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- Simone BouéNiveau 9
[quote="marjolie.june"]Est-ce que vous pensez que ça peut être utile de voir un conseiller mobilité au rectorat ? Certains l'ont-ils déjà fait ?[/quote]
Celui de Créteil a des délais très très longs. Mais envoie déjà un mail aux RH de l'académie (il y a un mail) en expliquant tes doutes; le service répond facilement et propose parfois des solutions. L'idée c'est de ne pas rester seule face à cela. Sinon, tu as aussi quitterlenseignement qui te donnera des conseils et une écoute attentive.
Celui de Créteil a des délais très très longs. Mais envoie déjà un mail aux RH de l'académie (il y a un mail) en expliquant tes doutes; le service répond facilement et propose parfois des solutions. L'idée c'est de ne pas rester seule face à cela. Sinon, tu as aussi quitterlenseignement qui te donnera des conseils et une écoute attentive.
- AidoprofsNiveau 4
marjolie.june a écrit:
Edit : Où peut-on trouver des offres pour être détachée au CRDP ou dans des établissements militaires par exemple, et surtout à quelle période ? En parcourant le forum, j'ai découvert l'existence de la BIEP...
Bonjour,
Pour les lycées militaires, les postes sont publiés sur la BIEP (à consulter au jour le jour, car tous les ministères l'alimentent, on compte jusqu'à 50 nouvelles offres par jour, les postes accessibles aux enseignants y sont minoritaires et rapidement noyés dans la masse) entre le 1er décembre et le 15 janvier.
Les retours que j'ai sont que ces postes exigent une parfaite maîtrise de sa discipline, et d'avoir les nerfs solides, car le public y est exigeant. Les postes en CPGE sont les plus prisés, avec 9h de cours en moyenne, et des heures de colle qui viennent compléter une rémunération intéressante. Ces postes ont vu cependant leur intérêt diminuer depuis que le régime des primes y a été modifié.
Pour le CRDP, en fait il s'agit maintenant du réseau CANOPE:
Les postes en détachement sont nombreux, mais on y recrute autant d'enseignants que d'agents administratifs, et à ce rythme les postes en détachement qui étaient disponibles dans ce réseau y baisseront de moitié (plus de 1.200 postes occupés actuellement, c'est le plus gros vivier en la matière).
http://www.reseau-canope.fr/recrutement/
Consultez ce site une fois par semaine en moyenne.
A Paris, vous avez la possibilité de postuler sur des emplois très intéressants dans les musées parisiens.
Les seuls musées à proposer parfois des postes sont:
Le musée du Quai Branly, le musée d'Orsay, le musée de l'Orangerie, le musée du Louvre, le musée de la Marine, le musée des Invalides, les archives de Vincennes à St Mandé, le musée Carnavalet, le musée Balzac, le museum d'Histoire Naturelle près du jardin des Plantes.
PRAG:
postes vers lesquels se dirigent les profs de lycée qui en ont un peu marre, attirés par les 382h d'enseignement annuels. Actuellement une polémique est née à l'ESPE de Rouen car la rectrice tente d'imposer 530h par an sans supplément de salaire aux PRAG et PRCE...
les 382h par an constituent une moyenne de 12h par semaine, mais en fait il faut compter 4 à 6h de préparation pour une heure de cours, sachant que le contenu des programmes de préparation des étudiants aux concours change tous les ans. Les primes y sont faibles, il faut s'attendre à 10 voire 20% de baisse de sa rémunération par rapport au lycée. La sélection des candidatures est plus liée à une forme de clientélisme, se faire de bons amis est important pour décrocher un poste, ou se faire appuyer par un inspecteur.
Mais le mieux est d'aller lire sur les forum des PRAG leur degré de satisfaction...
http://forums.futura-sciences.com/orientation-apres-bac/114259-prag-prof-de-lycee.html
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,396336,397352,quote=1
http://tetes-chercheuses.com/viewtopic.php?f=7&t=1040
Mieux vaut décrocher d'abord sa thèse et candidater comme MCF car les pRCE et PRAg se sentent traités comme la dernière roue du carrosse par les MCF et les Profs d'universités. Ils se récupèrent les étudiants de licence et de master, et laissent les TP et les étudiants de 1re et 2e année aux PRAG.
