- isabeNiveau 8
C'est la question que me pose mon fils en première année de médecine cette année.
Il a l'impression d'avoir plus bossé en 15 jours qu'en 1 an de Terminale.
Certes, vous allez me dire, c'est une année de fac particulière, évidemment. Mais ce qui est sûr, c'est que les jeunes sont assez surpris, même après avoir fait une année de terminale euro avec des notes tout à fait correctes et un travail "normal".
Est-ce que l'on ne sait pas franchement les préparer à la suite, sauf à l'aide de grands discours ?
Il a l'impression d'avoir plus bossé en 15 jours qu'en 1 an de Terminale.
Certes, vous allez me dire, c'est une année de fac particulière, évidemment. Mais ce qui est sûr, c'est que les jeunes sont assez surpris, même après avoir fait une année de terminale euro avec des notes tout à fait correctes et un travail "normal".
Est-ce que l'on ne sait pas franchement les préparer à la suite, sauf à l'aide de grands discours ?
- HélipsProphète
ben non on ne sait pas. Si on a les exigences nécessaires au post bac, on perd les 3/4 de la classe et on se fait taper sur les doigts.
Ceci dit ce n'est pas nouveau, j'ai découvert ce que voulait dire "travailler un cours de math" en prépa, et je n'ai pas été surprise : c'était annoncé clairement (comme je l'explique encore à mes élèves). Ceux qui sont déjà écrasés par le boulot en terminale vont avoir du mal en prépa ou en médecine.
Ceci dit ce n'est pas nouveau, j'ai découvert ce que voulait dire "travailler un cours de math" en prépa, et je n'ai pas été surprise : c'était annoncé clairement (comme je l'explique encore à mes élèves). Ceux qui sont déjà écrasés par le boulot en terminale vont avoir du mal en prépa ou en médecine.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
La 1ère année de médecine est une année de prépa avec un taux de réussite très sévère. Vous imaginez bien qu'on ne peut pas fonctionner de la même façon au lycée où l'on délivre un diplôme qui sanctionne un niveau moyen (voir très moyen )
Et je pense que le choc est comparable quand on débarque en maths sup ou en hypokhâgne.
Je trouve beaucoup plus inquiétant en revanche le taux d'échecs en licence même pour certains de nos "bons" élèves.
Et je pense que le choc est comparable quand on débarque en maths sup ou en hypokhâgne.
Je trouve beaucoup plus inquiétant en revanche le taux d'échecs en licence même pour certains de nos "bons" élèves.
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CdB
@AbbeCordillere
- User17706Bon génie
Ce n'est pas forcément rassurant mais c'est exactement la même question que je me suis posée en septembre ou octobre 1995 après un ou deux mois d'HK: était-il vraiment indispensable de perdre auparavant tout ce temps?
Mais la réponse est la même: dans une classe lambda, tu as des individus pour lesquels tout va trois trop vite, d'autres pour lesquels tout va dix fois trop lentement. On ne peut s'aligner ni sur les uns ni sur les autres, évidemment.
Mais la réponse est la même: dans une classe lambda, tu as des individus pour lesquels tout va trois trop vite, d'autres pour lesquels tout va dix fois trop lentement. On ne peut s'aligner ni sur les uns ni sur les autres, évidemment.
- BoubouleDoyen
isabe a écrit:C'est la question que me pose mon fils en première année de médecine cette année.
Il a l'impression d'avoir plus bossé en 15 jours qu'en 1 an de Terminale.
Certes, vous allez me dire, c'est une année de fac particulière, évidemment. Mais ce qui est sûr, c'est que les jeunes sont assez surpris, même après avoir fait une année de terminale euro avec des notes tout à fait correctes et un travail "normal".
Est-ce que l'on ne sait pas franchement les préparer à la suite, sauf à l'aide de grands discours ?
Cette réflexion, je l'entends tous les ans.
Un travail "normal" dites-vous ? Qu'est-ce qu'un travail "normal" ? A-t-on déjà défini quelle doit être la dose de travail "normale" pour un élève ?
- NormandyxNeoprof expérimenté
Je crois qu'il n'y a aucune comparaison entre l'accumulation de connaissances demandées aux candidats aux professions de santé et à ce qui est demandé au lycée, le lycée devrait préparer les élèves à suivre des cours comme ceux de médecine avec profit.
- BoubouleDoyen
PauvreYorick a écrit:Ce n'est pas forcément rassurant mais c'est exactement la même question que je me suis posée en septembre ou octobre 1995 après un ou deux mois d'HK: était-il vraiment indispensable de perdre auparavant tout ce temps?
Mais la réponse est la même: dans une classe lambda, tu as des individus pour lesquels tout va trois trop vite, d'autres pour lesquels tout va dix fois trop lentement. On ne peut s'aligner ni sur les uns ni sur les autres, évidemment.
Je suis d'accord avec ce sentiment. J'ai des élèves qui ont déjà fait une bonne partie du programme de maths sup ou de première année de médecine, seuls ou via l'AP, pendant que d'autres regardent une équation du premier degré comme un OMNI ou une formule chimique simple comme un OCNI.
