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- DinaaaExpert spécialisé
Jane a écrit:Leclochard a écrit:JPhMM a écrit:
Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.
Peut-être parce qu'il y a tout un discours injonctif et moral autour du travail ?
Peut-être cela dépend-il de la valeur qu'on donne à son temps ?
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas la distance nécessaire pour voir que le travail n'est pas un but, mais un moyen et qui choisissent d'accroître leur aliénation.
Plus je vieillis et moins je consacre de temps au boulot: Je suis à côté du collège; je n'ai que deux niveaux; je ne suis plus professeur principal; je fais moins de devoirs; je consacre les heures sans cours à corriger.
Cette année, j'ai l'impression de vivre pleinement pour ce qui m'intéresse réellement.
Merci d'avoir si bien résumé ma pensée.
Merci aussi d'avoir dit cela si joliment.
J'ai cru comprendre que FiatLux, à l'orgine de ce post, est jeune et sans enfant : je peux comprendre que la jeunesse lui donne envie de s'investir beaucoup dans son activité professionnelle. Qu'elle considère néanmoins qu'elle sera dans son futur établissement pour 8-10 ans minimum avant d'espérer une mutation et que, peut-être, ses choix d'aujourd'hui peuvent devenir pesants à terme.
Et le jour où on doit laisser ses enfants à 6h50 chez une nounou payée à prix d'or pour rouler comme une folle en espérant arriver à l'heure au travail, on trouve le collège situé à 1h moins épanouissant, aussi sympa soient les élèves et les collègues.
- JPhMMDemi-dieu
Leclochard a écrit:JPhMM a écrit:Quand on s'assoie tranquillement dans l'herbe, qu'on regarde l'arbre devant soi bouger lentement, qu'on ressent soudain un chatouillement sur les doigts et qu'on constate en souriant que deux petites fourmis ont décidé d'en faire l'escalade, on se souvient alors que souvent on essaie de nous faire croire qu'il existerait autre chose que la vie personnelle. En réalité, rien d'autre n'existe vraiment. Et plus le temps passe, moins je comprends comment on arrive à nous faire croire qu'une priorité pourrait être centrée ailleurs que sur elle.Leclochard a écrit:
Pareil. Mes priorités ne sont plus le travail.
Pour que j'accepte de perdre deux heures de ma vie quatre ou cinq fois par semaine dans une bagnole, il faudrait vraiment que je ne puisse plus faire mon boulot et que cela me mine le moral.
Comme tu es jeune et sans famille, je comprends que tu fasses d'autres choix.
Peut-être parce qu'il y a tout un discours injonctif et moral autour du travail ?
Peut-être cela dépend-il de la valeur qu'on donne à son temps ?
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas la distance nécessaire pour voir que le travail n'est pas un but, mais un moyen et qui choisissent d'accroître leur aliénation.
Plus je vieillis et moins je consacre de temps au boulot: Je suis à côté du collège; je n'ai que deux niveaux; je ne suis plus professeur principal; je fais moins de devoirs; je consacre les heures sans cours à corriger.
Cette année, j'ai l'impression de vivre pleinement pour ce qui m'intéresse réellement.
Et je ne mange plus à cantine
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- surfeuseNiveau 8
Je m'interroge sur la distinction "vie personnelle" vs "vie professionnelle". J'envie ceux qui affirment pouvoir faire abstraction des difficultés rencontrées au cours de la journée de travail, de retour chez eux. A vrai dire, je doute un peu de cette étanchéité des cloisons dans la vie psychique...
:Descartes:
:Descartes:
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- JPhMMDemi-dieu
Il ne s'agit pas d'une question d'étanchéité.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Il y a pas mal de paramètres qui entrent en jeu dans le recul qu'on peut prendre par rapport à son boulot. L'âge, les expériences antérieures éventuelles sur le monde du travail qui font beaucoup relativiser, réduisent les attentes, donc les déceptions qui pourraient en résulter. L'absence de croyance au discours ambiant, à l'hypocrisie générale, donc on est hermétique au "système", on ne joue pas le jeu, avec son agitation, sa langue de bois.
Ensuite, il y a la masse de travail : si l' on ramène trop de travail , on a le sentiment qu'on se fait voler sa vie ( mon cas au début, je m'en sortais difficilement, évidemment en lettres, avec 4 niveaux ...) , donc on pense au boulot et ça aggrave le sentiment de pénibilité, de gâchis vu ce qu'on vit en retour.