Si vous en avez assez de l'enseignement et qu'une mutation dans cinq ans vous semble trop éloignée, faites un bilan de carrière, pour faire le point sur vos envies, vos craintes, vos possibilités:
http://www.aideauxprofs.org/index.asp?affiche=Ressources.htm&rub=Guide_pratique
Environ 3.600 profs l'ont réalisé à ce jour, et 75% ont pu ainsi considérer que l'enseignement était ce qui leur convenait le mieux. Pour les 25% restants, le bilan les a confortés dans leur projet. Nous avons accompagné depuis 8 ans plus de 700 profs dans leur projet (45% l'ont réussi à ce jour). Il faut beaucoup d'énergie, de motivation, et souvent ne compter que sur soi financièrement pour financer une reprise de formation, car l'EN ne finance vraiment rien, le délai d'attente pour un congé de formation est extrêmement long (5 à 7 ans en moyenne tellement la demande est supérieure à l'offre).
- trompettemarineMonarque
Dalilah a écrit:Un poste en lycée t'intéresserait-il? Parce que les conditions y sont quand même moins difficiles même si elles se détériorent aussi... Les plus chiants abandonnent le latin en entrant en seconde...
Sinon, serrer les dents en attendant une nouvelle mut'. D'ici 4 ou 5 ans, tu devrais pouvoir obtenir un meilleur établissement à coup sûr. Je crois que si tu aimes enseigner, il faut s'accrocher, tous les bahuts ne sont pas aussi décevants.
Muter en lycée quand on est en lettres classiques devient une gageure, d'autant plus que les lycées ont pris la très mauvaise habitude (contre laquelle je lutte, parfois même contre mes propres collègues de LC) de transformer les postes de LC en LM.
- barègesÉrudit
Une rectrice peut changer les obligations de service statutaires ?Actuellement une polémique est née à l'ESPE de Rouen car la rectrice tente d'imposer 530h par an sans supplément de salaire aux PRAG et PRCE...
Un petit peu risqué en ce moment... Parce que ça ne s'arrange pas.Mieux vaut décrocher d'abord sa thèse et candidater comme MCF
Marne-la Vallée : gel de 50 postes
- marjoDoyen
Merci pour cette réponse exhaustive. Je suis vraiment convaincue que le métier de prof me convient, mais je n'ai plus la foi pour travailler dans des établissements difficiles avec des élèves non scolaires. Je vais explorer ces différentes pistes, merci beaucoup !
Edit : Où peut-on avoir connaissance de postes vacants dans des lycées privés ?
Edit : Où peut-on avoir connaissance de postes vacants dans des lycées privés ?
- marjoDoyen
Je viens de voir un poste intéressant sur Galaxie, mais il est étiqueté "lettres modernes". Pensez-vous que je puisse y postuler en tant que lettres classiques ? Comment fait-on pour avoir des informations sur la rémunération des postes publiés dans Galaxie ? Est-ce que ça le fait d'écrire à la personne responsable pour le demander ?
- marjoDoyen
J'ai le sentiment de partir un peu dans tous les sens et de ne pas savoir quelle solution me conviendrait le mieux pour ne surtout pas enseigner dans un collège difficile à la rentrée. Je suis en train de m'interroger sur les mutations inter. Ca fait un moment que j'en ai marre de Paris, de son rythme éreintant et de ses loyers exorbitants, mais changer d'académie et déménager, c'est quand même une sacrée démarche (même si de nombreuses personnes le font tous les ans). En plus, j'ai tous mes amis ici, et ça me fait un peu peur de partir pour m'installer dans une ville où je ne connaitrai personne. J'ai un caractère qui me pousse à être plutôt solitaire que d'être en permanence entourée de gens, mais enfin quand même. En plus, si je fais une demande cette année, il faut que je me décide vite. Or, après avoir longuement mûri la décision de demander une mutation à l'intra l'année dernière, je me rends compte que j'aurais peut-être mieux fait de ne pas griller tous mes points d'ancienneté (les seuls que j'avais) pour un poste qui finalement ne m'emballe pas. Bref, je me suis en partie trompée en demandant cette mut, alors j'ai un peu peur de faire la même chose avec l'inter, ce qui est plus lourd de conséquences.
En même temps, quitter la région parisienne est une idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps, d'autant plus que j'aimerais acheter et que ce n'est pas possible de le faire seule en région parisienne.
