisée), tu les gères de manière simple par des punitions. Il est mieux de le faire de manière progressive. Personnellement, je commence une première fois par prendre le carnet de correspondance. Si ça se répète, je donne une punition, si ça se répète encore, j'en ajoute une autre; la fois suivante, mot dans le carnet; la fois suivante, je mets l'élèves au mur ou au dehors de la classe, et ainsi de suite.
Bref: tu dois trouver des sanctions intermédiaire qui précèdent les sanctions plus lourdes (exclusion, rapport). C'est comme ça que tu leur fais comprendre que les règles, chez toi, ça se respecte. Il n'est pas forcément nécessaire que les punitions soient très très lourde. Même des sanctions légères peuvent faire comprendre les règles du jeu et une punition bien envoyée, ça te calme bien des gars. Hier j'ai demandé à un de mes gros casses-pied de se lever, de se mettre contre le mur (regardant en direction de la classe, hein, je ne suis pas si sadique), d'attendre debout un petit moment. Je lui ai bien expliqué la raison pour laquelle je le mettais là, je lui ai expliqué qu'il ne retournerait pas s'asseoir tant qu'il ne me montre pas qu'il sait se tenir, et je lui ai bien expliqué que s'il ne se calme pas, la sanction serait plus grave. 5 minutes après il se rasseyait et je ne l'ai plus entendu de l'heure.
Le problème est lorsqu'il n'y a aucune sanction avant l'exclusion ou le rapport, ce qui me semble être le cas chez toi jusque là (mais peut-être que je me trompe).
Le choix des punitions, est à ta convenance. Le principe est que ce soit chiant. Chez moi, c'est une page de manuel à recopier. J'annonce les punitions pendant le cours, sans l'interrompre (je rajoute juste un petit baton dans mon carnet de dis', à côté du nom de l'élève). Seulement à la fin du cours, j'annonce les détails logistiques (quelle page, quel jour, et ainsi de suite). Comme ça mon cours reste fluide. "Bidule, tu me feras une punition [P'tit bâton dans le cahier. Jeu, set et match.]. Donc, Charlemagne a eu plein d'épouses..."
J'ajoute encore un détail: la gestion de ces questions mineures (bavardages, prises de parole) par le biais de punitions est d'autant plus importante que lorsque la situation dérape dans une classe, cela commence justement par de petits bavardages relativement isolés qui, non géré lorsqu'ils restent facilement gérables (mais encore peu visibles), se développent dans la classe, puis dégénèrent jusqu'à ce que la situation soit plus tendue. Il est donc vraiment essentiel de se concentrer sur ces problèmes-là. Ça permet, du coup, de prévenir les indisciplines plus graves. Les attitudes très insolentes, les propos totalement déplacés, les dérapages entre élèves sont bien moins susceptibles de se produire si la classe est bien cadrée au niveau des perturbations mineures.
Gérer ces problèmes là en amont est d'autant plus important que cela conditionne souvent d'autres aspects importants du cours. Un élève qui bavarde est un élève qui ne comprend pas, qui aura de mauvaises notes, qui sera démotivé. Et il est faux de dire qu'ils s'en fichent tous d'avoir de mauvaises notes. Faut pas donner trop de crédit à la façade qu'ils affichent. Beaucoup d'élèves vont se sentir obligés, dans un contexte dérégulé, de participer au grand jeu de l'indiscipline, pour ne pas perdre la face devant les autres. Mais intérieurement, il te seront plus que reconnaissant de savoir imposer le calme.
Bref, un bon système de sanction, bien bétonné, bien organisé, et tu peux obtenir de très bons résultats.
- keroGrand sage
Marie Laetitia a écrit:Et comme je vérifiais à l'entrée en classe, ils se faisaient griller d'office.
Ah ! Voilà un truc que je devrais rajouter dans ma TODO-list de début d'heure. Merci pour la suggestion.
- Marie LaetitiaBon génie
Et moi ce que je vais te piquer, c'est ça :lol:
parce que l'absence de crayons de couleur et de feutres (j'ai des classes gentilles, cette année, je peux m'accorder d'ergoter sur de petites choses) ça me gonfle...kero a écrit: Chaque fois que le matériel est absent, tu enlèves un point. À chaque cours, tu fais un rapide passage pendant qu'ils bossent/écrive, tu vérifies le matériel présent. Déjà ça, ça t'assure que 75% au moins de la classe amène son matos, en général.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Mezzo voceNiveau 9
Merci ML, merci Kero pour vos conseils. Je n'ai grillé les étapes que dernièrement. Fatiguée de supporter certains garçons, je m'en suis débarrassée avec une punition en les envoyant dans une autre salle et les derniers cours étaient plus sympas. Je vais repartir sur la base des punitions intermédiaires et rééquilibrer les choses. Mais c'est bizarre, tout ne fonctionne pas forcément: par exemple, le rigolo qui se balance, obligé (puni) de rester debout, a continué à se faire remarquer en se tortillant, en s'affaissant, pour faire rire ses copains zozos. C'est moi qui ai perdu ce jour-là.
- keroGrand sage
Marie Laetitia a écrit:Et moi ce que je vais te piquer, c'est ça :lol:parce que l'absence de crayons de couleur et de feutres (j'ai des classes gentilles, cette année, je peux m'accorder d'ergoter sur de petites choses) ça me gonfle...kero a écrit: Chaque fois que le matériel est absent, tu enlèves un point. À chaque cours, tu fais un rapide passage pendant qu'ils bossent/écrive, tu vérifies le matériel présent. Déjà ça, ça t'assure que 75% au moins de la classe amène son matos, en général.