Quand ce sont les élèves qui sont insupportables (cas hélas fréquent), on les oublie vite quand on habite près, qu'on a autre chose à faire , qu'on a la chance de ne jamais manger à la cantine pour en entendre encore parler. (Ca vaut à mon avis pour n'importe quel métier : ne pas manger quand on peut sur son lieu de travail, je déjeunais toujours à l'extérieur avant, ou bien j'allais faire du sport).
Après il y a les centres d'intérêts dans la vie , les priorités personnelles qu'on se donne ou qui s'imposent au fil de la vie. L'attitude d'un jeune crétin passionné par son portable, la téléréalité, le foot et le show biz m'énerve sur le moment, mais je ne l'emmène pas chez moi ...
Je déconnecte assez vite du boulot, raison pour laquelle je ne lâcherai pas la proie pour l'ombre. Finalement, c'est plus la situation générale dans laquelle a dégringolé l'école qui me chagrine que ma propre situation.
Ensuite, il y a la masse de travail : si l' on ramène trop de travail , on a le sentiment qu'on se fait voler sa vie ( mon cas au début, je m'en sortais difficilement, évidemment en lettres, avec 4 niveaux ...) , donc on pense au boulot et ça aggrave le sentiment de pénibilité, de gâchis vu ce qu'on vit en retour.
Quand ce sont les élèves qui sont insupportables (cas hélas fréquent), on les oublie vite quand on habite près, qu'on a autre chose à faire , qu'on a la chance de ne jamais manger à la cantine pour en entendre encore parler. (Ca vaut à mon avis pour n'importe quel métier : ne pas manger quand on peut sur son lieu de travail, je déjeunais toujours à l'extérieur avant, ou bien j'allais faire du sport).
Après il y a les centres d'intérêts dans la vie , les priorités personnelles qu'on se donne ou qui s'imposent au fil de la vie. L'attitude d'un jeune crétin passionné par son portable, la téléréalité, le foot et le show biz m'énerve sur le moment, mais je ne l'emmène pas chez moi ...
Je déconnecte assez vite du boulot, raison pour laquelle je ne lâcherai pas la proie pour l'ombre. Finalement, c'est plus la situation générale dans laquelle a dégringolé l'école qui me chagrine que ma propre situation.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlExpert spécialisé
Ben moi je m'identifie effectivement à mon statut, mon métier (oui je suis jeune ^^) par contre hors de question que ça mine mon équilibre. Au contraire j'ai besoin que mon activité professionnelle qui me demande 40h/semaine minimum m'apporte aussi plein de choses sur un plan personnel. Ceux qui disent "c'est juste pour manger, je compte pas là dessus pour que ça me nourrisse autrement", ça vous rend pas dingue de penser à tout ce temps où vous semblez ne pas exister pour vous-même ? c'est ça l'aliénation je trouve. Si le boulot me déçoit, je limite drastiquement mon temps de travail (= je fais moins bien mon boulot) et si la situation perdure je change. Je vois beaucoup de collègues usés, aigris, qui comme Lefteris doivent se dire qu'ailleurs c'est pas plus vert, alors que pour aller d'un établissement à l'autre je vois bien que la différence est parfois hallucinante ; beaucoup de gens sont fatalistes et acceptent une souffrance au quotidien qui m'effraie (je ne dis pas que c'est le cas de Lefteris mais son raisonnement je l'ai retrouvé chez des collègues dans un état qui fait franchement peur). Ca me rappelle une phrase de Maupassant "il entrait au ministère à la façon d'un coupable qui se constitue prisonnier". Pourquoi faudrait-il accepter ça sous prétexte qu'il faut bien manger et que la seule vie qui vaille est celle extérieure au boulot? C'est impossible de séparer les deux, on a qu'une vie. Si 60% (oui je suis sympa dans le compte!) de la journée se passe à souffrir ou à n'éprouver aucun intérêt pour ce qu'on fait, ce qui se passe devant nous, c'est chaud quand même.
Pour revenir au sujet c'est clair que 35 minutes un établissement cool / 15 minutes un pas terrible (en voiture) c'est pas la même problématique qu'1h / 15 mins. Ca dépend de ce qu'on peut obtenir en EDT, mais je dirais surtout de la donnée relativement stable des élèves (type de public recruté). C'est le critère que je pense regarder pour un poste fixe un jour (après avoir demandé à de "vieux" profs ce qu'ils retenaient de toute leur carrière).