En même temps, quitter la région parisienne est une idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps, d'autant plus que j'aimerais acheter et que ce n'est pas possible de le faire seule en région parisienne.
- Pierre-HenriHabitué du forum
marjolie.june a écrit:
Edit : Où peut-on avoir connaissance de postes vacants dans des lycées privés ?
Le mieux est de contacter une direction diocésaine pour solliciter un rendez-vous :
http://www.ddec93.org/enseignement-catholique-en-ile-de-france.htm
Vous rencontrerez les responsables du recrutement avec qui vous aurez l'occasion de faire le point. Les diocèses sont réactifs de ce côté, toujours intéressés, rien à voir avec les rectorats. Si vous êtes agrégée de lettres classiques, il y a même de bonnes chances pour qu'on vous accueille comme le saint sauveur, que ce soit à Paris ou dans n'importe quel autre diocèse. Vos chances de décrocher un bon lycée sont importantes. De toute manière, vous n'avez rien à perdre à rencontrer quelqu'un au diocèse pour discuter de votre situation.
Un problème majeur sera le statut. Les rectorats refusent de lâcher leurs agrégés en ce moment. J'ignore quelle serait la solution à ce niveau.
- nouvelle78Niveau 8
Pour le privé, il faut encore que le public accepte le détachement et avec la pénurie en LC, il n'y a aucune chance, elle perdrait donc son statut. Si elle veut postuler dans le privé il faudra donc qu'elle renonce à son agreg et démissionne de l'EN, soit passer le cafep (dans le meilleur des cas) soit pour être suppléante avec le salaire que l'on connait (et là elle risque de tomber de haut!). Je ne suis pas sûre qu'elle y gagnerait, il vaudrait peut être mieux qu'elle se lance, demande une mut inter et quitte la RP. Mais en province AUSSI il y a des établissements difficiles donc c'est la loterie!
- marjoDoyen
nouvelle78 a écrit:Pour le privé, il faut encore que le public accepte le détachement et avec la pénurie en LC, il n'y a aucune chance, elle perdrait donc son statut. Si elle veut postuler dans le privé il faudra donc qu'elle renonce à son agreg et démissionne de l'EN, soit passer le cafep (dans le meilleur des cas) soit pour être suppléante avec le salaire que l'on connait (et là elle risque de tomber de haut!). Je ne suis pas sûre qu'elle y gagnerait, il vaudrait peut être mieux qu'elle se lance, demande une mut inter et quitte la RP. Mais en province AUSSI il y a des établissements difficiles donc c'est la loterie!
Hors de question que je perde mon agrégation, et si je décide de changer, je veux minimiser au maximum (le bel oxymore !) la perte de salaire. Je trouve un peu révoltant que les rectorats ne veuillent pas nous "lâcher", vu les conditions dans lesquelles on nous fait travailler. Lorsque j'étais stagiaire, une de mes collègues de LM, qui avait pris une dispo pendant des années pour bosser en tant que libraire, a accepté de rempiler comme TZR mais en faisant du chantage au rectorat : je rempile si vous me trouvez un poste en lycée. Elle a obtenu son poste en lycée. Je ne sais pas si un tel chantage est envisageable dans mon cas : si je n'ai pas un lycée, je me casse (mais je serais bien embêtée si je devais mettre ma "menace" à application).
Et donc ça veut dire aussi que si je trouve un poste qui m'intéresse en détachement, on va me le refuser parce que ma discipline est déficitaire ?
- Simone BouéNiveau 9
Oui, pour ta dernière question, surtout si c'est pour travailler dans le privé. En lycée militaire c'est différent (mais pas forcément mieux niveau conditions de travail.)
