La-Roche-sur-Yon : une enseignante en école privée menacée pour avoir critiqué l'évêque Castet.

Après la conférence de presse organisée par un groupe de catholiques vendéens critiquant la gouvernance de l’évêque Monseigneur Castet (lire le Journal du Pays Yonnais du jeudi 27 novembre, ndlr), les langues se délient de plus en plus. Tant du côté des « pros Castet » que des autres dits plus progressistes.
Ainsi, ne supportant plus cette guerre intradiocésaine, un prêtre officiant dans le Pays yonnais, nous a alertés pour dénoncer « des attaques personnelles injurieuses » de la part de certains soutiens de l’évêque. Il nous a transmis le courrier d’un fidèle de l’évêque. Une lettre virulente adressée à Bernard Jouffrit, porte-parole du groupe de catholiques qui, eux, dénoncent le fonctionnement du diocèse mené par l’évêque. [...]
Cette lettre a visiblement circulé et fait réagir. Dont une jeune enseignante d’une école privée du Pays yonnais. Et c’est là où le vase a débordé pour notre prêtre. « Cette enseignante a fait part de son indignation sur les réseaux sociaux, explique le religieux. Mal lui en a pris. Après ce commentaire, le curé de la paroisse et le vicaire général, fidèles de l’évêque, se sont présentés à l’école, demandant au directeur à rencontrer l’enseignante en question. Ils lui ont ordonné de retirer immédiatement son propos sur Internet, et ont mis en avant sa dépendance professionnelle vis-à-vis de l’évêque ». Une manière de faire que ne tolère pas le prêtre. « Mais où est la liberté de penser, la liberté d’expression ? s’indigne-t-il. Il y en a marre de ces façons de faire. Il y a une vraie division et les gens en souffrent. »
Contactée, l’école en question n’a pas souhaité réagir, ne voulant pas « remettre de l’huile sur le feu ».
Et à chaque jour suffit sa peine. C’est maintenant un prêtre ghanéen arrivé il y a trois ans en Vendée, qui est menacé d’expulsion. Une autre source d’indignation pour le prêtre qui, comme beaucoup, doit prier pour que cette guerre intradiocésaine s’arrête.