Pour revenir au sujet c'est clair que 35 minutes un établissement cool / 15 minutes un pas terrible (en voiture) c'est pas la même problématique qu'1h / 15 mins. Ca dépend de ce qu'on peut obtenir en EDT, mais je dirais surtout de la donnée relativement stable des élèves (type de public recruté). C'est le critère que je pense regarder pour un poste fixe un jour (après avoir demandé à de "vieux" profs ce qu'ils retenaient de toute leur carrière).
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Fesseur ProGuide spirituel
Il y a forcément un entretien quand on demande un établissement de ce type ?SimoneS. a écrit: (notamment parce que j'ai bien bien du mal avec l'entretien Pravda par lequel passent tous les postulants en Eclair).
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Al a écrit:Ben moi je m'identifie effectivement à mon statut, mon métier (oui je suis jeune ^^) par contre hors de question que ça mine mon équilibre. Au contraire j'ai besoin que mon activité professionnelle qui me demande 40h/semaine minimum m'apporte aussi plein de choses sur un plan personnel. Ceux qui disent "c'est juste pour manger, je compte pas là dessus pour que ça me nourrisse autrement", ça vous rend pas dingue de penser à tout ce temps où vous semblez ne pas exister pour vous-même ? c'est ça l'aliénation je trouve. Si le boulot me déçoit, je limite drastiquement mon temps de travail (= je fais moins bien mon boulot) et si la situation perdure je change. Je vois beaucoup de collègues usés, aigris, qui comme Lefteris doivent se dire qu'ailleurs c'est pas plus vert, alors que pour aller d'un établissement à l'autre je vois bien que la différence est parfois hallucinante ; beaucoup de gens sont fatalistes et acceptent une souffrance au quotidien qui m'effraie (je ne dis pas que c'est le cas de Lefteris mais son raisonnement je l'ai retrouvé chez des collègues dans un état qui fait franchement peur). Ca me rappelle une phrase de Maupassant "il entrait au ministère à la façon d'un coupable qui se constitue prisonnier". Pourquoi faudrait-il accepter ça sous prétexte qu'il faut bien manger et que la seule vie qui vaille est celle extérieure au boulot? C'est impossible de séparer les deux, on a qu'une vie. Si 60% (oui je suis sympa dans le compte!) de la journée se passe à souffrir ou à n'éprouver aucun intérêt pour ce qu'on fait, ce qui se passe devant nous, c'est chaud quand même.
Pour revenir au sujet c'est clair que 35 minutes un établissement cool / 15 minutes un pas terrible (en voiture) c'est pas la même problématique qu'1h / 15 mins. Ca dépend de ce qu'on peut obtenir en EDT, mais je dirais surtout de la donnée relativement stable des élèves (type de public recruté). C'est le critère que je pense regarder pour un poste fixe un jour (après avoir demandé à de "vieux" profs ce qu'ils retenaient de toute leur carrière).
Mais moi, je ne souffre pas du tout , justement parce que j'habite près, et que je ne suis pas prisonnier de mon établissement ! (je souffre beaucoup plus de mes récentes blessures, bien réelles... ). Si je devais effectivement passer 60 % de ma journée à me pourrir la vie, je ne raisonnerais pas ainsi, je préfèrerais peut-être 80 % dans d'autres conditions. Mais là, par exemple, j'ai deux journées avec des trous de 4 à 5 heures, matinée puis fermeture de l'établissement. Imagine ça ajouté aux transports, alors que là, je suis chez moi pendant le "trou". Et les jours où je finis tôt, c'est 20% de ma journée, pas 60% . Après le travail à la maison, ça pèse moins lourd, et puis on finit par mieux s'organiser, étaler, profiter de sa journée et reporter les copies sur un WE pluvieux.
Et je remarque quand même qu'au fil des années, malgré la faible qualité de l'établissement, de plus en plus de collègues arrivent en poste fixe, qui habitent à proximité.Et ceux qui habitent loin font des demandes de mutation pour se rapprocher. Il doit bien y avoir quelque chose d'important, quand même, dans le temps de trajet...