- LefterisEsprit sacré
Je te conseille de bien faire le point et de savoir ce que tu veux exactement. Etant comme toi professeur agrégé de LC , je fais exactement les mêmes constats , mais je n'en tire pas les mêmes conclusions : entré tard car "reconverti" je n'ai pas d'illusions, et je privilégie la qualité de vie.marjolie.june a écrit:J'ai le sentiment de partir un peu dans tous les sens et de ne pas savoir quelle solution me conviendrait le mieux pour ne surtout pas enseigner dans un collège difficile à la rentrée. Je suis en train de m'interroger sur les mutations inter. Ca fait un moment que j'en ai marre de Paris, de son rythme éreintant et de ses loyers exorbitants, mais changer d'académie et déménager, c'est quand même une sacrée démarche (même si de nombreuses personnes le font tous les ans). En plus, j'ai tous mes amis ici, et ça me fait un peu peur de partir pour m'installer dans une ville où je ne connaitrai personne. J'ai un caractère qui me pousse à être plutôt solitaire que d'être en permanence entourée de gens, mais enfin quand même. En plus, si je fais une demande cette année, il faut que je me décide vite. Or, après avoir longuement mûri la décision de demander une mutation à l'intra l'année dernière, je me rends compte que j'aurais peut-être mieux fait de ne pas griller tous mes points d'ancienneté (les seuls que j'avais) pour un poste qui finalement ne m'emballe pas. Bref, je me suis en partie trompée en demandant cette mut, alors j'ai un peu peur de faire la même chose avec l'inter, ce qui est plus lourd de conséquences.
En même temps, quitter la région parisienne est une idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps, d'autant plus que j'aimerais acheter et que ce n'est pas possible de le faire seule en région parisienne.
Ne te fais pas d'illusions sur le lycée : hormis les grands lycées parisiens, où le tri se fait encore, le lycée peut être l'enfer. On y envoie les élèves avec 7 de moyenne en français, à la va-comme-je-te-pousse, pour les statistiques et parce qu’on ne sait pas qu'en faire. J'ai vu des collègues devenir dingues avec des secondes, anciens mauvais 3èmes, mais à 35 par classe et l'arrogance en plus , parce qu'ils sont "passés". et tu peux te prendre jusqu'à 4 secondes dans le museau , si tu es la dernière arrivée .
Les conseillers reconversions, pourquoi pas, mais d'après les échos que j'ai , l'efficacité n'est pas leur fort. Et pour mettre les gens en confiance, il y a mieux.
Si tu privilégies la vie personnelle, une solution, la province , dans une région agréable. Les "amis " viendront te voir dans ta maison:D . Si j'étais plus jeune , ou même maintenant si je le puvais, c'st ce que je ferais, mais bon, chacun a son tempérament.
Sinon, si tu as la ferme intention de quitter le métier , la situation dans l'EN et particulièrement en LC n'ayant plus aucune chance de s'améliorer, lascia ogne speranza , tu prépares tranquillement un concours de catégorie A ( ce qui te permet un reclassement immédiat avec poursuite de ta carrière, sans rien perdre) , sur un ou deux ans ou trois ans , et là tu as de fortes chances d'obtenir de nouveau la région parisienne, mais pas exclusivement.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- 288Niveau 10
Lefteris a écrit: Sinon, si tu as la ferme intention de quitter le métier , tu prépares tranquillement un concours de catégorie A ( ce qui te permet un reclassement immédiat avec poursuite de ta carrière, sans rien perdre) , sur un ou deux ans ou trois ans , et là tu as de fortes chances d'obtenir de nouveau la région parisienne, mais pas exclusivement.
Ça me trotte dans la tête aussi, bien que ça ne soit que ma troisième rentrée. Ras le bol de déployer des trésors d'énergie et d'innovation pour intéressouiller des gamins qui se payent ma tronche et qui m'écoutent quand ça leur chante. Et si la droite passe et met en oeuvre ce qui se dit ces derniers jours (contrat de 5 ans, plus d'heures de présence et d'autonomie des CDE) alors je crois bien que je partirai.
- LefterisEsprit sacré
La droite ne mettra pas sous contrat les titulaires, et d'ailleurs même Sarko exclut les enseignants. En revanche, je crois que les 25 ou 26 heures pendent au nez de tout le monde, et rapidement après les élections. Soit avec les inévitables trous du 35 à 40 heures de fait prisonniers de l'établissement.288 a écrit:Lefteris a écrit: Sinon, si tu as la ferme intention de quitter le métier , tu prépares tranquillement un concours de catégorie A ( ce qui te permet un reclassement immédiat avec poursuite de ta carrière, sans rien perdre) , sur un ou deux ans ou trois ans , et là tu as de fortes chances d'obtenir de nouveau la région parisienne, mais pas exclusivement.