Oh, je me limite à vérifier manuel et cahier (+ carnet de correspondance sur la table). Le plus important pour faire au moins semblant de faire cours.
Mais c'est vrai que lorsqu'on commence à gérer un peu mieux, on peut devenir très pointilleux sur des trucs qu'on aurait même pas osé essayer de réguler auparavant. J'en suis à punir les gars qui ne sont pas bien rangés par deux lorsque je vais les prendre sur le rang.
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:Merci ML, merci Kero pour vos conseils. Je n'ai grillé les étapes que dernièrement. Fatiguée de supporter certains garçons, je m'en suis débarrassée avec une punition en les envoyant dans une autre salle et les derniers cours étaient plus sympas. Je vais repartir sur la base des punitions intermédiaires et rééquilibrer les choses. Mais c'est bizarre, tout ne fonctionne pas forcément: par exemple, le rigolo qui se balance, obligé (puni) de rester debout, a continué à se faire remarquer en se tortillant, en s'affaissant, pour faire rire ses copains zozos. C'est moi qui ai perdu ce jour-là.
Étape suivante s'il fait le con: chaise dans le couloir, à côté de la porte, de telle manière que tu le vois et pas les autres. La chaise a l'avantage d'aider à ce qu'il se calme.
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Merci ML, merci Kero pour vos conseils. Je n'ai grillé les étapes que dernièrement. Fatiguée de supporter certains garçons, je m'en suis débarrassée avec une punition en les envoyant dans une autre salle et les derniers cours étaient plus sympas. Je vais repartir sur la base des punitions intermédiaires et rééquilibrer les choses. Mais c'est bizarre, tout ne fonctionne pas forcément: par exemple, le rigolo qui se balance, obligé (puni) de rester debout, a continué à se faire remarquer en se tortillant, en s'affaissant, pour faire rire ses copains zozos. C'est moi qui ai perdu ce jour-là.
Bah c'est pas grave: tu le punis pour ça. Et hop! Il vient de te tendre une perche que tu t'empresses de saisir pour frapper! :malmaisbien:
Ou alors, puisqu'il se tortille, alors tu lui demandes s'il a une envie pressante et tu demandes à la classe "vous croyez qu'il va se faire pipi sur lui? nooon?!". Ou s'il a une chenille dans le fond du pantalon... et la classe risque de s'esclaffer à ses dépens. Le guss devrait arrêter de se tortiller, après..
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- YoKonokéFidèle du forum
Déçue et marre du niveau de mes élèves de CAP dans ma matière.
- 7 sur 14 n'avaient pas leur tenue
- 12 sur 14 ne comprennent rien aux consignes
- 10 sur 14 n'ont ni les ressources ni les bases pour progresser
De plus, j'ai l'impression de faire de la garderie et d'être flic comme aux pires années de collège.
Je rêve de ne plus avoir de classe de CAP l'an prochain. Un seul collègue n'en a jamais dans l'équipe EPs de mon établissement, je ne trouve pas ça normal !
- 7 sur 14 n'avaient pas leur tenue
- 12 sur 14 ne comprennent rien aux consignes
- 10 sur 14 n'ont ni les ressources ni les bases pour progresser
De plus, j'ai l'impression de faire de la garderie et d'être flic comme aux pires années de collège.
Je rêve de ne plus avoir de classe de CAP l'an prochain. Un seul collègue n'en a jamais dans l'équipe EPs de mon établissement, je ne trouve pas ça normal !
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«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
- Marie LaetitiaBon génie
kero a écrit:Mezzo voce a écrit:Merci ML, merci Kero pour vos conseils. Je n'ai grillé les étapes que dernièrement. Fatiguée de supporter certains garçons, je m'en suis débarrassée avec une punition en les envoyant dans une autre salle et les derniers cours étaient plus sympas. Je vais repartir sur la base des punitions intermédiaires et rééquilibrer les choses. Mais c'est bizarre, tout ne fonctionne pas forcément: par exemple, le rigolo qui se balance, obligé (puni) de rester debout, a continué à se faire remarquer en se tortillant, en s'affaissant, pour faire rire ses copains zozos. C'est moi qui ai perdu ce jour-là.
Étape suivante s'il fait le con: chaise dans le couloir, à côté de la porte, de telle manière que tu le vois et pas les autres. La chaise a l'avantage d'aider à ce qu'il se calme.
ça, je ne fais pas, avec les fous dangereux que l'on peut avoir. Il suffit d'une seconde pour qu'il fasse une très très grosse c***rie. En plus, il y a des caméras dans le couloir, ma responsabilité serait vite prouvée...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- YoKonokéFidèle du forum
C'est légal des caméras dans un couloir ?
En même temps ça ne me choque pas plus que ça, tout dépend l'usage !
En même temps ça ne me choque pas plus que ça, tout dépend l'usage !
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«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
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- Je suis intervenu chez une collègue dans une classe dont je suis P.P...help
- CNED capes LM. Suis-je la seule à être déçue?
- Je suis déçue par la journée d'intégration/cohésion en sixième : faites-vous cela dans votre collège ?
- chef d'oeuvre ? marre de marre
- Je suis Asperger: ni singe savant, ni "débile mental", je m'en suis sorti. Et j'en ai bavé.
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