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SimoneS.Niveau 4
Fesseur Pro a écrit:Il y a forcément un entretien quand on demande un établissement de ce type ?SimoneS. a écrit: (notamment parce que j'ai bien bien du mal avec l'entretien Pravda par lequel passent tous les postulants en Eclair).
Théoriquement oui, soit organisé par le CDE, soit centralisé au rectorat.
Il y a cependant quelques exceptions : une candidate auditionnée avant moi, originaire de l'académie de Créteil, m'avait raconté qu'on y faisait pas passer l'entretien parce que de toute façon il y avait beaucoup trop d'établissements Eclair et trop de stagiaires/neo-tits affectés là-bas. S'il avait fallu en plus vérifier qu'on était volontaire/qu'on avait la bonne mentalité, la pénurie actuelle d'enseignants y serait encore pire !
- FiatLuxFidèle du forum
J'ai cru comprendre que FiatLux, à l'orgine de ce post, est jeune et sans enfant : je peux comprendre que la jeunesse lui donne envie de s'investir beaucoup dans son activité professionnelle. Qu'elle considère néanmoins qu'elle sera dans son futur établissement pour 8-10 ans minimum avant d'espérer une mutation et que, peut-être, ses choix d'aujourd'hui peuvent devenir pesants à terme.
Et le jour où on doit laisser ses enfants à 6h50 chez une nounou payée à prix d'or pour rouler comme une folle en espérant arriver à l'heure au travail, on trouve le collège situé à 1h moins épanouissant, aussi sympa soient les élèves et les collègues. humhum
Oui, c'est aussi un paramètre qui complique la décision. Pour l'instant je n'ai pas d'enfant, mais j'ai le projet d'en avoir ... J'y pense et je me dis qu'habiter près de chez moi sera moins coûteux, plus pratique, et que ça me permettra peut-être d'avoir davantage de recul. Tous mes collègues qui ont des enfants me disent qu'ils aident à relativiser et à mieux digérer les journées pourries.
- AlExpert spécialisé
Mais en fait, qui te dit que tu obtiendras ta mutation ? et si jamais tu l'obtiens, tu ne peux pas prévoir l'avenir, peut-être déménagerez-vous ; peut-être les trajets t'iront en fonction des EDT ; peut-être ton établissement actuel va brutalement s'améliorer et la question ne se posera plus... là on dirait que tout est gravé dans le marbre la vie c'est un peu plus imprévisible et souple que ça non?FiatLux a écrit:La question a l'air de détenir la réponse, mais pas tant que ça. Je me pose réellement la question. J'habite à 15 minutes de mon établissement actuel et je ne m'y sens pas bien. En comparaison, j'habite à 1h d'un autre établissement dans lequel j'ai déjà enseigné et dans lequel je me plaisais beaucoup. Alors je me torture. Heureusement c'est encore tôt par rapport aux mutations, j'ai le temps d'y réfléchir. Mais j'ai peur de ne jamais avancer dans mes réflexions et pire, de faire une énorme bêtise.
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- AlExpert spécialisé
FiatLux a écrit:J'ai cru comprendre que FiatLux, à l'orgine de ce post, est jeune et sans enfant : je peux comprendre que la jeunesse lui donne envie de s'investir beaucoup dans son activité professionnelle. Qu'elle considère néanmoins qu'elle sera dans son futur établissement pour 8-10 ans minimum avant d'espérer une mutation et que, peut-être, ses choix d'aujourd'hui peuvent devenir pesants à terme.
Et le jour où on doit laisser ses enfants à 6h50 chez une nounou payée à prix d'or pour rouler comme une folle en espérant arriver à l'heure au travail, on trouve le collège situé à 1h moins épanouissant, aussi sympa soient les élèves et les collègues. humhum
Oui, c'est aussi un paramètre qui complique la décision. Pour l'instant je n'ai pas d'enfant, mais j'ai le projet d'en avoir ... J'y pense et je me dis qu'habiter près de chez moi sera moins coûteux, plus pratique, et que ça me permettra peut-être d'avoir davantage de recul. Tous mes collègues qui ont des enfants me disent qu'ils aident à relativiser et à mieux digérer les journées pourries.
ps : elles ont des anges tes collègues, tant mieux pour elles... parce que quand t'es mise par terre par des gamins de zep toute la journée et qu'en rentrant chez toi t'as tes petits qui s'étripent... je sais pas si on peut parler de "relativisation" :lol: blague à part une collègue m'avait dit justement être partie de zep car elle trouvait que ça rejaillissait trop sur sa vie de famille et notamment sa patience avec ses 3 enfants.