Ça me trotte dans la tête aussi, bien que ça ne soit que ma troisième rentrée. Ras le bol de déployer des trésors d'énergie et d'innovation pour intéressouiller des gamins qui se payent ma tronche et qui m'écoutent quand ça leur chante. Et si la droite passe et met en oeuvre ce qui se dit ces derniers jours (contrat de 5 ans, plus d'heures de présence et d'autonomie des CDE) alors je crois bien que je partirai.
L'avantage de préparer un concours de la FP (et de l'avoir ), c'est que le détachement dans le nouveau corps est de plein droit, personne ne peut retenir le fonctionnaire. C'est ce que j'ai fait dans l'autre sens , et si ça n'avait pas été de plein droit, on aurait tout fait pur me mettre des bâtons dans les roues.
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- marjoDoyen
En fait, plus je réfléchis plus je me dis que ce que je veux c'est continuer à enseigner, même en collège (en soi, le collège ne me déplait pas : j'ai appris à m'y faire), mais dans un endroit calme, avec des gamins qui savent à peu près se tenir. Je tiens très bien mes classes, mais c'est au prix d'une énergie démentielle, que je n'ai plus envie de dépenser dans des bahuts difficiles, vu les résultats (gamins qui n'ont toujours intégré une fois arrivés en 4e qu'on la ferme une fois en classe et qu'on ne peut pas se permettre de parler sans lever la main ou de contester une décision du prof). Le hic, c'est que j'ai grillé tous mes points l'année dernière, et que je n'ai pas beaucoup d'académies qui s'offrent à moi. Orléans-Tours me tente bien (dans ma matière, la barre d'entrée à l'inter est à 21 points depuis des années), mais avec 45 points, j'ai peur de me retrouver à Dreux ou dans la zone à Orléans...
- AemiliaExpert
marjolie.june a écrit:En fait, plus je réfléchis plus je me dis que ce que je veux c'est continuer à enseigner, même en collège (en soi, le collège ne me déplait pas : j'ai appris à m'y faire), mais dans un endroit calme, avec des gamins qui savent à peu près se tenir. Je tiens très bien mes classes, mais c'est au prix d'une énergie démentielle, que je n'ai plus envie de dépenser dans des bahuts difficiles, vu les résultats (gamins qui n'ont toujours intégré une fois arrivés en 4e qu'on la ferme une fois en classe et qu'on ne peut pas se permettre de parler sans lever la main ou de contester une décision du prof). Le hic, c'est que j'ai grillé tous mes points l'année dernière, et que je n'ai pas beaucoup d'académies qui s'offrent à moi. Orléans-Tours me tente bien (dans ma matière, la barre d'entrée à l'inter est à 21 points depuis des années), mais avec 45 points, j'ai peur de me retrouver à Dreux ou dans la zone à Orléans...
Avec 45 points, tu es sûre de ne pas obtenir un super lycée ou un collège de centre-ville, mais je pense que la plupart des postes te seront accessibles. Notamment tout ce qui est rural, le Cher ou l'Indre (après, à toi de voir... mais Orléans-Tours c'est beaucoup de campagne !)
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Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- YoKonokéFidèle du forum
Lefteris a écrit:Je te conseille de bien faire le point et de savoir ce que tu veux exactement. Etant comme toi professeur agrégé de LC , je fais exactement les mêmes constats , mais je n'en tire pas les mêmes conclusions : entré tard car "reconverti" je n'ai pas d'illusions, et je privilégie la qualité de vie.marjolie.june a écrit:J'ai le sentiment de partir un peu dans tous les sens et de ne pas savoir quelle solution me conviendrait le mieux pour ne surtout pas enseigner dans un collège difficile à la rentrée. Je suis en train de m'interroger sur les mutations inter. Ca fait un moment que j'en ai marre de Paris, de son rythme éreintant et de ses loyers exorbitants, mais changer d'académie et déménager, c'est quand même une sacrée démarche (même si de nombreuses personnes le font tous les ans). En plus, j'ai tous mes amis ici, et ça me fait un peu peur de partir pour m'installer dans une ville où je ne connaitrai personne. J'ai un caractère qui me pousse à être plutôt solitaire que d'être en permanence entourée de gens, mais enfin quand même. En plus, si je fais une demande cette année, il faut que je me décide vite. Or, après avoir longuement mûri la décision de demander une mutation à l'intra l'année dernière, je me rends compte que j'aurais peut-être mieux fait de ne pas griller tous mes points d'ancienneté (les seuls que j'avais) pour un poste qui finalement ne m'emballe pas. Bref, je me suis en partie trompée en demandant cette mut, alors j'ai un peu peur de faire la même chose avec l'inter, ce qui est plus lourd de conséquences.