À titre personnel, je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps en terminale C même si je me serais bien passé de certaines choses (d'ailleurs je m'en suis un peu passé, et je vois qu'il m'en reste quand même plus que beaucoup d'élèves actuels). Je n'ai pas eu de choc en entrant en maths sup (en tout cas, pas plus que les chocs des années précédentes).
- abricotedapiExpert spécialisé
Oui. Le but en 1ère année de médecine est de sélectionner et de ne garder que les meilleurs, tandis qu'au lycée c'est 90% de réussite au bac...Collier de Barbe a écrit:La 1ère année de médecine est une année de prépa avec un taux de réussite très sévère. Vous imaginez bien qu'on ne peut pas fonctionner de la même façon au lycée où l'on délivre un diplôme qui sanctionne un niveau moyen (voir très moyen )
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- BoubouleDoyen
abricotedapi a écrit:Oui. Le but en 1ère année de médecine est de sélectionner et de ne garder que les meilleurs, tandis qu'au lycée c'est 90% de réussite au bac...Collier de Barbe a écrit:La 1ère année de médecine est une année de prépa avec un taux de réussite très sévère. Vous imaginez bien qu'on ne peut pas fonctionner de la même façon au lycée où l'on délivre un diplôme qui sanctionne un niveau moyen (voir très moyen )
Les meilleurs, qui vont se faire coacher et entraîner dans le privé, pour réussir le concours "public"...
Avec in fine, pour une grosse partie, aucune vocation et sens de l'intérêt général mais je m'éloigne du sujet, enfin peut-être pas tant que ça si le lycée armait mieux les non initiés.
- ErgoDevin
Ca me rappelle cette phrase de mon prof de lettres de khâgne (oui, encore lui): "Eh ben dites donc, ça se paie ce que vous n'avez pas fait du CP à la terminale."
J'ai eu la même impression en prépa puis lors de la préparation au concours et je pense que c'est normal, les objectifs pour un examen et pour un concours étant très différents.
J'ai eu la même impression en prépa puis lors de la préparation au concours et je pense que c'est normal, les objectifs pour un examen et pour un concours étant très différents.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User5899Demi-dieu
Je suis d'accord sur l'écart, que j'ai ressenti pour ma part à l'époque en entrant en HKH et qui me semble prévisible. Mais malgré cet écart, je m'estimais préparé par ma terminale. Aujourd'hui, le laxisme auquel on nous contraint au baccalauréat (abandon de toute exigence, notation du strict minimum comme une valorisation) ne permet aucunes études supérieures sans un rattrapage énergique. D'où des modules de licence ahurissants parfois (prise de notes, organisation du travail, apprendre à lire de la doc, etc.).Collier de Barbe a écrit:La 1ère année de médecine est une année de prépa avec un taux de réussite très sévère. Vous imaginez bien qu'on ne peut pas fonctionner de la même façon au lycée où l'on délivre un diplôme qui sanctionne un niveau moyen (voir très moyen )
Et je pense que le choc est comparable quand on débarque en maths sup ou en hypokhâgne.
Je trouve beaucoup plus inquiétant en revanche le taux d'échecs en licence même pour certains de nos "bons" élèves.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Oui c'est pas faux, et ce que vous dites du supérieur est tristement réel.
J'en suis venu à présenter aux parents la terminale comme une année double: on passe le bac (normalement tout le monde y arrive) et on essaie en parallèle d'apprendre le plus possible à travailler en autonomie et à se responsabiliser.
Le grand écart devient de plus en plus complexe. Si je note trop sec en Tle, certains élèves sont écoeurés et ne font plus rien. Si je suis trop gentil, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive dans le sup'...
J'en suis venu à présenter aux parents la terminale comme une année double: on passe le bac (normalement tout le monde y arrive) et on essaie en parallèle d'apprendre le plus possible à travailler en autonomie et à se responsabiliser.
Le grand écart devient de plus en plus complexe. Si je note trop sec en Tle, certains élèves sont écoeurés et ne font plus rien. Si je suis trop gentil, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive dans le sup'...
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CdB
@AbbeCordillere
- HélipsProphète
Collier de Barbe a écrit:Oui c'est pas faux, et ce que vous dites du supérieur est tristement réel.
J'en suis venu à présenter aux parents la terminale comme une année double: on passe le bac (normalement tout le monde y arrive) et on essaie en parallèle d'apprendre le plus possible à travailler en autonomie et à se responsabiliser.
Le grand écart devient de plus en plus complexe. Si je note trop sec en Tle, certains élèves sont écoeurés et ne font plus rien. Si je suis trop gentil, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive dans le sup'...
dans mes bras ! Je fais pareil. Quand je donne un exercice, j'annonce "bac" ou "supérieur". Je ne fais que des contrôles "bac" (super moyenne de classe), mais je fais beaucoup de devoirs maison (qui ne rentrent pas dans la moyenne) "supérieur". Les gamins savent où ils en sont. Après si ils me disent dans la même phrase "mais je ne peux pas retenir toutes les démonstrations du chapitre" (=3 max...) et "je veux faire une prépa", je leur souhaite bonne chance, ils sont prévenus.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
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