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- DinaaaExpert spécialisé
Al a écrit:FiatLux a écrit:J'ai cru comprendre que FiatLux, à l'orgine de ce post, est jeune et sans enfant : je peux comprendre que la jeunesse lui donne envie de s'investir beaucoup dans son activité professionnelle. Qu'elle considère néanmoins qu'elle sera dans son futur établissement pour 8-10 ans minimum avant d'espérer une mutation et que, peut-être, ses choix d'aujourd'hui peuvent devenir pesants à terme.
Et le jour où on doit laisser ses enfants à 6h50 chez une nounou payée à prix d'or pour rouler comme une folle en espérant arriver à l'heure au travail, on trouve le collège situé à 1h moins épanouissant, aussi sympa soient les élèves et les collègues. humhum
Oui, c'est aussi un paramètre qui complique la décision. Pour l'instant je n'ai pas d'enfant, mais j'ai le projet d'en avoir ... J'y pense et je me dis qu'habiter près de chez moi sera moins coûteux, plus pratique, et que ça me permettra peut-être d'avoir davantage de recul. Tous mes collègues qui ont des enfants me disent qu'ils aident à relativiser et à mieux digérer les journées pourries.
ps : elles ont des anges tes collègues, tant mieux pour elles... parce que quand t'es mise par terre par des gamins de zep toute la journée et qu'en rentrant chez toi t'as tes petits qui s'étripent... je sais pas si on peut parler de "relativisation" :lol: blague à part une collègue m'avait dit justement être partie de zep car elle trouvait que ça rejaillissait trop sur sa vie de famille et notamment sa patience avec ses 3 enfants.
Alors là, je deviens soudainement d'accord avec Al !
Mais l'avantage, c'est que quand on crise à 18h50 parce que le grand n'a pas fini ses devoirs, que la petite a renversé tout le shampoing par terre (pas dans la salle de bain, ce serait trop simple, mais dans sa chambre, l'objectif de départ étant de laver les cheveux de Barbie, bien sûr), que la ratatouille est en train de cramer dans le four et que "le père" envoie un sms pour signaler qu'il va boire un verre avec ses collègues au lieu de rentrer s'occuper de ses rejetons, on oublie complètement le travail, pas de souci ! :lol:
Pardon de faire dévier la réflexion
- leyadeEsprit sacré
Dinaaaa, :lol:
Fiatlux :
C'est pas qu'on relativise vraiment, c'est juste qu'on préfère se faire piétiner par ses mouflets que par les morveux des autres!
Fiatlux :
C'est pas qu'on relativise vraiment, c'est juste qu'on préfère se faire piétiner par ses mouflets que par les morveux des autres!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- DinaaaExpert spécialisé
leyade a écrit:Dinaaaa, :lol:
Fiatlux :
C'est pas qu'on relativise vraiment, c'est juste qu'on préfère se faire piétiner par ses mouflets que par les morveux des autres!
Quitte à se faire piétiner, autant que ça soit par ses propres héritiers, évidemment
- AlExpert spécialisé
Ah oui, ok, dans ce sens là... :lol: bon arrêtez avec vos histoires là y en a qui ont pas encore fondé une famille et qui aimeraient en avoir encore un minimum envie
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- OsmieSage
Cela me fait bien rire !Dinaaa a écrit:leyade a écrit:Dinaaaa, :lol:
Fiatlux :
C'est pas qu'on relativise vraiment, c'est juste qu'on préfère se faire piétiner par ses mouflets que par les morveux des autres!
Quitte à se faire piétiner, autant que ça soit par ses propres héritiers, évidemment
Je travaille à 20 minutes de chez moi, dans un établissement où je me sens bien. Pas dans le même canton que celui des élèves, je n'en croise donc aucun en dehors du collège. Je crois que cela ne me plairait pas, même si les relations sont bonnes ; gamine, ma prof de français était ma voisine (son mari était le prof de maths de mes sœurs) et je n'aimais pas cela, bien qu'elle fût très agréable, une vraie professionnelle. Comment se balader nue dans le jardin avec les élèves de 6e comme voisins ?