En même temps, quitter la région parisienne est une idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps, d'autant plus que j'aimerais acheter et que ce n'est pas possible de le faire seule en région parisienne.
Ne te fais pas d'illusions sur le lycée : hormis les grands lycées parisiens, où le tri se fait encore, le lycée peut être l'enfer. On y envoie les élèves avec 7 de moyenne en français, à la va-comme-je-te-pousse, pour les statistiques et parce qu’on ne sait pas qu'en faire. J'ai vu des collègues devenir dingues avec des secondes, anciens mauvais 3èmes, mais à 35 par classe et l'arrogance en plus , parce qu'ils sont "passés". et tu peux te prendre jusqu'à 4 secondes dans le museau , si tu es la dernière arrivée .
Les conseillers reconversions, pourquoi pas, mais d'après les échos que j'ai , l'efficacité n'est pas leur fort. Et pour mettre les gens en confiance, il y a mieux.
Si tu privilégies la vie personnelle, une solution, la province , dans une région agréable. Les "amis " viendront te voir dans ta maison:D . Si j'étais plus jeune , ou même maintenant si je le puvais, c'st ce que je ferais, mais bon, chacun a son tempérament.
Sinon, si tu as la ferme intention de quitter le métier , la situation dans l'EN et particulièrement en LC n'ayant plus aucune chance de s'améliorer, lascia ogne speranza , tu prépares tranquillement un concours de catégorie A ( ce qui te permet un reclassement immédiat avec poursuite de ta carrière, sans rien perdre) , sur un ou deux ans ou trois ans , et là tu as de fortes chances d'obtenir de nouveau la région parisienne, mais pas exclusivement.
Décidément je me retrouve souvent dans ta vision des choses Lefteris. J'ai aussi rencontré un conseiller reconversion du rectorat : inutile, on te consacre 1 heure, on t'écoute et on te dit : voilà il faudra vous prendre en charge. Etre agrégé apparaît aussi comme un désavantage pour des détachements car on coûte plus cher. Le système fait de nous des pions, alors autant être un pion heureux ! Moi j'ai trouvé mon bonheur dans un bahut proche de chez moi où je me sens bien, quand je suis bien quelque part j'y reste.
Mais c'est vrai que les conditions de travail usent et qu'on n'avance pas en rajeunissant. Il faudrait vraiment que l'éducation nationale se penche sérieusement sur l'aménagement des fins de carrière !
- trompettemarineMonarque
Aemilia, si tu es agrégée, tu as des points en plus, si tu demandes un lycée (cela dépends des académies : 90 à 150 je crois).
Le souci, c'est qu'il faut qu'il y ait des postes.
Le souci, c'est qu'il faut qu'il y ait des postes.
- YoKonokéFidèle du forum
trompettemarine a écrit:Aemilia, si tu es agrégée, tu as des points en plus, si tu demandes un lycée (cela dépends des académies : 90 à 150 je crois).
Le souci, c'est qu'il faut qu'il y ait des postes.
Ben voilà et après on va reprocher aux agrégés d'être en collège !
- LefterisEsprit sacré
Et même si l'on pouvait partir, en LC particulièrement, ce serait une autre manière d' être sous-employé, car il arrive à certains de ne plus enseigner les LC, ou très peu. Un prof de LC prend un poste de LM dans les faits , tout en dégarnissant ls collèges où le remplacement, vu au niveau national , ne se fait plus suffisamment.KaLà. a écrit:trompettemarine a écrit:Aemilia, si tu es agrégée, tu as des points en plus, si tu demandes un lycée (cela dépends des académies : 90 à 150 je crois).
Le souci, c'est qu'il faut qu'il y ait des postes.
Ben voilà et après on va reprocher aux agrégés d'être en collège !
Pour des collègues agrégés, dans certaines langues, en musique, aller en lycée signifie tout simplement poste incomplet , car ce sont dfes options ou la troisième langue, et leurs heures sont sans cesse menacées. On ne peut pas leur reprocher d'être en collège.