En revanche, 20 minutes de route est vraiment un maximum. Je ne me vois pas perdre ma vie sur la route ; à quoi bon ?
- vivi1982Niveau 10
fandorine a écrit:Tzr depuis bientôt 10 ans, j'ai testé les deux: une Zep épouvantable à 5 min de voiture de mon domicile; un collège de campagne de 150 élèves, tous (si!) mignons, souriants, bien élevés, intéressés, et 17 par classe, à 1 h de petites routes sinueuses de chez moi. Si un jour je devais choisir définitivement entre ces deux-là, je me déciderais sans l'ombre d'une hésitation pour le deuxième. Sacrifice financier contre fatigue nerveuse, je n'hésite pas, et je sais de quoi je parle - réponse toute personnelle, évidemment.
Ça fait rêver le collège n° 2!
- DinaaaExpert spécialisé
Janne a écrit: Comment se balader nue dans le jardin avec les élèves de 6e comme voisins ?
:lol:
Certes... vu comme ça...
- CasparProphète
Se balader nue devant des inconnus par contre ça ne pose aucun problème.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
vivi1982 a écrit:fandorine a écrit:Tzr depuis bientôt 10 ans, j'ai testé les deux: une Zep épouvantable à 5 min de voiture de mon domicile; un collège de campagne de 150 élèves, tous (si!) mignons, souriants, bien élevés, intéressés, et 17 par classe, à 1 h de petites routes sinueuses de chez moi. Si un jour je devais choisir définitivement entre ces deux-là, je me déciderais sans l'ombre d'une hésitation pour le deuxième. Sacrifice financier contre fatigue nerveuse, je n'hésite pas, et je sais de quoi je parle - réponse toute personnelle, évidemment.
Ça fait rêver le collège n° 2!
Ou pas...
- CasparProphète
Qu'est-ce qui ne te plais pas? Mignons, souriants, bien élevés ou intéressés?
- Escargot GéantNiveau 8
Et oui car dans les endroits faciles mais proches on perd certes du temps dans la voiture, mais dans les établissements difficiles on en perd à rédiger des rapports, des feuilles de retenue, à convoquer des parents et les recevoir, à assister à des équipes éducatives, courir après les devoirs non rendus et/ou organiser des rattrapages pour les absents... (pas vrai partout pour les 2 derniers)
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Caspar Goodwood a écrit:Qu'est-ce qui ne te plais pas? Mignons, souriants, bien élevés ou intéressés?
Mignons, souriants, bien élevés, de faibles effectifs par classe, très bien évidemment.
Ce qui ne me plairait absolument pas: la campagne, l'isolement. Très petit collège donc impression d'être en vase clos sans doute: faut vraiment bien s'entendre avec les collègues car il doit y en avoir très peu.
- CasparProphète
En même temps il y a moins d'histoires ou les choses sont plus vite réglées. Comme les élèves sont mignons, on est moins stressé...Après on peut aussi s'ennuyer un peu à voir toujours les mêmes têtes, suivre les élèves pendant plusieurs années etc
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Après, dans ce genre de petit collège, tout le monde travaille ensemble et on est un peu obligé de s'entendre vu qu'on est si peu.
Une anecdote. Une collègue TZR en musique m'a raconté qu'elle avait halluciné à la fin d'un remplacement de quelques semaines dans ce genre de tout petit établissement. Le dernier jour de son remplacement, elle se pointe en salle des profs à la récré et elle voit tout le monde y compris le chef, les agents. Elle pensait qu'il y avait une réunion ou un truc de ce genre.
Pas du tout, c'était pour lui offrir un petit cadeau d'adieu, partager un gâteau et lui souhaiter bonne suite!
Elle a été très touchée.
Une anecdote. Une collègue TZR en musique m'a raconté qu'elle avait halluciné à la fin d'un remplacement de quelques semaines dans ce genre de tout petit établissement. Le dernier jour de son remplacement, elle se pointe en salle des profs à la récré et elle voit tout le monde y compris le chef, les agents. Elle pensait qu'il y avait une réunion ou un truc de ce genre.
Pas du tout, c'était pour lui offrir un petit cadeau d'adieu, partager un gâteau et lui souhaiter bonne suite!
Elle a été très touchée.
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- Intra : vaut-il mieux demander un etablissement ou une commune ?
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