L'administration ne peut faire porter aux enseignants la faute de ses âneries ou de celles des politiques . Déjà, en réunissant à nouveau les deux cycles, on aurait plus de souplesse et donc plus de cohérence, on pourrait mettre sur un même lieu géographique ou a proximité des enseignants.
J'ajoute qu'un mouvement national permettrait de demander sans crainte certains postes. Si je veux le lycée à 1 km de chez moi parce qu'il y a un poste, je dois postuler pour l’académie voisine, et je me retrouve à 150 bornes si ça ne marche pas ... "trop nul".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- eleonore69Érudit
Zenxya a écrit:Cela ne servira pas à grand chose mais
Courage.
Bonjour,
même si c'est dur, tu as intérêt à accumuler les points pour obtenir un poste qui te convient mieux... Si tu as agrégé , tu as les points (100 dans mon académie) sur les postes lycées... Renseigne-toi et ne demande que ce que tu as envie.. tu as tant mieux.. tu n'as pas , tu restes où tu es , en continuant d'accumuler des points.
- dandelionVénérable
Le mieux est d'appeler. Je l'ai systématiquement fait pour les postes de PRAG auxquels j'ai postulé. Cela te permet d'avoir des informations afin d'orienter ta lettre de motivation, et de préparer l'entretien éventuel. Après une mauvaise expérience où j'avais payé un billet de train pour constater qu'il y avait déjà un candidat 'local', je demandais aussi s'ils avaient quelqu'un en vue pour le poste. Je précise que j'ai obtenu mon poste sans bénéficier d'appui et sans avoir effectué de vacations au préalable. J'avais été classée deuxième sur deux autres postes l'année précédente. Avantage des postes de PRAG: tu n'es pas soumise aux règles de mutation, tu peux donc regarder dans toute la France.marjolie.june a écrit:Je viens de voir un poste intéressant sur Galaxie, mais il est étiqueté "lettres modernes". Pensez-vous que je puisse y postuler en tant que lettres classiques ? Comment fait-on pour avoir des informations sur la rémunération des postes publiés dans Galaxie ? Est-ce que ça le fait d'écrire à la personne responsable pour le demander ?
Je pense que l'agrégation de lettres classiques reste une garantie supplémentaire de compétence aux yeux de beaucoup, et je crois que tu peux très bien postuler aux postes LM.
- marjoDoyen
Simone Boué a écrit:marjolie.june a écrit:Est-ce que vous pensez que ça peut être utile de voir un conseiller mobilité au rectorat ? Certains l'ont-ils déjà fait ?
Celui de Créteil a des délais très très longs. Mais envoie déjà un mail aux RH de l'académie (il y a un mail) en expliquant tes doutes; le service répond facilement et propose parfois des solutions. L'idée c'est de ne pas rester seule face à cela. Sinon, tu as aussi quitterlenseignement qui te donnera des conseils et une écoute attentive.
On peut vraiment rencontrer un responsable RH de l'académie ? Parce que même si je n'obtiens rien et que je suis condamnée à passer encore 5 ans dans mon collège difficile avant d'obtenir une mut pour à peine mieux, au moins ça me soulagerait d'expliquer à quelqu'un du système que je trouve le système débile.
- Simone BouéNiveau 9
Les rencontrer ? Jamais testé. Mais envoyer un mail, oui, et avec une réponse rapide.
- marjoDoyen
Simone Boué a écrit:Les rencontrer ? Jamais testé. Mais envoyer un mail, oui, et avec une réponse rapide.
L'as-tu déjà fait ? Si oui, puis-je te demander, sans indiscrétion, l'objet de ton message et la teneur de la réponse ? (par mp si tu préfères)
- YoKonokéFidèle du forum
marjolie.june a écrit:Simone Boué a écrit:Les rencontrer ? Jamais testé. Mais envoyer un mail, oui, et avec une réponse rapide.
L'as-tu déjà fait ? Si oui, puis-je te demander, sans indiscrétion, l'objet de ton message et la teneur de la réponse ? (par mp si tu préfères)
La DRH de mon académie est disponible et très à l'écoute mais débordée aussi. Mais c'est mon expérience personnelle. Je pense que ça dépend des académies et des personnes. Je l'ai rencontrée par mail avec une réponse, par rendez-vous ...
Et c'est possible aussi d'obtenir rapidement un rendez-vous mobilité. Après bon il faut déjà avoir réfléchi avant et sinon ça ne sert pas à grand chose.
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